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Les Gueules de Christian Vancau, l'Homme de Boue, par Hugo Horiot-5

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Toujours pendant le tournage DU FILM "Homme de Boue"au mois de juin 2011et cette fois de tous gros plans impitoyables sur un vieux CheyenneMG 4213MG 4216MG 4218MG 4222MG 4225
MG 4256MG 4253MG 4257MG 4258MG 4322MG 4310-copie-1MG 4263MG 4305


Christian Vancau dans tous ses états par Hugo Horiot

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Photos prises pendant le tournage du film, en jjuin 2011, à Moircy,alors que la conversation bat son plein avec Hugo Horiot qui mitraille pendant que je parle ou joue de la guitare ou du piano, ou encore récite  des poèmes de Rimbaud, Verlaine, Apollinaire, Nerval, Hugo, Toulet etc....MG 3567MG 3665MG 3667MG 4066MG 4065MG 4067Là je joue une composition personnelle ce qui m'évite de devoir payer des droits d'auteur pour le filmMG 4169MG 3741MG 3744-1-copie-2Précision: je fume un cigarillos en fin de journée dehors et en été, c'est tout et je n'avale pas la fuméeMG 3739MG 3751MG 3754MG 3758MG 3763MG 3767MG 3769MG 3798-copie-1Je parle beaucoup avec les mains. Mon arrière grand-mère maternelle était italienne et s'appelait LAURA DELLA MORTE (sic). L'italien est ma langue préférée...MG 3799MG 3800MG 4056
 

Biographie de Louis-Ferdinand Céline, le Maudit

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Louis-Ferdinand Céline

Description de cette image, également commentée ci-après

Louis-Ferdinand Céline. CELINE.Carte d'identité

 

Données clés

Nom de naissance Louis Ferdinand Destouches1
Autres noms Céline
Activités romancier, essayiste, médecin
Naissance 27 mai 1894
Courbevoie, France
Décès 1er juillet 1961   (à 67 ans)
Meudon,  France
Langue d'écriture Français
Genres roman, essai
Distinctions Prix Renaudot 1932
 

 

Louis Ferdinand Destouches, né le 27 mai 1894  à Courbevoie, département de la Seine, et mort le 1er juillet 1961 à Meudon, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline (prénom de sa grand-mère et l'un des prénoms de sa mère), généralement abrégé en Céline, est un médecin et écrivain français, le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du XXe siècle après Marcel Proust.

Sa pensée pessimiste est teintée de nihilisme. Controversé en raison de ses pamphlets antisémites, c'est un « écrivain engagé »2, d'une proximité coupable avec les collaborationnistes3. Il est cependant, en tant qu'écrivain, considéré comme l'un des plus grands novateurs de la littérature française du XXe siècle, introduisant un style elliptique personnel et très travaillé qui emprunte à l'argot et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé.Un Rabelais de l'Ere atomique

 

Biographie

Jeunesse en région parisienne

 

Louis Ferdinand Auguste Destouches naît à Courbevoie, au 11, rampe du Pont-de-Neuilly (aujourd'hui chaussée du Président-Paul-Doumer). Il est le fils de Fernand Destouches (Le Havre 1865 - Paris 1932), issu du côté paternel d'une famille de petits commerçants et d'enseignants d'origine normande installés au Havre et bretonne du côté maternel, et de Marguerite Guillou (Paris 1868 - Paris 1945), propriétaire d'un magasin de mode, issue d'une famille bretonne venue s'installer en région parisienne pour travailler comme artisans, et de petits commerçants. Il est baptisé le 28 mai 1894 avant d'être confié à une nourrice. Son père est employé d'assurances et « correspondancier » selon les propres mots de l'écrivain et a des prétentions nobiliaires (parenté revendiquée plus tard par son fils avec le chevalier Destouches, immortalisé par Jules Barbey d'Aurevilly), et sa mère est commerçante en dentelles dans une petite boutique du Passage Choiseul, dont j'ai ramené les images suivantes en 2010.Choiseul10Passage Choiseul OldP1020119

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Le no 64 du passage Choiseul où vécut Louis Destouches enfant.CELINE2

Ses parents déménagent en 1897 et s'installent à Paris, d'abord rue de Babylone puis, un an plus tard, rue Ganneron et enfin, durant l'été 1899, passage Choiseul, dans le quartier de l'Opéra, où Céline passe toute son enfance dans ce qu'il appelle sa « cloche à gaz » en référence à l'éclairage de la galerie par la multitude de becs à gaz au début du XXe siècle.

En 1900, il entre à l'école communale du square Louvois. Après cinq ans, il intègre une école catholique durant une année avant de revenir à un enseignement public. Il reçoit une instruction assez sommaire, malgré deux séjours linguistiques en Allemagne d'abord, à Diepholz pendant un an puis à Karlsruhe, et en Angleterre ensuite. Il occupe de petits emplois durant son adolescence, notamment dans des bijouteries, et s'engage dans l'armée française en 1912, à 18 ans, par devancement d'appel.

Première Guerre mondiale et Afrique

Il rejoint le 12e régiment de cuirassiers à Rambouillet. Il utilisera ses souvenirs d'enfance dans Mort à crédit Mort à Crédit251et ses souvenirs d'incorporation dans Voyage au bout de la nuit ou encore dans Casse-pipe (1949). Il est promu brigadier en 1913, puis maréchal des logis le 5 mai 1914.Le Cuirassier Destouches Quelques semaines avant son vingtième anniversaire, il est ainsi sous-officier.

Trois mois plus tard, son régiment participe aux premiers combats de la Première Guerre mondiale en Flandre-Occidentale. Pour avoir accompli une liaison risquée dans le secteur de Poelkapelle au cours de laquelle il est grièvement blessé à l'épaule droite – et non à la tête, contrairement à une légende tenace qu'il avait lui-même répandue, affirmant avoir été trépané6 –, et dès l'automne 1914 avoir eu le tympan abîmé7, il sera décoré de la Croix de guerre avec étoile d'argent, et de la Médaille militaire, le 24 novembre 1914. Ce fait d'armes sera relaté dans L'Illustré national.

 

Réopéré en janvier 1915, il est déclaré inapte au combat, et est affecté comme auxiliaire au service des visas du consulat français à Londres (dirigé par l'armée en raison de l'état de siège), puis réformé après avoir été déclaré handicapé à 70 % en raison des séquelles de sa blessure. L'expérience de la guerre jouera un rôle décisif dans la formation de son pacifisme et de son pessimisme. Il se marie, à Londres, avec Suzanne Nebout, le 19 janvier 1916, puis contracte un engagement avec une compagnie de traite qui l'envoie au Cameroun, où il part surveiller des plantations. Malade, il rentre en France en 19175.

Rencontre importante qui complète sa formation intellectuelle : il travaille en 1917-1918 auprès du savant-inventeur-journaliste-conférencier Henry de Graffigny. Embauchés ensemble par la mission Rockefeller, ils parcourent la Bretagne en 1918 pour une campagne de prévention de la tuberculose.

La formation du médecinCELINE à 21 ans (1915)

Après la guerre, Louis-Ferdinand Destouches se fixe à Rennes. Il épouse Édith Follet, la fille du directeur de l'école de médecine de Rennes, le 10 août 1919 à Quintin (Côtes-du-Nord). Celle-ci donne naissance à son unique fille, Colette Destouches, le 15 juin 1920. Il prépare alors le baccalauréat, qu'il obtiendra en 1919, puis poursuit des études de médecine de 1920 à 1924 en bénéficiant des programmes allégés réservés aux anciens combattants. Sa thèse de doctorat de médecine, « La vie et l'œuvre de Philippe Ignace Semmelweis » (soutenue en 1924), sera plus tard considérée comme sa première œuvre littéraire.

 

Il publie La Quinine en thérapeutique (1925). Après son doctorat, il est embauché à Genève par la fondation Rockefeller qui subventionne un poste de l'Institut d'hygiène de la SDN, fondé et dirigé par le Dr Rajchman. Sa famille ne l'accompagne pas. Il effectue plusieurs voyages en Afrique et en Amérique avec des médecins. Cela l'amène notamment à visiter les usines Ford au cours d'un séjour à Détroit qui dure un peu moins de 36 heures, le temps pour lui d'être vivement impressionné par le fordisme et plus largement par l'industrialisation. Contrairement à la légende souvent reprise, il n'a jamais été conseiller médical de la société des automobiles Ford à Détroit.

 

Son contrat à la SDN n'ayant pas été renouvelé, il est engagé, après avoir envisagé d'acheter une clinique en banlieue parisienne et un essai d'exercice libéral de la médecine, par le dispensaire de Bezons (1940-1944) où il effectue quatre vacations de deux heures par semaine pour lesquelles il est payé 2 000 F par mois. Il y rencontre Albert Sérouille et lui fera même une fameuse préface à son livre Bezons à travers les âges. Pour compléter ses revenus, il occupera un poste polyvalent de concepteur de documents publicitaires, de spécialités pharmaceutiques et même de visiteur médical dans trois laboratoires pharmaceutiques.

Elizabeth Craig 

 

En 1926, il rencontre à Genève Elizabeth Craig (1902-1989), une danseuse américaine, qui sera la plus grande passion de sa vie. C'est à elle, qu'il surnommera « l'Impératrice », qu'il dédiera Voyage au bout de la nuit. Elle le suit à Paris, rue Lepic, mais le quitte en 1933, peu après la publication du Voyage. Le VOYAGE 001Il partira à sa recherche en Californie, mais ce sera pour apprendre qu'elle a épousé Ben Tankel qui se trouve être Juif ; après quoi on n'entendra plus parler d'elle jusqu'en 1988, date à laquelle l'universitaire américain Alphonse Juilland la retrouvera, quelques jours avant Jean Monnier, qui était sur sa trace également. Elle affirmera alors dans une interview qu'elle craignait qu'en perdant sa beauté avec l'âge, elle finisse par ne plus rien représenter pour lui.

La formation de l'écrivain]

 

Comme beaucoup d'écrivains, Céline a su habilement bâtir toute une série de mythes sur sa personnalité. En même temps que Voyage au bout de la nuit, Céline écrivait des articles pour une revue médicale (La Presse médicale) qui ne correspondent pas à l'image de libertaire qu'on s'est faite de lui. Dans le premier des deux articles publiés dans cette revue en mai 1928, Céline vante les méthodes de l'industriel américain Henry Ford, méthodes consistant à embaucher de préférence « les ouvriers tarés physiquement et mentalement » et que Céline appelle aussi « les déchus de l'existence ». Cette sorte d'ouvriers, remarque Céline, « dépourvus de sens critique et même de vanité élémentaire », forme « une main-d’œuvre stable et qui se résigne mieux qu'une autre ». Céline déplore qu'il n'existe rien encore de semblable en Europe, « sous des prétextes plus ou moins traditionnels, littéraires, toujours futiles et pratiquement désastreux ».

 

Dans le deuxième article, publié en novembre 1928, Céline propose de créer des médecins-policiers d'entreprise, « vaste police médicale et sanitaire » chargée de convaincre les ouvriers « que la plupart des malades peuvent travailler » et que « l'assuré doit travailler le plus possible avec le moins d'interruption possible pour cause de maladie ». Il s'agit, affirme Céline, d'« une entreprise patiente de correction et de rectification intellectuelle » tout à fait réalisable pourtant car « Le public ne demande pas à comprendre, il demande à croire. » Céline conclut sans équivoque : « L'intérêt populaire ? C'est une substance bien infidèle, impulsive et vague. Nous y renonçons volontiers. Ce qui nous paraît beaucoup plus sérieux, c'est l'intérêt patronal et son intérêt économique, point sentimental. » On peut toutefois s'interroger sur la correspondance entre ces écrits et les réels sentiments de Céline, sur le degré d'ironie de ces commentaires « médicaux » (ou sur une éventuelle évolution) car, quelques années plus tard, plusieurs passages de Voyage au bout de la nuit dénonceront clairement l'inhumanité du système capitaliste en général et fordiste en particulier.

 

C'est toute cette partie de sa vie qu'il relate à travers les aventures de son antihéros Ferdinand Bardamu, dans son roman le plus connu, le premier, Voyage au bout de la nuit (1932), pour lequel il reçoit le prix Renaudot, après avoir manqué de peu le prix Goncourt (ce qui provoquera la démission de Lucien Descaves du jury du Goncourt).

 

Son éditeur esi le belge Robert DENOEL qui sera assassiné après la guerreRobert DENOEL


Robert Denoël commence son activité éditoriale en juillet 1928 en s’associant à l'Américain Bernard Steele pour fonder à Paris les « éditions Denoël et Steele ». Durant les années 1930, il se fait connaître comme un éditeur de grand talent publiant des textes d'Antonin ArtaudRoger VitracLouis AragonElsa TrioletJean GenetNathalie SarrauteCharles BraibantPaul VialarSigmund FreudRené AllendyOtto Rank... et particulièrement Louis-Ferdinand Céline et divers auteurs d'extrême droite comme Lucien RebatetRobert Brasillach ou Adolf Hitler. Il dirige également de 1934 à 1939 la maison d'édition La Bourdonnais qui fera paraître une cinquantaine de titres. À partir de 1937, Steele, qui craint la montée de l'antisémitisme en France, part pour les États-Unis dans sa famille très aisée. Denoël poursuit sous le nom les éditions Denoël.

 Grand admirateur de Céline, il fait l'éloge, dans le cahier jaune, en novembre 1941, de la noblesse de la haine propre à l'auteur de Bagatelle pour un massacre1. Denoël est tué à la Libération, le 2 décembre 1945, dans des conditions troubles. Il est touché par une balle de revolver, au sortir de sa voiture garée à l'angle du boulevard des Invalides et de la rue de Grenelle à Paris. Des papiers importants - tel un dossier établissant le comportement collaborationniste de tous les éditeurs parisiens pendant la guerre, rédigé pour préparer sa défense dans un procès intenté à sa maison d'édition - et une valise contenant des pièces et des lingots d'or disparaissent de sa voiture. Il est accompagné de Jeanne Loviton. Ils vont au théâtre. Un pneu crève. Jeanne va chercher du secours. Quand elle revient, Denoël est mort..... et voyez ci-dessous

 

Zones d'ombre autour de l'assassinat de Robert Denoël

 Sa maison d'édition est devenue la propriété de Jeanne Loviton, qui après avoir été l'épouse de Pierre Frondaie puis la maîtresse de Paul Valéry, était devenue la sienne. Cette dernière, moins d'un an après l'assassinat de Denoël, a revendu 90 % des parts à Gaston Gallimard, l'adversaire acharné de Denoël. Au cours des nombreux procès autour de l'assassinat et la succession de Denoël sont apparus les noms de personnalités entendues comme témoins tels l'avocat Pierre Roland-Lévy, proche du Parti communiste français, alors chef de cabinet du ministre du Travail,Ambroise Croizat, et qui a été promu en 1947 membre du Conseil supérieur de la magistrature ; Guillaume Hanoteau, avocat radié du Barreau de Paris, qui devint ensuite dramaturge puis journaliste à Paris-Match en 1952; Jeanne Loviton, écrivain sous le pseudonyme de Jean Voilier. Celle-ci est morte en 1996. Cécile Denoël, l'épouse est morte dans le Midi de la France en 1980. Son fils, Robert Denoël Jr, épousa Arlette Aubinière qui lui donna deux fils, Patrice et Olivier4.

 

Le 1er octobre 1933, Céline prononce à Médan, sur l'invitation de Lucien Descaves, un discours intitulé « Hommage à Zola » lors de la commémoration annuelle de la mort de l'écrivain, qui demeure la seule allocution publique littéraire de sa carrière. À cette époque, en raison de la publication du Voyage, Céline est particulièrement apprécié des milieux de gauche qui voient en lui un porte-parole des milieux populaires et un militant anti-militariste.

L'époque des pamphlets antisémites

 

À la fin des années 1930, alors qu'il est en contact avec Arthur Pfannstiel, un critique d'art et traducteur travaillant pour le Welt-Dienst (service mondial de propagande nazi anti-maçonnique et antisémite), organe auprès duquel il se renseigne, Céline publie deux pamphlets fortement marqués par un antisémitisme virulent9 : Bagatelles pour un massacre (1937) et L'École des cadavres (1938).Bagatelle pour un massare

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Il présente lui-même ces ouvrages ainsi :

« Je viens de publier un livre abominablement antisémite, je vous l'envoie. Je suis l'ennemi n° 1 des juifs ».

Dès la fin des années 1930, Céline se rapproche des milieux d'extrême droite français pro-nazis, en particulier de l'équipe du journal de Louis Darquier de Pellepoix, La France enchaînée.    

L'Occupation]

Sous l'Occupation, Céline envoie des lettres aux journaux collaborationnistes, certaines y sont publiées. Il y fait preuve d'un antisémitisme violent. Par exemple, le 4 septembre 1941, le journal collaborateur Notre combat pour la nouvelle France socialiste publie un article intitulé « Céline nous parle des Juifs » : Céline y déclare

« Pleurer, c'est le triomphe des Juifs ! Réussit admirablement ! Le monde à nous par les larmes ! 20 millions de martyrs bien entrainés c'est une force ! Les persécutés surgissent, hâves, blêmis, de la nuit des temps, des siècles de torture... »

Visitant l'exposition « Le Juif et la France », Céline reproche à Sézille d'avoir éliminé de la librairie de l'exposition Bagatelles pour un massacre et L'École des cadavres. Ces ouvrages sont controversés jusque Bagatelle6568412094chez les nazis : si Karl Epting, directeur de l'Institut allemand de Paris décrit Céline comme « un de ces Français qui ont une relation profonde avec les sources de l'esprit européen », Bernard Payr, qui travaille au service de propagande en France occupée se plaint du fait que Céline « gâcherait » son antisémitisme par des « obscénités » et des « cris d'hystérique ».

Durant cette période, Céline exprime ouvertement son soutien à l'Allemagne nazie. Lorsque celle-ci entre en guerre contre l'Union soviétique, en juin 1941, il déclare :

« pour devenir collaborationniste, j’ai pas attendu que la Kommandantur pavoise au Crillon… On n’y pense pas assez à cette protection de la race blanche. C’est maintenant qu’il faut agir, parce que demain il sera trop tard. […] Doriot s’est comporté comme il l’a toujours fait. C’est un homme… il faut travailler, militer avec Doriot. […] Cette légion (la L.V.F.) si calomniée, si critiquée, c'est la preuve de la vie. […] Moi, je vous le dis, la Légion, c'est très bien, c'est tout ce qu'il y a de bien. ».

Il publie alors Les Beaux Draps, son troisième et dernier pamphlet antisémite (Nouvelles éditions françaises, 1941), dans lequel il exprime clairement sa sympathie pour l'occupant :

« C’est la présence des Allemands qu’est insupportable. Ils sont bien polis, bien convenables. Ils se tiennent comme des boys scouts. Pourtant on peut pas les piffer… Pourquoi je vous demande ? Ils ont humilié personne… Ils ont repoussé l’armée française qui ne demandait qu’à foutre le camp. Ah, si c’était une armée juive alors comment on l’adulerait ! »

En 1943 Hans Grimm membre du SD à Rennes fournira à Louis Ferdinand Céline une autorisation pour se rendre en villégiature à Saint-Malo (zone d'accès limité à cette période du conflit). L’auteur lui offrira un exemplaire d'une première édition d'un de ses romans.

L'exil : Sigmaringen, puis le Danemark 

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Après le débarquement du 6 juin 1944, Céline, craignant pour sa vie, quitte la France le 14 juin 1944 et se retrouve d'abord à Baden-Baden, en Allemagne, avant de partir pour Berlin, puis pour Kraenzlin (le Zornhof de Nord), d'où il ne peut rejoindre le Danemark... Apprenant que le gouvernement français se forme à Sigmaringen, Céline propose alors à Fernand de Brinon, le représentant de Vichy pour la France occupée, d'y exercer la médecine ; celui-ci accepte. Céline gagne par le train Sigmaringen, voyage qu'il relate dans Rigodon ; là-bas, il côtoie le dernier carré des pétainistes et des dignitaires du régime de Vichy (D'un château l'autre)

 Ci-dessous le château de Sigmaringen où Céline fut emprisonné dès novembre 1944.Sigmaringen013 C'est seulement après, le 22 mars 1945, qu'il quitte Sigmaringen pour le Danemark, occupé par les Allemands, afin de récupérer son or, qui y est conservé.

Chronologiquement, la « trilogie » allemande commence par D'un château l'autre, se continue par Nord NORD246

et finit par le livre posthume Rigodon. Céline, dans Nord, fait plusieurs allusions à D'un château l'autre. Il atteint enfin le Danemark pour y vivre en captivité : près d'une année et demie de prison, et plus de quatre ans dans une maison au confort rudimentaire près de la mer Baltique.

Il vit dans un taudis qu'il ne peut chauffer, et est boycotté par le monde littéraire. En 1950, dans le cadre de l'Épuration, il est condamné, pour collaboration, à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark), à 50 000 francs d'amende, à la confiscation de la moitié de ses biens et à l'indignité nationale. Raoul Nordling, consul général de Suède à Paris, serait intervenu en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre danois des affaires étrangères, pour retarder son extradition et aurait écrit en sa faveur au président de la Cour de justice qui le jugeait par contumace

Retour en France 

 

En avril 1951, Tixier-Vignancour son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de « grand invalide de guerre » (depuis 1914) en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. De retour de Copenhague l'été suivant, Céline et son épouse - ils sont mariés depuis 1943- Lucette (née Almanzor, le 20 juillet 1912 à Paris) s'installent chez des amis à Nice en juillet 1951. Son éditeur Robert Denoël ayant été assassiné en 1945, il signe le même mois un contrat de cinq millions de francs avec Gaston Gallimard pour la publication de Féerie pour une autre fois, la réédition de Voyage au bout de la nuit, de Mort à crédit et d'autres ouvrages.

CELINE Meudon 1959CELINE

En octobre de la même année le couple s'installe dans un pavillon vétuste, route des Gardes, à Meudon, dans les Hauts-de-Seine (à l'époque, département de la Seine-et-Oise). Inscrit à l'Ordre des médecins, le Docteur L.-F. Destouches, docteur en médecine de la Faculté de Paris accroche une plaque professionnelle au grillage qui enclot la propriété, ainsi qu'une plaque pour Lucette Almanzor qui annonce les cours de danse classique et de caractère que son épouse donne dans le pavillon.Celine1266CELINE Meudon 1957Celine 2267c Il vit pendant plusieurs années des avances de Gallimard jusqu'à ce qu'il renoue avec le succès, à partir de 1957, grâce à sa « Trilogie allemande », dans laquelle il romance son exil.CELINE 1955CELINE en 1960 (66 ans.Un an avant sa Mort)

  CELINE Meudon 1959
La tombe de Céline au cimetière de Meudon. Il voulait être jeté dans la fosse publique mais sa femme Lucette n'en a pas eu le couragetombe63593472

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Publiés successivement et séparément, D'un château l'autre (1957), Nord (1960) et Rigodon (1969) forment en réalité trois volets d'un seul roman. Céline s'y met personnellement en scène comme personnage et comme narrateur.

 

Louis-Ferdinand Destouches décède à son domicile de Meudon, le 1er juillet 1961, vraisemblablement des suites d'une artériosclérose cérébrale - bien que d'autres pathologies soient parfois évoquées - laissant veuve Lucette Destouches. Il est enterré au cimetière des Longs Réages, à Meudon ; le pavillon qu'il occupait brûlera en mai 1968, détruisant alors ses lettres et manuscrits.

Le style Céline]

 

Le style littéraire de Louis-Ferdinand Céline est souvent décrit comme ayant représenté une « révolution littéraire ». Il renouvelle en son temps le récit romanesque traditionnel, jouant avec les rythmes et les sonorités, dans ce qu'il appelle sa « petite musique ». Le vocabulaire à la fois argotique et scientifique, familier et recherché, est au service d'une terrible lucidité, oscillant entre désespoir et humour, violence et tendresse. Révolution stylistique et réelle révolte (le critique littéraire

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Un témoignage inédit sur l'enterrement de Céline

PAR ROGER GRENIER. C'était il y a exactement cinquante ans. Début juillet 1961, ils étaient une poignée aux obsèques de Céline. Parmi eux se trouvait l'écrivain Roger Grenier, qui se souvient du Bas-Meudon, de Lucien Rebatet, de la pluie fine et du corbillard qui avance dans le petit matin.

Mort le 1er juillet 1961, Louis-Ferdinand Céline fut enterré trois jours plus tard, dans la discrétion, à Meudon. La photographie qui le montre ici chez lui avait été prise l'été précédent, en juillet 1960, par Pierre Duverger. © collection Pierre DUVERGER / Fonds Louis-Ferdinand Celine / IMEC ImagesMort le 1er juillet 1961, Louis-Ferdinand Céline fut enterré trois jours plus tard, dans la discrétion, à Meudon. La photographie qui le montre ici chez lui avait été prise l'été précédent, en juillet 1960, par Pierre Duverger. © collection Pierre DUVERGER / Fonds Louis-Ferdinand Celine / IMEC Images

D'UN ENTERREMENT L'AUTRE

Quand André Gide est mort, en 1951, le seul journaliste disponible à «France-Soir» était un spécialiste du fait divers, d'ailleurs excellent. On l'expédia rue Vaneau. Il ne rappela que le soir:«Aucun intérêt, c'est une mort naturelle.» C'est sans doute pour éviter un tel malentendu que, pour l'enterrement de Céline, comme j'étais catalogué littéraire, c'est moi qui fus envoyé.

Céline est mort le samedi 1er juillet 1961.Ses voisins ne l'ont su que lorsqu'ils ont vu apporter son cercueil. Lucette Almanzor aurait voulu un enterrement le plus intime possible, sans journalistes. Mais il a dû y avoir une fuite. Je pense que Roger Nimier a prévenu Pierre Lazareff. Bref, avec mon ami André Halphen, de «Paris-Presse», nous n'étions que deux reporters.

Je revois le Bas-Meudon, sous une petite pluie, tôt le matin. Sortant de la villa Maïtou, pavillon vieillot, 23 ter route des Gardes, descendant le jardin banlieusard pour rejoindre le corbillard, le cercueil était suivi d'un tout petit nombre de personnes: la fille de Céline, née d'un premier mariage, Roger Nimier, Marcel Aymé, Claude Gallimard, Max Revol, Jean-Roger Caussimon et la comédienne Renée Cosima, qui était la femme de Gwenn-Aël Bolloré. J'ai reconnu aussi Lucien Rebatet. En novembre 1946, j'avais assisté au procès de «Je suis partout» et je l'avais vu condamner à mort.

31 12 09 roger grenier camus
Né en 1919, écrivain et éditeur chez Gallimard, Roger Grenier a été journaliste à "France-Soir" après avoir fait ses débuts, au côté d'Albert Camus, à "Combat". (DR)

Suivi de quelques voitures, le corbillard entama la montée, à travers les rues de Meudon, vers le cimetière des Longs-Réages. Il continuait à pleuvoir. Le convoi n'est pas passé par l'église, et il n'y a pas eu de discours. A peine au cimetière, le cercueil a été glissé dans la fosse. Quelques fleurs et c'en fut fini à jamais du docteur Destouches, alias Louis-Ferdinand Céline, dont la vie fut si longtemps pleine de bruit et de fureur. Il était à peine 9 heures du matin. Dans mon reportage de «France-Soir», je m'étais permis d'écrire: «Il est toujours triste d'être obligé d'avoir honte d'un grand écrivain.»

L'après-midi de ce mardi 4 juillet, je suis allé interviewer, dans un hôtel parisien, Karen Blixen, qui, dans son grand âge, ressemblait à la momie de Ramsès II.

Céline est mort à Meudon le 1er juillet. Le 2, à Ketchum (Idaho), Ernest Hemingway mettait fin à ses jours. Une semaine après avoir assuré le reportage de l'enterrement de Céline, j'étais à Pampelune en train d'enregistrer pour la radio une messe que le matador Antonio Ordoñez faisait célébrer, dans la chapelle San Fermin de l'église San Lorenzo, à la mémoire de son célèbre afcionado. Orson Welles était là, ainsi que quelques vedettes du cinéma et de la littérature qui semblaient s'être donné le mot pour se retrouver à la Feria de Pampelune, en souvenir d'Ernesto.

Roger Grenier

Dernier livre paru: «le Palais des livres» 

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

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Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

Vendredi 1er septembre

De mauvaises nouvelles de Thierry qui se retrouve avec, sur les bras, la charge entière de la maison qu'il venait d'acheter à a Seyne-sur-Mer, en commun avec M-O, , qui, elle, est dans les Pyrénées

Un mot de Michèle Laveaux. Je vais aller porter ma pierre peinte sur la tombe de son fils Ugo(voir ic-dessous)

Roger Thumilaire est d'accord pour exposer dans les locaux d'Idelux, la peinture d'Eric Neuberg qui est chez moi

Expo de Patrice Gaillet à la Maison de la Culture de Namur.(voir ci-dessous). Enelle me présente Guy Wéry. Je revois Lambotte, François etc..Eléonore est avec ses parents. Les Bertolaso sont là ainsi que Bernard Villiers dont je fais la connaissance

Nous irons tous manger sur une péniche sur la Meuse. Lucile Bertolaso m'offre un beau dessin de ma maison(voir ci-dessous)

Eléonore va prendre des cours avec Pascale Ravet

Samedi 2 septembre

Valérie et moi sommes invités à Anseremme(à côté de Dinant), à nouveau La Meuse, pour le mariage de ma cousine Florence. Il va falloir que je m'habille ce que je ne fais plus depuis des années. Je passe chez Valérie à 18h00. Philippe Autelet  et Renata la polonaise sont là. Nous sommes à Anseremme à 19h00. Un monde fou; On mange dans le parc de la villa des parents Brunin, sous chapiteau. Toutes les tables de 6, je crois, sont "composées" d'avance. On salue Isabelle de Cunchy et Jean-Louis Lahaye mais je me trompe et appelle Isabelle, Henriane et Valérie croit qu'elle esr Régine. Bref ça part très fort. C'est la première fois que Valérie, ma fille, vient dans ma famille paternelle qui est gantoise. Présentation des mariés. Je connais un peu Florence mais pas son mart qui s'appelle Rivalle

Je me retrouve hélas à une autre table que celle de Valérie, en l'occurence avec les Lahaye. A mes côtés Françoise Prevost de Lasnes (la fille de Pierre Van Cauwenberghe, cousin germain de mon père) que je connais un peu et qui est charmante et de l'autre côré, une inconnue, très gitane qui tient une galerie à Bruxelles et qui s'appelle Marianne. Son mari est neuro-psychiatre

On danse le Rock et je retrouve les amis de Fréderique qui sont venus à Moircy lors de leur stage de pilotage à St Hubert. Je suis à deux doigts de faire tomber le piquet principal, celui qui soutient tout le chapiteau. On imagine le spectacle de tous ces bourgeois empêtrés dans la toile de la  tente et moi disant à Valérie: "Allez viens, cette fois-ci on s'en va"

Valérie et moi quittons à 3h00 et sommes rentrés à 4h15

Lundi 4 septembre

Discussion dans son officine avec le Pharmacien Charpentier qui peint dans ses loisirs et a vu le monde devant chez moi lors des portes ouvertes mais n'a pas osé entrer. Il viendra

Ensuite je passerai à la Clinique voir Isabelle Toussaint et son bébé Jeanne

Dans l'atelier, je travaille la pierre d'Ugo

Mardi 5 septembre

Je passe chez d'Eric Neuberg dans sa nouvelle maison que je découvre à Longwilly, ainsi que son atelier, près de Bastogne. Il me parle de son père, Jean Neuberg, Directeur du Musée diocésain à Bastogne. Il était au vernissage de mes portes ouvertes at a été très impressionné par mon travail et notamment par son côté méthodique et structuré. Avec Eric on reparle de notre passion commune pour Brando

Le soir une soirée Thema sur Jean GIONO

Et un article de journal sur la naissance du Centre culturel Hubert Grooteclaes à Aubel (Pays de Herve-région de Visé)

Jeudi 7 septembre

Je vais pointer au chômage et suis abordé par un autre artiste de Libramont, Raymond Adler. Il est photographe-animalier. On s'est rencontré jadis en forêt. Il me ramène chez lui à Libramont. Il peint aussi. A beaucoup filmé chez le Baron Coppée  sur la route de Libin-Ochamps

Une émission sur Proust. Un magnifique texte adressé à son chien ZADIG qui est un basset à poils longs. Le voici

A Zadig

"Monsieur Proust n'est pas jaloux de toi. Et Monsieur Proust t'explique pourquoi, Zadig ! Parce que tu es plus malheureux et plus aimant. Voici comment je le sais: Quand j'étais petit et que j'avais du chagrin pour quitter maman ou pour partir en voyage, j'étais plus malheureux qu'aujourd'hui-d'abord parce que comme toi, je n'étais pas libre comme je le suis aujourd'hui, d'aller distraire mon chagrin et que j'étais renfermé avec lui mais aussi parce que j'étais attaché, aussi, dans ma tête, où je n'avais aucune idée, aucun souvenir de lecture, aucun projet où m'échapper-et tu es ainsi Zadig-tu n'as jamais fait lecture et tu n'as pas idée et tu dois être bien malheureux quand tu es triste.

Cette liberté que l'intelligence donne à l'homme, Monsieur Proust voudrait te faire comprendre Zadig, que ce n'est pas du tout le rêve, écoute bien. Une intelligence ne nous sert qu'à remplacer ces émotions qui te font aimer et souffrir-par des facs-similés affaiblis qui font moins de chagrin et donnent moins de tendresse

Tu comprends Zadig ce que te dit Monsieur Proust. Tu as pour toi comme richesse ces impressions qui te font aimer et souffrir-Ces impressions fortes, l'intelligence de l'homme les diminue et les réduit. Je vais citer Zadig pour ta gloire, écoute. Dans les rares moments où je retrouve toute ma tendresse, toute ma souffrance c'est que je n'ai plus senti d'après les fausses idées mais d'après quelquechose qui est semblable en toi et moi, mon petit chien et cela me semble tellement supérieur au reste qu'il n'y a que quand je suis redevenu chien, un pauvre Zadig comme toi, que je me mets à écrire et il n'y a que les livres écrits ainsi que j'aime"

Marcel PROUST

 

 

Anne Garnier me téléphone des Chiroux à Liège Viendra ici jeudi avec Evelyne Massart pour envisager une exposition aux Brasseurs à Liège. Anne Garnier est Directrice des Beaux-Arts de Verviers et membre de la commission d'acquisition à la Communauté française de Belgique. Elle organise aux Chiroux une exposition sur les quatre éléments

Samedi 9 septembre

Exposition à Bilsdorf (Grand Duché de Luxembourg-Esch-sur-Sûre)). Florence Freson et Anne-Marie Klenes notamment(voir ci-dessous les rochers de Florence et les stèles-ardoises d'Anne-Marie). Enelle est avec moi. Très belle expo. Ensuite au Chalet une algarade avec Alain Schmitz qui m'emmerde parce que j'ai accepté de figurer dans l'expo et le catalogue d'Idelux. Et quoi encore???. Je l'attaque de front en lui disant "si quelqu'un s'est mouillé tous azimuths au niveau des circuits de l'art, c'est bien moi. Même toi Alain Schmitz tu m'as tenu à l'écart de toutes tes expos pendant 7 ou 8 ans (jusqu'à Redu en 1991) et je dis que je ne continuerai pas à figurer dans un conseil culturel où figurent deux femmes arrivistes dont je cite les noms. Anne-Marie K. me soutient entièrement. Elle ne fait d'ailleurs pas partie de ce conseil culturel. Elle dit "Christian c'est bien, il dit toujours les choses en face". Et Alain encaisse et tout se passe bien. Faut pas emmerder Vancau. Juste après, Alain souriant me regarde et dit "Et il est intelligent en plus..." En plus de quoi? Je n'ai pas compris cette phrase

Naissance d'une fille chez Jean-Pierre Ransonnet et Martine Doutreleau. Elle se prénomme CLARA (voir ci-dessous)

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

Dimanche 10 septembre

Voir ci-dessous les photos de mes ponts sur mon ruisseau ainsi que mes premiers tournesols

Avec Enelle, qui n'en sort tujours pas à Bertrix, nous allons voir une expo PACOWSKA à St Hubert et ensuite en descendant la rue St Gilles, nous sommes hélés par Madame Felix qui noud fait monter à l'étage où se trouve Robert et Isabelle et le bébé Jeanne ainsi que Maryse. On rit beaucoup

Lundi 11 septembre

J'apprends qu"à La Courbeure, tous les travaux de finition promis par le propriétaire et évidemment non exécutés n'ont pas été répertoriés dans le bail mais sur un papier à part que Pol R.a mis dans sa poche et dont Enelle n'a même pas le double. Huit mois de négociations pour en arriver là. En plus sur le bail il est écrit qu'elle ne peut pas avoir d'animaux

D'autre part son mari ne veut plus vendre la maison de Boignée...et j'en passe

Voici la situation résumée dans un dessin de sa maison à La Courbeure (voir ci-dessous)

 

Mardi 12  septembre

Eric passe ici avec de magnifiques planches à pain, jaunes et blanches avec de la corde. Très beau

Pascale Ravet me téléphone que la foudre est tombé sur l'Académie d'Arlon. Elle veut contacter Eléonore Gaillet. J'apprends que Laurent suit des cours de dessin chez Eric Muller

 

Mercredi 13 septembre

Dècès de la chienne "Caramel' de José Bedeur

Un Siècle d'écrivains sur Agartha Christie (voir ci-dessous)

Jeudi 14 septembre

Visite à Moircy d'Anne Garnier et de Evelyne Massart. Visite du territoire. On prend l'apéro dehors. On parle de Miller et de James Joyce et je les invite à manger. Anne qui a vu la photo d'Enelle, me dit je la connais, je l'ai vue hier soir au vernissage de Christian ROLET. J'encaisse car je ne savais pas. Je leur raconte l'affaire Majewski du 340. On parle de Ransonnet (Paraît que ce n'est plus aussi authentique, qu'il joue la mode etc et aussi qu'il a eu une fille-content de le savoir) et de Devolder, de Maurice Pirenne et des Blavier. Bref excellent contact. Elles sont restées 5 heures

Profondément outré par l'attitude d'Enelle de qui je supporte les emmerdes depuis des mois et qui me ment; J'essaie en vain de l'atteindre à Boignée. Elle me dira qu'elle aura appris ce vernissage juste après mon coup de fil.Mwais

Visite d'Adler le photographe animalier de Libramont

 

Vendredi 15 septembre

Hier Evelyne Massart semblait très intéressée par le travail de danse "séquence d'Eau" de Marie-Odile qu'elle voudrait donner aux Chiroux. Seulement voilà M-O ne m'a pas écrit et je n'ai pas son adresse. Tant pis pour elle!!

Enelle n'ira au mariage de la fille de Jacqueline qui se déroule à la Courbeure  demain que si elle reçoit signeé de Redant un écrit où il s'engage à faire les travaux rpomis dans la maison d'Enelle. Mais rien ne vient

 

Samedi 16 septembre

Enelle sans le papier promis n'ira pas au mariage et on part à Florenville, porter la pierre pour a tombe d'Ugo chez Michèle et on la dépose dans la ilbrairie (voir ci-dessous). Aucune trace du coupable, de l'écraseur

Ensuite direction Jamoigne car vernissage encore de Jean-Claude Silbermann, artiste français, peintre et écrivain. Tout se passe bien jusqu'à ce que je tombe sur les deux arrivistes, Jeanine Descamps et Dominique Collignon. Je refuse de leur dire bonjour, à mes chères collègues du Conseil culturel. Tout cela va se terminer très mal au resto car Alain Schmitz la ramène à nouveau et Dominique Marx prend son parti et moi,sursaturé, je me tire sans dire au-revoir à personne et àpropos de leur animosité vis è vis d'Eric Neuberg, je dis à Marx "Je défends l'oeuvre d'Eric Neuberg, comme je défends la tienne depuis des années. C'est excatement la même chose et je ne crois pas que tu aies à t'en plaindre" (C'est grâce à moi qu'il a pu faire une splendide expos à La Seyne-sur-Mer). Et quand je pense que deux jours avant je racontais la façon dont il avait été floué par Wodek Majewski, à Anne Garnier et lui demandais d'aller rechercher le dossier de dominique Marx puisqu'elle était à la Commisiion d'acquisition et de revoir toute l'affaire

 

Dimanche 17 septembre

Eric Neuberg m'invite à une expo de Jephan de Villiers, à Cobru, près de Bastogne. Très belle expo et Eric nous ramène chez lui à Longwilly (Enelle est avec moi) pour nous montrer ses dernières peintures

 

Lundi 18 septembre

J'écris à Anne-Marie Klenes en souhaitant que notre amité ne souffre pas de ce qu'il s'est passé samedi. En plus j'ai appris samedi soir que son papa était décédé. Je la félicite pour son travail à Bilsdorf

On parle de Libr'Art dans la presse. Le salon international" pour peintre" et sculpteurs reconnus", à Libramont. Ce salon auquel j'ai toujours refusé d'exposer. Cette foire agricole consacrée au bétail des artistes (voir ci-dessous)

Ma décison est prise. Je me tire définitivement des circuits de l'art à la fin de l'année car j'ai encore deux expos à  faire, pour lesquelles je me suis engagé

Décès du Ministre Jean GOL avec lequel j'avais fait mon droit à Liège. Né en 1942 en Angleterre où ses parents s'étaient réfugiés. Il avait donc 53 ans. Son père était chirurgien. Gol quiétaiy au Rassemblement wallon de Gendebien a quitté le RW en 1977 parce que Gendebien virait à gauche, alors que cette même année, entré au RW et présenté à Gendebien, j'acceptais de me présenter sur une liste de gauche, un cartel PS et RW dans la Province de Luxembourg. Très curieux quand je me rappelle que Gol était un étudiant de gauche, tendance André Renard, donc gauche-gauche,tout comme François Perin, mon professeur de Droit Public. A l'université j'ai été très ami avec Fernand Ringelheim (j'ai toujours eu beaucoup d'amis juifs-il y avait aussi le guitariste Guy Lukowski). Gol et Ringelheim, plus tard épouseront les soeurs Winkler et deviendront beaux-frères

J'ai très mal au dos depuis plusieurs jours. Les travaux et déménagements chez Enelle y sont pour quelquechose ! Le seui ennui c'est que tout cela n'aura servi à rien

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

 

Mardi 19 septembre

Je terrmine Hillermann "La voie du Fantôme". Pas enthousiasmé à part quelques belles descriptions de paysages

 

Jeudi 21 septembre

J'ai encore des visiteurs et des gens qui veulent revenir une deuxième fois et reviennent (le vétérinaire Dabeux et son beau-frère par exemple)

Reçois l'initation pour cette inauguration d'IDELUX Arlon, leurs nouveaux locaux avec une grande exposition de peintures dont je fais partie. Ils ont simplement oublié d'indiquer la date. C'est le 29 septembre(voir ci-dessous)

J'entends parler de Maurice DANTEC auteur de Science-fiction "Les Racines du Mal" "La puissance de l'Ordinateur" Série noire

 

Vendredi 22 septembre

Tiens Dominique Marx expose dans une Banque (Crédit Commnal) à Bertrix. Curieux???Alain Schmitz est-il d'accord???

Visite du vétérinaire Dabeux et de son beau-frère Yves DE CRAYEYE de Braine-le-Château, photographe scientifique. ls resteront pendant 2 heures

Je vais à Libr'art pour voir ce que ce marché devient mais je me tire rapidement. Ca ne sent pas bon !!!. Revois Maryse Legrand. Beau dialogue

 

Samedi 23 septembre

Une photo d la façade de ma maison

Visite de l'avocat Daelemans de Bastogne. Quatre adultes et deux enfants. Avec Dalemans, Adrien Théatre, Diplomate à Bonn. Conseiller d'Ambassade qui a fait l'Ecole royale militaire

Eric Neuberg vient me chercher pour aller à Libr'art. Le Directeur Antoine me fait apporter 4 invitations pour mes amis (Enelle est là). Au bar Antoine m'interpelle en nous offrant un verre et me dit"Il faut participer un peu plus avecnous (Libr'art) Et je lui réponds "et vous vous êtes venus à Moircy??"(Il avait annoncé sa visite). Il s'incline devant ce tac au tac et vient me serer la main

Eric m'achète une pierre (voir ci-dessous)

 

Dimanche 24 septembre

Enelle a quitté sa maison de Boignée et pendant la semaine elle loge dans un kot à Tamines, près de son école mais elle ne connait pas le n° de sa maison ni le nom de sa propriétaire. Elle n'a toujours pas reçu l'engagement écrit de son propriétaire à Bertrix pour les travaux à effectuer

 

Lundi 25 septembre

IDELUX

A Arlon avec Eric Neuberg pour monter mon échelle d'Anlier dans un des couloirs d'Idelux. Roger tHumilaire est là. Annie G qui travaille depuis peu dans cette société a son bureau tout près de mon échelle. Elle vient voir. Désintérêt de tous les employés qui passent et repassent sauf une dame atterrée "Et ça va rester ???" (Eric se marre derrière moi); Je lui réponds "vous verrez dans 15 jours, quand elle sera partie, elle vous manquera". Fernan Tomasi est en train d'installer sa pierre bleue en bas

Thumilaire me demande si je suis allé à Libr'art ? Oui ! Et qu'en penses-tu???Moi "En fait une Foire à bestiaux, une deuxième Foire de Libramont mais pour les plasticiens"

J'emmène Eric à BILSDORF. Et qui s'amène au chalet. Anne-Marie K. Je lui dis "Tu as reçu ma lettre?" "Oui!"Tu as l'intention d'y répondre "Oui". Ci-dessous quelque photos de Bilsdorf à nouveau

 

Mardi 26 septembre

Visite d'une caissière du Delhaize, Madame Houlmont et d'un ami garde-chasse, Dany Houmont de Resteigne. Ils prennent tous deux des cours de peinture à l'huile à Rochefort

Un docu sur BEN JELLOUN. Il parle de l'absence d'harmonie entre l'homme et la femme méditerranéens. Rien que des rapports de force

Ci-dessous ma petite Plume

 

Mercredi 27 septembre

Avec Eric à St Hubert à l'expo de livres de Pakowska(y suis déjà allé). Coup de théâtre:. Valérie Pasdeloup est là !!!. Francfort.Von Zigezar. Elle est persuadée que ZIQ m'a écrit une lettre. Elle en aurait vu le brouillon. Je lui dis que je n'ai jamais rien reçu

Eric prend livraison de la pierre qu'il m'a achetée

Jeudi 28 septembre

Message téléphonique de Denyse W.;"Je n'ai toujours pas de nouvelles de toi, je ne sais pas où tu es. Téléphone-moi quand tu reviens" Délirant, elle n'a rien compris !

 

Vendredi 29 septembre

VERNISSAGE IDELUX à ARLON

La toute grand foule. Il fait presque noir. Une colonne de visiteurs à l'entrée. Mais nous les peintres d'avant-garde nous ne sommes pas admis dans le bâtiment principal,.Nous devons aller dehors, dans une prairie sous un châpiteau; Je suis avec Eric Neuberg. Plus tard on nous dira que nous pouvons rentrer dans l'immeuble principal et visiter l'expo alors que tout est quasi-terminé et là ,je tombe sur Monique Bossicart, Marcel et les enfants Didier et Estelle. Nous faisons le tour de l'expo ensemble.Monique a toujours la peinture qu'elle a faite de mon atelier en 1976 et que j'avais exposée au Centre de Lecture Publique de Libramont lors de mon expo de 1976. Elle me dit que je l'ai ndégagée de l'influence de Marie Howet

Eric a une peinture dans un couloir et moi mon échelle. Ensuite nous repassons au châpiteau. Les dictionnaires des peintres luxembourgeois sont arrivés. Eric l'ouvre et surprise. Ce n'est pas la photo de l'Antenne d'Anlier qui se trouve sur ma page mais celle de mon jardin prise jadis par Patrice Gaillet et que je n'ai en rien fournie à l'éditeur OMER MARCHAL. Au-dessus de la photo à droite, il est inscrit "Le Domaine du Peintre" 280 x 53, chiffres qui ne correspondent à rien du tout, mon territoire faisant 100 mètres sur 30. Et pas trace de l'Antenne photographiée par Yvan Thierry et placée dehors par moi, ce qui nous a pris une matinée à l'époque. Travail non-professionnele et pas sérieux du tout sans compter le mépris total de l'artiste, comme d'habitude (Voir les photos du catalogue ci-dessous). Pour obtenir des catalogues à l'oeil, une foule de costards-cravattes à l'affût car le prix de ce catalogue est tout de même de 60 euros la pièce (un exemplaire gratuit pour les artistes-tout de même). Je ne connais personne. Annie G. fait une irruption. Elle est très occupée, est invitée à dîner, bref aucun contact

Eric m'interroge sur l'avenir de mon oeuvre. Il veut bien s'en occuper et que je l'autorise par testament

J'en suis à ma 1700e page de journal depuis le 1er janvier 1995

Je suis sélectionné pour une expo à Liège aux Brasseurs. Du 21 novembre au 22 décembre (voir ci-dessous)

Une de mes oeuvres de 1975, une caisse avec des casiers à bouteilles , peinte et à l'intérieur des dents de sanglier, que je viens de rénover (voir ci-dessous)

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
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Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

Dimanche 1er octobre.

Coup de théâtre. Enelle me dit qu'elle est prête à acheter dans la région. On fait le tour des villages avoisinant Moircy. Son amie la coiffeuse Annie  se marie samedi prochain avec son courtier d'assurances Maurice

 

Lundi 2 octobre

Je vais voir mon ex-belle-mère Charlotte.dans son home, avec Plume qui a vécu chez elle. Cette femme veut mourir. Je vais la promener car elle ne le fait jamais. Elle est contente d'avoir vu Plume. Je pars à 17h30. Je pleure dans la voiture. En 1986 j'étais allé voir son mari, Louis Nassogne à Ste Ode et lui avais apporté de la Vieuxtemps; Il est mort peu après

Articles sur James Dean et une publicité pour le dictionnaire d'Omer Marchal. Très comique car il fait une réduction pour les artistes qui y figurent alors que nous avons tous reçu ce catalogie gratuitement lors du vernissage

 

Mardi 3 octobre

Un article sur l'Inauguration d'Idelux à Arlon

On joue L'ami américain de Wim Wenders avec Dennis Hopper et Lisa Kreuzer d'après un roman de Patricia Highsmith. La ressemblance de Dennis Hopper avec James Dean

Et enfin un article sur l'expo de Jephan de Villiers que nous avons vue à Cobru, dans une chapelle

 

Mercredi 4 octobre

Coup de fil d'Enelle. Tout est remis en question à nouveau. Dans ces conditions je ne compte pas aller au mariage samedi

Jeudi 5 octobre

Rendez-vous avec Evelyne Massart aux Chiroux, à la Cafeteria. J'ai mis mon chapeau noir parce qu'il pleut mais elle me reconnait de loin "Impossible de ne pas te reconnaître" me dit-elle. Nous faisons le tour des pièces disponibles et je finis par choisir une petite cave et réfléchis sur le lieu où je pense construire une pièce d'eau. Je fais un croquis (voir ci-dessous). Je dis mes exigences. Elle est d'accord. Je viendrai installer le 17 novembre. Il y a une co-exposante qui écoute notre entretien et qui s'appelle Marianne PONLOT. Elle habite au Laveu et fait de la musique. A fait l'Aca en sculpture et y donne des cours du soir. Trente-cinq ans environ. Connaît Anne-Marie Klenes. Très bon contact.

J'apprends que Jacques-Louis Nyst aurait un cancer du pancreas et va commencer une chimio. Il fait partie de l'expo des Chiroux. Quant à Jacques Lizène et sa fontaine polluante, ils veulent aller aux Brasseurs et non aux Chiroux

La plus courte et la pire des histoires juives  "Que Dieu soit "loué" "

Vendredi 6 octobre

Enelle m'attend et me téléphone. J'attends le coup de fil d'Evelyne Massart et ne puis bouger avant de l'avoir reçu mais j'apprends qu'Anne-Julie vient ce soir et donc viendrait avec nous demain au mariage, car son père ne veut oas qu'elle aille chez sa grand-mère. Enelle ne me demande même pas comment cela s'est passé hier aux Chiroux. Elle retéléphone à midi et je n'ai toujours pas de nouvelles d'Evelyne. J'ai téléphoné mais personne. Je dis à Enelle que je ne viendrai pas ce soir ni demain, vu la présence d'Anne-Julie qui nous est hostile. Pas envie d'encaisser cela; Réponse d'NL"alors si tu ne veux pas comprendre, finissons-en". Je réponds "Bon je n'ai rien à dire, Salut" et je raccroche. Et on en reste là. Je suis ravi de ne pas être obligé d'aller au mariage de sa coiffeuse dont je n'ai rien à foutre

Samedi 7 octobre

Les Frères Neuberg viennent ici à midi (Eric et Luc) Après avoir mangé dehors, on rentre dans l'atelier et on chante et joue à trois guitares. Excellent moment

Ensuite nous regardons un docu sur le peintre allemand BASELITZ

 

Dimanche 8 octobre

Visite d'Hélène Sélys de Libin avec sa fille Gwendoline, sa cousine sous-germaine de Calais et ses deux enfants; Moment très chouette

J'apprends qu'Omer Marchal serait d'extrême droite, fan de Degrelle et oncle du fameux Olivier (libraire d'extrême droite à Redu que je n'ai pas voulu voir quand il est venu chez moi avec Bo SImon) qui serait parti en France dans les environs de Lectoure je crois, donc pas loin d'Henri Lambert (l'ex-patron du bâteau Livre à Redu)

Un Thema sur Orson Welles à la télé (voirs ci-dessous)

 

Lundi 9 octobre

Je rencontre à nouveau Adler au pointage. Il est ami avec Omer Marchal. J'en profite pour lui dire que c'est un type d'extrême-droite et que son dictionnaire est plein de lacunes, dans l'espoir qu'il le répétera à Omer

Je refais un plan de ma future cave aux Chiroux, mais à l'échelle cette fois (voir ci-dessous)

Une émission sur BARTOK. Un très beau reportage. Né en 1881 en territoire hongrois mais roumain à l'époque. Une petite soeur Elsa. Sa mère lui apprend le piano à 5 ans. A une maladie de peau, très jeune. Collectionneur de papillons et d'insectes. Compose sa première valse à 9 ans. Sa mère est institutrice et son père meurt. A 14 ans, lui et sa mère emménagent à Bratislava. A 18 ans il fréquente l'Académie de Budapest. Ses mains ont un très grand écart (une octave entre le 1er et le 4e doigt). Rencontre de Kodaly en 1905. Epouse Marthe Ziegler qui a 16 ans et est enceinte. Il est rejeté par tous les musiciens hongrois à cause de son modernisme. Sa maîtresse est Clara Goldoni. En 1923, il divorce et épouse Dita Pastori. D'elle il aura un fils Peter. Part aux USA en octobre 1940 et y meurt en septembre 1945 des suites d'une longue maladie (voir ci-dessous)

Eric Neuberg repasse à Moircy. On parle de son frère Luc. J'apprends qu'il est ingénieur civil avec une orientation en physique quantique et en plus il est licencié en sciences économiques. Il est aussi violoniste

 

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

Mardi 10 octobre

Promenade avec Plume (voir photo)

Une expo Tjienke DAGNELIE annoncée à Bertrix (voir ci-dessous)

J'apprends par Dominique Marx qu'il aurait refusé d'être dans le dictionnaire d'Omer Marchal, si on le lui avait demandé. Facile à dire. En attendant on ne le lui a même pas demandé

Une visite de Youki, frère de Plume et fils de Craquotte. une simple prairie à traverser pour nous rejoindre (voir photos)

 

Mercredi 11 octobre

Une carte des Blavier. Ils ne prennent que le train et pour venir de Verviers à ici c'est une véritable expédition. Ils ne viendront dionc jamais (voir ci-dessous)

Je termine une souche de bois avec de la terre d'ombre brûlée (voir photo)

Un reportage sur Rebecca HORN, l'artiste allemande que j'ai vue à Kassel pour la première fois. Elle a fait un moyen métrage qui s'appelle "Le Danseur mondain" et un  autre film "La chambre de Buster"

Les expos de groupe m'énervent de plus en plus. Que d'investissement et de frais pour l'artiste. Aller monter l'expo, aller au  vernissage, aller démonter l'expo. Je ne puis continuer en étant  chômeur, complètement limité au niveau financier

J'ai interrompu l'enregistrement du film de Rebecca Horn car on y voyait Donald Sutherland jeter des poussins dans un aquarium pour nourrir un Boa. Voilà bien le côté malsain des allemands. Un poussin, pourquoi pas un juif??. Me faire cela à moi qui ne dessinait que des poussins durant mon enfance (dont tous ne se prénommaient pas Nicolas)

Une émision sur John IRVING (voir ci-dessous)

 

Jeudi 12 octobre

Eric et moi n'avons pas été prévenus que nous devions retirer nos oeuvres de l'expo à Idelux Arlon. Mon échelle d'Anlier est toujours à la sortie du bureau d'Annie qui ne m'a pas prévenu, quand à la peinture d'Eric qui m'appartient, elle traîne dans un autre bureau

Je vais donc chercher Eric à Bastogne et nous plongeons sur Arlon à 17h30. Croisons Annie qui doit aller travailler. Je suis assez furibard de toute cette légèreté et de ce nouveau manque de professionnalisme

On va prendre un verre à Saint-Donat et Gil Doms quitte sa boutique "La Fringomanie" et nous rejoint en terrasse. Elle fait la connaissance d'Eric

Vendredi 13  octobre

Dix-neuf Grooteclaes exposés à Liège(voir ci-dessous)

Je commence à travailler le Brou de Noix

Enelle me pose de plus en plus de problèmes

 

Samedi 14 et dimanche 15 octobre

Enelle qui est ici car nous allons à deux vernissages du Caclb (Jamoigne et Bertrix) auxquels finalement nous n'irons pas, me propose de cohabiter avec moi. Je refuse évidemment, pour des tas de raisons. Pas envie d'avoir sa fille ici tous les WE. Vais perdre une partie de mon chômage et tomber à sa charge. Où va t'elle faire son atelier etc...Et puis la cohabitation tue tout

On parle aussi de sa situation financière qui est en or à côté de la mienne. Et elle a du travail en plus

A Bertrix elle a dû mettre un blocage de la serrure de sa porte d'entrée car Monsieur R. rentre sans se gêner. Il est plus que temps d'en finir mais elle a versé ses loyers d'avance jusqu'en avril prochain. Il fallait le faire..

Je renonce aux deux vernissages. Anne-Marie ne m'a jamais répondu, n'a pas visité l'atelier d'Eric comme promis, ne m'a pas amené son amie Florence Freson alors que moi je suis allé voir deux fois son travail à Bilsdorf en y emmenant Enelle et Eric. Le résultat c'est que nous n'irons aucun des trois à son vernissage

On donne à la Télé "La splendeur des Amberson" de Welles

 

Mardi 17 octobre

Une lettre de Michèle Laveaux. Triste.( Voir ci-dessous)

Un reportage sur Simenon l'africain

Mercredi 18 octobre

Ouverture du Parc à Conteneurs de Libramont (voir ci-dessous)

Je continue à ficher mes K7 videos à savoir toutes les émissions que je n'arrête pas d'enregistrer à la télévision avec mon magnéto. J'en suis à 209 K7 de 300 minutes

Eric vient ici et nous bricolons quelques encadrements de ses peintures (Moi je n'ai jamais eu d'encadrements). C'est probablement pour cela que "les gens du monde de l'Art (Alain Schmitz) ne peuvent pas m'encadrer

Graham Greene à la télévison. Un siècle d'écrivains (voir ci-dessous). (1904-1991)Il a fait une psychanalyse à Londres et il inventait ses rêves. Il se convertit au catholicisme à cause de sa femme Viviane. A joié dans La Nuit  américaine de Truffaut Et le "Troisième Homme" c'est lui qui l'a écrit... A écrit un livre contre la Mafia Niçoise qui s'intitule "J'accuse" Voir ci-dessous "Graham Greene et la Salade niçoise" Assez fascinant comme reportage. L'histoire d'Agnès Le Roux qui vend ses parts du Casino de Nice à un ami de Jacques Médecin, un corse-Fratoni, et puis qui disparaît à jamais

 

Affaire Le Roux

L'affaire Le Roux est une affaire criminelle survenue à Nice en France en 1977, qui a pour point de départ la disparition de l'héritière du Palais de la Méditerranée, Agnès Le Roux, née le 14 septembre 1948, qui n'a plus donné signe de vie depuis le 26 octobre 1977. Son corps ne sera jamais retrouvé et aucun élément matériel ne viendra jamais démontrer sa mort. Le principal suspect, condamné pour assassinat par la cour d'assises de Rennes, le 11 avril 2014, après 31 années d'atermoiements et d'hésitations judiciaires, est l'ex-avocat niçois Jean-Maurice Agnelet (dit Maurice), ancien amant de la disparue, né le 10 février 1938. L'affaire a défrayé la chronique pendant une trentaine d'années et conserve encore une part de mystère.

 

Willy CLAES renvoyé devant la Cour de Cassation par la Chambre pour son implication dans l'Affaire AGUSTA

 

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
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Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

Vendredi 20 octobre

Je visite au Foyer culturel de Bertrix l'exposition Tjienke Dagnelie que je connais bien. Aucune indication. Porte de la salle fermée. Je trouve enfin quelqu'un pour m'ouvrir. L'exposition est consternante de par sa mise en place. Des amateurs une fois de plus. Si c'est cela le fruit de la collaboration entre Alain Schmitz et Dominique Marx....

Willy Claes démissionne de l'OTAN.....

Samedi 21 octobre

Avec Enelle et Eric, nous sommes invités chez Luc qui a un Kot à Namur mais Enelle va de son côté  et moi du mien avec Eric. Beau petit appartement et très bien accueillis. Des tas de peintures d'Eric au mur y compris un brou de noix à moi, encadré (pas par moi). Luc prépare sa thèse de Doctorat sur tout ce qui concerne les marchés internationaux au niveau financier et c'est dans cette optique qu'il va passer deux semaines à Boston. Son but est de devenir professeur d'Economie. Voici son environnement photographié de l'intérieur (voir ci-dessous). Nous sommes à Namur, rue de l'Ouvrage

Dimanche 22 octobre

Avec Enelle on viite la Champignonière à Beauplateau, à deux pas de chez moi

Mardi 24 octobre

Je reçois une lettre assez douteuse de dominique Marx, une sorte d'avertissement"Ma carrière risquerait d'être brisée" Pas de chance je ne fais pas de carrière, j'ai horreur de ce terme

J'écris une lettre de 10 pages à Alain Schmitz avant de répondre à Marx

Mercredi 25 octobre

Un changement d'adresse de Jean-Claude DERUDDER qui s'installe à HYON

Enelle cherche vaguement une fermette dans la région. Il y en aurait une à Rossart???

Le soir on joue" L'arrangement d'Elia Kazan" avec Kirk Douglas et Deborah Kerr (voir ci-dessous)

J'ai deux autres oeuvres en cours; Un bois et une caisse avec des sachets de thé colorés suspendus (voir ci-dessous)

Jeudi 26 octobre

Je visionne une émisson sur Julien Gracq

Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, né le 27 juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et mort le 22 décembre 2007 à Angers, était un écrivain français.

Si Au château d'Argol, son premier roman, fortement influencé par le romantisme noir et par le surréalisme, avait attiré l'attention d'André Breton, c'est avec Le Rivage des Syrtes, et surtout le spectaculaire refus de son auteur de recevoir le prix Goncourt en 1951, que Julien Gracq s'est fait connaître du public. Reconnaissance paradoxale pour cet écrivain discret qui s'est effacé derrière une œuvre protéiforme et originale, en marge des courants dominants de la littérature de son époque (voire en opposition), qu'il s'agisse de l'existentialisme ou du nouveau roman. Après avoir abandonné l'écriture de fiction, Julien Gracq publie à partir de 1970 des livres qui mélangent bribes d'autobiographie, réflexions sur la littérature et méditations géographiques.

Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l'agrégation, publiées de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque.

J'écris à Dominique Marx

Vendredi 27 octobre

Je viste la maison de Rossart avec Enelle. Ils en demandent 3millions 200.000 FBG. Elle en vaut 2 millions. Pas intéressant

Et puis il faudra encore qu'Enelle puisse casser son bail à La Courbeure

Samedi 28 octobre

Je téléphone à Didier Anciaux pour qu'il nous arrange une rencontre avec Murielle Noiset. Elle me téléphone; C'est ok pour demain 17h00

Dimanche 29 octobre

Chez Murielle Noiset et Francis Dupont à Saint-Pierre-Libramont, à 17h00 avec Didier et Anne Anciaux. Anne est la soeur de Francis Dupont. Tout de suite dans l'atelier de Murielle et puis on visionne une de ses vidéos sur une chute à vélo(un  velo  bleu), l'apposition de baxters, des seringues, des femmes qui saignent. C'est assez perturbant. Surgit la soeur de Murielle, Isabelle, elle aussi peintre, tout comme Anne qui commence

Mardi 31 octobre

Nuit agitée pour Enelle. Allergies, éternuements. Elle quitte la chambre vers 1h30. Je la retrouve couchée dans le salon à 7h00 et la fais remonter se coucher jusqu'à 10h00

Magnifique carte de Syrie de mon ex-épouse Céline (voir ci-dessous)

Demain c'est mon anniversaire: 58 piges

Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995
Ma Bio 263-Septembre-Octobre 1995

Au commencement était BORGES

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Je n'ai pas connu Borgès. Il est mort en 1986 (à 87 ans). Il avait progressivement perdu la vue et sur la fin de sa vie, les mots étaient devenus son unique lien avec le monde. Le voici à l'hôtel Villa Igica, à Palerme en 1984 . "Tu deviendras aveugle, écrit-il prophétiquement dans l'Autre. Mais ne crains rien, c'est comme  la longue fin d'un très beau soir d'été".

Il ne pouvait plus lire, lui qui avait dirigé la Bibliothèque de Buenos Aires, lui dont les livres constituaient la seule passion. Il avait heureusment mémorisé ses auteurs préférés-Schopenhauer, Bloy, de Quincey, Kipling, qu'il convoquait dans sa tête pour de longs colloques à  bouche fermée.
 378px-Jorgeluisborges2

 

Souvent j'imagine Borges à la nuit tombante, étendu sur une chaise longue, une couverture sur les genoux. Puis il ferme doucement les yeux. Son esprit est déjà ailleurs, dans un monde où les mots priment sur le réel et où les hommes sont des marionnettes aux mains des littérateursBORGESv

 

Jorge Luis Borges, selon l'état civil Jorge Francisco Isidoro Luis Borges Acevedo est né à Buenos Aires le 24 août 1899 et mort à Genève le 14 juin 1986, est un écrivain argentin de prose et de poésie. Ses travaux dans les champs de l'essai et de la nouvelle sont considérés comme des classiques de la littérature du XXe siècle.

 

Biographie

Enfance

Jorge Luis Borges est le fils de Jorge Guillermo Borges, avocat et professeur de psychologie féru de littérature et de Leonor Acevedo Suárez, à qui son époux a appris l'anglais et qui travaille comme traductrice. La famille de son père était pour partie espagnole, portugaise et anglaise ; celle de sa mère espagnole et vraisemblablement portugaise aussi. Chez lui on parle aussi bien l'espagnol que l'anglais et depuis sa plus tendre enfance, Borges est donc bilingue, même s'il dira toute sa vie qu'il ne maîtrise pas parfaitement l'anglais.

Débuts littéraires

Pendant la Première Guerre mondiale, la famille Borges habite durant trois années à Lugano puis à Genève où le jeune Jorge étudie au Collège Calvin. Puis après la guerre la famille déménage de nouveau à Barcelone, Majorque puis Séville et enfin Madrid. En Espagne, Borges devient membre d'un mouvement littéraire d'avant-garde ultraïste. Son premier poème, Hymne à la mer, écrit dans le style de Walt Whitman, est publié dans le magazine Grecia.

Il retourne à Buenos Aires en 1921 et s'engage dans de multiples activités culturelles : il fonde des revues, traduit notamment Kafka et Faulkner, publie des poèmes et des essais.Borges 1921

À la fin des années 1930, il commence à écrire des contes et des nouvelles et publie l'Histoire universelle de l'infamie, qui le fait connaître en tant que prosateur.

Principalement connu pour ses nouvelles, il écrit aussi des poèmes et publie une quantité considérable de critiques littéraires. Il est également l'un des auteurs des récits policiers parodiques signés Bustos Domecq, écrits en collaboration avec son ami Adolfo Bioy Casares, et de chansons sur des musiques d'Astor Piazzolla.

En 1938 il obtient un emploi dans une bibliothèque municipale de Buenos Aires. C'est à cette époque qu'il écrit Pierre Ménard, auteur du Quichotte, son premier conte fantastique.614px-JorgeLuisBorges Il perd cet emploi en 1946 en raison de ses positions contre la politique péroniste et devient inspecteur des lapins et volailles sur les marchés publics. En 1955, le gouvernement « révolutionnaire » militaire qui chasse Juan Perón du pouvoir, nomme Borges directeur de la bibliothèque nationale. Il devient également professeur à la faculté de Lettres de Buenos Aires. Comme son père avant lui, il souffre d'une grave maladie qui entraîne une cécité progressive, laquelle deviendra définitive en 1955.

Reconnaissance internationaleJorge Luis Borges 1951, by Grete Stern

C'est seulement dans les années 1950 que Borges est découvert par la critique internationale. L'écrivain Roger Caillois, qui avait proposé des nouvelles de lui dans la revue Lettres Françaises en octobre 1944 (numéro 14) à Buenos Aires, offre dans la collection "La Croix du Sud", chez Gallimard, Fictions en 1951. C'est une découverte pour le public français et européen. Après Drieu La Rochelle et l'importante action de Roger Caillois -reconnue par J.L Borges lui-même qui fait de lui son "inventeur"- c'est la revue Planète qui le fait connaître du grand public.

La reconnaissance internationale de Borges commence au début des années 1960. En 1961, il reçoit le Prix international des éditeurs, qu'il partage avec Samuel Beckett. Alors que Beckett est bien connu et respecté dans le monde anglophone, Borges est inconnu et non traduit — ce qui ne manque pas de susciter la curiosité des locuteurs anglophones. Le gouvernement italien le nomma Commendatore et l'Université du Texas à Austin le recrute pour un an. La première traduction de son œuvre en anglais date de 1962, avec des lectures en Europe et dans la région des Andes les années suivantes.Jorge Luis Borges Hotel Paris 1969 Borgès à Paris en 1969

 

Borges reçoit de nombreuses distinctions, telles que le Prix Cervantes en 1979, le Prix Balzan en 1980 (pour la philologie, linguistique et critique littéraire) ou la Légion d'honneur en 1983. Il est même nommé plusieurs fois pour le prix Nobel de littérature mais ne l'obtiendra jamais, pour des raisons inconnues qui ont donné lieu à de nombreuses spéculations.Borgesygroupies 1976

Après la mort de sa mère (en 1975), Borges se met à voyager partout à travers le monde et ce jusqu'à la fin de sa vie.800px-Plaque Jorge Luis Borges, 13 rue des Beaux-Arts, Pari624px-Borges 001

Borges se marie deux fois. En 1967, il épouse une vieille amie, Elsa Astete Millán, veuve depuis peu. Le mariage dure trois ans. Après le divorce, il retourne chez sa mère. Pendant ses dernières années, Borges vit avec son assistante, María Kodama, avec qui il étudie l'anglo-saxon pendant plusieurs années. En 1984, ils publient des extraits de leur journal, sous le nom d'Atlas, avec des textes de Borges et des photographies de Kodama. Ils se marient en 1986, quelques mois avant sa mort.

Borges meurt d'un cancer à Genève en 1986 ; il avait choisi, à la fin de sa vie, de retourner dans la ville où il a étudié. Il est incinéré et ses cendres reposent au cimetière des Rois.401px-Tumba-de-Jorge-Luis-Borges-7430 10 Genève

450px-Homenaje a Borges en Santiago de Chile450px-Borges Lisboa 1450px-Maria KodamaOpinions politiques

Politiquement, il se définit volontiers comme un conservateur, ce qui est pour lui une manière d'être sceptique (cf. préface au Rapport de Brodie). Quand Juan Perón revient d'exil et est réélu président en 1973, Borges renonce à son poste de directeur de la bibliothèque nationale. Opposé à « l’abominable dictature du général Perón »3, il reste silencieux face aux crimes de la junte militaire au pouvoir en Argentine dans les années 1970 pendant la période qualifiée de « guerre sale », ce qui lui sera reproché.

Plusieurs nouvelles de Fictions peuvent être lues comme des dénonciations du totalitarisme. Par exemple La Loterie à Babylone ou encore Tlön, Uqbar, Orbis Tertius, dont la spécialiste Annick Louis affirme dans le Magazine Littéraire qu'elle peut être lue « comme une réflexion sur un des paradigmes dominants de l'époque - celui qui postule le réel comme une forme de chaos régi par une vérité occulte »6.

Œuvre

Borges en 1963,
photo de Alicia D'Amico

 

Borges privilégie l'aspect fantastique du texte poétique, rejetant une écriture rationnelle qu'il juge insuffisante et limitée. Certains considèrent Borges comme l'une des influences majeures du réalisme magique latino-américain. D'autres y voient au contraire un écrivain universel dans lequel peut se reconnaître toute l'humanité.

Son travail est érudit, et à l'occasion délibérément trompeur (Tlön, Uqbar, Orbis Tertius). Il traite souvent de la nature de l'infini (La Bibliothèque de Babel, Le Livre de sable), de miroirs, de labyrinthes et de dérive (Le Jardin aux sentiers qui bifurquent), de la réalité, de l'identité ou encore de l'ubiquité des choses (La Loterie à Babylone).

 

« Jorge Luis Borges est l'un des dix, peut être des cinq, auteurs modernes qu'il est essentiel d'avoir lus. Après l'avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents. » a dit à son propos Claude Mauriac.

 

Des ouvrages comme Fictions ou L'Aleph contiennent des textes souvent courts et particulièrement révélateurs du talent de Borges pour l'évocation d'univers ou de situations étranges qui lui sont propres. Dans Le Miracle secret, un écrivain, face au peloton d'exécution, dans la seconde qui précède sa fin, se voit accorder la grâce de terminer l'œuvre de sa vie. Le temps se ralentit infiniment. Il peaufine mentalement son texte. Il retouche inlassablement certains détails… Il fait évoluer le caractère d'un personnage suite à l'observation d'un des soldats qui lui font face… Dans un autre récit, "histoire d'Emma Zunz" (Fuera de Emma Zunz), une jeune fille trouve un moyen inattendu, cruel et infaillible de venger son honneur et celui de sa famille…FictionsALEPH

Homère surgit peu à peu d’un autre texte, L’immortel, après un extraordinaire voyage dans l'espace et le temps. Dans Pierre Ménard, auteur du Quichotte, Borges nous dévoile son goût pour l'imposture, et un certain humour littéraire souvent rare, mais qui dans l'ouvrage Chroniques de Bustos Domecq, écrit en collaboration avec Adolfo Bioy Casares, s'épanouira dans l'évocation d'une étonnante galerie de personnages artistes dérisoires et imposteurs.Jorge Luis Borges Color

La concision, les paradoxes, les associations fulgurantes de mots comme « perplexes couloirs » sont typiques de son style unique.

Borges est devenu aveugle assez jeune mais de façon progressive, ce qui eut une forte influence sur ses écrits. Dans une de ses nouvelles, L’Autre, il se rencontre lui-même plus jeune, sur un banc, et se livre à quelques prédictions : « Tu deviendras aveugle. Mais ne crains rien, c'est comme la longue fin d'un très beau soir d'été ». À ce sujet, il raconte dans l’Essai autobiographique que cette cécité était probablement d'origine héréditaire et que certains de ses ascendants avaient connu la même infirmité. N'ayant jamais appris le braille, il dut compter sur sa mère pour l'aider, puis sur son assistante Maria Kodama. Il se faisait lire journaux et livres et dictait ses textes.Borges y Sabato - 1Avec son ami Sabato

 

Outre les fictions, son œuvre comprend poèmes, essais, critiques de films et de livres. On y trouve une sorte de réhabilitation du roman policier, plus digne héritier de la littérature classique à ses yeux, que le nouveau roman. Ce genre littéraire demeure seul, selon lui, à préserver le plan de la construction littéraire classique, avec une introduction, une intrigue et une conclusion.Jorge Luis Borges

On trouve également parmi ses écrits de courtes biographies et de plus longues réflexions philosophiques sur des sujets tels que la nature du dialogue, du langage, de la pensée, ainsi que de leurs relations. Il explore aussi empiriquement ou rationnellement nombre des thèmes que l'on trouve dans ses fictions, par exemple l'identité du peuple argentin. Dans des articles tels que L’histoire du Tango et Les traducteurs des Mille et Une Nuits, il écrit avec lucidité sur des éléments qui eurent sûrement une place importante dans sa vie.

Il existe de même un livre qui réunit sept conférences dans diverses universités, qu'on peut considérer comme sept essais, clairs, ordonnés, d'une simplicité dérivant de leur caractère oratoire. Dans ce petit recueil de savoir, Les Sept Nuits (Siete Noches), on trouve un texte sur les cauchemars, sur les Mille et une nuits, sur la Divine Comédie de Dante, sur le bouddhisme et d'autres thèmes que Borges exploite et nous fait partager avec l'autorité didactique et la simplicité pédagogique d'un véritable professeur, érudit de la littérature.

Écrits entre 1923 et 1977, ses poèmes retrouvent les thèmes philosophiques sur lesquels repose la pluralité de l'œuvre de Borges. Des poèmes comme El Reloj de Arena (Le Sablier) ou El Ajedrez (Les Échecs) reconstruisent les concepts borgesiens par excellence, comme le temps, instable et inéluctablement destructeur du monde, ou le labyrinthe comme principe de l'existence humaine, mais d'un point de vue poétique, condensé dans des images surprenantes. Ces poèmes sont réunis dans Antologia Poética 1923-1977 (Recueil Poétique).

Sous le pseudonyme de H. Bustos Domecq, il écrit en collaboration avec Adolfo Bioy CasaresSix problèmes pour Don Isidro Parodi, série d'énigmes mi-mondaines mi-policières. Le héros, Don Isidro Parodi, joue les détectives depuis la prison où il est enfermé et dans laquelle il est sollicité par une étrange galerie de personnages. L’isolement forcé semble stimuler sa clairvoyance, car sans quitter sa cellule il résout chaque énigme aussi facilement que les autres détectives de la littérature, tels Auguste Dupin, Sherlock Holmes ou Hercule Poirot.

Publications

Borges en 1969.
  • BIBLIOGRAPHIE
  •  
  • Ferveur de Buenos Aires (Fervor de Buenos Aires) (1923)
  • Lune d'en face (Luna de frente) (1925)
  • Inquisiciones (non traduit) (1925)
  • Cuaderno San Martín (traduit tel quel) (1929)
  • Evaristo Carriego (traduit tel quel) (1930)
  • Discussion (Discusión) (1932)
  • Histoire universelle de l'infamie (Historia universal de la infamia) (1935)
  • Histoire de l'éternité (Historia de la eternidad) (1936)
  • Six problèmes pour Don Isidro Parodi (1942)
  • Fictions (Ficciones) (1944) (recueil contenant « La Bibliothèque de Babel »)Fictions
  • L'Aleph (El Aleph) (1949)31ZFKTJSKZL. SY445
  • Enquêtes puis Autres inquisitions (Otras inquisiciones) (1952)
  • L'Auteur puis L'auteur et autres textes (El hacedor) (1960) (ISBN 2-07024-037-1)
  • L'Autre, le Même (El otro, el mismo) (1964)
  • Pour les six cordes (Para las seis cuerdas) (1965)
  • Le Livre des êtres imaginaires (El libro de los seres imaginarios) (1967) collab. Margarita Guerrero41V1F3HTZEL. SY445 -copie-1 (rééd. augm. du Manuel de zoologie fantastique, 1965, trad. de Manual de zoologiá fantástica, 1957)
  • Éloge de l'ombre (Elogio de la sombra) (1969)
  • Le Rapport de Brodie (El informe de Brodie) (1970)41KBSTT84VL. SY445
  • Essai d'autobiographie (An autobiographical essay) (1970) (traduit en 1980 avec Livre de préfaces)
  • L'Or des tigres (El oro de los tigres) (1972)
  • Livre de préfaces puis Préfaces avec une préface aux préfaces (Prólogos con un prólogo de prólogos) (1975)
  • Le Livre de sable (El libro de arena) (1975)51TZCT65BQL. SY445
  • La Rose profonde (La rosa profunda) (1975)
  • La Monnaie de fer (La moneda de hierro) (1976)
  • Libro de sueños (non traduit) (1976).
  • Qu'est-ce que le bouddhisme? (Qué es el budismo?) (1976) (ISBN 2-07032-703-5)
  • Histoire de la nuit (Historia de la noche) (1977)
  • Sept nuits (Siete noches) (1980)
  • Livre de préfaces, suivi de Essai d'autobiographie (1980) (ISBN 2-07037-794-6)
  • Le Chiffre (La Cifra) (1981)
  • Neuf essais sur Dante (Nueve ensayos dantescos) (1982)
  • Atlas (1984)
  • Les Conjurés (Los conjurados) (1985)Les conjures
  • Le Martin Fierro (1985) trad. Bernard Lesfargues - Éditions Curandera, (ISBN 2-86677-022-1), 1985
  • Conversations à Buenos Aires (Dialogos Jorge Luis Borges Ernesto Sábato) (1996) Jorge Luis Borges - Ernesto Sábato (ISBN 2-26404-042-4)
  • Ultimes dialogues (1996) Jorge Luis Borges - Osvaldo Ferrari (ISBN 2-87678-013-5)
  • La proximité de la mer, anthologie (2010) (ISBN 978-2-07-012842-6)la Proximité de la Mer

Par ailleurs, Borges a publié un grand nombre de chroniques, notamment dans Proa (1924-1926), La Prensa (1926-1929), Sur et El Hogar (1936-1939)Pleïade.

Dans une entrevue, à l'automne 2010, María Kodama7 suggère, à qui veut s'initier à l'œuvre de Borges, de commencer par Le livre de sable (1975), Les Conjurés (1985) et Le rapport de Brodie (1970), avant d'aborder Fictions (1944) et L'Aleph (1949).L'art de Poésie

Ma Bio 264 Novembre et Décembre 1995

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Mon exposition aux Brasseurs à Liège en novembre 1995

Mon exposition aux Brasseurs à Liège en novembre 1995

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Mercredi 1er novembre 1995

Mon Anniversaire. J 'ai 58 ans !!!

Enelle est ici mais malade. A midi elle est toujours au lit. Je vais donc me souhaiter mon anniversaire tout seul et me verse un verre de Fitou. Je téléphone alors à ma fille. Messagerie: "Valérie, on est le 1er novembre, je ne sais pas si cela te dit quelquechose???" Décidément je suis gâté. Enelle doit être à Bertrix à 17h30 parce que son ex-mari doit lui amener leur fille Anne-Julie. Est-ce cela qui la rend malade???

Murielle, Isabelle et Christine viennent me visiter à 15h00, en vélo. Ah tout de même. Je les reconduirai vers 19h00. Elles laissent leurs velos ici. On viendra les chercher demain à 11h00

Enelle est partie, malade du foie entre autres. Tous nos projets pour ces vacances  de Toussaint sont en l'air

Bel anniversaire !!!

Jeudi 2 novembre

. Aucune nouvelle d'Enelle. Nous devions continuer à visiter des maisons et j'ai repéré une possibilté dans le journal. Je lui téléphone donc. J'entends qu'elle n'a pas dormi, qu'elle a beaucoup réfléchi et qu'il vaut mieux en finir. Je lui dis d'aller voir un psy. Cette femme n'est décidément en rien fiable

Francis, Murielle et Christine viennent chercher les vélos vers 11h00. On parle et je leur montre des tas de trucs. Christine LIGI, grande amie de Murielle est plasticienne, elle aussi. Région de Charleroi. Les filles repartent à vélo et Francis embarque le 3e vélo

NL me retéléphone ce soir et me dit qu'elle m'aime. Vraiment n'importe quoi. Sans arrêt battre le chaud et le froid

Vers 20h00 les frères Neuberg arrivent en chantant devant ma porte d'entrée "Bon anniversaire". Ils m'apportente une boite de cigarillos et une cassette de HILLER (Hilliard Ensemble). Luc part à Boston jeudi prochain

Vendredi 3 novembre

Je téléhone à Enelle. Elle a une crise ce matin et a téléphoné à un psy de Namur

A 17h30, je suis chez Eric, sans Enelle évidemment. Eric me fait entendre sa trompette sur cassette, dans son groupe "Let's have fun" avec Bernard Castelloes à la Batterie et Fontaine au saxo

Comme Eric me doit de l'argent pour ma dernière sculpture qu'il a achetée, je lui propose de le faire quitte s'il me donne ses 6 planches à pain. Il est d'accord mais n'en revient pas et on conclut le marché. Il m'avertit "Tu vas le regretter"

Du verglas à mon retour de Longwilly

Samedi 4 novembre

Comme moi Enelle trouve que l'expo de Dajnelie à Bertrix esr une véritable catastrophe (voir ci-dessous)

A Redu l'après-midi. Allons chez Pierre Dailly qui nous emmène chez lui à 18h00. Je suis avec Enelle et Anne-Julie. J'achète Bertolucci pa Bertolucci, un superbe bouquin.

Pierre me parle d'un graveur, un ceratin Eric SCHWARZ, professeur à l'Aca de Charleroi et qui habite une très belle maison à Villers-les-deux-Eglises

Assassinat d'ISAAC RABIN

Dimanche 5 novembre

Une expo Henri MICHAUX à Namur et à Bruxelles (voir ci-dessous)

Lundi 6 novembre

Les Chiroux m'annoncent le transport de mes pierres pour le jeudi 16 novembre et le montage de mon étang aux totems, pour le vendredi 17 (voir ci-dessous)

Je reçois aussi les invitations qui sont assez minables

Mon frère a été viré du Petit Séminaire de Florence, m'annonce ma tante qui me demande si je n'ai pas de photo de mon père pour la faire figurer dans l'album de famille qui va être sorti par nos cousins les Rolin; Non je n'ai rien de valable

.Patrice GAILLET au téléphone. Je lui raconte ma bagarre avec Alain S. Lui non plus ne l'aime pas. On parle ensuite d'Omer Marchal dont la mère était rexiste (tout se confirme) et que son père, était agronome et agent territorial au Congo et Mc Carthyste après la guerre, à savoir férocement anti-communiste

Patrice et revenu du Congo en 1960. Il avait 13 ans; Il est donc né en 1947

Un thema sur PASOLINI, l'Homme du Frioul, né en 1922. Publie en 1942 des poèmes en Frioulan. Arrive à Rome en 1950. Ecrit la Ragazza en 1955. Premier procès. De nombreux films. A commencé à peindre avec Robert Longhi (voir ci-dessous)

Pier Paolo Pasolini est un écrivain, poète, journaliste, scénariste et réalisateur italien, né le 5 mars 1922 à Bologne et assassiné dans la nuit du 1er au 2 novembre 19751 sur la plage d'Ostie, à Rome.

Son œuvre artistique et intellectuelle, politiquement engagée, a marqué la critique. Doué d'éclectisme, il se distingue dans de nombreux domaines. Connu notamment pour son engagement à gauche, mais se situant toujours en dehors de l'institution, il est un observateur des transformations de la société italienne de l'après-guerre, et ce, jusqu'à sa mort en 1975. Son œuvre suscite souvent de fortes polémiques (comme à son dernier opus, Salò ou les 120 Journées de Sodome, sorti en salles l'année même de sa mort), et provoque des débats par la radicalité des idées qu'il y exprime. Il se montre très critique, en effet, envers la bourgeoisie et la société consumériste italienne alors émergente, prenant très tôt ses distances avec un certain esprit contestataire de 1968.

Avec plus de quatorze prix et neuf nominations, l'art cinématographique de Pier Paolo Pasolini s'impose dès 1962 avec notamment L'Évangile selon saint Matthieu, puis avec Les Contes de Canterbury.

Mardi 7 novembre

Le père d'Eric est en clinique pour un pontage. Il a 60 ans

Pascale R. au téléphone. Lui raconte. Elle me confirme que personne n'aime Alain S.

J"écris à Dominique Marx une lettre qui pourrait être définitive

Une soirée sur le BLUES

 

Mercredi 8 novembre

Je visionne John Lee Hooker ! Superbe

Jean-Pierre Devresse viendra m'aider à installer mon expo le 17 novembre (Il travaille à Liège)

 

Jeudi 9 novembre

J'achète de grandes feuilles de papier écru chez l'imprimeur Maziers avenue d' Houffalize à Libramont. pour faire des broux de noix.

 

Vendredi 10 novembre

Je mets mes pierres dans des caisses pour mon exposition à Liège. J'ai Evelyne au téléphone. On soupera aux Brasseurs après l'expo. Voudrait que je vienne à l'autre vernissage, le mercredi aux Chiroux. Mais je lui dis que je n'ai pas les moyens financiers de me taper Liège, deux fois en une semaine; On discute de la technique de remplissage du bassin avec de l'eau. Il faut un tuyau et non des seaux à la chaine car le plastic de fond doit se remplir lentement pour de déplisser progressivement

"L'humour n'est rien s'il n'est au service d'une révolte totale"

Dimanche 12 novembre

Une émission à la télé sur Joseph ROTH (voir ci-dessous)

Je visionne aussi Metropolis

Lundi 13 novembre

Le Prix Goncourt à Andreï MAKINE pour le Testament français; Le Goncourt des Lycéens à Franz Olivier Giesbert. Le Reanudot à Patrick Besson

Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995

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Mardi 14 novembre

Je peins quatre" broux de noix"

Mercredi 15 novembre

J'attends toujours le dossier de presse d'Annie Gaspard (Dossier Idelux)

Annie et Maurice nouveaux propriétaires de la maison d'Enelle à Boignée, occupent déjà les  lieux

Ennelle a commencé ses séances de psychothérapie au Centre de Guidance

 

Jeudi 16 novembre

Je visionne ITALO CALVINO (voir ci-dessous)

La camionnette des Chiroux a embarqué mes pierres et mes totems. En route pour Liège

Coup de fil de JP Devresse. Il vient demain. Il m'apprend que JP Collignon s'est séparé de Catherine Peccio et habite dans la même rue que lui, rue Coremelin, dans le quartier Ste Marguerite

Vendredi 17 novembre

A 9h00, je suis à Liège devant les Brasseurs, pour monter mon exposition. Les Brasseurs c'est à côté de l'Eglise Saint-Barthélémy (voir ci-dessous)/ Porte fermée. J'attends pendant un quart d'heure. Une belle dame arrive "Monsieur Vancau,,".(Dominique van Zuylen je crois, la nièce du collectionneur Graindorge) Elle m'ouvre la porte. Pas de JP Devresse. Je commence donc à disposer mes blocs. La cave est inondée. Je fais donc un pont avec une vieille porte, pose mes blocs, nettoie le plafond, installe le plastic, amène le tuyau d'arrosage (Jean-Pierre est arrivé) et on commence le remplissage. Evelyne arrive. Il me faudrait de la lumière pour pouvoir faire l'installation. Evelyne va acheter des spots sur pied

Apéro. Anne Garnier arrive et nous invite Evelyne et moi à manger chez elle mais je lui explique que je vais manger avec Jean-Pierre, qui est venu m'aider et que je n'ai plus vu depuis des années. Je croise Dellaleau, prof à l'Aca.

Après le repas avec JP, dans un café espagnol de la rue Féronstrée, retour à la cave. J'ai trouvé de vieux carrelages en terre cuite que j'ai pu poser sur les blocs. Dominique adore. On commence à placer les totems; Mais il en manque un??? Je quitte vers 17h15 et reconduis Jean-Pierre

 

Samedi 18 novembre

Divers coups de fil. Il y a un spectacle demain soir aux Brasseurs dans ma cave. Je demande à Evelyne qu'on respecte mon installation surtout avecune pièce d'eau. D'autre part un paquet de cartes postales de mon territoire, déposé hier dans ma cave est introuvable. Ah oui il me faudrait une pompe à eau...

 

Lundi 20 novembre

Toujours aucune nouvelle de mon totem disparu, ni de mes cartes postales. J'en avais laissé environ trois cents aux bons soins des organisateurs

 

Mardi 21novembre

C'est le jour du vernissage. J'arrive à 16h00 à Liège et passe d 'abord voir l'autre expo aux Chiroux. Suis aux Brasseurs à 17h00. Mon étang est plein de mégots, de boites, d'emballages. La fameuse soirée de samedi...;. Personnen'a rien vu, évidemment, comme toujours. Panique, on nettoie. je suis évidemment totalement mécontent de ce manque d'organisation et de respect. Ensuite je fais le tour de l'expo. les peintures de Nyst c'est catastrophique et en plus il va très mal. Vandeloise c'est nul aussi.Les premiers arrivent vers 18h30. Collignon JP, José Bedeur et Enelle venue de son côté. Dominique Marx est passé dans l'après-midi On se retrouve tous au bar. Céline arrive avec J;P Devresse. Marie-Henriette, sa soeur avec son ami. Voici les trois Gaillet, puis le couple Rikkers; La table s'aggrandit. Les Vandeloise qui disent bonjour de loin. Et Anne-Marie K, qui en fait n'a jamais lu ma lettre à Alain, lettre à laquelle il ne répond pas. Je lui en révèle le contenu.La conversation s'envenime. Enelle prend le parti d'Anne-Marie qui n'a rien compris car elle ne connait rien du passé. Je me tire et indique la route du retour à Enelle qui est toute perdue dans Liège

Ce vernissage est complètement raté mais mon installation est magnifique  (voir ci-dessous)

Ouf j'en ai fini avec ce merdique monde de l'art

Ce fut une épouvantable soirée

 

Mercredi 22 novembre

Reçois une courte lettre de Marie-Eau, pas du tout ce que j'attendais mais elle me donne sa nouvelle adresse à Toulon

Eric passe en fin d'après-midi

Le soir on donne ce magnifique film de Joseph Mankiewicz avec Clift et Taylor et Catherine Hepburn "Soudain l'été dernier" d'après Tennessee Williams. Un chef d'oeuvre

 

Jeudi 23 novembre

Passage d'Olivier Dacremont. Son employeur à Bastogne est en faillite. Il a 26 ans et me dit que mon travail l'émeut car il procède directement de la nature et de ses matériaux de base et qu'il laisse passer le sacré, ce qui n'est pas le cas avec des matériaux manufacturés. Il veut qu'on refasse une soirée ensemble avec nos deux guitares

Je remercie par lettre Dominique Marx de son passage à Liège

 

Vendredi 24 novembre

Samedi dernier je n'ai pas été invité au vernissage à Bertrix des 10 ans du Centre d'art contemporain. La rupture est consommée. Tous ces gens ne sont pas clairs

Louis MALLE est mort

 

Samedi 25 novembre

Avec Enelle je vais à Florenville voir le tombe d'Ugo Lahaye avec ma pierre qui a été installée par Michèle je suppose mais on met du temps car il s'agit d'un 2e cimetière, plus petit, non éloigné du premier et on doit le chercher (voir photos de la tombe et de la pierre)

Ensuite on part à Villers-dvt-Orval, passer la soirée chez Gaillet

J'offre de petits broux de noix et Patrice m'offre une photo à lui "Les Pluies" 50 sur 70

Les Bertolaso sont là

Ensuite tous au concert d'Iva Bittova, une superbe violoniste moravienne. Cela se passe dans l'Eglise de Rossignol

 

Dimanche 26 novembre

Je prends deux photos de mon grand étang (voir ci-dessous)

 

Lundi 27 novembre

Coup de fil d'Evelyne Massart. Très embêtée par l'affaire du totem perdu (Et moi donc !!!). Il faudrait faire une déclaration à la Gendarmerie. Elle craint des emmerdes avec son entourage progfessionnel (Tiens, tiens...)Je lui dis que je vais réfléchir. Elle me dit que mon installation aux Brasseurs a beaucoup de succès (Oh la belle revanche). En fait je renoncerai à faire marcher leur assurance. On ne dira pas que je ne suis pas conciliant à mes heures. Quant à mes 300 cartes postales de Patrice Gaillet, on n'en parle même plus

Une réflexion d'Enelle assez symptômatique "Si le prix de vente de la maison est consigné, les enfants n'auront pas de Saint-Nicolas". Pour info, ils ont 22-21 et 16 ans. On a dû arrêter mes Saint-Nicolas quand j'avais 8 ans

 

Mardi 28 novembre

Un mot de Michèle Laveaux "Bien bonjour à toi, Vital me dit qu'il est très ému pour la pierre. Il a un problème au genou-rotule. Bonjour Christian? Je t'embrasse; A un jour ?"

Bernard Tapie condamné en appel à 8 mois de prison ferme

 

Mercredi 29 novembre

Message téléphonique de Mireille Rainchon. Elle n'était pas libre le jour de mon vernissage. Elle habité à côté. Waf, waf !!!. Elle ne me dit même pas qu'elle va y aller. C'est là qu'on voit les vrais !!!

Un Siècle d'écrivains sur Karen BLIXEN (voir ci-dessous)

La baronne Karen von Blixen-Finecke, née Karen Christentze Dinesen, et connue sous son nom de plume d'Isak Dinesen (17 avril 1885 à Rungstedlund dans la commune de Hørsholm7 septembre 1962 à Rungstedlund) est une femme de lettres danoise, célèbre pour avoir écrit La Ferme africaine dont est tiré le film Out of Africa : Souvenirs d'Afrique et Anecdotes du destin dont une nouvelle sert de base au film Le Festin de Babette.

 

Un Thema sur André Malraux également enregistré

 

Jeudi 30 novembre

Communication téléphonique avec Murielle Noiset. Elle me dit qu'elle a un projet sur l'eau à me soumettre et ajoute que, depuis qu'elle est venue à Moircy au mois d'août, elle pense à moi tous les jours. Longue conversation

Un article sur L'Harpagophytum -(voir ci-dessous)

Un Thema sur FRANCO (idem)

Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
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Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995

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Vendredi 1er décembre 1995

Tout d'abord, une liste de la progression du nombre de pages écrites depuis la naissance de mon journal en fin 1980. De 43 pages par an en 1981, je suis passé à 2280 en 1995, nombre qui passe à 2380 en 1996

Le 31 décembre 1995, j'en serai à la translation sur Internet de la page 15.312 de ce journal manuscrit, avec 49 tomes. Nous sommes le 27 décembre 2014 et j 'en suis à environ 53.500 pages avec 178 tomes. C'est dire si la route est encore longue, mais bien sûr je ne publie sur Internet, que des extraits de ce journal avec le plus de documents possible

Néanmoins ma biographie sur mon blog débute bien le jour de ma naissance, le 1er novembre 1937 et couvre donc actuellement mes 58 premières années. Ayant 77 ans, je n'ai plus que 19 ans à écrire pour rejoindre mon âge actuel. Je doute que j'y arrive car c'est un travail de bénédictin

Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995

Vendredi 1er décembre

Toujours à la recherche d'une maison dans les environs de Libramont pour ma compagne Enelle. Prix quelle est prête à mettre: 50;000 euros maximum. Ce jour même Enelle passe l'acte de vente de la maison conjugale à Boignée et doit en retirer environ 50.000 euros

Dominique Marx expose à Huy à partir de ce 1er décembre, au Foyer culturel

Le soir Enelle me téléphone. Tout s'est bien passé. Nous irons visiter une maison à Vesqueville vendredi prochain

 

Samedi 2 décembre

Je fais la dictée finale du DiCO D'OR de PIVOT:" La décennie mot à mot". Il y a deux dictées et sur l'ensemble je fais 17 fautes Pivot a dit "Si vous n'avez que 20 fautes, vous êtes champions" Enelle en fait 33

 

Dimanche 3 décembre

Visite de mon expo à Liège aux Brasseurs

Les frères Neuberg viennent me cherher pour aller voir mon expo à Liège et aussi celle de Ransonnet (Sur les Outils). Arrivés aux Brasseurs c'est à nouveau la consternation. Le projecteur est complètement dévié sur la gauche. La pompe ne fonctionne pas et je la rebranche. Il y a des tas de crasses et de vidanges sur les pierres qui entourent l'étang. Je m'aperçois qu'Evelyne n' a pas mis la pancarte signalant l'existence d'une video. Je la lui fais mettre, devant moi cette fois. Tout cela est extrêmement déplaisant et on quitte. Le reste de l'expo ne plaît pas du tout aux Neuberg qui contre ont apprécié l'expo de Ransonnet;

Nous allons au resto en Féronstrée Mais l'athmosphère de Liège ne plaît pas à Luc. Il l'a trouve poisseuse. Eric et moi aussi d'ailleurs. Nous rentrons donc à Moircy. Eric adore mes grands broux de noix. Eric part pour Ambly et moi je passe chez Nicole, à Bertrix, pour voir comment elle a installé les 3 tronçons de totems, que je lui ai donnés. Elle les a mis sous une table vitrée et cela a de la gueule (voir photo)

 

Lundi 4 décembre

Visite chez Pascale Ravet à 16h00, à Arlon. Elle m'offre le cataloque de Louise BOURGEOIS

Sa jambe droite plus courte que l'autre lui provoque une scoliose. Elle reprend des cours de chant

Elle fait descendre de l'appartement au-dessus, une allemande sudète, une certaine Tania Peikert-Gillett qui a habité Kiel, puis Paris et Bruxelles. En fait c'est une amie de Sabine Peiffer dont elle a repris l'apart. Elles travaillent toutes deux aux Communautés européennes mais Sabine a été transférée à Bruxelles et Tania à Luxembourg. On parle de la guerre et d'Hitler.

Un souper "spaghettis"

On parle de Laurent Antonnelli, l'ami de Pascale qui va enfin quitter ses parents et est au chômage en attendant de lancer son magasin de CD rom avec Fred. Il paraît que Laurent est fou de Delleuze

Je lesquitte à minuit et en arrivant à Moircy, j'essuie les premiers flocons de neige

 

Mardi 5 décembre

Il neige

Eric passe le matin, revenant de son examen médical. Je lui montre les poèmes de Murielle Noiset

Lui et Luc trouvent que ma cave et mon étang aux Brasseurs sont les seuls trucs intéressants de l'exposition

Resté seul, enfin, je visonne "La Marche de Radetsky" de Joseph ROTH (voir ci-desous)

Moses Joseph Roth (2 septembre 1894, Brody, Galicie - 27 mai 1939, Paris) est un écrivain et journaliste autrichien.

Josef Roth est né en Galicie, aux confins de l'empire Autrichien (aujourd'hui en Ukraine) sous le règne de l' empereur François-Joseph, dans une famille juive modeste de langue allemande.

Il poursuit des études littéraires.

Âgé de 20 ans au début du premier conflit mondial, il participe à l"effort de guerre dans des unités non combattantes comme le service de Presse des armées impériales.

Il devient après la guerre journaliste et chroniqueur à Vienne et à Berlin et écrit ses premiers textes publiés à partir de 1918 après la chute de la monarchie et le démembrement de l'empire Austro-Hongrois, notamment Hôtel Savoy (1924), Le poids de la grâce (1930), La Crypte des Capucins (1938).

Ses textes, nombreux et divers, sont marqués par un regard particulièrement lucide sur son époque et ses contemporains et le regret d'un monde qui disparaît. Son œuvre est marquée par la nostalgie des villages juifs du « yiddishland » qui disparaissent avec le XXe siècle, alors que se remodèle l'Europe centrale et orientale. Son roman le plus connu demeure La Marche de Radetzky publié en 1932 qui raconte le destin d'une famille sur quatre générations sous la Monarchie austro-hongroise finissante et où transparaît la nostalgie monarchiste de l'auteur.

Joseph Roth s'exile en France dès l'arrivée au pouvoir des nazis - qui détruisent ses livres : il s'installe à Paris en 1934 et, malade, alcoolique et sans argent, il meurt le 27 mai 1939.

Il est inhumé au cimetière parisien de Thiais.

 

Mercredi 6 décembre

Une soirée spéciale BEATLES et  une émission sur Fernando PESSOA (voir ci-dessous)

Fernando António Nogueira Pessoa est un écrivain, critique, polémiste et poète portugais trilingue (anglais, dans une faible mesure français, et principalement portugais). Né le 13 juin 1888 à Lisbonne, ville où il meurt des suites de son alcoolisme le 30 novembre 1935, il a vécu une partie de son enfance en Afrique du Sud.

Théoricien de la littérature engagé dans une époque troublée par la guerre et les dictatures, inventeur inspiré par Cesário Verde du sensationnisme, ses vers mystiques et sa prose poétique ont été les principaux agents du surgissement du modernisme au Portugal.

« ... est-ce que je sais que je vis, ou bien seulement que je le sais ? »

"Nous avons tous deux vies. La vraie qui est celle que nous avons rêvé dans notre enfance et que nous continuons de rêver, adultes, sur un fond de brouillard. La fausse qui est celle que nous vivons dans le commerce des autres, celle où nous finissons dans un cercueil" Fernando PESSOA

 

Jeudi 7 décembre

Un 4e Brou de Noix géant et 4 autres ce 8 décembre (voir ci-dessous)

De Louise BOURGEOIS :" L'art est une garantie de santé mentale" (J'ajouterais "...et physique"). Son pouvoir d'exorcisme lui confère des vertus thérapeuthiques. L'art c'est la ré-expérience d'un traumatisme "

 

Lundi 11 décembre

Mort de Robert Manuel à 79 ans

On joue Rocco et ses frères de Visconti (voir ci-dessous)

Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995

Mardi 12 décembre

Lettre de Danielle Van Meerbeek qui m'envoie un article sur l'Art Brut (voir ci-dessous)

Frank Sinatra a 80 ans

 

Mercredi 13 décembre

J'écris à Minique pour lui demander des nouvelles de son cancer

AG n'a rien fait au niveau de son dossier de presse Idelux. Décidément.! Elle a fait un accident de voiture et a passé une semaine en clinique-Commotion cérébrale

A la télé on joue le film de Remy Belvaux avec Benoit Poelvoorde "C'est arrivé près de chez vous"

Egalement un reportage sur ELUARD. Fils unique. Refus du père. Né en 1895-Tuberculose en 1912. Rencontre une russe de 19 ans appelée GALA. Ils ont une fille, Cécile. En 1929 Gala quittera Paul Eluard et s'en ira avec Dali.

Eluard drague avec René Char à la sortie des grands magasins. Il y rencontrera Maria Benz, qui sera plus connue sous le nom de NUSCH

 

Jeudi 14 décembre

Un étonnant film de Peter Greenaway avec John Gielgud. Baroque et ultra esthétique. Images picturales remarquables (voir ci-dessous) PROSPERO'S BOOKS. Scénario d'après "La Tempête" de Shakespeare

Les fameux "amis" d'Enelle font de la pub pour leur lieu maudit "La COURBEURE" Collette sprl

(voir ci-dessous)

 

Vendredi 15 décembre

Avec Enelle retrouver Valérie au Miami tard le soir

 

Dimanche 17 décembre

Un reportage sur Selim SASSON, le Monsieur Cinema en Belgique

 

Lundi 18 décembre

J'ai accepté d'apporter au parking du Delhaize, à 13 Kms de chez moi, les vêtements qu'Enelle a oubliés, ici. J'Y suis à 8h45. A 9h20, personne. Je reviens chez moi pour 10h00 et croise Ennelle qui fait demi-tour. Elle croyait que j'allais lui apporter ses vêtements à Bertrix, tout simplement. Nous avions 13 Kms à parcourir chacun de notre côté mais il aurait été plus logique que je m'en tape 52 aller-retour...No comment

Evelyne Massart me téléphone, me confirme le gros succès de mon installation . On viendra me rapporter mes oeuvres le 28 décembre, je n'ai pas à aller démonter mon expo. Elle me pressent pour une deuxième expo sur le Feu, après celle sur l'Eau. Ce serait en mai 1996. Je ne m'engage pas

On donne Le Guêpard de Visconti (voir ci-dessous)

 

Mardi 19 décembre

Je pars pour Huy voir l'expo de Dominique Marx. Quitte Moircy à 8h30.Brouillard. Au Centre Culturel, Dominique n'est pas là et il n'y a pas un chat. Les prix sont inabordables.Quant à la salle, elle est dégueulasse... Je laisse une trace de mon passage dans le livre d'Or "Salut Dominique on en reparlera" et à 10h30, je prends la route de Liège pour y faire des courses, notamment acheter des Paul Auster à la Fnac et passer chez IPL pour acheter des classeurs pour mes Magazines Littéraires. Place Saint-Denis je suis accosté par une femme bien mise, une bonne bourgeoise moyenne. Je crois qu'elle veut me demander son chemin, mais elle me dit "Tu te promènes?". Je ris, la prends par le bras et lui dis "oui je me promène mais tout seul si vous le voulez bien". Elle me regarde pétrifiée et a l'air vexé. Je la plante là.

De rerour à 14h00.après 223 kms dans le brouillard. Des messages téléphoniques, Eric Neuberg qui me dit que Christiane Gillardin voudrait que je repasse chez elle. Elle le demande chaque fois qu'elle va chez Eric. Pourquoi ne passe t'elle pas ici, elle??? Et il paraît que Murielle Noiset m'appelle TARZAN ??

Eric lit "Les années Lula" de Rezvani. Il adore

A nouveau je ne suis pas invité à l'anniversaire de Renaud, demain

 

Mercredi 20 décembre

Je commence Paul Auster "L'invention de la solitude"

Pourquoi suis-je le seul à ne pas être invité à l'anniversaire de mon petit-fils???? Ma récompense sans doute d'avoir été aux côtés de ma fille dans ses ennuis matrimoniaux de ces derniers mois. Je pourrais ajouter aussi que je m'occupe de ma belle-mère en lui rendant visite et que ces deux filles sont présentes à l'anniversaire mais neviennent même pas me dire bonjour au téléphone. A moins que ce ne soit carrément un coup monté. J'ai téléphoné et ai parlé à mon ex belle-mère pour lui dire que je lui apporterai Plume prochainement. Mais il y a eu des remarques au Home. Pas d'animaux. "C'est bon pour une fois". Oh le joli monde. Je rappelle que ma chienne est toute petite.

Heureusement Eric Neuberg passe avec sa nouvelle guitare Folk et ses nouvelles peintures. Je lui montre Louise Bourgeois et on regarde une K7 de Brigitte Fontaine. Eric aime mes Broux de Noix." Si Luc voyait ça....".

 

Jeudi 21 décembre

Je passe porter mon cadeau à Renaud. Je suis bien bon ! !. Je vois un poisson rouge dans un bocal. J'ai horreur de cela. J'explique à Renaud qui accepte que je libère cette pauvre bête dans mes étangs. Il y a 5 mois que je n'avais plus mis le pied dans cette maison. Je retrouve le petit chat noir Figaro qui vient se coucher sur moi. En rentrant je mets le poisson rouge dans un petit étang

Une soirée Hugo CLAUS, Prince des Lettres flamandes (voir ci-dessous) "Le  chagrin des belges"

Hugo Claus, né le 5 avril 1929 à Bruges et mort le 19 mars 2008 (à 78 ans) à Anvers, est un écrivain, poète, dramaturge scénariste et réalisateur belge d'expression néerlandaise.

Biographie

Fils d'un imprimeur, Hugo s'enfuit de la maison paternelle et devient ouvrier saisonnier dans le nord de la France.

À Paris, Antonin Artaud devient pour lui un second père. Il participe à la révolution avant-gardiste de l'art d'après-guerre et fait partie du mouvement Cobra (1948-1951). Après un séjour en Italie où il apprend à connaître le milieu cinématographique, il retourne en Flandre et commence une carrière de romancier, poète, auteur dramatique, cinéaste et peintre.

À la fin des années 1960, Claus joue un rôle important dans le mouvement contestataire qui veut réformer la politique sociale et culturelle en Flandre. Au Festival expérimental de Knokke, en 1967, il choque l'opinion publique en faisant paraître sur scène trois hommes nus dans le rôle de la sainte Trinité.

En 1971, il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne.

Hugo Claus, atteint de la maladie d'Alzheimer, a choisi la date de sa mort et a demandé, comme la loi belge l'y autorisait, à subir une euthanasie

Vie privée

Pendant une dizaine d'années, Hugo Claus fut le compagnon de l'actrice Sylvia Kristel. Ils ont eu un fils, Arthur, né le 10 février 1975, qui est comédien.

 

Un article sur Jean-Pierre Ransonnet (voir ci-dessous)

Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
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Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995

Vendredi 22 décembre

Je commence " Moon Palace" de Paul Auster

Des nouvelles de Thierry D. Il va mieux et a une compagne. A La Seyne, le Maire Scaglia a été balancé et Quiviger aussi. Tant mieux et c'est un écolo qui remplace Quiviger. Thierry est dans le comité d'experts de la FRAC. Jean Blanc est à nouveau en chimiothérapie. Minique semble s'en sortir. Il va venir à Nancy au théâtre de la Manufacture. Sa fille Aurelia va vers son bac. Elle compte faire les "Economiques" dans le domaine maritime

Enelle téléphone. Rien que des emmerdes. Redant a mis un sèche-linges sur le pont pour bien lui montrer qu'elle ne pouvait pas le traverser. Elle ne sait rien pour le réveillon

Du coup j'improvise un réveillon de Noël avec Eric Neuberg qui logera ici demain

 

Samedi 23 décembre

Eric Neuberg, ici à 16h00. Il se met au piano et joue "La Pathétique" de Beethoven. On parle de Boltanski dont je lui montre un reportage. Aussi de Rezvani. Puis c'est Giacommeti. On vide 4 bouteilles de vin. On écoute Springsteen

 

Dimanche 24 décembre

A 17h00 je suis à la porte d'entrée d'Enelle à La Courbeure avec Plume. La porte est bloquée, la serrure est foutue. Je vais appeler NL par le garage. Anne-Julie devant la télé

Je ne parviens pas à me détendre dans ce lieu hostile. J'ai même la colique et vais me coucher à 23h00

 

Lundi 25 décembre  NOEL

La chasse ne fonctionne plus. Je démonte et répare. J'essaie en vain de réparer une vanne thermostatique mais Enelle n'a pas la clé adéquate. Ensuite je dois vider les lieux car ce midi elle reçoit ses enfants. Je me retrouve donc seul à la maison. Heureusement que j'ai Plume avec qui je vais me promener.Je mange des galettes de riz que je me prépare, car je n'ai rien d'autre. Un Noël mortel

Je me couche avec Moon Palace

 

Mardi 26 décembre

Anniversaire de Ransonnet mais qu'il aille se faire foutre. Je suis allé voir son expo à Liège, y ai amené les Neuberg, lui ai écrit, n'a même pas répondu et je suppose qu'il n'est pas allé voir mon expo aux Brasseurs puisqu'il ne m'en dit rien

Je suis dans une veine Jackson Pollock, sur papier

Ma poêle prend feu avec l'huile qu'elle contenait. J'avais allumé la plaque vitro-céramique sans m'en rendre compte. Fumée, flammes. Obligé d'ouvrir la porte d'entrée et la fenêtre de l'atelier tant il fait tout bleu et irrespirable

 

Mercredi 27 décembre

Aucune nouvelle d'Enelle qui est pourtant bien en vacances à 26 Kms de chez moi. Et en plus je n'ai pas de quoi terminer mon mois.(Ai eu de gros ennuis avecma chaudière et ça m'a coûté un os. Irrécupérable pour un chômeur). Alors les fêtes et les ripailles...

Mais ça ne m'empêche ni de peindre, ni de lire

Marianne Poncelet au téléphone mais elle n'est pas du tout disponible, même si elle est à Carlsbourg pour quelques jours

Michel LEIRIS le soir (voir ci-dessous)

Biographie

Michel Leiris est né au sein d'une famille bourgeoise cultivée habitant au 41 rue d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris. Sa famille le pousse contre son gré à faire des études de chimie alors qu'il est attiré par l'art et l'écriture. Il fréquente les milieux artistiques après 1918, notamment les surréalistes jusqu'en 1929. Il se lie d'amitié avec Max Jacob, André Masson, Picasso, etc. Son œuvre a marqué les recherches ethnographiques et ethnologiques.

En 1935, dans L'Âge d'homme, voici comme il se décrit :

« Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l'on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes. (...) Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante (...). »

— Je viens d'avoir trente-quatre ans, §1 in Michel Leiris, L'Âge d'homme, Gallimard, 1939.

 

Jeudi 28 décembre

Il gèle à moins dix degrés

Je reçois une carte de Mart MÄGER, de Thallin (Esthonie)

La camionnette de la ville de Liège me ramène tout sauf mon 14e totem. On en parle. Mystère total????.

Quant à la maison d'Enelle, que nous devions chercher ensemble pour elle dans les environs, il n'en est plus question

Enelle pour justifier son absence totale me dit qu'elle est à Bertrix, aussi pour s'occuper d'elle. Bizarre elle ne peint plus depuis longtemps. S'occuper d'elle,  c'est faire les lessives, les repassages, les repas et les vaisselles des enfants. Quant à cette maison qu'elle a installée, elle va devoir la quitter. Elle me dit qu'elle lit, c'est faux elle ne lit rien du tout, ne me demande jamais un livre alors qy'il y en a ici plus d'un millier. On peut dire d'elle que sa grande occupation est de pédaler dans la purée

C'est la femme du Docteur Noël qui a installé un magasin concurrent à La Courbeure, à Bertrix. Anciens locataires de La Courbeure ayant été en bagarre avec  Le propriétaire. Ca n'étonnera personne

Auster habite Park Slope à Brooklyn. Da,ns le livres d'Auster, il y a des chutes, des gens qui tombent. Son père est tombé d'un toit

Je commence "L'Os de Dyonisos" de Christian Laborde, édité par Régine Desforges et prêté par Eric Neuberg

Christian Laborde, né en 1955 à Aureilhan dans les Hautes-Pyrénées, est un écrivain, poète, chroniqueur et pamphlétaire français.

« Christian Laborde est mon frère de race mentale. C’est un poète, c’est-à-dire un homme qui parle une langue de couleurs à délivrer les grands baisers de l’âme.» — Claude Nougaro.

L’œuvre

L’Os de Dionysos et les censeurs

Christian Laborde est célèbre pour avoir subi la dernière censure littéraire en France. En 1987, son roman L'Os de Dionysos est interdit pour

« … trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale »

— jugement du 12 mars 1987 du tribunal de grande instance de Tarbes]

et

« blasphème, lubricité, provocation, paganisme, […] et contenu incompatible avec le projet éducatif d'une école vouée au rayonnement de la parole du Christ »

— arrêt du 30 avril 1987 de la cour d’appel de Pau[2].

Le jugement de Tarbes cassé par la Cour de cassation, L'Os de Dionysos sera réédité en 1989 et deviendra un roman culte.

L'Idiot, l'ours et Nougaro

Il a collaboré à L'Idiot international de Jean-Edern Hallier, journal dans lequel il tirait "sur tout ce qui ne bouge pas". C'est dans l'Idiot International qu'il a pris la défense de l'ours des Pyrénées, le dernier fauve d'Europe. Mais, s'il aime l'ours, les paysages et le vent, Christian Laborde déteste les « ismes » : régionalisme, occitanisme… Il cite volontiers Miguel Torga : « L’universel, c'est le local moins les murs ». Ami de Claude Nougaro, il a consacré quatre livres à l'auteur de "Locomotive d'or".

"Le maillot jaune de la page blanche"

C'est dans la cuisine de son enfance, à Aureilhan, que Christian Laborde a découvert l'épopée du Tour de France. L'hiver, dans la cuisine, son père lui parlait de Charly Gaul et l'été, toute la famille allait applaudir Anquetil et Poulidor dans les Pyrénées. CHristian Laborde a consacré plusieurs livres aux héros du Tour, écrivant aussi bien sur les champions du passé - L'ange qui aimait la pluie, Charly Gaul - que sur les Géants d'aujourd'hui: Le Roi Miguel ouvrage racontant les exploits de Miguel Indurain, ou Champion, hymne à la pédalée de Lance Armstrong Christian Laborde est l'auteur, chez Plon, du Dictionnaire amoureux du Tour de France

Liste des œuvres

  • Claude Nougaro, l'homme aux semelles de swing, préface de Kenneth White, percussions graphiques de Claude Nougaro, menteries biographiques, éd. Privat, 1984 (1re éd.), grand prix de littérature musicale de l'académie Charles Cros ; éd. Régine Deforges, 1992
  • Les Soleils de Bernard Lubat, ill. de Frans Masereel, éd. Eché, 1987 (1re éd.) (ISBN 2-86513-062-2) ; éd. Princi Négué, 1996
  • L'Os de Dionysos, roman, éd. Eché, 1987 (1re éd.) ; éd. Régine Deforges, 1989 (ISBN 2-905538-43-0) ; éd. Le Livre de poche, 1991 ; éd. Pauvert, 1999
  • Congo, poèmes, éd. d'Utovie, 1987
  • Lana Song, poème, éd. La Barbacane, 1988
  • Nougaro la voix royale, éd. Hidalgo, 1989
  • Aquarium, éd. Régine Deforges, 1990 (ISBN 2-905538-54-6)
  • L'Archipel de Bird, roman, éd. Régine Deforges, 1991 (ISBN 2-905538-79-1)
  • Danse avec les ours, pamphlet, éd. Régine Deforges, coll. « Coup de gueule », 1992
  • Pyrène et les vélos, éd. Les Belles Lettres, Paris, 1993 (ISBN 2-251-44008-9)
  • L'ange qui aimait la pluie, éd. Albin Michel, Paris, 1994 (ISBN 2-226-06977-1)
  • Le Roi Miguel, éd. Stock, 1995 (ISBN 2-234-04544-4)
  • Indianoak,roman, éd. Albin Michel, 1995 (ISBN 2-226-07849-5)
  • La Corde à linge, roman, éd. Albin Michel, 1997 (ISBN 2-226-08926-8)
  • Duel sur le volcan, éd. Albin Michel, 1998
  • Flammes, éd. Fayard, 1999 (ISBN 2-213-60439-8)
  • Le petit livre jaune, éd. Mazarine, 2000
  • Gargantaur, roman, éd. Fayard, 2001
  • Collector, éd. Bartillat, 2002 (ISBN 2-84100-283-7)
  • Soror, roman, éd. Arthème Fayard, 2003 (ISBN 2-312-61637-X[à vérifier : ISBN invalide])
  • Fenêtre sur Tour, éd. éd. Bartillat, 2004
  • Mon seul chanteur de blues, récit, éd. de La Martinière, 2005 (ISBN 2-84675-168-4)
  • Percolenteur, éd. du Panama, 2005
  • Champion, éd. Plon, 2006
  • Pension Karlipah, roman, éd. Plon jeunesse, 2007
  • Dictionnaire amoureux du Tour de France, ill. d'Alain Bouldouyre, éd. Plon, 2007 (ISBN 978-2-259-20433-0)
  • Chicken, récit, éd. Gascogne, 2007
  • Renaud, briographie, éd. Flammarion, 2008
  • Corrida, basta !, pamphlet, éd. Robert Laffont, 2009
  • Le Tour de France dans les Pyrénées, éd. Le Cherche-midi
  • Le soleil m'a oublié, roman, éd. Robert Laffont, 2010
  • Diane et autres stories en short, nouvelles, éd. Robert Laffont, 2012
  • Tour de France, nostalgie, éd. Hors-Collection, 2012, Prix Louis Nucéra 2013
  • Claude Nougaro, le parcours du cœur battant, éd. hors-Collection, 2014

"Pourquoi Laure n'est-elle pas encore ma femme? Pourquoi touujours ces deux solitudes parallèles que nous brisons à chaque rencontre, à chaque étreinte, et chaque fois que mon regard plonge dans ses yeux mouillés.

Pourquoi Laure n'est-elle pas encore à ma fenêtre? Pourquoi cette distance entre ces deux moitriés d'orange? Je ne suis pas de nature à chercjher l'explication dans les contingences sociales et quotidiennes. L'emploi du temps ne parle pas de la vraie vie. La mise à plat explicative passe à côté de l'essentiel qui se défend"

 

Vendredi 29 décembre

Une carte de voeux d'Anne-Marie Klenes. Son travail (voir ci-dessous)

Un reportage de Frédéric Mitterrand sur Bogart et Bacall "Les amants du Siècle"

Enelle devrait résilier son bail à Bertrix avant le 31 mars pour en finir le 30 juin. Elle devrait trouver rapidement une maison nouvelle dans la région afin pouvir l'aménager et y entrer pour le 1er juillet puisqu'elle n'aura plus de logement. Et voilà qu'elle me parle d'aller passer des vacances en Espagne chez sa soeur en juillet alors qu'aucun de ses problèmes n'est résolu

De plus elle tient beaucoup aux vacances dans le futur et moi je n'en ai pas les moyens et cela la tracasse. Si j'ai été 5 fois en France en 91-92 c'est parce que j'y allais pour travailler et que tous mes frais étaient payés. Fini tout cela

 

Samedi 30 décembre

Un reportage sur le couple FELLINI

(voir ci-dessous) et sur Marilyn Monroe

Verglas sur tout le pays

 

Dimanche 31 décembre

Contre toute attente, nous passerons le réveillon ensemble et cela se passera bien. Mais aucun problème n'est résolu. Echanges téléphoniques avec les Gaillet pendant la soirée. Patrice Gaillet est déprimé. Il me demande quelle marque de cigares, je fume?? Enelle va voir car je n'en sais rien. Elle apporte la boite "Ce sont des BALMORAL! ! !

Enelle m'offre un livre sur CHRISTO par Jeanne-Claude

Minique a répondu à ma lettre (voir ci-dessous)

Bilan  2280 pages de journal en 1995. Record absolu. Plus de 6 pages par jour en moyenne et 190 pages par mois

8 tomes sur l'année

Cette année sera marquée par ma rupture avec le monde de l'Art. Je continuerai néanmoins à peindre jusqu'en 2002 (35 ans en tout puisque j'ai commencé en 1967). Je réaccepterai une seule expo en 2005, à cause le la Fondation Vancau que je viens de créer mais qui tournera en eau de boudin, fin 2006. Jamais je n'aurais dû commencer à exposer (en 1976). Ca ne m'a apporté que des emmerdes. Seules mes portes ouvertes, il y en aura encore deux, en 2003 et en 2005, m'auront apporté quelquechose sur le plan humain

Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995
Ma Bio 264  Novembre et Décembre 1995

La chaine de l'Himalaya vue de Moircy

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Et soudain je vis apparaître l 'Everest et l'Anapurna, en revenant de ma promenade sur les plateaux d'en haut et je me suis dit "Pourquoi Voyager ???"
"
VOYAGER C'EST PERDRE DES PAYS" (Fernando PESSOA)

Regardez avec moi, j'aperçois l'Everest (le Sagarmatha dit le Toit du monde), à 8848 m., Le Chogo Gangri, dit le K2 à 8611 m., le Khangcheng Dzö-nga "Les 5 trésors et la Neige éternelle", à 8586 m, le Lhotse dit le Pic Sud à 8501 m., le Daulaghiri, "la Montagne blanche à 8167 et l'Anapurna "La déesse des Moissons   à 8091 m.
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Emile Verhaeren, immense poète belge

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Emile Verhaeren, immense poète belge
Emile Verhaeren, immense poète belge

Émile Verhaeren

 
Page d'aide sur l'homonymie

Émile Verhaeren

alt=Description de cette image, également commentée ci-après

Portrait, c 1910-1916N 1

 
Nom de naissance Émile Adolphus Gustavus Verhaeren
Activités Poète, dramaturge
Naissance 21 mai 1855
Saint-Amand, Province d’Anvers Drapeau de la Belgique Belgique
Décès 27 novembre 1916 (à 61 ans)
Rouen
Mouvement Symbolisme

Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d'Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d'une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l'effort humain.

 

 

Biographie

Verhaeren est né à Saint-Amand (en néerlandais : Sint-Amands) en Belgique, au bord de l'Escaut, dans une famille aisée où on parlait le français, tandis qu'au village et à l'école régnait le flamand. Il fréquenta d'abord l'internat francophone Sainte-Barbe, tenu par des jésuites à Gand, puis il étudia le droit dans la vieille université de Louvain. C'est là qu'il rencontra le cercle des écrivains qui animaient La Jeune Belgique et il publia en 1879 les premiers articles de son cru dans des revues d'étudiants.

 
La Lecture (1903) par Théo van Rysselberghe. Verhaeren est représenté en veston rouge.

 

Chaque semaine, l'écrivain socialiste Edmond Picard tenait à Bruxelles un salon où le jeune Verhaeren put rencontrer des écrivains et des artistes d'avant-garde. C'est alors qu'il décida de renoncer à une carrière juridique et de devenir écrivain. Il publiait des poèmes et des articles critiques dans les revues belges et étrangères, entre autres L'Art moderne et La Jeune Belgique. Comme critique d'art, il soutint de jeunes artistes tels que James Ensor.

 

En 1883, il publia son premier recueil de poèmes réalistes-naturalistes, Les Flamandes, consacré à son pays natal. Accueilli avec enthousiasme par l'avant-garde, l'ouvrage fit scandale au pays natal. Ses parents essayèrent même avec l'aide du curé du village d'acheter la totalité du tirage et de le détruire. Le scandale avait été un but inavoué du poète, afin de devenir connu plus rapidement. Il n'en continua pas moins par la suite à publier d'autres livres de poésies. Des poèmes symbolistes au ton lugubre caractérisent ces recueils, Les Moines, Les Soirs, Les Débâcles et Les Flambeaux noirs.

 

En 1891, il épousa Marthe Massin, peintre connue pour ses aquarelles, dont il avait fait la connaissance deux ans plus tôt, et s'installa à Bruxelles. Son amour pour elle s'exprime dans trois recueils de poèmes d'amour : Les Heures claires, Les Heures d'après-midi et Les Heures du soir.

 

Dans les années 1890, Verhaeren s'intéressa aux questions sociales et aux théories anarchistes et travailla à rendre dans ses poèmes l'atmosphère de la grande ville et son opposé, la vie à la campagne. Il exprima ses visions d'un temps nouveau dans des recueils comme Les Campagnes hallucinées, Les Villes tentaculaires, Les Villages illusoires et dans sa pièce de théâtre Les Aubes. Ces poèmes le rendirent célèbre, et son œuvre fut traduite et commentée dans le monde entier. Il voyagea pour faire des lectures et des conférences dans une grande partie de l'Europe. Beaucoup d'artistes, de poètes et d'écrivains comme Georges Seurat, Paul Signac, Auguste Rodin, Edgar Degas, August Vermeylen, Henry van de Velde, Maurice Maeterlinck, Stéphane Mallarmé, André Gide, Rainer Maria Rilke, Gostan Zarian et Stefan Zweig l'admiraient, correspondaient avec lui, cherchaient à le fréquenter et le traduisaient. Les artistes liés au futurisme subissaient son influence. Émile Verhaeren était aussi un ami personnel du roi Albert et de la reine Élisabeth ; il fréquentait régulièrement toutes les demeures de la famille royale.

 
Transfert des restes d'Émile Verhaeren en Belgique, 1927.

 

Quand en 1914 la Première Guerre mondiale éclata et que, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée par les troupes allemandes, Verhaeren se réfugia en Angleterre. Il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques : La Belgique sanglante, Parmi les Cendres et Les Ailes rouges de la Guerre. Sa foi en un avenir meilleur se teinta pendant le conflit d'une résignation croissante. Il n'en publia pas moins dans des revues de propagande anti-allemandes et tenta dans ses conférences de renforcer l'amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni. Le 27 novembre 1916, il alla visiter les ruines de l'abbaye de Jumièges. Le soir, après avoir donné une nouvelle conférence à Rouen, il mourut accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d'un train qui partait.

 

Le gouvernement français voulut l'honorer en l'ensevelissant au Panthéon, mais la famille refusa et le fit enterrer au cimetière militaire d'Adinkerke. En raison du danger que représentait l'avancée des troupes, ses restes furent encore transférés pendant la guerre à Wulveringem avant d'être en 1927 définitivement enterrés dans son village natal de Saint-Amand où depuis 1955 un musée, le musée provincial Émile Verhaeren, rappelle son souvenir.

Dans un champ d'orge

 
Portrait par Théo van Rysselberghe

Poème autographe paru dans La Plume en février 1904.

Emile Verhaeren - Dans un champ d'orge.jpg

 

Œuvres

Principaux recueils
 
Portrait d'Émile Verhaeren
par Félix Valloton
paru dans Le Livre des masques
de Remy de Gourmont (1898).
Œuvre critique
  • James Ensor
  • Rembrandt
  • Monet
  • Impressions (3 volumes) recueils de textes et d'articles critiques sur des écrivains.
Théâtre
  • Le cloître (drame en quatre actes).
  • Philippe II
  • Hélène de Sparte
  • Les Aubes
Prose

Correspondance

Reconnaissance, honneurs

Le roi Albert Ier de Belgique a donné le titre honorifique de Poète national à Émile Verhaeren en 1899.

Emile Verhaeren, immense poète belge
Emile Verhaeren, immense poète belge
Emile Verhaeren, immense poète belge
Emile Verhaeren, immense poète belge
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Emile Verhaeren, immense poète belge
Emile Verhaeren, immense poète belge

LES HEURES D'APRÈS-MIDI (1905)

À celle qui vit à mes côtés

I.

Ô la splendeur de notre joie
Tissée en or dans l'air de soie!

Voici la maison douce et son pignon léger;
Et le jardin et le verger.

Voici le banc, sous les pommiers
D'où s'effeuille le printemps blanc,
À pétales frôlants et lents.

Voici des vols de lumineux ramiers
Planant, ainsi que des présages,
Dans un ciel clair du paysage.

Voici, pareils à des baisers tombés sur terre
De la bouche du frêle azur,
Deux bleus étangs simples et purs,
Bordés naïvement de fleurs involontaires.

Ô la splendeur de notre joie et de nous-mêmes,
En ce jardin où nous vivons de nos emblèmes.

Émile Verhaeren, Les Heures d'Après-Midi,
Paris, Mercure de France,
XXVI, rue de Condé

    Emile Verhaeren  (1855-1916)
 

 

Sa vie

Son oeuvre


Lire Verhaeren

 

 

 

 

 

   

Poète belge. Après des études à Gand et à l'Université de Louvain, Verhaeren se voue aux lettres; s'il s'installe comme avocat stagiaire à Bruxelles, il fréquente aussi Rodenbach, le peintre Théo van Rysselberghe et James Ensor et débute déjà dans la critique d'art.

C'est vers le naturalisme qu'il paraît s'orienter d'abord, dans ses premières poésies, Les Flamandes (1884). Mais aussitôt après avoir ainsi restitué la Belgique sensuelle, Verhaeren se retourne vers la Belgique mystique avec Les Moines (1886) après un séjour à la trappe de Notre-Dame de Chimay.
Cependant Verhaeren traverse bientôt une grave crise spirituelle et donne des recueils d'une morbidité exaspérée et fiévreuse, véritable «trilogie de la neurasthénie», ce seront Les Soirs (1887), Les Débâcles (1888) et Les Flambeaux noirs (1889). Il a voyagé en Espagne et en Allemagne et séjourné à Londres.

L'année de son mariage, Les Apparus dans mes chemins (1891) sont publiés; malgré le pessimisme qui l'habite on y reconnaît aussi les premiers signes de la guérison. Verhaeren se tourne résolument vers les problèmes contemporains et publiera Les Villes tentaculaires (1895), Les Visages de la vie (1899), Les Forces tumultueuses (1902), La Multiple Splendeur (1906) et Les Rythmes souverains (1910). Verhaeren découvre déjà les promesses d'un avenir meilleur et il exprime sa foi toute profane en l'Homme.

   

 

Sa renommée s'étend. Le «Mercure de France» réédite ses premières oeuvres. Il écrit aussi Les Heures claires (1896-1905-1911), qui diront le charme du foyer et l'amour pour Marthe Massin, qui a rendu à Verhaeren le goût de vivre après la grande crise morale de sa jeunesse. Jamais la mélancolie, même à l'approche de la mort, ne pourra atteindre cette joie profonde de la vie secrète.

Dans les cinq recueils de Toute la Flandre (1904-1911), Verhaeren exprime son amour pour le pays natal et ses éléments : la plaine, le vent, les digues, le calme des petites villes flamandes...

Et en 1916 Verhaeren voulut encore lier son destin à celui, douloureux, de sa patrie. Venu à Rouen pour y faire une conférence, il allait connaître une mort tragique en roulant sous un train.
Outre les oeuvres déjà mentionnées, Verhaeren a également écrit Les Contes de minuit (1885), Les Bords de la route (1895), Petites légendes (1900), Le Cloître (1909), Les Blés mouvants (1912) et Quelques chansons de village (posthume, 1924).

 

 

 

 

retour aux poètes


Rencontre des Facebookers Nic Du et Christian Vancau au sommet du Ventoux

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Rappelons tout de même que c'est Pétrarque en avril 1336 , un philosophe, qui aurait franchi le Ventoux, sans velo
Le Ventoux m'aspire depuis 1973.. donc depuis 40 ans
 
 
 Du VIRTUEL au REEL  
 
Nous aurons donc mis 3 ans et demi à nous rencontrer, Nic en faisant à moto avec Jean, au départ de Toulouse, les 450 Kms les séparant d'Aubignan-Vaucluse et Danielle et moi les 830 Kms nous séparant d'Aubignan au départ de Libramont-Belgique. Il fallait le vouloir. Alors c'est rien que de la merde Facebook???? 
   
Voici comment tout a commencé sur Facebook  ......
 
  • Conversation démarrée 14 mai 2010
 
Christian Vancau
 -PAXP-deijE.gif 14/05/2010 16:39
         
      
Christian Vancau
Ah voilà une petite soeur toulousaine
Toute ma sympathie, Nic
 
  • 15 mai 2010
 
Nic Du
Bonjour et merci pour ce clin d'oeil amical ... Ce matin , je suis allée me promener dans les pages colorées du blog , quel plaisir, quelle jubilation, un régal de tous les sens ! Merci Christian pour cette sincérité , ce franc parler, qui me rafraichit "heureusement" les neurones ... Demain , je continuerai ma promenade plus en avant ...dans ce foisonnement coloré et créatif qui m'enchante ! Cette nouvelle "amitié virtuelle" en ce wkd gris d' Ascension , est un cadeau du ciel ... pfffff le gris, le froid, la pluie , les griffures au cœur et à l'âme ... Mon espace intérieur vient à nouveau de se recolorer , de se revivifier ... ce blog , c'est une petite tape sympathique sur l'épaule pour me rappeler qu'il existe encore quelques belles personnes sur cette planète ... à plus , pour d'autres partages et d'autres découvertes ! Bien belle journée ...^^ Nicole
 
 
 
 
 Et ce vendredi 13 septembre, à Aubignan où je réside une fois de plus, amoureux que je suis du Vaucluse, il est 19h40, voici Nic et son chevalier motard, débarquant chez nos propriéraires et amis, Eddy et Mimi Thelen  P1150601Une soirée superbeP1080341rredLP1150603-copie-1, un dîner sous la Pergola et après le dîner, un long dialogue passionnant entre Nic et moi. Nic et Jean ont loué une chambre chez nos proprétaires
Et le lendemain matin sous la pergola, la journée s'annonce superbeP1080352redLP1080353rredLP1150610P1150614P1150616
     
. Et le lendemain matin au petit-déjeuner P1080352redL
 
P1150613 On leur montre notre cabanon à l'arrière ainsi que la piscine DSCN1624AUBIGNANN2572.jpg P1080393credL
 Voici Nic. Un bain avant de gravir le Ventoux?????P1080401credL P1080397redLEt aussi le Ventoux, visible de notre jardin par-dessus le toit  P1150626
 Pris au Zoom évidemmentP1150595 Au cabanon je joue quelques chansons à la guitare, du Brassens notamment, pour Nic et  pour Jean  P1080379racredL
 P1080365rredLP1080366redL
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 Et puis il y a les cadeaux apportés par Nic et Jean, cousu mains, fabriqués par eux avec étiquettes d'origine. Et des terrines, du Magret séché et autres agapes du Sud-OuestP1150682
  P1150629Sans oublier l'alcool de Prune, Réserve Christian VancauP1150627 P1080361rcredL
 P1080380acGredLEt cette fois en avant toutes sur le Ventoux. Il est 10h00 ce samedi 14 septembre 
 
  P1150630
  Aubignan est en bas et à gauche de cette carte 
      Ascension du Mont Ventoux007
 Notre trajet en bas de cette carte en partant d'Aubignan à gauche, Caromb, St Pierre de Vassols, Modène Bédoin, Sainte-Colombe, le Chalet Reynart et enfin la dernière côte du sommet. Une foire invraissemblable sur la route. Deux courses cyclistes organisées ainsi qu'une course de randonneurs. Quelle Kermesse et comment ne pas renverser tous ces coureurs roulant souvent de front. Tout le temps obligés de nous remettre en première avec notre break Opel Kadett
 
Ici nous quittons Caromb en direction de Bedoin. C'est Nic qui nous photographie de l'arrière de la moto (Une BMW) 
  DSCN7059rredLc-copie-1
Nous traversons St Pierre de VassolsDSCN7069 ST Pierre de Vassols credL-copie-1
 Nous apercevons déjà le Ventoux en roulant vers BEDOIN
Le voici !DSCN7053credLL.jpgDSCN7073credLL-copie-1 sAprès Bedoin, voici les premiers cyclistes. Jean et sa moto s'apprêtent à nous dépasser et à rouler vers le sommetDSCN7081redLDSCN7089redL
Ca y est nous sommes largués avec notrs cercueil sur le toit. Cette ascension va devenir un cauchemar. De plus en plus de coureurs roualnt de front !DSCN7090rcedL-copie-1Coups d'avertisseur. Comment ne pas les renverser. C'est une véritable corrida, sans compter les randonneur et les cyclistes et voitures qui descendent en sens inverse. Je vais monter le Ventoux en Zig-zag et repasser continuellement en première les-cyclistes-qui-grimpent-le-ventoux-heureux-de-pouvoir 58
L'arrivée au Chalet ReynardDSCN7091tredL
Et voici la dernière côte après Le Chalet Reynard51cd4e71357032c1416d6d01
Et nous voici arrivés au Chalet VENDRANVENTOUXN3387.jpg

Brasserie Le Vendran BEDOIN

RESPAC084CDT0000503_1.jpg © Brasserie Le Vendran
© Brasserie Le Vendran© Brasserie Le Vendran© Brasserie Le Vendran© Brasserie Le Vendran

CONTACT

Le Sommet du Ventoux
 
84410   BEDOIN
T. 04 90 60 29 25

www.brasserielevendran.e-monsite.com

 

SItué au sommet du
Mont-Ventoux, le restaurant Vendran bénéficie d'une
situation privilégiée et d'un panorama unique. Le
restaurant, outre ses menus et sa carte, propose le soir un
menu composé de plats régionaux. Pour les randonneurs qui
sont venus admirer le lever du soleil, le Vendran propose à
partir de 7 heures du matin des petits-déjeuners (sur
réservation). 15 avril au 15 octobre 1996 terrasse
panoramique uniquement le soir
loeb-sur-le-ventoux-2
      84---ventoux5
DSCN1729Et curieusement Nic et Jean ne sont là que depuis un quart d'heure  P1150641
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  Nic Dulong et Jean Dumons, au sommet du VentouxVentoux Nic et Jean en moto
  Jean DUMONSDSCN7157redL
Et Nic DuDSCN7161redL
Le mont Ventoux est un sommet français culminant à 1 911 mètres. Il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud. Surnommé le Géant de Provence ou le mont Chauve, il est le point culminant des monts de Vaucluse et le plus haut sommet de Vaucluse. Son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances. Il constitue la frontière linguistique entre le nord et le sud-occitan.
Avant d'être parcourue par trois routes principales, ce qui a permis le développement du tourisme vert et des sports d'hiver ainsi que l'organisation de grandes courses cyclistes, de bolides motorisés ou autres défis, la montagne était sillonnée de drailles tracées par les bergers à la suite de l'essor de l'élevage ovin entre le XIVe siècle et le milieu du XIXe siècle. Ces chemins ont désormais été transformés en sentiers de randonnée, à l'instar du GR 9.
Sa nature essentiellement calcaire  est responsable de sa vive couleur blanche et d'une intense karstification due à l'érosion par l'eau, avec la présence de nombreux pierriers dans la partie sommitale.DSCN1745 Les précipitations sont particulièrement abondantes au printemps et à l'automne. L'eau de pluie s'infiltre dans des galeries et rejaillit au niveau de résurgences au débit variable telles la Fontaine de Vaucluse. Le mont Ventoux est soumis à un régime méditerranéen dominant, causant parfois l'été des températures caniculaires, mais l'altitude offre une grande variété de climats, jusqu'au sommet à l'influence continentale de type montagnard, en passant par un climat tempéré à mi-pentes. En outre, le vent peut être très violent et le mistral souffle pratiquement la moitié de l'année. Cette géomorphologie et ce climat particuliers en font un site environnemental riche et fragile, constitué de nombreux étages de végétation, comme en témoigne son classement en réserve de biosphère par l'UNESCO et en site Natura 2000.
Si des peuplements humains sont avérés au niveau des piémonts durant la Préhistoire, la première ascension jusqu'au sommet serait l'œuvre, le 26 avril 1336, du poète Pétrarque . Il ouvre la voie, plus tard, à de nombreuses études à caractère scientifique. Par la suite, pendant près de six siècles, le mont Ventoux va être intensément déboisé, au profit des constructions navales à Toulon, des fabricants de charbon de bois et des éleveurs ovins. Durant la Seconde Guerre mondiale, la montagne abrite le maquis Ventoux. Depuis 1966, le sommet est coiffé d'une tour d'observation de plus de quarante mètres de haut surmontée d'une antenne.
Alors que l'élevage ovin a presque disparu, l'apiculture, le maraîchage et la viticulture, la récolte des champignons parmi lesquels la truffe, ainsi que la culture de la lavande sont toujours pratiqués.
En raison de ces particularités, le mont Ventoux est une figure symbolique importante de la Provence ayant alimenté récits oraux ou littéraires, et représentations picturales artistiques ou cartographiques.
 
 
J'avais retenu une table par mail, envoyé de Belgique, à la nouvelle patronne, Sylvie
BRUSSET. Nic s'est renseignée au resto..."Ah oui c'est pour le peintre belge !!!" (je fréquente cet établissement depuis longtemps mais l'ancienne patronne Martine a remis son commerce il y a 3 ans et habite Flassan). Bref la table est dressée en terrasse et Sylvie Brusset, amie Facebook vient nous installer. Voici la rencontre1044741 655490647808480 2060909488 n
Et quel temps magnifique!!

1235464 655490654475146 773401439 n-copie-1xP1150632b1236068 655490811141797 814127301 nNic est en train de me photographier puis elle s'éloigne au bord du gouffre sud1157749 655490727808472 1344466235 nP1080431aaredLalors c'est moi qui dégaîne et qui zoome, plus rapide que mon ombre...et cette photo est magnifique...un vrai coup de bolP1150639Et les vélos n'en reviennent pasP1150648Danielle et Nic, complicesP1150642sP1150643Et ce repas alors putaigne, visez mon assiette..c'est galèreDSCN1731DSCN1732Et cette plage de sable fin à 1900 mètres d'altitude1238036 655490771141801 1048894135 n,

Le Mont Ventor : un mont qui "se voit de loin"

 

Un Géant dressé au milieu de la Provence

ventoux-randonnee.jpg Surgissant de nulle part au milieu de la Provence qu’il relie aux Alpes, culminant à 1912 mètres d’altitude, le Mont Ventoux porte bien son autre nom de « Géant de Provence ». Son nom viendrait de l’occitan provençal « Mont Ventor » qui signifie « qui se voit de loin ». Son ancien nom, « Ventour », dériverait des mots vent et venteux, tout à fait appropriés au fort mistral qui y souffle régulièrement. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que le col situé à un kilomètre du sommet a été appelé « col des tempêtes ».

Le Mont Ventoux s’étend sur vingt cinq kilomètres d’Ouest en Est et sur 8 kilomètres du Nord au Sud. Une forêt de Mélèzes, de cèdres et de sapins le couvre jusqu’à 1500 mètres d’altitude. Au-delà, la végétation disparaît pour donner place à un sommet aride de couleur blanche, fait de casses de pierres plates appelées lauzes. D’où son autre nom, le Mont Chauve.

Des vents de plus de 300 km/h

Vérifiez bien toujours la météo avant de vous aventurer sur les pentes du Géant. Des rafales peuvent parfois souffler violemment et déstabiliser le cycliste. Le site est connu pour ses forts coup de vents, jusqu’à 300 km/h. Le dernier record fut de 320 km/h observés en 1967. Des lunettes de cyclistes sont indispensables pour vous protéger du sable charrié.

 

« Les épreuves que tu as endurées tant de fois, aujourd'hui, dans l'ascension de cette montagne, sache bien que tu les rencontres aussi, toi-même comme tant d'autres, dans la recherche du bonheur....nombre d'escarpements coupent cette route et fait avancer de vertu en vertu, par des degrés éminents. Sur le sommet et le but suprême, le terme de la route vers lequel tend notre voyage. »

 

Pétrarque, « L’ascension du Mont Ventoux », 1336

  

Avec Danielle vers 16h00, nous monterons à pied jusqu'a belvédère et sa vue sur les Baronnies, les Alpes et autre Montagne de Lure et nos amis viendront nous dire adieu la-bas en redescendant par la Foce Nord, direction Malaucène
 
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DSCN1749xP1150670cP1150671dP1150672ADIEU LES AMIS   !!!1240331 655490557808489 1123766939 nx14501 655490541141824 750368810 nxP1150663xP1150664

L'ascension du Ventoux à vélo, un véritable challenge

ventoux-velo.jpg L’ascension à vélo peut s’effectuer au départ de Bédoin, de Sault ou de Malaucène. La montée depuis Bédoin est de loin la plus difficile, la plus renommée aussi. Le Mont Ventoux est un col dur de par sa pente mais également du fait de l’aridité de son sommet qui expose le cycliste au soleil en été, au froid rude en hiver et aux vents parfois très violents, le rendant ainsi bien souvent peu convivial. Le Géant ne se laisse par dompter facilement. Le cycliste averti le montera après une préparation sérieuse et ne devra jamais sous estimer la difficulté de ses pentes et son climat très changeant et souvent agressif.

«Etranger qui, pour la première fois ose fouler les pentes du Géant, viens humble et armé de courage car tu en auras grand besoin. Et si tu as le moindre doute, alors passe ton chemin et oublie à jamais ton projet insensé…»
P. Baudoin

Le Mont Ventoux et le Tour de France

Le Mont Ventoux figure régulièrement au programme du Tour de France. La Grand Boucle l’emprunte pour la première fois de son histoire en 1951. Cette année-là, le Français Lucien Lazarides franchira le sommet en tête dans l'étape Montpellier-Avignon, épreuve remportée par Louison Bobet. Le col est classé Hors Catégorie en 1987. En 62 ans (1951-2013), le Tour l’aura gravi 15 fois incluant 9 arrivées au sommet dont 8 ascensions par Bédoin, le versant le plus difficile.

9 arrivées d'étape au sommet

Le Mont Ventoux figure régulièrement au Tour de FranceLe Mont Ventoux fait son apparition au Tour en 1951. Il a été gravi en 2013 pour la 15ème fois avec 9 arrivées d'étape.

C’est en effet en 1958 qu’une étape du Tour arrive pour la première fois au sommet du Géant. Il s’agit d'un contre-la-montre Bédoin - Mont Ventoux où Charly Gaul remporte la victoire avec une ascension réalisée en 1 heure 2 minutes et 9 secondes. En 1965, c’est au tour de Raymond Poulidor de conquérir le sommet. Il change de monture en cours de parcours, optant pour un vélo ultra léger. Eddy Merckx, en 1970, est le premier à vaincre le Ventoux en jaune, un record inégalé jusqu'au Tour 2013. Epuisé, le Belge est victime d’un léger malaise qui, dira-t-il plus tard, était une tactique pour échapper aux journalistes et rentrer plus vite à son hôtel ! En 1972, Bernard Thévenet remporte la victoire juste devant Merckx dans une ascension depuis Malaucène. En 1987, c’est le Français Jean-François Bernard qui remporte le deuxième contre-la-montre de l’histoire du Tour organisé au Mont Ventoux. Marco Pantani, en 2000, gagne l’étape. Après une longue ascension accroché au petit groupe de tête Armstrong, l’Italien attaque dans les derniers kilomètres mais est vite rattrapé par le Texan. Ce dernier le laisse néanmoins franchir en premier la ligne d’arrivée. Richard Virenque est le prochain à inscrire son nom sur les pentes du Mont Chauve. Une avance de près de 8 minutes sur le peloton lui permet de remporter l’étape Lodève - Mont Ventoux en 2002. Lance Armstrong, lancé à ses trousses, tente de le rattraper mais n’arrive qu’en troisième position avec 2 minutes 20 secondes de retard. En 2009, Juan Manuel Gárate est le premier Espagnol à gagner au Mont Ventoux. Enfin, le 14 juillet 2013, Christopher Froome domine le Géant dans une étape éprouvante Givors - Mont Ventoux longue de 242 kilomètres.Le Britannique, dont les équipiers se retrouvent progressivement tous en difficulté, fait un coup de théâtre au niveau du chalet Reynard en lâchant Alberto Contador, alors placé dans sa roue, par une accélération spectaculaire réalisée assis. Rien ne l'arrête jusqu'au sommet. Il est le premier Britannique à gagner au Ventoux.

Un col redoutable

La chaleur qui règne bien souvent sur les pentes du Ventoux en été quand passe le Tour, la difficulté de sa pente et le fait que son ascension soit placée en fin d’étapes généralement longues font du Mont Ventoux un défi redoutable. Ce n’est pas pour rien qu’il est surnommé par les spécialistes le « chaudron de l’enfer » ou « chaudron des sorcières ». Le Géant rend modeste les plus ambitieux. De nombreux champions cyclistes ont su le dominer mais d’autres y ont perdu leur illusion voire la vie, tel le Britannique Tom Simpson victime d’une crise cardiaque lors du Tour de France de 1967.

23 km/h de moyenne depuis Bédoin !

Le record actuel de l’ascension à vélo du Mont Ventoux par Bédoin a été établi en 2004 par Iban Mayo Diez lors du Critérium du Dauphiné Libéré. L’Espagnol a atteint le sommet en 55 minutes et 51 secondes lors d’un contre la montre Bédoin-Mont Ventoux, soit une moyenne de 23,2 km/h ! Hamilton, Sevilla, Mercado et Lance Armstrong arrivent juste derrière avec des temps supérieurs de 36 secondes à 1 minute 57 secondes.  

     

 

La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri

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La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri

Cette majestueuse cathédrale végétale est un véritable lieu de recueillement pour les amoureux de la nature

 
 
 
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Giuliano, un artiste italien, a lancé un projet architectural des plus incroyables : la construction d’une cathédrale entièrement végétale, utilisant la subtile technique du tissage d’antan. DGS vous présente cette somptueuse bâtisse florale d’une beauté à couper le souffle ! 

 

Décédé au printemps 2009, c’est en 2002 que Giuliano Mauri a eu l’idée de lancer un projet d’architecture fantastique en construisant une cathédrale entièrement végétale, dans le nord de l’Italie. Hébergeant pas moins de 5 nefs et 42 colonnes, la cathédrale a été construite à partir de bois de sapin, de châtaignier et de noisetier. Construite sur une colline isolée et uniquement entourée d’arbres, la bâtisse offre une vue spectaculaire sur les sommets de Pizzo et Arera dell’Aben.

« Quatre rangées d’arbres formeront cette cathédrale dont j’ai toujours rêvé. Dans une vingtaine d’années, les gens s’apercevront qu’il y a eu une création par un dialogue entre la nature et l’homme », a déclaré Giuliano avant son décès. On vous laisse admirer…

La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri
La Cathédrale végétale de Giuliano Mauri

Nous avons été fascinés par la beauté de cette construction. Les décors végétaux sont vraiment envoûtants. Nous aimerions beaucoup voir ça de nos propres yeux, cet endroit semble très apaisant. A la rédac, certains trouvent que les cathédrales sont les plus belles constructions qui soient. Aimeriez-vous parcourir les allées végétales de cette bâtisse ?

 

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre

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Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre

Lundi 1er janvier 1996

Enelle a t'elle oui ou non l'intention d'acheter une maison dans ma région ou alors dans la sienne, à savoir dans le Namurois?? Dois-je continuer à éplucher les journaux? A t 'elle l'intention de prendre sa pension ou pas, à 55 ans??(Elle va avoir 50 ans). L'inertie des gens me rend fou, leur incapacité à faire des choix

Mardi 2  janvier

Ma chienne Plume est en âge de se faire couvrir. Il ne faut surtout pas que ce soit son frère, qui habite tout près qui s'en charge

Eric Neuberg ici le soir

Mercredi 3 janvier*

Invitation du Collège Saint-Servais à Liège. Banquet pour mes 40 ans de Rétho. J'y suis allé il y a 20 ans et ça m'a profondémenr déplu (voir la convocation ci-dessous, écrite par un de mes anciens condisciples, devenu Jésuite, André Pirard, qui était aussi dans ma patrouille ax Scouts et que j'ai sauvé de la noyade, quand nous étions scouts)

 

Jeudi 4 janvier

Une lettre de Dominique Bechet (voir enveloppe ci-dessous)

 

Vendredi 5 janvier

Les vacances d'Enelle se sont très mal passées. Enelle s'en va, c'est un échec complet "On s'est trompé d'histoire d'amour" à t'elle écrit dans le livre sur Christo qu'elle m'a offert "Christo et Jeanne-Claude" (voir ci-dessous)

Une émission sur la Yougoslavie et le début de cette guerre, au printemps 1987 (Voir ci-dessous). Il y aura une série d'émissions télé dans les semaines qui suivront "Yougoslavie, suicide d'une nation européenne". Tout est bien parti d'une volonté d'autonomie et de suprématie des Serbes dans toutes les républiques yougoslaves. Et tout a commencé au Kosovo en 1987, lors de la viste de Milosevic, Président du PC serbe, les Serbes du Kosovo se prétendant persécutés par les albanais majoritaires

 

Samedi 6 janvier

Verglas généralisé. Arlon est paralysé

 

Dimanche 7 janvier

Je subis mon 1er alcootest à Transinne, en revenant de Redu. Pas de problèmes. Négatif ! Le gendarme m'a demandé "Vous avez déjà passé le test ?"et moi comme un innocent "Non c'est pourquoi faire?? Pour savoir si on est séro-positif???" Le flic semble estomaqué...

Je termine "L'os de Dyonisos" de Christian Laborde, prêté par Eric

A Redu, chez Pierre Dailly, j'ai acheté plusieurs Rezvani, Victor Hugo peintre, Maurice Sachs, Vincent Van Gogh: Lettres à Théo. Carson Mc Cullers: Reflets dans un oeil d'or, La Modification de Butor, Melville (Herman) par lui-même ainsi que Montherlant, Le Passage de Jean Reverzy, Rainbow pour Rimbaud de Jean Theulé

 

Lundi 8 janvier 1996

Mort de François MITTERRAND-Cancer de la Prostate

Mitterrand, l'ancien anti-militariste (Désarmement nucléaire) et socialiste agnostique, sortant de l'Eglise de Jarnac, porté par des militaires....C'est tout lui..

J'écris à Marie-Odile et à Anne-Marie K.

On joue Apocalypse Now

 

Mardi 9 janvier

Avec Plume, visite à ma belle-mère

Coup de fil avec Gil Dons où il est question de son amie Annie Lambert que j'ai déjà croisée à plusieurs reprises

 

Mercredi 10 janvier

Je termine " Le Passage" de Reverzy. Très bien écrit. Reverzy est né en 1914 à Lyon, de mère irlandaise. Père médecin tué à la guerre. Ami avec Charles Juliet. Son état naturel était le désarroi. Grand, très maigre, triste. Admirait Sade et Joyce d'avoir rabaissé l'homme à ce qu'il est. Mort en 1959, à 45 ans d'une crise cardiaque. N'a écrit que pendant 6 ans (Place des Angoisses-Le corridor-Le Silence de Cambridge...)

Je commence "J'avais un ami" de Rezvani. "Pour que je communique avec vous, il faut que soit exclu cet informe, ce brouillage, ce social. Il faut donc à priori, qu'il y ait un point de rencontre, un accord, le refus ou au moins le doute sur le monde et la société, sur leurs valeurs "

Albert Cohen avait la hantise d'être enterré vivant. Il aurait voulu être enfermé dans une petite cabane avec le téléphone au cas où....

 

PPDA condamné à 15 mois avec sursis (Affaire Michel Noir et Botton)

 

Jeudi 11 janvier

Je visionne Albert Cohen; "J'ai été un enfant, je ne le suis plus et je n'en reviens pas". Il est resté à Corfou jusqu"à l'âge de 5 ans. Il y retournera à 13 ans, après Marseille

Biographie

Né dans l'île grecque de Corfou en 1895, Francis Albert Cohen a un père d'origine juive romaniote et une mère juive de langue italienne. Son grand-père préside la communauté juive locale.

Issus d'une famille de fabricants de savon, les parents d'Albert décident d'émigrer à Marseille après un pogrom, alors qu'Albert n'a que 5 ans. Ils y fondent un commerce d'œufs et d'huile d'olive. Il évoquera cette période dans Le Livre de ma mère. Albert Cohen commence son éducation dans un établissement privé catholique. C'est le 16 août 1905 qu'il se fait traiter de « youpin » dans la rue par un camelot de la Canebière, événement qu'il racontera dans Ô vous, frères humains. Le jeune garçon court à la gare Saint-Charles. Il s'enferme dans les toilettes, faute de pouvoir s'enfuir. Sur le mur, il écrit : « Vive les Français ! ». En 1904, il entre au lycée Thiers, et en 1909, il se lie d'amitié avec un autre élève, Marcel Pagnol. En 1913, il obtient son baccalauréat avec la mention « assez bien ».

En 1914, Albert Cohen quitte Marseille pour Genève. Il s'inscrit à la faculté de droit de la ville en octobre. Dès lors, il s'engage en faveur du sionisme mais n'ira jamais en Israël. Il obtient sa licence en 1917 et s'inscrit à la faculté des lettres où il restera jusqu'en 1919. En 1919, il obtient la nationalité suisse (il était ottoman). Il tente sans succès de devenir avocat à Alexandrie. Il épouse cette même année, Élisabeth Brocher. En 1921, sa femme donne naissance à Myriam, leur fille. En 1924, sa femme meurt d'un cancer. En 1925, Albert prend la direction de la Revue juive à Paris, qui compte à son comité de rédaction Albert Einstein et Sigmund Freud. De 1926 à 1931, il occupe un poste de fonctionnaire attaché à la Division diplomatique du Bureau international du travail, à Genève. Il trouvera dans cette expérience l'inspiration qui lui permettra de construire l'univers d'Adrien Deume et de Solal des Solal pour Belle du Seigneur. En 1931, il se marie en secondes noces avec Marianne Goss dont il divorcera.

En 1941, il propose de regrouper les personnalités politiques et intellectuelles européennes réfugiées à Londres dans un comité interallié des amis du sionisme qui aidera la cause d'un État juif, une fois la paix revenue. En effet, les dirigeants sionistes choisissent de porter tous les efforts sur le sauvetage des Juifs d'Europe quitte à sacrifier l'avenir politique. La stratégie de « propagande » de longue haleine de Cohen n'est donc plus d'actualité. De plus, avec l'entrée en guerre des États-Unis, l'Agence juive comprend que l'avenir du sionisme dépendra plus de l'Amérique que de l'Europe. Cohen est alors chargé par l'Agence juive pour la Palestine d'établir des contacts avec les gouvernements en exil. Il s'irrite vite de la méfiance de ses supérieurs de l'Agence juive. Il démissionne en janvier 1944 très déçu par la cause sioniste.

Le 10 janvier 1943, la mère de Cohen décède à Marseille. Cette même année il rencontre sa future troisième épouse, Bella Berkowich, En 1944, il devient conseiller juridique au Comité intergouvernemental pour les réfugiés dont font partie entre autres la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Il est chargé de l'élaboration de l'accord international du 15 octobre 1946 portant sur le statut et la protection des réfugiés. En 1947, Cohen rentre à Genève. Il est directeur d'une des institutions spécialisées des Nations unies. En 1957, il refuse d'occuper le poste d'ambassadeur d'Israël, pour poursuivre son activité littéraire.

Dans les années 1970, Albert Cohen souffre de dépression nerveuse et manque de mourir d'anorexie en 1978. Cette mort qu'il attend à chaque instant depuis toujours, ne veut pas de lui. Il change alors radicalement de vie (à plus de 80 ans…) et va employer ses dernières années à faire ce que son grand ami Marcel Pagnol avait fait toute sa vie : la promotion de son œuvre. Sortant de l'ascèse, il publie ses Carnets 1978 et répond aux demandes d'interviews. Une interview télévisée exclusive de Bernard Pivot, réalisée depuis son domicile genevois situé 7, avenue Krieg, pour Apostrophes le propulse sur le devant de la scène littéraire. Un numéro du Magazine littéraire lui est enfin consacré.

Il publie son dernier texte dans Le Nouvel Observateur en mai 1981 en forme de dernière glorification de l'amour de sa femme pour sa personne.

Albert Cohen décède à 86 ans, le 17 octobre 1981 (très tôt après la publication de son texte), des complications d'une pneumonie. Il est enterré au cimetière israélite de Veyrier, près de Genève. Bella Cohen est décédée le 1er décembre 2002, à 83 ans.

Son œuvre

En 1921 il publie Paroles juives, un recueil de poèmes. Il publie ensuite un roman, Solal (1930), premier volume d'un cycle que Cohen a pensé un temps intituler « La geste des juifs », ou « Solal et les Solal ». Le roman, préfigurant en quelque sorte Belle du seigneur, raconte la jeunesse du jeune grec sur l'ile de Céphalonie, ainsi que ses premières amours. Le livre bénéficie en France d'une critique exceptionnelle. Il est traduit dans de nombreuses langues et le succès du roman devient universel : « Une œuvre stupéfiante », écrit le New York Herald Tribune ; pour le New York Times, Cohen, c'est James Joyce, Erskine Caldwell, Rabelais réunis, avec en plus la magie des Mille et Une Nuits. Les critiques anglaise, autrichienne, italienne ou helvétique s'expriment sur le même ton.

Vient ensuite Mangeclous en 1938. Aux analyses sentimentales s'ajoutent l'observation amusée de la gent S.D.N.. Après seize ans de silence, Cohen publie Le Livre de ma mère en 1954, poignant portrait d'un être à la fois quotidien et parfaitement bon qu'il évoquera une nouvelle fois dans ses Carnets (1978).

Belle du Seigneur

1968 est l'année de consécration pour Albert Cohen qui publie son œuvre majeure: Belle du seigneur. L'œuvre reçoit le Grand Prix de l'Académie Française. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1970. Belle du Seigneur, considéré par certains dont Joseph Kessel comme un roman central de la littérature française, est un hymne éternel à la femme, objet de fascination et de désespoir pour l'auteur. La leçon de séduction de Solal, donnée à Ariane au Chapitre XXXV, détruit plus vite et brutalement encore que Les Liaisons dangereuses l'espoir d'un amour qui ne serait pas basé sur une stratégie guerrière. Le livre est un succès public.

Œuvres

Sont parus en volume du vivant de Cohen les ouvrages suivants :

 

J'entame "Mille aujourd'hui" de Rezvani, né en 1928 de mère russe et de père perse. A été peintre à Paris pendant 20 ans, compose et écrit des chansons sous le nom de Cyril Bassiak. Après un premier mariage, épouse Danièle avec laquelle il s'installe, vers 1957, à la Garde-Freinet (voir mes articles à son sujet sur http://www.christianvancautotems.org )

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre

Vendredi 12 janvier

Je visionne Jamon Jamon de Bigas Luna avec Pénélope Cruz et Javier Bardem (voir ci-dessous). C'est nul et vulgaire

Eric Neuberg ici avant et après un passage à Paliseul. Soirée épique. Il restera loger

 

Samedi 13 juin

Enelle m'annonce par téléphone qu'elle s'est décidée à chercher une maison dans sa région. J'aurais passé 3 mois à chercher cette maison dans ma région avec elle...pour rien; J'encaisse en pleine gueule. Je suis justement en négociation avec le Notaire De Maré pour lui acheter une maison à Bras qui va être vendue en surenchère

Son amie Franciane Lhost a vu mon installation aux Brasseurs à Liège. Elle en a parlé élogieusement à Enelle, sans savoir que j'en étais l'auteur

 

Dimanche 14 janvier

Enelle passe ici avec sa fille en allant faire des courses à Bastogne. Anne-Julie monte dans l'atelier. Je lui montre comment marche ma chaîne, elle met des disques. Devant Enelle, je lui dis que je l'aime beaucoup et c'est vrai. Je viens de l'écrire dans une longue lettre que je remets à Enelle et qu'elle lira plus tard, que c'est elle qui a gâché le contact entre moi et ses enfants et qu'il n'y a donc de problèmes d'enfants que posés par elle

Et elles s'en vont. Enelle m'a enfin apporté l'article sur Rezvani avec une photo de lui et de Danièle à La Béate

(Voir ci-dessous)

 

Lundi 15 janvier

Une lettre de Mireille Rainchon(voir ci-dessous) totalement typique d'elle

Une autre carte de José Strée

 

Mardi 16

Un carte du couple Blavier, invitant à l'amour dans les bois. Pas un mot sur mon expo à Liège. Pas un mot de José Strée non plus d'ailleurs

J'écris à Anne Garnier pour qu'elle prenne Eric Neuberg dans son expo sur le Feu, en préparation et à laquelle je dois participer

J'aborde le 50e tome de mon journal à la page 15.333

Madame H., caissière au Ddelhaize m'apprend que son ami, le garde-chasse de Resteigne, avec lequel elle était venue visiter le territoire ici et qui devait revenir à Moircy avec une châtelaine qui s'intéressait à l'art contemporain- a été assassiné avec une femme, par un mari jaloux vers Noël- Nouvel-an

 

Mercredi 17 janvier

Une émission sur Heinrich Böll (voir c-dessous)

Heinrich Böll, né à Cologne le 21 décembre 1917, mort le 16 juillet 1985 à Kreuzau-Langenbroich, est un écrivain allemand. Il est considéré comme l'un des plus grands auteurs allemands de la période de l'après-guerre.

Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1972. L'Académie de Stockholm le distingue pour une poésie qui, par la synthèse de sa description clairvoyante des courants de son temps et la puissance créatrice et attentive, a contribué au renouveau de la littérature allemande. Ses romans, ses nouvelles, ses essais et ses déclarations publiques ont connu une répercussion importante dans le monde littéraire et dans la société de la République fédérale d'Allemagne d'après-guerre.

 

Vendredi 19 janvier

Je lis "Maîtres anciens" de Thomas Bernhard, mort à 58 ans (1931-1989), né à Heerlen aux Pays-Bas

Décès de Leonr FINI

Photos de Moircy. Paysages gelés (voir ci-dessous)

 

Dimanche 21 janvier

Enelle de passage ici le matin, ébauche deux peintures dans l'atelier avec mes pigments. Je fais semblant de ne rien voir car je peins à l'autre bout de l'atelier; C'est la première fois qu'elle peint ici. Ca va durer une heure. Elle me dit que Ransonnet revient comme professeur à l'Académie d'Eté

Elle continue à fréquenter son psy et commence enfin à noter ses rêves.

Une soirée Michelangelo ANTONIONI (voir ci-dessous)

 

Lundi 22 janvier

Une lettre de Murielle Noiset (voir ci-dessous)

 

Mercredi 24

Je suis invité à participer à une expo à Vresse sur Semois au Centre culturel. C'est un vériatable gag. L'animatrice Johanne Courtois veut que j'expose l'oeuvre qui figure dans le catalogue d'Omer Marchal, or c'est une photo de mon jardin qui y figure et sans doute pense t'elle que c'est une peinture...

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
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Je lui réponds ceci car tout cela devient de plus en plus grotesque

 

"Chère Madame,

Je suis assez surpris de votre lettre; L'oeuvre dont vous me parlez c'est mon jardin, ici à Moircy. Elle fait 3000 m2 et je me vois mal la transporter et la faire entrer dans votre Centre culturel de Vresse-sur-Semois. Il ne s'agit donc pas d'une peinture. Ce territoire a d'ailleurs fait l'objet d'une porte ouverte tout l'été et les gens y sont venus par centaines.

Mon travail est essentiellement tri-dimensionnel. J'avais proposé pour le dictionnaire, une oeuvre constituée des déchets peints et mis en scène sur une échelle noire, de l'Antenne d'Anlier qui avait explosé avec la tornade de Léglise. Cette oeuvre avait été longuement photographiée, ici à Moircy, par Yvan Thierry, photographe officiel du dictionnaire et exposée dans les locaux d'Idelux. Quelle ne fut pas ma surprise de réaliser qu'elle n'avait pas été reprise dans le dictionnaire et cela sans que j'aie été contacté. Et vous êtes un bel exemple du malentendu que peut provoquer un tel manque de rigueur professionnelle.
Je vous propose donc de  venir me voir ainsi que mon travail et que sur cette base, nous choisissions éventuellement ensemble, une oeuvre qui puisse rentrer valablement dans l'espace de votre exposition.

Je préciserai encore que mon nom de peintre est VANCAU, que tout le monde me connait sous ce nom, et que le nom de VAN CAUWENBERGHE n'avait pas à figurer dans le dictionnaire, pas plus que le fait que j'étais "Docteur en Droit en recherche d'emploi". Ceci n'a rien à voir avec la peinture

Mais bien sûr vous n'êtes en rien responsable de ces légèretés professionnelles

PS L'article de La Libre Belgique d'août 1992 que je vous envoie a été fait par Colette BERTOT, qui n'est autre que la fille de Stephane REY, critique d'art bien connu, et non par Colette BARTOT, comme indiqué dans ledit dictionnaire, autre bévue. Stephan BERTOT, c'est aussi le véritable nom de l'écrivain fantastique belge, Thomas OWEN

 

 

Eh bien cette pauvre dame, ne me répondra jamais et ne viendra pas à Moircy. Bravo Johanne COURTOIS !!!

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
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Mercredi 24 janvier (suite)

En fin de matinée je vais chez Valérie m'occuper de Renaud et fais la connaissance de ses ouvriers polonais qui sont de CZESTOCHOWA. On parle en allemand de Witkacy, de Wajda, de Polanski etc....

500 Poids lourds bloqués sur l'A 411 par le Verglas, la nuit dernière, entre Neufchâteau et Léglise

 

Jeudi 25 janvier

Je reçois une lettre de dominique Marx avec une reproduction de Gaston CHAISSAC

Aussi une lettre des Chiroux d'Evelyne Massart et d'Anne Granier, me remerciant et m'annonçant leur visite en prévison de l'expo FEU (voir ci-dessous)

A la télé, un film d'Elia Kazan "La Fièvre dans le sang", un docu sur Nathalie Wood

Je lis René ALLENDY, psychanalyste de Maurice Sachs et d'Anaïs Nin

Sa thèse : "Notre destin trouve ses causes dans des sources inconscientes qui nous poussent à reproduire sans cesse les mêmes errements, les mêmes échecs, à revivre les mêmes situations de souffrance. Notre vie alors, ressemble fort à une roue, au Karma des philosophies orientales, à quoi seule la connaissance de notre inconscient peut mettre un terme en nous révélant les motivations en dernière analyse de nos faits et gestes les plus destructeurs"

 

Vendredi 26 janvier

De J.J Rousseau "Je sais bien que le lecteur n'a pas besoin de savoir tout cela, mais j'ai besoin moi, de le lui dire" . Ceci pourrait s'appliquer à mon journal

Ou alors cette phrase-ci de Zola "Nulla Dies sine Linea"

 

Dimanche 28 janvier

Un article sur Dubuffet et une émission sur Philippe Soupault

Philippe Soupault, né à Chaville le 2 août 1897 et mort à Paris le 12 mars 1990, est un poète français, cofondateur du surréalisme. Il est inhumé au cimetière de Montmartre (17e division).

Biographie

Famille

Il est le 3e enfant du docteur Maurice Soupault, gastro-entérologue, médecin des hôpitaux de Paris, riche propriétaire terrien en Beauce et de Cécile Dancongnée, fille de Victor Léon Dancongnée, célèbre avocat au Conseil d'État dont la famille originaire du Puy-en-Velay avait fait fortune dans la dentelle. La sœur de sa mère, Louise, épouse Fernand Renault, frère aîné de Louis Renault. Philippe Soupault portera un jugement très dur sur son oncle par alliance1. Il le décrit dans Le Grand Homme ou Histoire d'un Blanc2.

Il est également l'oncle de Brigitte Sabouraud, qui est une auteur-compositrice-interprète de chanson française et la cofondatrice du cabaret L'Écluse.

Il est le père de deux filles : Nicole, de son premier mariage (1918) avec Suzanne Pilliard (1895-1980), et Christine, de son second mariage (1923) avec Marie-Louise Le Borgne (1894-1955).

Du dadaïsme au surréalisme

 
Philippe Soupault (à gauche) et Vítězslav Nezval, Prague, 1927.

Avec ses amis André Breton et Louis Aragon, il participe à l'aventure Dada, qu'il considère comme une « table rase nécessaire », pour ensuite se tourner vers le surréalisme, dont il est un des principaux fondateurs avec André Breton. Avec ce dernier, ils ont en effet écrit le recueil de poésie Les Champs magnétiques en 1919, selon le principe novateur de l'écriture automatique. Ce recueil de poésie peut être considéré comme une des premières œuvres surréalistes, alors que le mouvement ne sera lancé effectivement qu'en 1924 avec le premier Manifeste du surréalisme d'André Breton.

Soupault est cependant exclu du mouvement surréaliste en 1926, avec le motif « trop de littérature », alors que le mouvement surréaliste s'engage dans la cause communiste.

L’amour fou

Le 7 novembre 1933, lors de la « fête de la Révolution » à l’ambassade soviétique où se retrouve le Tout-Paris intellectuel, Philippe Soupault fait la rencontre d’une Allemande, Ré Richter. Ils se marient en 1937. Ré Soupault fait déjà partie du cercle d’artistes parisiens qui évolue autour de Man Ray, Fernand Léger, Elsa Triolet, Max Ernst, Kiki et bien d’autres. Cette ancienne élève du Bauhaus et amie des dadaïstes berlinois, leur fait découvrir l’avant-garde allemande jusque-là peu connue en France. Le couple qu’elle forma avec Philippe Soupault concrétise ce fructueux partage artistique.

Le journalisme

Depuis la fin des années 1920, Philippe Soupault est devenu un journaliste français très célèbre. Il travaille notamment pour VU, Excelsior ou L’Intransigeant. Il croit au talent de sa femme qui a étudié l’art et il la convainc donc d’illustrer ses reportages.

Dès 1934, le couple Soupault sillonne le monde, voyageant en Allemagne, en Autriche, en Suède, en Angleterre puis aux États-Unis. Lui écrivant, elle photographiant. Comme il le racontera dans ses entretiens sur France Culture, il rencontra même par hasard dans un ascenseur Hitler et son aide de camp. Il regrettera de ne pas avoir eu un revolver à ce moment-là. De même, il croisa un jour Staline et fut surpris par l'expression cruelle de son visage. Ce jour-là, il le vit boire 24 vodkas dans une réception mais on lui affirma que Staline les jetait discrètement sans les boire. En 1935, ils font ensemble une série de reportages en Norvège, de nouveau en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en Angleterre, en Espagne (1936) et enfin en Tunisie. Philippe Soupault est chargé par Léon Blum, alors président du Conseil du Front populaire, de lancer une nouvelle station antifasciste Radio Tunis, qu’il dirigea de 1937 à 1940. En 1941, ils voyagent à travers tout le pays à vélo. Ils veulent rencontrer la population, voir de leurs propres yeux la réalité et en faire part : « nous voulions parler au peuple » racontera-t-elle dans un entretien pour Libération en 1994. Pourchassés tant par la police de Vichy que par la dictature nazie – Philippe Soupault est emprisonné durant six mois – ils parviennent, par un heureux concours de circonstances et sans pouvoir rien emporter, à fuir clandestinement hors de Tunisie en novembre 1942, un jour avant que les troupes allemandes de Rommel n’envahissent Tunis. Leur maison de la rue el Karchani sera plusieurs fois pillée. Ils passent par l’Algérie et vont se réfugier sur le continent américain.

Durant l’année 1943, Philippe Soupault est chargé de nombreuses missions en Amérique du nord, centrale et du sud, où il travaille à reconstruire le réseau des agences de presse françaises pour le gouvernement de Charles de Gaulle. Ils retrouvent à New York leur groupe d’amis parisiens, Walter Mehring, Man Ray, Fernand Léger, Marcel Breuer, Herbert Bayer, Kurt Weill, Max Ernst. Ré accompagne Philippe dans tous ses voyages. Ils rencontrent Gisèle Freund et Victoria Ocampo en Argentine. Ils font de nombreux voyages en Amérique du sud durant l’année 1944 : Mexique, Bolivie, Colombie, Guatemala, Chili, Argentine, Brésil. Ils rentrent aux États-Unis en passant par Haïti, Cuba et un bref séjour à Swarthmore en Pennsylvanie, où Philippe enseigne à l’Université. L’année 1945 marque la séparation du couple Soupault.

Sa poésie est depuis le début très cosmopolite et ouverte aux mouvements d'avant-garde. Soupault fut aussi journaliste, critique, essayiste, producteur à la radio (en compagnie de Paul Gilson) et l'auteur de nombreux romans.

 

Lundi 29 janvier

A la télé "L'odeur de la Papeye verte" de Tran Ahn Hung et un reportage sur MISHIMA.

Aussi un article sur Eric ORSENNA

 

Mardi 30 janvier

Le soir une émission sur François PERIN qui fut mon professeur de Droit public international au début des années soixante à l'Université de Liège et fondateur avec Gendebien du Rassemblement Wallon

Je commence "Le Chevalier et la Mort" de Leonardo SCIASCIA

 

 

 

Mercredi 31 janvier

Rezvani répond à ma lettre (voir ci-dessous) et me renvoie tout ce que je lui ai envoyé. Je n'admets pas et lui répond illico en lui renvoyant uniquement la photo de mon territoire

Cher ami,

Je vous comprends très bien, suivant exactement la même évolution que vous car pour moi aussi le temps se rétrécit.

La lettre que je vous ai écrite était une exception à une règle de vie et de distanciation du monde au profit de l'oeuvre, que je pratique comme vous

Je disparais donc, n'ayez crainte. Mais il y a une chose que je n'accepte pas ! Vous m'avez donné votre oeuvre, je vous en ai remercié puisque je l'ai aimée. Je vous ai envoyé à mon tour des bribes de la mienne et vous me renvoyez le tout.

Imaginez un instant qu'après avoir vu mon oeuvre, vous m'envoyiez un de vos livres et que je vous le renvoie, aussi sec!!!. Je ne suis pas d'accord sur le plan humain !

Vos livres sont ici devant moi. On crée aussi pour partager, sinon pourquoi puiblier ???. Acceptez que je vous renvoie la photo de mon territoire, en signe de protestation. Qu'elle vous rappelle qu'il existe d'autres sauvages, en d'autres lieux

Je ne vous en veux pas et vous conserve toute mon estime

Vancau

PS Vous m'auriez écrit : "On arrête les frais mais je garde une photo", tout aurait été différent

Je veux simplement faire de ma folie, un gigantesque feu d'artifice

 

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
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Jeudi 1er février 1996

Je termine Cioran "Larmes et Saints"

Je commence Max Gallo "Un Pas vers la Mer"

 

Vendredi 2 février

J'ai à ce jour, enregistré 11 films d'Hitchcock, plus 2 interviews

Encore la Yougoslavie. Les Serbes ont froidement assassiné tous les Bosniaques qui voulaient s'enfuir de SREBRENICA. Au moins 3000 musulmans massacrés

Une carte d'Eric Neuberg et une invitation à son expo, à Bastogne "Talisman", le 24 février

Il neige

 

Dimanche 4 février

On reparle de l'Affaire LEROUX à Nice (Renée et Agnès-Palais de la Méditerranée-Fratoni) dans une émisson sur la Mafia rachetant les casinos à la Côte d'Azur

 

Lundi 5 février

Une émission sur Le Combat de Serge Klarsfeld. Sa femme Beate est allemande non-juive. Elle a giflé le Nazi Kiesinger en pleine campagne électorale et c'est Willy Brandt qui a été élu. Son père  Arno Klarsfeld, déporté en septembre 43, a giflé un Kapo en arrivant dans son camp de concentration. A fait condamner Lishka (Chef de la Gestapo à Paris) au Procès de Cologne. A fait arrêter et condamner Barbie, en découvrant le document signé par lui et ordonnant la déportation des "Enfants d'Izieu", fin 1944. Pour rappel, LAVAL, PETAIN et René BOUSQUET, auquel on peut ajouter le chef de cabinet de Laval, le "Main Jaune" Jean Jardin, grand -père de l'écrivain Alexandre Jardin ("Des Gens biens") et père de Pascal Jardin, auteur du "Nain Jaune"

Pierre Mertens, l'écrivain belge nous parle de Mitterrand (voir ci-dessous), l'ami de René BOUSQUET, chef de la Milice française. Il parle aussi de l'Attentat-bidon de l'Observatoire et de sa complaisanceà l'égard de Mobutu

 

Mardi 6 février

Je termine "Mozart assassiné" de René Fallet

Je restaure mes champignons peints avec du durcisseur

Emission de Bussy "Les Arts en Liberté" sur les Gares allemandes(voir ci-dessous)

Cet hiver j'ai réalisé, en Broux de noix, 36 grands formats, 36 moyens et des tas de petits

Depuis des mois, je transcris dans un cahier à part tous les rêves que j'ai écrits dans mon journal, journal qui commence, en fait en 1975 et non en 1980, avec 4 cahiers couvrant la période 1975-1980, dont 3 en format A4, le tout faisant 970 pages. C'est MON JOURNAL DES RÊVES

 

Mercredi 7 février

BAROQUE : Qui est d'une irrégularité bizarre. Se dit d'un style qui s'est développé au 16e-17e et 18e siècle, d'abord en Italie puis dans de nombreux pays catholiques, style caractérisé par la liberté des formes et la profusion des ornements

ROCOCO se dit du style "rocaille" du 18e siècle, carcactérisé par la profusion des ornement contournés et par la recherche d'une grâce un peu mièvre

Un Siècle d'Ecrivains sur Patrick Modiano (voir ci-dessous). Son oeuvre est une topographie une quête au sein de Paris. Obsédé par l'Occupation. Sa mère est anversoise, son père juif d'Alexandrie, instable et aventurier. A passé son enfance dans le même appartement que Maurice Sachs. Son frère Rudy est mort d'une leucémie à 10 ans, en 1957. Sa mère était comédienne de boulevard. Proche de Truffaut. En 1969, rencontre Queneau, ami de la famille; Prix Roger Nimier. Goncourt en 1958 avec "Rue des Boutiques obscures"

 

Jeudi 8 février

Je téléphone à Patrice Gaillet. La cata. Il a un cancer à la joue droite. Il faudra opérer à St Luc à Bruxelles. Je suis assommé

Coup de fil de Viviane Bechoux de Rossignol qui veut que je lui dise l'orthographe du mot ANATOR dont je lui aurais parlé à l'apoque. Heureusement je comprends qu'il s'agit d'ATHANOR (Four de l'Alchimiste). Elle est séparée de fait, donne des cours à St Luc( de restauration d'estampes)

 

Vendredi 9 février

Un GEOPOLIS sur le Ruanda (voir ci-dessous). C'est en 1916 que les belges s'installent au Ruanda et soutiennent les Tutsis. Mais en 1950, les Tutsis réclament l'Indépendance et les colons belges se rallient aux Hutus.Les Tutsis fuient dans les pays voisins et font des raids. Dès 1963, la chasse aux Tutsis commence. L'armée Ruandaise Hutu est encadrée pae des officiers belges. Mille Tutsis sont exterminés. En 1973 s'installe le règne d'Habyarymana, un Hutu. Les Tutsis exilés pour la plupart, ont renoncé à la lutte armée. Habyarimana est inconditionnellement soutenu par les belges et par le Roi Baudhuin. Mais Habya est un dictateur et les Tutsis revenus d'Ouganda, au sein du FPR (armée gouvernementale ruandaise soutenue par la France) déclarent la guerre aux Hutus et la Belgique ne bronche pas. En avril 1994 Habyarimana est abattu à l'atterrissage de son avion par les Tutsis, soi-disant, ou par je ne sais qui et le Génocide des Tutsis commence

 

Je relis l'histoire d'Oedipe et d'Antigone (voir ci-dessous mon tableau). Oedipe veut dire "Pieds enflés", son père Laios lui ayant troué les chevilles pour les lui attacher dans la montagne. En effet l'Oracle de Delphes lui avait interdit d'avoir un enfant car Laios avait une relation homosexuelle avec Chrysippos et l'Oracle lui avait prédit que s'il en avait un, celui-ci le tuerait. Oedipe sera recuelli par un berger qu'il pense être son père. Oedipe ignore donc que son père est Laios, le roi de Thèbes, lorsqu'il le tue. Le sphynx est un monstre qui sévit dans la région de Thèbes. Oedipe après avoir tué son père, rencontré par hasard et qui lui barrait le chemin avec son charriot, (une bête dispute qui tourne mal), rencontre le Sphynx et le vainct en résolvant son énigme (Quel est l'animal qui le matin marche sur 4 jambes etc...). Et en récompense, Creon, beau-frère de Laios, lui offre la main de sa soeur, Jocaste, qui se trouve être la mère d'Oedipe. Oedipe et Jocaste donneront naissance à Antigone dont Jocaste est à la fois, la mère et la grand-mère

 

Samedi 10 février

Un article sur le Génocide Srebrenica-Glogova. Deux mille corps de Musulmans viennent d'être retrouvés (voir ci-dessous)

 

Dimanche 11 février

En visite chez les Gaillet à Villers-devant-Orval. Patrick a un cancer de la joue et je vais aux nouvelles. Il aura le résultat de ses examens dans quinze jours. Toute la famille est présente. Je vais féliciter la chienne Toundra qui a eu un jeune

 

Lundi 12 février

Un Thema sur André BRETON (voir ci-dessous)

Mon territoire neigeux(voir photos)

 

Mercredi 14 février

Un reportage sur Maurice GENEVOIX (voir ci-dessous). Ecrivain de la guerre, puis de la campagne et de la forêt dès 1930. Ecologiste avant la lettre. Ami de Max.Jacob et de Vlaminck Veuf à 48 ans

Rencontre Suzanne et en a une fille, Sylvie

Maurice Genevoix, né le 29 novembre 1890 à Decize dans la Nièvre en Bourgogne et mort le 8 septembre 1980 à Jávea, est un romancier-poète français, héritier du réalisme.

L’ensemble de son œuvre témoigne des relations d’accord entre les hommes, entre l’Homme et la Nature, mais aussi entre l'Homme et la Mort. Son écriture est servie par une mémoire vive, le souci d'exactitude, et le sens poétique. Normalien, il admire tout autant l’éloquence des artisans ou des paysans. D’une grande vitalité malgré ses blessures reçues lors de la Première Guerre mondiale près du village des Éparges, en avril 1915, et animé de la volonté de témoigner, il écrit jusqu’à ses derniers jours. Son œuvre, portée par le souci de perpétuer ce qu'il a tenu pour mémorable, produit d'une grande longévité littéraire, rassemble 56 ouvrages.

Maurice Genevoix est surtout connu pour ses livres régionalistes inspirés par la Sologne et le Val de Loire comme son roman Raboliot (prix Goncourt 1925). Il a cependant dépassé le simple roman du terroir par son sobre talent poétique qui, associé à sa profonde connaissance de la nature, a donné des romans-poèmes admirés comme la Dernière Harde (1938) ou la Forêt perdue (1967).

Genevoix a également témoigné des épreuves de la génération qui a fait la Grande Guerre (1914-1918), particulièrement dans Ceux de 14, recueil de récits de guerre rassemblés en 1949. Il s'est aussi penché plus largement et plus intimement sur sa vie en écrivant une autobiographie : Trente mille jours, publiée en 1980.

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
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Vendredi 16 février

Tombé en panne d'essence sur la route de Libramont, sur la glace et dans le brouillard. Dépanné par une voisine, Madame Nicolas, qui va me remplir un jerrycane d'essence au Garage Jacquemin

Valérie part à Val Torrens ce soir. C'est une folie

Je termine la restauration de mes champignons peints

 

Dimanche 18 février

On donne à la Télé, SMOKING d'Alain Resnais. Très drôle.( Voir ci-dessous)

Et aussi Down by Law de Jim Jarmush

Enelle, le soir me disant "A demain???" alors que l'on va s'endormir. Et moi : "Ah oui, au fond, pourquoi pas, c'est une idée, Je n'y avais pas pensé..."

 

Lundi 19

On donne Baby Doll d'Elia Kazan avec Caroll Baker

 

Mardi 20 février

Une prochaine expo au CACLB, sur la Chasse." APPEL AUX CHASSEURS". Heureusement que je ne suis plus dans le coup car ça aurait encore pété (voir ci-dessous)

 

Mercredi 21 février

Un reportage sur "Les Oubliés de Kigali". L'assassinat des dix commandos belges (voir ci-dessous)

Je déblaye mon seuil envahi par la neige et puis part déblayer celui d'Enelle à Bertrix

Il neige depuis le 2 février

 

Jeudi 22 février

Photo de mon ruisseau sous la neige (ci-dessous) ainsi que des totems

Le CACLB projette de rééditer une opération Portes Ouvertes chez les autres artistes luxembourgeois

Il neige à gogo

 

Vendredi 23 février

Coup de fil inattendu d'Alain Schmitz, soi-disant pour me demander des nouvelles de Patrice Gaillet. Il me questionne sur mes projets. Je n'en ai aucun

Le chat noir de Valérie, Figaro, en pension chez moi, reste bien au chaud. (voir photo)

 

Samedi 24 février

A Bertrix Enelle est dans les inondations avec son ruisseau en bordure de fermette

Vernissage Eric Neuberg à l'Hôtel de Ville de Bastogne. Magnifique. Beaucoup trop long discours de George Fontaine. Muriel et Francis sont là, Benoît Dominique, Secrétaire communal et aussi une femme originaire de Liège qui peint mais n'a jamais exposé. Sa mère aussi est peintre et aveugle de naissance. Elle habite San Francisco. Elle va venir exposer à Bastogne. Son mari(de la fille) est passionné de Jazz et me connait par Rossignol (voir photos ci-dessous)

Discussion avec Didier Anciaux sur Cioran et Schopenhauer

Ensuite, tous au resto chinois. Mais ça dégénère entre Eric et George Fontaine qui s'en va avec Willy Dory. Nous restons un peu avec Eric mais nous sommes en désaccord avec lui car c'est lui qui a demandé un discours et maintenant il s'en plaint

 

Dimanche 25 février

Valérie et Stephane viennent rechercher leur chat Figaro

 

Mardi 27 février

Enelle me téléphone le soir, après son congé de carnaval catastrophique à Bertrix. Elle a acheté une maison cet après-midi par agence immobilière et a signé le compromis. C'est à Pontaury, près de Mettet. Bravo. Je pleure, après le coup de fil. Joli coup qu'elle m'a donné là...

Le soir je me plonge dans Powys "Apologie des sens" et regarde un docu sur Tahar Ben Jelloun

 

Mercredi 28 février

Patrice Gaillet sera opéré le 11 mars

Mort de François CHAUMETTE à 62 ans (cancer)

On diffuse "Un Tramway nommé Désir"" A streetcar named Desire". Une phrase de Vivian Leigh "On m'a dit de prendre un tramway nommé Désir et puis un autre qu'on appelle Cimetière et, après 5 arrêts de descendre aux Champs Elysées..."

 

Jeudi 29 février

Visite de Pascale R. Un fiasco complet; L'Impuissance personnifiée. Je lui offre néanmoins un brou de noix

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Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
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Vendredi 1er mars 1996

Enelle passe ici . J'apprends qu'elle n'a pas de copie du compromis qu'elle a signé, donc aucune preuve. On téléphone à l'agent immobilier et je le prie d'envoyer ce compromis signé par Fax à mon agent à Libramont. Ordinateur, connais pas, à cette époque. Vers 18h00 le fax est sur le téléfax de mon agent auquel je téléphone.Enelle est sauvée.Toujours cette même inconscience, cette propension destructive à se faire rouler

Arrive Eric Neuberg et nous passons une très belle soirée. On a regardé ensemble Alain Delon à Bouillon de Culture. Il s'en est tiré en dépit de son inculture notoire

Mais on parle aussi du flic de Nathalie, vu au vernissage d'Eric, un petit minable qui, le lendemain a fait un grand numéro chez la soeur d'Eric, en racontant, très excité, les petites tortures dans les commissariats de police...pour se mettre en valeur sans doute

 

Dimanche 3 mars

Mort de DURAS à 81 ans

Mort de Leo MALET

Un hommage à Serge Gainsbourg "Je me suis fait faire trois millions de Jocondes sur paipier-cul, et chaque matin j'emmerde son sourire ambigu "

 

Mardi 5 mars

Duras à ARTE en dernière minute vu son décès. Deux heures d'India Song et une interview de Dumayet. Duras me bouleverse encore plus qu'avant. La bicyclette d'Anne-Marie Stretter. LOLA VALERIE STEIN. "Il tirait la nuit sur les jardins de Shalimar (Le Vice- Consul). "Lol a très bien compris qu'on se déprenne d'elle"

Je reçois une lettre de Minique, de Toulon, lettre assez ironique et particulière, l'essentiel étant qu'elle soit guérie (voir ci-dessous)

 

Mercredi 6 mars

Eric me téléphone. A découvert un Christ en croix sans bras dans son terrain. Me parle de "J'ai un ami"  de Rezvani que je lui ai prêté

Jeudi 7 mars

Je visionne Raymond CHANDLER (voir ci-dessous). Lire "The Big Sleep". Quinze à 17 personnes à son enterrement. Sa femme Cissy est morte en 1954 (lui en 1959). Son père disparaît quand il a sept ans. Il part à Londres avec sa mère. Naturalisé anglais en 1907. Part aux USA en 1912. Rencontre Cissy en 1919. Elle a 17 ans de plus que lui. Il l'épouse en 1924. A Los Angeles il travaille dans le pétrole mais il est viré à 45 ans pour alcoolisme. Il déménage sans arrêt. Il reconnait que c'est HAMMET qui a inventé le roman noir

 

Jeudi 7 mars

Enterrement de Marguerite DURAS

 

Vendredi 8 mars

Journée de la Femme

J'aprends à jouer India Song au piano (d'oreille comme toujours)

En regardant mes "Mémoires braisées" de Rossignol...Pourquoi ne pas les proposer pour l'exposition aux Chiroux sur le thème du FEU???

J'écris à mon ami André Pirard au Collège Saint-Servais pour lui dire que je ne viendrai pas au Banquet des 40 ans de Rétho et je lui envoie quelques articles de presse à mon sujet à l'intention de mes ex-copains qui seront là, ce jour-là

Lundi 11 mars

Opération de Patrice Gaillet. Je téléphone à Mady qui me retéléphone. Elle me propose de venir voir Patrice un WE et de lui apporter des livres. On parle aussi de son optimisme nouveau, apparu avec son cancer, ce qui est pour le moins paradoxal. Mercredi prochain, elle va le voir avec les enfants

On donne LE TAMBOUR de Volker Schlöndorff à la Télévison, ainsi que "Les années de plomb" un film de Margarethe von Trotta, la mère du petit Oscar Matzerath, (David Bennent fils de Heinz Bennent que l'on verra dans Le Dernier Metro)

 

Mardi 12 mars

Voici une lettre publiée par Le Cirque Divers, dans son bulletin de mars 1996, lettre écrite à Vitrival, le 21 septembre 1967 et qui est un vrai délire. C'est la lettre d'un Milicien belge, envoyée au Ministère de la Défense Nationale

"Monsieur le Ministre

J'ai l'honneur de vous exposer ma situation. Je suis marié avec une veuve, laquelle a une fille. Mon père a épousé cette fille

Donc à cette heure, mon père est devenu mon gendre puisqu'il a épousé ma fille. Et puis ma belle-fille est de ce fait devenue ma belle-mère, puisqu'elle a épousé mon père. Ma femme et moi par ailleurs avons eu un fils à la StJean

Cet enfant est donc le fils de la mère de la femme de mon père, en conséquence, mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère. Mon fils est donc devenu mon oncle. Quand à la femme de mon père, elle a eu à Noël, un garçon qui est à le fois mon frère puisqu'il est le fils de mon père, et mon petit-fils, puisqu'il est le fils de la fille de ma femme.

Ma fille se trouve être ma mère puisqu'elle est devenue la femme de mon père et moi, en plus que je suis le mari de la mère de cette femme, donc son père, je suis aussi le frère de mon petit-fils. Comme le mari de la mère d'une personne est le père de celle-ci, il arrive qu'à cette heure je suis le père de mon père et le frère de mon fils. Je suis donc mon propre grand-père

J'ai donc l'honneur Monsieur le Ministre de vous demander de me renvoyer dans mes foyers, vu que la réglementation interdit que le père, le fils et le petit-fils soient mobilisés ensemble

Veuillez agréer Monsieur le Ministre etc...

Signature illisible

Le père de mon père

2e F1B

 

Une des pièces occupée par Enelle à La Courbeure avec une de ses grandes peintures au-dessus du divan (voir ci-dessous)

 

Mercredi 13 mars

Lawrence DURRELL à "Un siècle d'écrivains" (voir ci-dessous)

A la télé, j'apprends la mort de Jacques-Louis NYST, Jacques Luinyst de son nom de peintre, à 53 ans. Nous avions exposé ensemble il y a 3 mois à Liège et je savais qu'il avait un cancer. Je l'avais rencontré chez lui en 1965, pendant mon service militaire, emmené à Presseux-Sprimont par son frère Frédérique Nyst et nous y sommes retournés un certain nombre de fois en 1966 et 67 et 68, avec mon épouse Céline . C'est même chez lui ,que j'ai rencontré Jacques Lizène. Ci-dessous quelques photos prises au Château de Presseux. Son père avait été directeur de la STIL (Tramways liégeois)

"Jacques était un poète, pas un plasticien" a dit Jacques Charlier, hier à la Télé . Il a parfaitement raison. Jacques était d'ailleurs un des pionniers wallons de la video, avec sa femme Dany qui travaillait à la RTB

Mort de Kieslowski à 54 ans

 

Voici des photos de quelques uns de mes Broux de Noix accrochés dans mon atelier

 

On joue BLEU de Kieslowski avec Juliette Binioche

 

 

Mardi 14 mars. Un article sur l'écrivain suisse Jacques CHESSEX

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Vendredi 15 mars

Je suis toujours dans "Pascal Lainé" qui écrit bien mais ne m'excite pas plus que cela

La mort d'Ugo, fils de Michèle, le cancer de Danielle, celui de Dominique, celui de Patrice, celui de Jacques Nyst, celui de Jean Blanc ami de Dominique, quelle ambiance....

 

Samedi 16 mars

Coup de fil de Dominique Bechet (dite Minique). Je comprends enfin l'allusion de sa lettre (voir plus haut) à laquelle je n'ai pas répondu "Je ne vois pas ce qui te permet de juger Marie-Odile alors que tu t'es comporté exactement de la même façon avec moi" me dit-elle

Oh là, tout doux la Minique. D'abord je ne t'ai jamais parlé d'amour et ne me suis en rien engagé; Deusio, Thierry est mon ami depuis 20 ans et il est normal que je sois de son côté car il ne faudrait pas l'oublier, c'est elle qui l'a quitté; Or ils disaient s'aimer, cohabitaient depuis 6 ans, avaient acheté une maison ensemble, réalisé un spectacle etc...Aucun rapport avec notre situation

Eh bien me répond-elle "Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire;" "En effet, réponds-je et nous raccrochons le combiné. Ce sera désormais le silence absolu et cela m'arrange tout à fait

 

Dimanche 17 mars

J'apprends par Mady, que l'opération de Patrice a duré 12h30, qu'on lui a enlevé le Péroné (adjoint quasi inutile du Tibia) pour essayer de réparer sa machoire

Un reportage sur Lee Harvey OSWALD et un Thema sur les OVNIS, tout ceci, enregistré comme toujours (voir ci-dessous)

 

Lundi 18 mars

Je prends des photos de ma petite Plume dans le hall (voir ci-dessous)

Patrice Gaillet au téléphone. Il peut me parler grâce à sa trachéo. On parle de bouquins Boyd-Auster-Hemingway-Salinger (Patrice est féru de littérature américaine). Je lui demande s'il lit langlais? Héla non, sinon je leui aurais prêté mes Vonnegut. Mais nil a lu en français "Abattoir 5".(Slaughterhouse Five)

Il voudrait avoir 3 cannisses à moi (peintes pour le spectacle de Marie-Odile)

Mort de René CLEMENT

On joue Louis II de Bavière-LUDWIG- de Visconti

Un article sur BHL et Sarajevo

(Voir ci-dessous)

 

Mardi 19 mars

Je passe chez Yvan Thierry le photographe de Libramont. Il n'a jamais vu le catalogue d'Omer Marchal dont il a fait les photos. On ne l'a même pas invité au vernissage. Quelle bande de salopards !!!. Tout se confirme

Les grenouilles sont là

Je commence "La Vie passionnée de Vincent Van Gogh" d'Irving Stone

 

Mercredi 20 mars

Une lettre de mon condisciple du Collège Saint-Servais, André Pirard SJ. Très sympa mais aucun de ces ex-amis d'enfance ne tentera de prendre contact avec moi, par la suite. Vrai, ils sont resté catholiques et moi pas. ls sont aussi restés à Liège et moi pas (voir lettre ci-dessous, ainsi que la liste de mes ex-condisciples de la Rhéto 1956)

Une émission sur Hervé BAZIN (voir ci-dessous) "Un siècle d'écrivains"

 

Jeudi 21 mars

Une invitation de mon ami José Bedeur au Théâtre Le Café à Bruxelles avec son ami Christian DURAY, "Eboueur poétique"

et le Centenaire de la Mort de Paul VERLAINE à Paliseul, où il séjournait fréquemment chez ses tantes Evrard (Région de Bertrix). Le père de Verlaine était de Jehonville, près de Paliseul "Au pays de mon père il y a des bois sans nombre"

(voir ci-dessous)

 

Vendredi 22 mars

Je visionne BLANC de Kieslowski. Je suis très troublé

Aussi un portrait de Marcel LIEBMAN, Professeur à l'ULB

Les grenouilles ont pondu

 

Samedi 23 mars

Ci-dessous le trajet de la Comète HYAKUTAKE, qui sera observable du 23 au 28 mars

Un article sur le "HERGE" de Pierre ASSOULINE

 

Dimanche 24 mars

Depuis qu'Enelle a acheté sa maison bien loin de chez moi, nos relations sont excellentes. Allez comprendre. J'ai avalé la pillule et elle est soulagée de ne pas avoir à vivre dans ma région. C'est beau l'amour ....

Un Thema sur Ingrid BERGMAN

Je reçois un article du 5 mars sur l'expo Neuberg à Bastogne

 

Lundi 25 mars

Les grenouilles continuent de pondre dans mes bassins (voir photos)

Ma Bio n°265 1996-1er Trimestre
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Mardi 26 mars

Je plante un Aulne sur la tombe de Craquotte, ma première chienne, morte il y a un an. J'y pense sans arrêt

Patrice Gaillet. Une des greffes a mal pris. On a regreffé une peau. Toujours pas de sortie en vue par conséquent

 

Jeudi 28 mars

Une performance à l'Atelier 340 (voir ci-dessous)

Jean-Marie Gheerardijn et ses mouches. Tout simplement répugnant

Un entrefilet sur Gstaadt, la station suisse pour individus riches et célèbres

 

Vendredi 29 mars

Ma cousine Régine me téléphone que sa fille Florence, comédienne, joue à Bruxelles au Théâtre National; Il s'agit de Francesca de Franck WEDEKIND, joué par une troupe française. Metteur en scène; Braunschweig

Benjamin Franklin Wedekind, dit Frank Wedekind, né à Hanovre le 24 juillet 1864 et mort à Munich le 9 mars 1918, est un dramaturge et un poète allemand.

Biographie

Apparenté à une ancienne famille comtale (les Wedekind zur Horst), Friedrich Wilhelm Wedekind, le père de Frank Wedekind, est médecin-gynécologue. Il émigre à San Francisco après la révolution de mars 1848, attiré sans doute par la ruée vers l'or. Il épouse Emilie Kammerer, la fille de l'industriel Jakob Friedrich Kammerer. Le couple aura six enfants, dont Frank.

En 1872, la famille Wedekind s’établit au château de Lenzbourg en Suisse. En 1884, Frank commence par étudier la littérature allemande et française à l'université de Lausanne, mais son père exige qu'il fasse son droit à l'université Louis-et-Maximilien de Munich. Le conflit éclate et Frank quitte l'université pour un poste de rédacteur publicitaire chez Maggi. Attiré par le monde des saltimbanques, il travaille également pour le Cirque Herzog. En 1888, rentrant dans le rang, il se réinscrit en droit mais cette fois à l'université de Zurich : son père meurt en octobre de cette année-là, lui laissant un patrimoine conséquent, assurant son indépendance financière. Frank va désormais se consacrer à l'écriture1.

En 1891, il publie L'Éveil du printemps, une « tragédie enfantine » où l'on découvre des adolescents en proie à l'éveil de leur sexualité, un texte relevant à l'époque de la pornographie puisqu'il y décrit plusieurs actes d'autoérotisme, de masturbation collective et évoque sans complexe l'avortement, autant de thèmes considérés alors comme tabous2.

Il est ensuite à Paris, se lie d'amitié avec Albert Langen et fréquente le milieu de la nuit, assistant aux spectacles joués au Grand-Guignol et à des pantomimes, dont Lulu, tirée d'un « roman clownesque » de Félicien Champsaur et qui lui inspirera La Boîte de Pandore dont une première version est établie dès 1892.

À partir de 1896, il vit une histoire d'amour avec Frida Uhl, la femme d'August Strindberg, dont il aura un fils, Friedrich (1897-1978). Le couple s'installe à Munich.

L'année suivante, il trouve un emploi dans le journal satirique munichois Simplicissimus. En 1899, il se rend à la police allemande et est condamné à sept mois de prison ferme pour « crime de lèse-majesté », ayant écrit et fait publier des poèmes satiriques visant le kaiser : durant son incarcération, il rédige une nouvelle version de sa pièce Mine-Haha.

En 1906, il épouse la comédienne Tilly Newes (1886-1970) dont il aura deux filles, Pamela et Kadidja. Cette même année, Max Reinhardt monte L’Éveil du printemps à Berlin3.

Analyse de son théâtre

Son théâtre conteste dès le départ la société bourgeoise et les tabous sexuels. Il provoque dans un dessein d'émancipation des masses et en usant de nombreux procédés dramatiques, de la farce au vaudeville en passant par le drame et le cirque. Ses provocations lui causent d'incessants problèmes de censure, l'inquiétude des directeurs de théâtre, et des problèmes de budgets. Aussi revint-il vers le cabaret de ses débuts, lieu plus permissif et moins onéreux. Là, il s'attire la sympathie des artistes, souvent irrévérencieux comme lui, tandis que les procès assurent sa notoriété. Il peut ainsi consacrer sa vie au théâtre.

Après une période de répression, il finit par obtenir des autorités une relative liberté d'expression, un privilège implicite accordé à certains dramaturges ayant un comportement décalé, cette forme d'art étant considérée à cette époque et dans ce contexte comme négligeable. Certains observateurs contemporains de Wedekind comprirent que ses provocations et son théâtre parlaient de la société elle-même, faisant émerger la notion de théâtre vivant.

Son œuvre annonce l'expressionnisme. Cependant, bien qu'il soit souvent associé à ce mouvement, Wedekind lui-même ne s'y reconnaissait pas, déclarant qu'il en utilisait les techniques avant que ce mouvement existe . Wedekind a été influencé par Ibsen, Nietzsche, Hauptmann, Büchner et Strindberg.

Alban Berg s'est inspiré de L'Esprit de la terre et de La Boîte de Pandore pour écrire l'opéra Lulu.

Wedekind est également poète et lithographe, mais son talent de dessinateur est peu connu.

Mon frère Etienne y serait allé, est entré dans sa loge après le spectacle et lui a dit qu'elle était sur une mauvaise pente ( pièce anticléricale et en plus Florence montre ses nichons paraît-il), qu'elle devait se tirer de ce milieu et qu'il allait être obligé d'écrire un article très défavorable sur la pièce dans un journal catho. Florence dit qu'elle a vu entrer dans sa loge "L'INQUISITION". On comprendra pourquoi je n'ai plus de contacts avec ce frère qui pue la vieille soutane; Le plus drôle c'est qu'il vient de se faire virer d'un couvent à...FLORENCE

Enelle envoie son renon à La Courbeure-Bertrix. Elle devra aussi récupérer sa caution de 1125 euros et là on n'a pas fini de rigoler

 

Mes Ides Mélanottes dans mes étangs se réveillent (voir photos)

Une émission sur Paolo COELHO

 

Samedi 30 mars   NEIGE

 

Dimanche 31 mars

En préparant le repas de midi, je demande à Enelle de prendre le Parmesan dans le frigo. Et voici qu'elle cogne le sachet contre l'évier par inadvertance. Pour rire, je lui dis "tape encore" et je la vois frapper 3 fois le sachet sur l'évier. "Pourquoi fais-tu cela" lui dis-je? Mais parce que tu m'as dit de le faire me répond-elle. Fou-rires. Un gag de plus !

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Patrick Modiano, l'écrivain de l'Incertitude

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Patrick Modiano, l'écrivain de l'Incertitude
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Patrick Modiano, né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain français, auteur d’une trentaine de romans primés par de nombreux prix prestigieux parmi lesquels le Grand prix du roman de l'Académie française et le prix Goncourt. Axée sur l'intériorité, la répétition et la nuance, son œuvre romanesque se rapproche d'une forme d'autofiction par sa quête de la jeunesse perdue. Elle se centre essentiellement sur le Paris de l'Occupation et s'attache à dépeindre la vie d'individus ordinaires confrontés au tragique de l'histoire et agissant de manière aléatoire ou opaque.

 

Le 9 octobre 2014, son œuvre est couronnée par le prix Nobel de littérature pour « l'art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l'Occupation », comme l'expliquent l'Académie suédoise et son secrétaire perpétuel Peter Englund, qualifiant l'auteur de « Marcel Proust de notre temps ». Six ans après J. M. G. Le Clézio, il devient le 15e homme de lettres français à recevoir cette récompense. Son œuvre est traduite en 36 langues.

 

Biographie

 

Jean Patrick Modiano naît dans une villa-maternité du Parc des Princes à Boulogne-Billancourt, 11 allée Marguerite ; il est le fils d'Albert Modiano et de Louisa Colpijn, (née en 1918), comédienne flamande arrivée à Paris en juin 1942, connue ultérieurement sous son nom d'actrice de cinéma belge Louisa Colpeyn.

 

Le roman familial (1945–1956)

 

Albert Modiano, orphelin à quatre ans, n'a pas connu son père, un aventurier toscan juif d'Alexandrie, né à Salonique et établi en 1903 avec la nationalité espagnole, comme antiquaire à Paris, 5 rue de Châteaudun, après une première vie à Caracas. Élevé avec son frère, square Pétrelle puis square de la rue d'Hauteville, par une mère anglo-picarde, dans un certain abandon, c'est âgé de trente ans que ce futur père rencontre dans le Paris occupé, en octobre 1942, Luisa Colpeyn, la future mère de l'écrivain, alors traductrice à la Continental.

 

Τrafiquant de marché noir dans sa jeunesse, vivant dans le milieu des producteurs de cinéma originaires d'Europe centrale, Albert Modiano a été, juste avant la guerre et après quelques échecs dans la finance et le pétrole, gérant d'une boutique de bas et de parfums, sise 71 boulevard Malesherbes. Après sa démobilisation14, il s'est trouvé sous le coup de la loi du 3 octobre 1940 contre les juifs mais ne s'est pas déclaré au commissariat comme il en avait l'obligation. En février 1942, soit six mois avant le décret du 6 juin 1942 portant application de cette loi et organisant les déportations, il est entré dans la clandestinité à la suite d'une rafle et d'une évasion. Introduit dans ces circonstances par un ami banquier italien, ou par la maîtresse d'un de ses dirigeants, au bureau d'achat du SD (le service de renseignements de la SS) qu'il fournira par le marché noir, « Aldo Modiano » a, au moment de sa rencontre avec Louisa Colpeyn, commencé d'accumuler une fortune qui durera jusqu'en 1947. Désormais protégé des arrestations, mais pas des poursuites, il s'installe début 1943 15 quai de Conti avec sa nouvelle compagne, là où vécut l'écrivain Maurice Sachs, qui y laissa sa bibliothèque. Le couple mènera la vie de château et fréquentera la pègre jusqu'à la Libération, qui coïncide avec la naissance de leur fils aîné.

 

L'enfant est confié à ses grands-parents maternels venus à Paris pour cela, renforçant chez lui le flamand comme langue maternelle. En septembre 1949, sa mère rentre de vacances à Biarritz sans lui, l'y laissant pour deux ans à la nourrice de son frère Rudy, né le 5 octobre 1947. C'est là qu'à cinq ans, il est baptisé, en l'absence de ses parents, et inscrit dans une école catholique Début 1952, sa mère, rejetante qui souhaite assurer ses tournées en province, installe les deux frères à Jouy-en-Josas, où ils deviennent enfants de chœur, chez une amie dont la maison sert à des rendez-vous interlopes. L'arrestation en février 1953 de cette amie pour cambriolage le ramène pour trois ans dans un foyer désuni où les seuls signes d'attention viennent du catéchisme.

 

L'atmosphère particulière de cette enfance, entre l'absence de son père — au sujet duquel il entend des récits troubles — et les tournées de sa mère, le rend très proche de son frère Rudy. La mort de celui-ci à la suite d'une leucémie à l'âge de dix ans, en février 1957, sonne la fin de l'enfance. L'écrivain gardera une nostalgie marquée de cette période et dédiera ses premiers ouvrages, publiés entre 1967 et 1982, à ce frère disparu en une semaine.

 

L'adolescence terrible (1957–1962)

 

D'octobre 1956 à juin 1960, il est placé en pensionnat, avec d'autres adolescents de parents fortunés, à l'école du Montcel à Jouy-en-Josas, où la discipline et le fonctionnement militaires font de lui un fugueur récidiviste. De septembre 1960 à juin 1962, on l'éloigne un peu plus en le confiant aux pères du collège-lycée Saint-Joseph (Thônes), en Haute-Savoie, prison où il attrape la gale dans un linge rarement changé et éprouve avec ses camarades paysans la solidarité de la faim. De retour en juillet 1961 d'une tournée ruineuse de vingt-deux mois à travers l'Espagne, sa mère trouve son père en ménage avec une blonde Italienne en instance de divorce de vingt ans plus jeune que lui qu'il épousera un an plus tard. Ses parents vivront désormais chacun à un étage de leur duplex commun.

 

Soutenu depuis l'âge de quinze ans par Raymond Queneau, ami de sa mère rencontré en 1960, qui lui donne des leçons particulières de géométrie, il décroche son baccalauréat à Annecy en juin 1962, avec un an d'avance. Comme son père, il a l'ambition balzacienne de faire fortune mais en devenant écrivain. Toutefois, éthéromane, il abandonne définitivement les études à la rentrée suivante, en novembre 1962, en désertant l'internat du lycée Henri-IV à Paris où il a été inscrit en philosophie. Sa belle-mère refuse de l'héberger chez elle, quai Conti, à quelque dix-huit cents mètres de là.

 

Il vient habiter, à la place de son père, chez sa mère. Là, neuf mois plus tôt, en février 1962, il a connu ses premiers ébats amoureux. Sa partenaire, amie de sa mère, était de plus de dix ans son aînée. Pour subvenir aux besoins de cette mère qui n'a pas de contrat, il mendie auprès de son père, qui organise leurs rencontres à l'insu de sa nouvelle épouse.

 

Respirer un air plus léger (1963–1966)

 

Ce n'est que dans le foyer d'une ancienne relation, baby sitter, et de son mari vétérinaire aux haras de Saint-Lô, qu'il peut goûter, le temps renouvelé de quelques vacances, un semblant de vie familiale. À partir de l'été 1963, toujours pour pallier l'impécuniosité de sa mère, il revend à des libraires des éditions remarquables volées chez des particuliers ou dans des bibliothèques. Trois ou quatre fois, la dédicace d'un grand auteur ajoutée de sa main augmente fortement la plus-value, falsification qui deviendra un jeu.

 

 

En septembre 1964, une inscription contre son gré en hypokhâgne au lycée Michel-Montaigne à Bordeaux, en forme de bannissement ourdi par sa belle-mère, se solde par une nouvelle fugue et une rupture avec son père qui durera près de deux ans. Le soir du 8 avril 1965, envoyé par sa mère chercher auprès de celui-ci un secours financier, il est emmené par la maréchaussée abusivement alertée par cette belle-mère. Son père, sans un mot pour lui, le dénonce au commissaire comme un « voyou ».

 

À la rentrée 1965, il s'inscrit à la Sorbonne en Faculté de Lettres pour prolonger son sursis militaire. Il n'assiste à aucun cours mais fréquente, à Saint-Germain des Prés, des adeptes du psychédélisme et du tourisme hippy à Ibiza. Il retrouve au Flore les précurseurs du mouvement Panique auxquels il soumet son premier manuscrit. C'est donc à un connaisseur qu'en 1966 Le Crapouillot commande pour son « spécial LSD » un article évoquant la génération Michel Polnareff, premier texte publié de Patrick Modiano.

 

Le samedi, Raymond Queneau le reçoit chez lui à Neuilly pour un dîner hilare que prolonge durant l'après-midi une promenade dans Paris évocatrice de Boris Vian. En juin 1966, son père reprend contact avec lui mais c'est pour le persuader de devancer l'appel, ce qui se termine par un échange épistolaire acerbe. Libéré par sa majorité, Patrick Modiano ne reverra jamais son père.

 

Le salut dans l'écriture (1967–1978)

 

Il se présente, dans une interview de Jacques Chancel, comme un admirateur des styles de Paul Morand et de Louis-Ferdinand Céline.

 

Sa rencontre avec l'auteur de Zazie dans le métro est cruciale. Introduit par celui-ci dans le monde littéraire, Patrick Modiano a l'occasion de participer à des cocktails donnés par les éditions Gallimard. Il y publiera son premier roman en 1967, La Place de l'Étoile, après en avoir fait relire le manuscrit à Raymond Queneau. À partir de cette année, il se consacre exclusivement à l'écriture.

 

Avec Hughes de Courson, camarade d'Henri-IV, il compose un album de chansons, Fonds de tiroirs, pour lesquelles ils espèrent trouver un interprète. Ιntroduit dans le show bizz, Hughes de Courson propose l'année suivante, en 1968, la chanson Étonnez-moi, Benoît…! à Françoise Hardy. Deux ans plus tard, ce sera L'Aspire à cœur chantée par Régine. En mai 68, Patrick Modiano est sur les barricades mais en tant que journaliste pour Vogue.

 

 

Le 12 septembre 1970, il épouse Dominique Zehrfuss, la fille de l'architecte du CNIT, Bernard Zehrfuss. Elle raconte une anecdote symptomatique de la querelle esthétique entre héros et subversifs :

« Je garde un souvenir catastrophique de la journée de notre mariage. Il pleuvait. Un vrai cauchemar. Nos témoins étaient Raymond Queneau, qui avait protégé Patrick depuis son adolescence, et André Malraux, un ami de mon père. Ils ont commencé à se disputer à propos de Dubuffet, et nous, on était là comme devant un match de tennis ! Cela dit, ça aurait été amusant d’avoir des photos, mais la seule personne qui avait un appareil a oublié de mettre de la pellicule. Alors il ne nous reste qu’une seule photo, de dos et sous un parapluie75 ! »

 

De cette union naîtront deux filles, Zina Modiano (1974), future réalisatrice, et Marie Modiano (1978), chanteuse et écrivain.

 

Dès son troisième roman, Les Boulevards de ceinture, le Grand prix du roman de l'Académie française de l'année 1972 l'inscrit définitivement comme une figure de la littérature française contemporaine.

 

En 1973, il écrit, avec le réalisateur Louis Malle, le scénario du film Lacombe Lucien, dont le sujet est un jeune homme, désireux de rejoindre le maquis pendant l'Occupation, que le hasard, un rien, une parole de défiance à l'endroit de sa jeunesse peut-être ou une absence de parole, fait basculer dans le camp de la Milice et de ceux qui ont emprisonné son père. Le scénario est publié chez Gallimard qu'il présente à l'émission Italiques. La sortie du film en janvier 1974 déclenche une polémique au sujet de l'absence de justification du parcours du personnage, ressentie comme un déni de l'engagement, voire une remise en cause de l'héroïsme, et provoque l'exil du cinéaste.

 

Gérard Lebovici lui propose d'écrire pour le cinéma en 1977 en préparant un scénario pour Michel Audiard sur un gangster moderne, Jacques Mesrine. Le film ne se fera pas mais il en restera une amitié durable pour le cinéaste59.

 

En novembre 1978, il parvient à la consécration avec son sixième roman, Rue des Boutiques obscures, en recevant le prix Goncourt « pour l'ensemble de son œuvre ».

 

Thèmes

 

Les romans de Patrick Modiano sont traversés par le thème de l'absence, de « la survie des personnes disparues, l’espoir de retrouver un jour ceux qu'on a perdus dans le passé », avec le goût de l'enfance trop vite effacée13. Son œuvre littéraire est d'abord construite à partir de deux thèmes majeurs : la quête de l'identité (la sienne et celle de son entourage), ainsi que l'impuissance à comprendre les désordres, les mouvements de la société. Ce qui produit un phénomène où le narrateur se trouve presque toujours en observateur, subissant et essayant de trouver un sens aux nombreux événements qui se produisent devant lui, relevant des détails, des indices, qui pourraient éclaircir et constituer une identité. Modiano (ou son narrateur) se montre parfois comme un véritable archéologue de la mémoire, relevant et conservant le moindre document, insignifiant au premier abord, afin de réunir des informations à propos de lui-même, de proches ou bien d'inconnus. Certaines pages sont travaillées de façon à sembler être écrites par un détective ou par un historiographe.

 

Autre obsession de Patrick Modiano, la période de l'Occupation allemande. Né en 1945, il ne l'a évidemment pas connue, mais il s'y réfère sans cesse à travers le désir de cerner la vie de ses parents durant cette période au point de se l'approprier et d'y plonger certains de ses personnages. L'évidente dualité idéologique de ses parents tend ainsi à faire émerger dans ses œuvres des protagonistes à la situation floue, aux limites et profils mal définis (notamment dans la première trilogie, dite « de l'Occupation », que composent ses trois premiers romans).

 

La question du père

 

Le thème du père et de la paternité est central chez Patrick Modiano. D'abord parce qu'il constitue l'épicentre de tout un réseau de thèmes secondaires variables (l'absence, la trahison, l'hérédité…), mais aussi parce qu'il s'agit d'un élément d'autofiction déterminant l'ensemble de son univers romanesque. Ce thème est ainsi majoritairement présent comme toile de fond des récits de Patrick Modiano, et plus directement dans le récit autobiographique Un pedigree.

 

Albert Modiano reste une énigme sur divers points, et l'écriture permet à l'auteur de les développer de façon libératrice. De sa jeunesse, on ignore quasiment tout, hormis sa participation à quelques trafics. Durant l'Occupation, il vit dans l'illégalité complète et utilise une fausse identité (Henri Lagroux) qui lui permet de ne pas porter l'étoile jaune. Mais le plus troublant reste un épisode dans lequel, après avoir été pris dans une rafle, Albert Modiano est emmené à Austerlitz pour un convoi. De façon surprenante, il sera rapidement libéré par un ami haut placé. L'identité de cet individu demeure floue. On suppose qu'il s'agit d'un membre de la bande de la rue Lauriston, c'est-à-dire la Gestapo française.

 

Ayant pour habitude de rencontrer son fils dans des lieux hautement fréquentés, comme les halls de gares et d'hôtels, Albert Modiano est toujours préoccupé par de mystérieuses affaires. Patrick décide à l'âge de dix-sept ans de ne plus le revoir. Il apprendra sa mort (jamais élucidée), sans jamais connaître le lieu de l'inhumation.

Œuvre

Romans et récits

Littérature d'enfance et de jeunesse

Pièce de théâtre

Essais

 

Récompenses et distinctions

CHARLIE-HEBDO assassiné

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CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné

Ce qu'il s'est passé dans l'immeuble de "Charlie Hebdo"

En quelques minutes, deux terroristes assassinent 12 personnes à la rédaction de l'hebdomadaire satyrique. Charb, Cabu, Wolinski, Tignous et Bernard Maris comptent parmi les victimes.

Les attaquants de Charlie Hebdo face à des policiers, le 7 janvier 2015.  (AFP PHOTO / ANNE GELBARD) Les attaquants de Charlie Hebdo face à des policiers, le 7 janvier 2015. (AFP PHOTO / ANNE GELBARD)
 

"C'est où Charlie Hebdo ?"

• Peu avant 11h30, une Citroën C3 noire conduite par un troisième homme dépose les deux attaquants devant le 6 rue Nicolas Appert, dans le 11e arrondissement de Paris. Ils s'aperçoivent qu'il ne s'agit pas de la rédaction de "Charlie Hebdo". Ils demandent autour d'eux où se trouve "Charlie Hebdo", puis se dirigent alors devant le siège de l'hebdomadaire,  au numéro 10 de la rue. 

• La dessinatrice Coco vient d'aller chercher sa fille à la garderie. Comme elle le raconte dans son témoignage à "L'Humanité", elle est devant la porte du journal quand les deux hommes cagoulés et armés la contraignent sous la menace à taper le code de l'immeuble : "Ils voulaient entrer, monter. J’ai tapé le code. Ils ont tiré sur WolinskiCabu."

• Armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquette, les deux hommes pénètrent dans le bâtiment et tirent en criant toujours qu'ils cherchent "Charlie Hebdo". Ils tirent sur les deux hommes en charge de l'accueil et tuent l'un d'eux.

• Une quinzaine de personnes assistent à la conférence de rédaction de l'hebdomadaire à ce moment précis. Les tireurs font irruption dans la salle et demandent leurs noms aux journalistes avant d'ouvrir le feu : ils disent chercher particulièrement Charb.

"Appelle la police, c'est un carnage"

• Dans son témoignage, Coco explique que, pendant ce temps, elle se réfugie sous un bureau et entend les deux hommes qui "parlaient parfaitement le français". Ils se revendiquent d'Al-Qaïda, toujours selon Coco qui raconte que les coups de feu durent au moins cinq minutes.

• Laurent Léger, journaliste de "Charlie Hebdo" se trouve dans la salle au moment de l'attaque. A 11h40, il parvient à prévenir un ami proche :

Appelle la police. C'est un carnage. Tout le monde est mort."

Puis la communication est coupée.

• Charb, l'un des deux policiers chargés de sa protection, Wolinski, Cabu, Tignous, l'économiste Bernard Maris, actionnaire de l'hebdomadaire, Michel Renaud, fondateur du festival Rendez-vous du carnet de Voyage, ainsi que trois autres personnes sont tuées (On ignore encore leurs identités).

Gérard Biard, le rédacteur en chef de "Charlie Hebdo", est en vie.

• La journaliste Catherine Meurisse arrive en retard à la conférence de rédaction. Dans la rue, elle voit surgir deux hommes encagoulés de l'immeuble de "Charlie Hebdo" qui prennent la fuite.

"On a vengé le prophète Mohamed"

• A la sortie de l'immeuble, une série de trois fusillades éclate avec des policiers :

> Une première a lieu dans un axe perpendiculaire à la rue Nicolas Appert, sans faire de blessé.

> La seconde avec une brigade policière en VTT, sans que personne ne soit touché.

> Enfin, avant de s'enfuir en voiture, les deux attaquants tirent sur une voiture de police. Ils descendent alors de voiture et exécutent l'un des agents étendu au sol, blessé, à bout portant, d'une balle dans la tête. Ils repartent en criant : "On a vengé le prophète Mohamed", témoigne une passante.

• Commence alors la traque à travers Paris.

En fin d'après-midi mercredi, les deux meurtriers n'avaient pas encore été arrêtés.Il s'agit des Frères KOURACHI

Un numéro vert (08.05.02.17.17) a "été mis à disposition" et "activé" afin de recueillir tout témoignage sur cet attentat.

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EN DIRECT. Attentat à "Charlie Hebdo" : les frères Kouachi recherchés, 7 personnes en garde à vue

L' Obs

Saïd et Chérif Kouachi, sont activement recherchés alors qu'un troisième homme s'est rendu à la police à Charleville-Mézières. Jeudi a été "déclaré jour de deuil national". Suivez l'évolution de la situation en direct.

Deux frères de 34 et 32 ans, Saïd et Chérif Kouachi, sont toujours recherchés dans l'enquête sur l'attaque contre "Charlie Hebdo" qui a fait 12 morts, mercredi. (FRENCH POLICE / AFP) Deux frères de 34 et 32 ans, Saïd et Chérif Kouachi, sont toujours recherchés dans l'enquête sur l'attaque contre "Charlie Hebdo" qui a fait 12 morts, mercredi. (FRENCH POLICE / AFP)
 

Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire satirique français. Largement illustré, il est fait de multiples chroniques et pratique de temps en temps le journalisme d'investigation en publiant des reportages à l'étranger ou sur des domaines comme les sectes, l'extrême droite, le catholicisme, l'islamisme, le judaïsme, la politique, la culture, etc. Selon Charb, directeur de la publication jusqu'en 2015, la rédaction du magazine reflète « toutes les composantes de la gauche plurielle, et même des abstentionnistes ».

 

 

Histoire

 

Prémices

Articles connexes : Hara-Kiri (journal) et Charlie Mensuel.

 

L'histoire de Charlie Hebdo trouve principalement ses racines dans celle d'un autre journal, Hara-Kiri. S'étant connus en collaborant au journal Zéro destiné à donner leur première chance aux jeunes talents, Georges Bernier alias le Professeur Choron, et François Cavanna lancent en 1960 le mensuel Hara-Kiri, « journal bête et méchant ». Choron (dont le pseudonyme dérive du nom de la rue du 9e arrondissement de Paris où était installé le siège du journal) est le directeur de publication. Cavanna, rédacteur en chef, rassemble progressivement une équipe qui comprend Francis Blanche, Topor, Fred, Reiser, Wolinski, Gébé, Cabu. Interdit de publication dès 1961, il reparaît pour être de nouveau interdit en 1966. L'interdiction est levée six mois plus tard. Lorsqu'il reparaît, certains collaborateurs ne reviennent pas, tels Gébé, Cabu, Topor, Fred. On remarque les nouveaux : Delfeil de Ton, Fournier, qui signe alors Jean Nayrien Nafoutre de Sayquonlat et Willem.

 

En 1969, Cavanna, Choron et Delfeil de Ton lancent le mensuel Charlie3. Ce journal de bande dessinées était initialement la version française du mensuel italien Linus (du nom d'un personnage des Peanuts), qui publiait des séries américaines classiques et des BD contemporaines, à la fois françaises, italiennes et américaines4. La plupart des séries anglo-saxonnes étaient traduites par Cavanna à partir des traductions italiennes de Linus. Comme Linus, Charlie doit son nom à un des personnages des Peanuts, en l'occurrence Charlie Brown. Delfeil de Ton est pendant un an le rédacteur en chef de ce Charlie Mensuel et y publie, les introduisant ainsi aux adultes en France, les Peanuts de Charles M. Schulz (que le magazine Spirou avait déjà présentés en mini-récit à ses lecteurs, mais ceux-ci étaient des enfants).

1969-1981

 
François Cavanna, l'un des fondateurs de Charlie Hebdo

 

En 1969, l'équipe de Hara-Kiri, rassemblée par Cavanna qui, tout en continuant le mensuel, décide de créer un hebdomadaire. Gébé et Cabu reviennent. En février 1969, Hara-kiri-hebdo est lancé. En mai 1969 il est renommé L'hebdo hara-kiri.

 

En novembre 1970, le général de Gaulle meurt, alors que dix jours auparavant un incendie dans une discothèque à Saint-Laurent-du-Pont avait fait 146 morts. L'hebdo titre en couverture, de façon sobre, sans aucun dessin, « Bal tragique à Colombey - un mort ». L'hebdo hara-kiri est interdit de paraître par le ministre de l'Intérieur, Raymond Marcellin. Faisant fi de l'interdiction, l'équipe décide que le journal doit continuer à paraître et trouve la parade en changeant son titre : il devient Charlie Hebdo, en référence au mensuel Charlie. Le nouveau titre constitue également une allusion à de Gaulle. Charlie Hebdo continuera ensuite à paraître sous ce titre et ne reprendra pas l'une de ses appellations initiales L'Hebdo Hara-Kiri.

 

Comme à l'époque de Hara-Kiri, le professeur Choron est directeur de publication, tandis que Cavanna est rédacteur en chef. Lors des dernières années de parution c'est « toute l'équipe » qui assure la rédaction en chef et Cavanna est nommé « ange tutélaire ». Vers 1977, le journal publia une chronique sur l'extrême droite de l'époque (le Groupe Action Jeunesse, le Groupe Union et Défense, les Groupes Nationalistes Révolutionnaires de base de François Duprat, appelés "greuneubeu", les Groupes de Base du Mouvement de Yves Bataille...) qui témoignait d'une objectivité et d'une connaissance surprenantes[réf. souhaitée].

 

Le 23 décembre 1981, faute de lecteurs réguliers en nombre suffisant, la parution s'arrête au numéro 580. Un numéro 581 paraîtra un an plus tard en décembre 1982 pour commenter les incidents provoqués par les anciens membres du journal, dont le Professeur Choron, lors de l'émission Droit de réponse consacrée à la mort de l'hebdomadaire. Ce journal n'avait pas de revenus publicitaires, mais surtout pas assez d'abonnés Avant de disparaître, il lance un dernier gag, le quotidien Charlie Matin… qui ne paraît que trois jours de suite.

 

Depuis 1992

L'acte de naissance du nouveau Charlie Hebdo correspond à la démission de Philippe Val et Cabu de La Grosse Bertha à la suite d'un différend avec le directeur de publication Jean-Cyrille Godefroy et à leur désir d'avoir leur propre hebdomadaire. Au cours d'une réunion-repas, à la recherche d'un titre, Wolinski lança « et pourquoi pas Charlie Hebdo, le titre est libre ! » La proposition fut immédiatement acceptée8. Philippe Val, Gébé, Cabu et Renaud apportèrent le capital pour financer le premier numéro. Une société par actions fut créée, Les Éditions Kalachnikof. Ils en détiennent environ 80 % ce qui les rend quasiment propriétaires du journal et assure son indépendance. Renaud vendra ses parts à son départ du journal, et la veuve de Gébé les revendra pour 300 000 euros à la société.

 

C'est ainsi que Charlie Hebdo nouvelle mouture est né en juillet 1992. Il bénéficia pour son lancement de la prestigieuse notoriété du Charlie Hebdo historique, d'autant plus qu'on y retrouvait les signatures vedettes des années 1970 : Cavanna, Delfeil de Ton, Siné, Gébé, Willem, Wolinski, Cabu et une maquette identique. Sont également présents Charb, Oncle Bernard, Renaud, Luz et Tignous. Il fut présenté et accueilli non comme un nouvel hebdomadaire mais comme la suite, la reparution de l'ancien. Le premier numéro s'est vendu à 120 000 exemplaires. Sur la page de une, la légende titre URBA, Chômage, Hémophiles, Superphénix, on voit en dessous François Mitterrand dire « Et Charlie Hebdo qui revient ! ».

 

Le professeur Choron, à qui on n'avait pas proposé de poste par lui jugé acceptable, tenta pour sa part de relancer simultanément un Hara-Kiri hebdomadaire, où travaillait aussi Philippe Vuillemin, mais sa parution fut brève. Par la suite, il lancera La Mouise, vendu par des personnes à faible revenu (étudiants, SDF…) et leur assurant quelques revenus (initiative saluée d'ailleurs par Cavanna). Dans ce nouveau Charlie Hebdo, Philippe Val, Gébé et Cabu détiennent toutes les responsabilités. Philippe Val est directeur de rédaction, Gébé responsable artistique. Sous la direction de Philippe Val, le journal mène des combats rappelant la lignée contestataire d'extrême gauche. En cela, il se différencie de l'ancien Charlie Hebdo sans réelle ligne ni appartenance politique particulière, ce que le talent individuel reconnu de ses collaborateurs, rédacteurs et dessinateurs - humour corrosif, contestation efficace - et la stabilité de l'équipe renforçaient encore. Cette continuité et cette stabilité seront finalement malmenées. Plusieurs collaborateurs quitteront le journal ou en seront renvoyés. Les méthodes du nouveau directeur de rédaction du journal seront contestées au sein même de la rédaction, mises au jour parfois par plusieurs cas d'opposition ou de démission (Philippe Corcuff, Olivier Cyran, Lefred-Thouron ou François Camé, ainsi que des collaborateurs extérieurs réguliers…), voire de licenciements (par exemple le critique de cinéma Michel Boujut et l'actuelle collaboratrice du Monde diplomatique, Mona Chollet) à la fin des années 1990 et au début des années 200012.

 

Une large diversité d'opinions s'y exprime cependant, montrant que n'y existe pas de ligne éditoriale de prêt-à-penser. Comme Hara Kiri (aujourd'hui disparu), Charlie Hebdo est associé à une rare liberté de ton, et ce en son sein même, Charb ne se privant pas par exemple d'éreinter le fumeur Siné, et ce dernier incitant à voter « non » au référendum de 2005 sur la constitution européenne alors que Philippe Val milite fortement pour le « oui ». Le journal est édité tous les mercredis et publie également un certain nombre de hors-séries à périodicité variable.

2002-2004

En novembre 2002, le chroniqueur philosophe Robert Misrahi publie une tribune sur l'ouvrage d'Oriana Fallaci La Rage et l'orgueil intitulée « Courage intellectuel » dans laquelle il fait un éloge de l'ouvrage. Il écrit notamment : « Oriana Fallaci fait preuve de courage intellectuel. […] Elle ne proteste pas seulement contre l'islamisme assassin. […] Elle proteste aussi contre la dénégation qui a cours dans l'opinion européenne, qu'elle soit italienne ou française par exemple. On ne veut pas voir ni condamner clairement le fait que c’est l’Islam qui part en croisade contre l'Occident et non pas l'inverse. »

 

Cet article crée une polémique auprès de plusieurs associations qui estiment que l'ouvrage contient des propos racistes et le soutien de Misrahi à l'auteur italienne est vivement critiqué dans des publications comme Acrimed. La semaine suivant la publication de l'article, plusieurs lettres de lecteurs choqués sont publiées dans Charlie Hebdo et une réponse de l'hebdomadaire à ces courriers désavoue le chroniqueur. Après les attentats du 11 septembre 2001, Charlie Hebdo se désolidarise de certains courants d'extrême gauche qui, par antiaméricanisme, n'ont pas condamné les islamistes. Ces positions lui vaudront des relations conflictuelles avec cette gauche tiers-mondiste, en particulier, lorsqu'il dénonce la présence de Tariq Ramadan au FSE en 2003. Dans son éditorial du 15 novembre 2003, Philippe Val dénonce une « rhétorique immuablement semblable à celle qui innerva l’Europe d’avant-guerre » et qui, « a de quoi alarmer tous ceux qui savent comment meurent la paix et la démocratie ». Il affirme que Tariq Ramadan « est un propagandiste antisémite ». Il critique une partie de la gauche à qui il prête des positions antisémites au nom de l'antiracisme, se référant en particulier à la conférence de Durban en 2001 durant laquelle le sionisme fut assimilé à une politique raciste.

 

Après le décès de Gébé, Philippe Val, toujours rédacteur en chef, lui succède comme directeur de la publication. La vente est d'environ 60 000 exemplaires[réf. nécessaire]. En décembre 2004, le sociologue Philippe Corcuff, chroniqueur depuis avril 2001, quitte Charlie Hebdo suite à des désaccords éditoriaux avec la direction et en particulier avec Philippe Val13.

2006

 
Des gendarmes protègent Charlie Hebdo à la suite de la publication des caricatures.

Tandis que le tirage régulier est de 140 000 exemplaires, le 8 février 2006 160 000 sont publiés et vendus. Le journal procède alors à deux réimpressions et 400 000 exemplaires s'écoulent14. Cette semaine-là, Charlie Hebdo publie la série de caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten. La semaine précédente, ces dessins avaient déclenché des protestations dans des pays à majorité musulmane après que des imams danois y avaient fait campagne contre elles. Certains voient dans cette démarche, une tentative d'augmenter l'autocensure pratiquée par des pays européens à propos de l'islam. Des organisations musulmanes françaises comme le Conseil français du culte musulman, ont demandé l'interdiction du numéro, qui contient également des caricatures de Mahomet dessinées par les collaborateurs réguliers du journal. Cette demande n'a pas abouti à cause d'un vice de procédure. Le président de la République, Jacques Chirac condamne par la suite ces « provocations manifestes ». L'affaire des caricatures amène la publication du Manifeste des douze le 1er mars 2006.

Le 15 mars 2006, le ministère de la Culture organise une soirée en l'honneur du dessin de presse pour saluer les dessinateurs et caricaturistes après l'affaire en question. Plantu, Cabu, Wolinski et les plus jeunes Sattouf, Jul, Charb et Luz, tous les dessinateurs de Charlie sont particulièrement salués. Un hommage est adressé aux caricaturistes, occasion, un mois après la polémique suscitée par la publication des caricatures de Mahomet, d'entendre le directeur de cabinet du ministre, Henri Paul, réaffirmer leur statut d'« acteurs de la liberté », et d'apprendre la création d'une « mission pour la conservation et la valorisation du dessin de presse », parrainée par Wolinski. L'association des amis d'Honoré Daumier, avait inspiré l'événement.

Libération publie des réflexions de plusieurs dessinateurs du journal, en réaction à cette affaire :

Charb déclare : « J'ai vu les dessins, c'est énormément de bruit pour pas grand-chose. En France, je parle pour Charlie, on a publié des représentations du prophète qui étaient beaucoup plus choquantes que ce qui a été publié au Danemark. Une fois, une association musulmane très minoritaire et plutôt discrète a intenté un procès à Charlie parce qu'un dessin avait mis en scène le prophète. Ils sont allés en justice, ils ont perdu. À Charlie, avant qu'on soit embêtés par les musulmans intégristes, on a eu affaire à l'extrême droite catholique. Ça s'est terminé normalement devant les tribunaux, ils ont perdu et voilà. Ils attaquent pour tester en espérant gagner et que la législation change. Les juifs, on doit constater qu'ils ne nous font pas chier. Dans Charlie, on traite surtout de l'Église catholique parce qu'elle est encore très majoritaire ». Luz explique « en tant qu'athée, il est évident puisque l'on est dans un pays catholique que l'on va s'attaquer plutôt aux catholiques qu'aux musulmans, et plutôt au clergé, qui est le vrai représentant de cette aliénation, qu'à Dieu. Après, tout dépend du média qui porte le message. Quand c'est Charlie Hebdo, la critique ne porte pas sur les musulmans mais sur l'aliénation dans la foi ». De son côté, Jul explique également « c'est beaucoup plus facile de faire des dessins violents sur les chrétiens que sur les autres religions. Sans doute parce qu'on est dans un pays catholique. On ne peut pas taper sur une religion minoritaire comme on tape sur une religion majoritaire. Si l'hystérie provoquée par ces dessins est aussi forte, c'est aussi parce qu'il y a un racisme anti-arabe et anti-musulman en Europe. Mais je trouve totalement anormal que cette affaire ne se soit pas simplement réglée devant les tribunaux ».

D'autres intellectuels comme le philosophe Michel Smadja dans le même journal, qui loue le travail de Charlie Hebdo, écrit à ce propos : « comment se fait-il que Charlie Hebdo et ses collaborateurs (dont Caroline Fourest) semblent un vivier d'intelligence du monde et d'honnêteté bien plus crédible que certaines unités du CNRS ? Peut-être parce que, dans la rédaction de ce journal satirique, on a conservé l'idée qu'être de gauche n'est pas une simple posture sociale, mais plutôt, avant toute prise de position, l'exigence de la lucidité ».

2007-2009

 
Ancien siège de Charlie Hebdo à Paris.

Charlie Hebdo a été poursuivi par la Grande Mosquée de Paris, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la ligue islamique mondiale pour la publication de deux des caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten ainsi que la une dessinée par Cabu représentant « Mahomet débordé par les intégristes » déclarant que « c'est dur d'être aimé par des cons » (Le Monde du 08/02/07). Le procès de Charlie Hebdo, qui s’est tenu au Tribunal de grande instance de Paris du 7 au 8 février, a abouti à la relaxe, requise par le procureur de la République, et prononcée le 22 mars. Joann Sfar a publié un compte-rendu du procès dans un de ses carnets. Le CFCM se déclara néanmoins pour sa part satisfait des attendus du jugement. La société éditrice de Charlie Hebdo, les Éditions rotatives, est bénéficiaire de 968 501 euros. Sur cette somme, 85 % ont été reversés aux actionnaires (Philippe Val et Cabu ont touché 330 000 euros, Bernard Maris 110 000 euros et Éric Portheault, responsable financier, 55 000 euros).

 

En juillet 2008 éclate l'« affaire Siné », qui aboutira au licenciement du dessinateur (lire plus bas). En août, Charlie lance sa propre maison d'édition, Les Échappés, dirigée par le dessinateur Riss. Le 10 septembre, l'hebdomadaire lance son site Internet20. Le même jour paraît le premier numéro de son concurrent Siné Hebdo.

 

Le 12 mai 2009, le journal indique dans un communiqué que Philippe Val quitte son poste pour rejoindre Radio France Le dessinateur et chroniqueur Charb devient le nouveau directeur de la publication et le dessinateur Riss occupe désormais les fonctions de directeur de la rédaction avec pour adjointe la journaliste Sylvie Coma. Le départ de Philippe Val, à la tête du journal (d'abord comme rédacteur en chef, puis directeur de la publication et de la rédaction) depuis 17 ans, ouvre une nouvelle ère. Dans l'éditorial du numéro 899 de Charlie Hebdo, Charb annonce un « Charlie 3 ». Riss affirme qu'« il y aura plus de dessins et les textes seront plus courts, mais c’est tout ». Pour Charb, « le principal changement c’est que Charlie ne sera plus associé à [Philippe] Val. (...) On a envie de renouer avec ce qui nous rassemble : le goût de la satire. »22 Enfin, le journal s'ouvre à l'investigation, genre journalistique jusque là peu présent dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique, avec les signatures de Guillaume Dasquié et Laurent Léger. En octobre 2009, Charlie Hebdo était vendu à 53 000 exemplaires, dont 13 000 par abonnement24.

2010-2015

 
Nouveau siège du journal rue Serpollet à Paris

Confronté à une diminution des ventes, le journal fait appel, début avril 2010, à un prestataire de service afin d'optimiser sa diffusion et limiter les retours25. Le 9 juin, le prix de l'hebdomadaire, qui n'avait pas augmenté depuis 9 ans, passe à 2,50 euros au lieu de 2 euros. Selon le directeur de la publication Charb, cette augmentation de 25 % est liée à l'augmentation des charges qui pèsent sur le journal (papier, impression, électricité, etc.). Le même réaffirme auprès des lecteurs la volonté d'indépendance de la rédaction de Charlie Hebdo : « En pleine crise de la presse (en pleine crise tout court), nous n’avons pas et nous ne voulons pas d’industriels fortunés comme actionnaires. Pas plus que nous ne voulons dépendre de la publicité. Nous ne touchons donc pas les aides de l’État dont bénéficient les journaux dits « à faibles ressources publicitaires », puisque, de publicité, nous n’en avons pas. L’indépendance, l’indépendance totale, a un prix. La presse gratuite coûte des millions de compromis éditoriaux, la presse libre coûte, elle, 2,50 euros. Et son existence ne repose que sur vous. »

Le 16 février 2011, Charb annonce dans le journal que Philippe Val, son prédécesseur à la tête de l'hebdomadaire, n'est plus actionnaire de Charlie Hebdo. Il cède toutes ses parts pour un euro symbolique. Le capital du journal est désormais partagé entre Charb (600 parts), Riss (599), Éric Portheault (299), Bernard Maris (1) et Cabu (1). Les actions sont estimées à zéro euro, selon Charb27. Le 5 avril, Charb annonce dans Libération que Charlie Hebdo déménage dans des locaux porte de Montreuil, à Paris. Les ventes du journal se situent autour de 48 000 exemplaires hebdomadaires, dont 12 000 abonnés, indique le directeur de la publication28. Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2011, les locaux de Charlie Hebdo (situés au 62, boulevard Davout, 20e arrondissement29) sont la cible d'un incendie criminel provoqué par un cocktail molotov30. Le site du journal est piraté, la page d'accueil étant remplacée par une photo de La Mecque et des versets du Coran31. Ces attaques font suite à l'annonce de la sortie du journal daté du 2 novembre, baptisé spécialement Charia Hebdo avec Mahomet comme rédacteur en chef afin de « fêter la victoire » du parti Ennahdha en Tunisie29. À la suite de l'incendie, l'équipe de Charlie Hebdo a été hébergée durant deux mois dans les locaux de Libération, avant de rejoindre de nouveaux locaux dans le 20e arrondissement de Paris32. À ce jour, l'enquête n'a pas démontré de lien entre les deux faits.

En janvier 2012, Charlie Hebdo publie une fausse affiche de la candidate Marine Le Pen, qui portera plainte33.

Le 19 septembre 2012, une vive polémique naît à la suite de la publication de nouvelles caricatures du prophète Mahomet avec de nombreuses condamnations tant de la part de certains dirigeants politiques que d'instances religieuses tels que le Conseil français du culte musulman (CFCM)34 ou encore le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)35. Rappelant que « la liberté d’expression constitue l’un des principes fondamentaux de la République », le Premier ministre Jean-Marc Ayrault affirme pour sa part « sa désapprobation face à tout excès »36.

François Fillon et Marine Le Pen ont à cette occasion défendu Charlie Hebdo37. Ces caricatures sont par ailleurs perçues comme une provocation alors même que des émeutes secouent le monde musulman quelques jours après la diffusion d'une vidéo qualifiée d'« anti-islam »38. Une plainte a été déposée au parquet de Paris contre Charlie Hebdo pour « provocation à la haine » par l'Association syrienne pour la liberté. Une autre plainte pour « diffamation » et « injure publique » a été déposée à Meaux par l'Association des musulmans de Meaux et de sa région39. Le site web de Charlie Hebdo est, le jour même, piraté et rendu inaccessible40.

Attentat du 7 janvier 2015

Le mercredi 7 janvier 2015 en fin de matinée, trois hommes vêtus de noir et lourdement armés entrent dans le siège du journal Charlie Hebdo à Paris et y ouvrent le feu à la Kalachnikov, tuant douze personnes dont deux policiers, et blessant grièvement au moins quatre personnes selon le parquet de Paris42, ce qui constitue le bilan le plus meurtrier d'un attentat depuis au moins quarante ans en France. Cette attaque est désignée comme un « attentat terroriste » par le président de la République François Hollande.

Parmi les victimes se trouvent les dessinateurs CharbCabu, HonoréTignous, Wolinski, ainsi que l'économiste Bernard Maris

Positionnement

Charlie Hebdo, publication satirique de tradition libertaire, à l'esprit caustique et irrespectueux hérité de Hara-Kiri, a gardé une réputation marquée à gauche. Si l'hebdomadaire fustige plus volontiers les idées et hommes politiques de droite, il n'est guère complaisant avec les partis de gauche, qu'ils soient au gouvernement ou non. Il est fréquent que les différents chroniqueurs soient en désaccord plus ou moins profond, par exemple lors du référendum sur la Constitution européenne.

Polémiques

Dispute avec le Professeur Choron

Le professeur Choron était pour des raisons historiques propriétaire du titre Hara-Kiri et autres titres des éditions du Square. Le titre Charlie Hebdo ne fut jamais déposé légalement. C'est lui qui avait été directeur de toutes les publications hara-kiriennes des éditions du Square et en assurait la gestion financière. Selon Cavanna, sans lui, Hara-Kiri n'aurait jamais pu exister, pas plus que les publications qui en émanèrent, dont Hara-Kiri hebdo nommé Charlie Hebdo pour seule raison d'interdiction du premier. S'il accepta de prendre tous les risques financiers (nombreux procès et mauvaises ventes pour certains titres), il fut, de par sa personnalité même, un très mauvais gestionnaire.

Aucune place ne lui fut réellement proposée dans le nouveau Charlie Hebdo de 1992. Sa réaction immédiate fut de lancer son propre hebdomadaire satirique nommé Hara-Kiri, qui eut peu de succès et finit par disparaître, et d'intenter un procès à Charlie Hebdo tout en laissant la disposition du titre à la nouvelle équipe pendant six mois. Pour des raisons strictement juridiques, les membres de l'équipe historique ne firent pas valoir leur droit à être ensemble les détenteurs du titre. Il y fut plaidé le droit d'auteur. Delfeil de Ton révéla toutefois dans sa chronique du Nouvel Observateur le 14 août 200845 que chaque membre de la nouvelle équipe livra au tribunal un papier signé attestant que Cavanna était l'unique inventeur du titre. Cela pourrait être considéré comme un faux, et du reste, Delfeil de Ton n'a été ni contredit, ni attaqué en diffamation.

Cet élément n'étant alors pas connu, Choron perdit son procès. Par décision de la 3e chambre du tribunal de grande instance de Paris, le 30 janvier 1993, Cavanna est reconnu, de droit, l'auteur du titre. En 2002 il est également reconnu comme propriétaire de la formule « Hara Kiri : journal bête et méchant » qui figure dès lors dans un bandeau sur la quatrième de couverture de l'hebdomadaire regroupant les « couvertures auxquelles vous avez échappé ».

Le professeur Choron s'exprima de façon virulente envers Philippe Val dans son mensuel, Zéro, et lança un autre magazine satirique nommé La Mouise, vendu par et pour des SDF.

Lors de la parution du livre Les années Charlie en 2004, il n'est cité que brièvement dans une préface de Cavanna (il y est fait mention de l'odeur de ses cigarettes dans les locaux du journal). La plus célèbre Une du journal, « Bal tragique à Colombey », dont il est l'auteur46, ne lui est pas créditée non plus.

Direction par Philippe Val

Le journal connaît des polémiques par rapport à sa ligne éditoriale et son fonctionnement interne :

  • Philippe Val décidait seul du dessin sélectionné pour être publié en Une. Alors qu'avant 1981 la décision était prise à l'unanimité47.
  • Philippe Val, membre fondateur d'Attac, fut rayé de la liste des membres fondateurs d'Attac, à sa demande. Il se trouve toutefois qu'il n'avait jamais payé sa cotisation48. Le journal PLPL est critique envers Philippe Val, ce qui lui pose quelques problèmes. Philippe Val est en effet plus proche de la gauche parlementaire que de l'extrême-gauche. Sa position est bien éloignée des positions éternellement ambiguës de Choron. On lui reproche également sa stigmatisation fréquente de l'altermondialisme.
  • Certains anciens collaborateurs de Charlie Hebdo comme Olivier Cyran ont participé et participent encore au journal CQFD. Libération a décrit CQFD comme le journal des déçus de Charlie Hebdo, qui a démenti... mais interdit à cinq de ses dessinateurs de collaborer à CQFD49. Cela dit, Charlie Hebdo n'est pas une chapelle, Wolinski en restait membre même quand il travaillait de front à L'Humanité (sa collaboration à Paris Match fut d'ailleurs presque autant contestée). De même, Charb publie régulièrement dans l'Humanité et Fluide glacial, et Cabu dans le Canard enchaîné.
  • Bien qu'indépendant de toute forme de publicité, Charlie Hebdo a tout de même conclu un accord avec le journal Libération et affiche chaque semaine dans ses pages une publicité (la seule) présentant la Une de ce journal.
  • Philippe Val est particulièrement virulent envers Internet et a longtemps refusé que Charlie Hebdo s'en serve pour communiquer, par le biais d'un site web par exemple. Il a fait fermer le site d'un particulier qui faisait un résumé hebdomadaire des éditions de Charlie Hebdo. En revanche, le fait qu'il ne mette plus systématiquement son courriel en signature comme il le faisait il y a quelques années peut être vu comme une mesure de protection de sa tranquillité : sans doute pour éviter les spams et insultes faciles. Le 10 septembre 2008, cependant, Charlie Hebdo annonce en page 3 le lancement de son site Internet.
  • La direction de Charlie Hebdo par Philippe Val s'achève courant mai 2009, lorsque ce dernier décide de rejoindre Jean-Luc Hees, le nouveau président de Radio France. Cette information a été divulguée par l'hebdomadaire, sans toutefois donner de détails sur le poste qu'occupera Philippe Val à Radio France.
  • Charb, dessinateur et chroniqueur au sein de l'hebdomadaire, lui succède à la direction de la publication et le dessinateur Riss aux fonctions de directeur de la rédaction, avec pour adjointe la journaliste Sylvie Coma. Bernard Maris quitte ses responsabilités à la direction de la rédaction, mais il prend à sa charge l'éditorial. Enfin, Gérard Biard demeure rédacteur en chef du journal.

Licenciement de Siné

Article détaillé : Affaire Siné.
  • Dans le numéro du 2 juillet 2008, Siné, dans sa chronique hebdomadaire « Siné sème sa zone », ironise sur l'ascension de Jean Sarkozy. Il y fait notamment allusion aux fiançailles de celui-ci avec l'héritière, de confession juive, des fondateurs du groupe Darty, et à une possible conversion au judaïsme (rumeur lancée par Patrick Gaubert, président de la LICRA dans Libération du 23 juin 2008). L'entourage de Jean Sarkozy signale50 cette chronique à Claude Askolovitch du Nouvel observateur, qui la déclare « antisémite » sur RTL. Philippe Val, qui affirme l'avoir publiée sans la lire51, reçoit un coup de téléphone50 d'un proche collaborateur de Jean Sarkozy, écrit une lettre d'excuse et demande à Siné de la signer52. Il est également prévu que la rédaction du journal dans son ensemble signe un texte désavouant l'article de Siné. Ce texte ne sera finalement pas publié, une partie de la rédaction — notamment Michel Polac — refusant de s'y associer, mais Siné considère néanmoins cette initiative comme une « pétition contre lui » et refuse alors de présenter des excuses51. Philippe Val annonce dans le numéro du 16 juillet la fin de la collaboration du journal avec Siné. Celui-ci accuse alors Val d'avoir cherché un prétexte pour le licencier en raison de leur désaccord à propos de Denis Robert et Clearstream pour lequel il l'attaquait également dans le même article53, l'avocat de Charlie Hebdo étant aussi avocat de Clearstream.
  • L'éviction de Siné entraîne une vive polémique médiatique. Deux tendances opposées s'affrontent dans les médias français, l'une prenant la défense de Siné, l'autre dénonçant ses propos comme étant antisémites. Philippe Val fait l'objet de nombreuses attaques affirmant que la chronique incriminée n'aurait été qu'un prétexte pour se débarrasser d'un collaborateur historique de Charlie Hebdo avec lequel il avait très peu d'affinités. Des pétitions sont lancées dans les deux camps, et de nombreuses personnalités prennent parti pour l'un ou l'autre.
  • Siné est cité à comparaître le 9 septembre 2008 devant la 6e chambre correctionnelle (presse) du tribunal de grande instance de Lyon par la LICRA pour « incitation à la haine raciale ». L'audience sur le fond a été fixée au 29 janvier 2009. Elle se tient finalement les 27 et 28 janvier 2009.
  • Le 10 septembre 2008, Siné lance son propre hebdomadaire : Siné Hebdo, disparu en 2010, qui a été tiré jusqu'à plus de 100 000 exemplaires chaque semaine.
  • Le 24 février 2009, il est relaxé à Lyon, les juges considérant que Siné avait usé de son droit à la satire.
  • Le 30 novembre 2010, le tribunal de grande instance de Paris condamne la société les Éditions Rotatives, société éditrice du journal Charlie Hebdo, à payer à Siné 40 000 euros de dommages et intérêts pour rupture abusive de leur collaboration.
  • En décembre 2012, la cour d’appel de Paris confirme la condamnation de Charlie Hebdo et augmente le montant des dommages et intérêts à 90 000 euros.

Équipes

Direction

La rédaction de Charlie Hebdo est composée de journalistes et de dessinateurs, qui sont aussi des chroniqueurs. Depuis mai 2009, le directeur de la publication était le dessinateur/chroniqueur Charb (jusqu'à son assassinat le 7 janvier 2015) et le directeur de la rédaction est le dessinateur Riss. Ce dernier a pour adjointe la journaliste Sylvie Coma. La rédaction en chef est assurée par le journaliste Gérard Biard. Enfin, le dessinateur Cabu était, jusqu'à son assassinat le 7 janvier 2015, directeur artistique de l'hebdomadaire satirique, une fonction originale dans le milieu de la presse.

CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
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CHARLIE-HEBDO assassiné
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CHARLIE-HEBDO assassiné

Georges Wolinski

 

Georges Wolinski

alt=Description de cette image, également commentée ci-après

Georges Wolinski au salon du livre de Paris en mars 2011.

 
Activités Dessinateur de presse
Naissance 28 juin 1934
Tunis (Tunisie)
Décès 7 janvier 2015 (à 80 ans)1
Paris (France)
Langue d'écriture Français

Œuvres principales

  • Elles ne pensent qu'à ça
  • Sales gosses

Georges Wolinski, né le 28 juin 1934 à Tunis et mort assassiné le 7 janvier 2015 lors de la fusillade au siège du journal Charlie Hebdo à Paris2, est un dessinateur de presse français.

Il a collaboré au journal Hara-Kiri (versions mensuelle et hebdomadaire), ainsi qu'à Action, Paris-Presse, Charlie Hebdo, L'Humanité, Le Nouvel Observateur et enfin Paris Match. Il a également été rédacteur en chef de Charlie Mensuel.

 

Débuts

Né d'une mère juive franco-italienne et d'un père juif polonais à la tête d’une entreprise de ferronnerie d’art à Tunis, il est élevé par ses grands-parents maternels pâtissiers, son père étant mort lorsqu'il a 2 ans et sa mère tuberculeuse envoyée en sanatorium en France. Il rejoint à l'âge de 13 ans sa mère remariée. Au lycée de Briançon, il rencontre sa première femme Jacqueline épousée en 1961, avec qui il aura deux filles. Il travaille d'abord dans l’entreprise de tricot de son beau-père à Fontenay-sous-Bois, puis publie ses premiers dessins dans Rustica en 1958. Après avoir envoyé ses dessins à François Cavanna, il entre en 1960 dans l'équipe de Hara-Kiri, puis en 1968 dans Le Journal du dimancheil rencontre sa seconde femme Maryse, il devient rédacteur en chef de Charlie Hebdo de 1970 à 1981.

 

Wolinski oscille au début entre des styles très différents, pour se fixer à terme sur un graphisme évoquant au départ celui de Copi. Rapidement, il acquiert la patte spécifique de l’auteur, qui met l’accent sur l’expressivité de ses personnages là où au contraire Copi les voulait neutres. Les événements de mai 1968 font connaître son travail par l’éphémère revue Action, où il dessine régulièrement. C’est alors la gloire. Les personnages si typiques de Wolinski plaisent et sont sollicités pour des campagnes de publicité d’envergure nationale :

  • Immeuble « Le Broca », près du canal Saint-Martin à Paris.
  • IBM (Wolinski dessine un de ses personnages qui balance ses papiers à l’ordinateur en lui disant : « Tiens, débrouille-toi! »)
  • Mars (barre chocolatée)
  • Rizla+, papier à cigarette (une jeune femme sort d'un paquet en déclarant "je suis dans les petits papiers de Riz la +"; une jeune femme s'habille de petits papiers etc.)7

Ces publicités seront reprochées à Wolinski par les puristes. Il les choisit pourtant au compte-gouttes, n’acceptant que celles qui lui donnent prétexte à faire des choses qui l’inspirent.

Georges Wolinski meurt le 7 janvier 2015, assassiné lors de la fusillade au siège du journal Charlie Hebdo à Paris.

Carrière

Hara-Kiri

L'Enragé

Pendant les événements de Mai 68, Wolinski — qui a commencé par dessiner dans Action — fonde avec Siné le journal L’Enragé, dans lequel ses dessins prennent une coloration politique. Le journal disparaîtra vite, mais le ton du futur Hara-Kiri Hebdo (puis Charlie Hebdo) commence à apparaître.

France Soir

Après la parenthèse d’Action, Wolinski est sollicité pour tenir une page de contestation dans le quotidien France-Soir de Pierre Lazareff, où il prend l’habitude de ne « pas seulement y contester la société, comme tout le monde, mais aussi le directeur du journal », comme il le résume. La collaboration prendra vite fin.

Charlie Hebdo

C’est dans Hara-Kiri hebdo devenu par la suite Charlie Hebdo, que Wolinski prend sa pleine mesure en dessinant de façon pratiquement hebdomadaire deux personnages repris d’Action : un gros sûr de lui et dominateur, et un maigre d’allure timide, qui tiennent des propos de café du commerce, mais toujours présentés de façon humoristique. Commençant imperturbablement par un « Monsieur », qu’on devine prononcé avec emphase, les bandes présenteront ces morceaux de bravoure typiques du style wolinskien :

  • « Monsieur, je suis pour la liberté de la presse à condition que la presse n’en profite pas pour dire n’importe quoi ! »
  • « Monsieur, il y a des moments où je me demande si ça valait la peine de gagner la guerre contre un homme qui nous aurait débarrassés du communisme. »
  • « Le socialisme, c’est comme la marijuana : c’est peut-être inoffensif, mais ça peut conduire à des drogues plus dures comme le communisme. »

La bande hebdomadaire se nomme au début « L’évolution de la situation ». Elle inspirera ensuite plusieurs revues théâtrales de Claude Confortès, toutes nommées « Le roi des cons ».

Ce roi des cons est aussi une trouvaille de Wolinski. Avant lui, l’expression était certes usitée, mais personne n’avait jamais eu l’idée de donner au personnage un visage et moins encore un costume. Le dessinateur lui donnera celui d’un benêt invariablement coiffé d’une couronne et revêtu d’un manteau d’hermine. Ce personnage apparaît pour la première fois lorsque le Shah d’Iran organise des fêtes immenses pour les « 2500 ans de monarchie ininterrompue » à Persépolis (seule la monarchie d’Éthiopie incarnée à l’époque par Haïlé Sélassié fait mieux). Tous les chefs d’État ou presque y sont conviés. Tous hésitent à assister en raison du caractère peu démocratique de ce pays (Pompidou se défaussera et enverra son premier ministre Jacques Chaban-Delmas). Un dessin soulagera d’un seul coup la tension et déclenchera l’hilarité générale. Il est titré : « Le Shah au roi des cons : « Vous avez bien fait de venir » »

L’Humanité

Le directeur du journal L'Humanité, Roland Leroy, qui apprécie l’humour de Wolinski, lui propose de devenir dessinateur officiel du journal, en lui garantissant qu’il pourra « y caracoler en toute liberté ». Au grand désespoir de François Cavanna, Wolinski accepte en donnant comme excuse que « ça l’amuse d’être honnête ». Mais il ne donne plus à ses dessins le caractère militant et parfois agressif qu’ils avaient dans Action, et opte au contraire pour un style bon enfant où il se moque presque de lui-même et où percent parfois des allusions au style du dessinateur du Monde à l’époque, qui se nomme alors Konk. Bien que dénués de ce côté grinçant qui était sa marque de fabrique, ses dessins de l’époque ne perdent rien de leur drôlerie ; et puis la collaboration avec Charlie Hebdo et Hara-Kiri continue pour ce genre de dessins-là.

Prix Gat Perich

En 1998, a reçu le Prix International d'Humour Gat Perich.

Paris-Match

Wolinski franchira une dernière étape de sa carrière en devenant également dessinateur de presse à Paris-Match : son mode de contestation a fini par faire partie du paysage français, et Wolinski, dorénavant, de l’establishement, comme un Sempé.

Bande dessinée

Wolinski a également été auteur de bande dessinée. Il a par exemple été le scénariste de la série des Paulette, dessinée par Georges Pichard.

Légion d’honneur

En janvier 2005, Wolinski a reçu la Légion d'honneur.

Festival d’Angoulême

Lors de l’édition 2005 du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Wolinski a reçu le Grand prix de la ville d'Angoulême.

Hannukah Harry

Associé avec Pierre Barkats, un avocat américain, Georges Wolinski s'est lancé dans une nouvelle aventure. Un petit personnage universel qui parcourt les époques interpelle le lecteur sur l'état de la planète. C'est lui qui a apporté le feu aux sauvages dans leurs grottes et il se sent un peu coupable quelque part du réchauffement climatique.

 

Style

 

Le style de Wolinski possède quelques constantes : de fréquents doubles sens, souvent à connotation coquine. Une présentation si convaincante des positions de la droite que ses lecteurs peuvent parfois se demander s’il s’agit de caricaturer des positions ou si Wolinski n’est pas réellement de droite (certains de ses dessins, sous condition qu’on les prenne au premier degré, auraient très bien trouvé leur place dans Le Figaro). Et en fait cette ambiguïté voulue sera elle aussi une caractéristique du travail de Wolinski : au fond, il ne hait pas la droite, il la comprend. Elle l’amuse. Elle n’a plus à ses yeux, ou plus toujours, ce caractère borné qu’il lui trouvait du temps d’Action. Elle fait partie de son paysage comme il fait d’ailleurs partie de la sienne, car les dessins de Wolinski, perçus comme plus gaulois, égrillards, irrévérencieux et frondeurs que proprement politiques sont appréciés maintenant par toute une France qui retrouve un peu d’elle-même dans ses personnages.

 

 

À l’initiative de Jérôme Duhamel, Wolinski collaborera à un livre commun avec le dessinateur du Figaro Jacques Faizant. « C’est mon bon facho », dit Wolinski. « C’est mon bon gaucho », dit Faizant. Et tous deux ajoutent en commun qu’ils n’en pensent pas un mot, mais qu’au cas où il y aurait une épuration, ils préfèrent se faire des relations dans l’autre camp à tout hasard !!

 

Wolinski ne se veut pas dans la vie aussi libertin que ses personnages. Il est l’auteur d’une émouvante Lettre ouverte à ma femme, déclaration d’amour à Maryse Wolinski où il s’émerveille que sur dix ans de vie commune ils n’aient passé que trois nuits séparés. Dans sa réponse quelques années plus tard, Chambre à part, celle-ci précisera qu'ils dormaient dans le même logement, mais pas systématiquement dans le même lit.

 

Invité à ApostrophesBernard Pivot lui demande : « Mais enfin, lorsque vous draguez une minette ? ». Il répond avec le plus grand sérieux : « Je suis marié, monsieur Pivot. Donc je ne drague pas des minettes. Je fais l’amour avec ma femme ». Info, ou intox ? Déclaration en tout cas typique de l’ambiguïté toujours voulue par l’inclassable Wolinski.

CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
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CHARLIE-HEBDO assassiné
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CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné

CABU

 

 

Cabu

alt=Description de cette image, également commentée ci-après

Cabu au Salon du livre de Paris, en 2008.

 
Nom de naissance Jean Cabut
Alias
Cabu
Naissance 13 janvier 1938
Châlons-sur-Marne (France)
Décès 7 janvier 2015 (à 76 ans)
Paris (France)
Nationalité Française
Profession
Famille
Mano Solo (fils)

Jean Cabut, dit Cabu, est un caricaturiste, dessinateur de presse et auteur de bande dessinée français, né le 13 janvier 1938 à Châlons-en-Champagne (Marne) et mort assassiné le 7 janvier 2015 lors de la fusillade au siège du journal Charlie Hebdo.

 

Créateur des personnages du Grand Duduche et du Beauf, participant aux équipes de journaux satiriques comme Hara-Kiri, Charlie Hebdo ou Le Canard Enchaîné, il collabore en outre à plusieurs émissions de télévisions aussi bien de débat - avec Droit de réponse - que pour enfants - avec Récré A2 - qu'il illustre en direct.

 

Biographie

Jean Cabut remporte un concours à 12 ans dans Cœurs vaillants, gagne une bicyclette et voit son dessin publié. Il continue donc à dessiner et publie ses premières illustrations en 1954 dans le quotidien régional l'Union de Reims. Il effectue ensuite des études artistiques à Paris (École Estienne). Sa carrière est contrariée par la guerre d'Algérie : il est mobilisé pendant plus de deux ans (27 mois) durant lesquels il met ses compétences au service du journal de l'armée, Le Bled, basé à Constantine, dans lequel signent également Philippe Labro et Francis Veber. Il y publie notamment la série La Fille du colonel. Il garde de cette période un antimilitarisme militant et une vision un peu anarchiste de la société qu'il transpose dans ses dessins. Son personnage de l'adjudant Kronenbourg est inspiré par cette période. Il collabore également au magazine Paris Match pendant son incorporation militaire1.

 

Démobilisé en 1960, il dessine toujours dans différents journaux, dont l’Enragé, publication éphémère ne publiant que des caricatures. Il entre ensuite à Hara-Kiri, créé par François Cavanna et Bernier (le professeur Choron), où il trouve une ambiance qui correspond à ses idées et d'autres dessinateurs de talent : Gébé, Fred, Wolinski, Reiser... Il collabore aussi au magazine Pilote à partir de 1962. C'est là qu'il crée son personnage fétiche Le Grand Duduche, lycéen lymphatique et maladroit inspiré par ses souvenirs de lycéen à Châlons, et celle du « Beauf »3.

 

Il se lance dans le reportage dessiné pour Paris Presse avant de couvrir, en 1966, le procès Ben Barka pour Le Figaro et reçoit en 1969 le Crayon d'or du dessin de presse qui lui est remis par Pierre Dac. La même année, il fait partie du groupe de dessinateurs de Hara-Kiri hebdo6, puis après l'interdiction de celui-ci en 1970, de Charlie Hebdo à raison de deux pages par semaine.

 

Il rencontre un grand succès dans les années 1970/1980 et publie de nombreux albums. Il oriente alors son art vers la caricature politique en dessinant pour le nouveau Charlie Hebdo à partir de 1982, et pour Le Canard enchaîné où il transpose le Beauf qui connaitra une actualisation en 1995.

 

Engagé par Jacqueline Joubert, Cabu apparaît également dans l'émission télévisée Récré A2 : il crée des planches en direct et fait partie de l'équipe d'animateurs aux côtés de Dorothée. En 1982, il travaille pour les trois chaînes de télévision française (FR3, Antenne 2 et TF1 pour Droit de réponse, présenté par Michel Polac). Il publie en 1986 Le Nez de Dorothée, sélection de ses dessins pour Récré A2. Il ne suivra pas Dorothée lors du départ de celle-ci sur TF1 en 1987 et participera à l'ultime saison de Récré A2 matin avec Marie Dauphin et Charlotte Kady. Sa notoriété lui vaut un article biographique dans le Petit Robert des noms propres dès 19857.

 

Cabu a aussi travaillé épisodiquement dans Ici Paris, Jazz Hot, Rallye, Rock & Folk, Candide, Le Journal du dimanche, France-Soir, Paris-Presse, Le Figaro, Le Figaro littéraire, La revue de médecine, Le Nouvel Observateur, Le Monde, Ciné Revue, Action, Jours de France, Pariscope, CFDT syndicalisme, 20 ans, Le Journal de la Maison, Journal des messageries maritimes, La Gueule ouverte, Charlie Mensuel, Politique hebdo, La Grosse Bertha... Il a également participé au journal municipal de Paris sous la mandature de Bertrand Delanoë, en y faisant une pleine page de BD.

 

Il a illustré de nombreux livres, et la pochette du 3e album de Maxime Le Forestier intitulé « Caricatures ». Il a illustré également la série de double CD Cabu chez Nocturne, anthologies consacrées à quelques grands musiciens de jazz : Ellington, Basie, Gillespie, Peterson, Kenton, Bechet... Dès 1982, il participe aux pochettes des albums et 45 tours de Dorothée. Il illustre les pochettes des deux albums Hou ! La menteuse (1982) et Pour faire une chanson (1983). Ensuite, et jusqu'en 1987, il y aura toujours une Dorothée dessinée par Cabu sur les pochettes de disques de la chanteuse (sa dernière participation sera pour le 45 tours Où se cache l'Amour en 1987).

 

De septembre 2006 à janvier 2007, une exposition-hommage, Cabu et Paris, a lieu à l'Hôtel de ville de Paris et d'octobre 2006 à février 2007, la Médiathèque Georges Pompidou de Châlons-en-Champagne, sa ville natale, lui consacre pour la première fois une rétrospective. Un documentaire, Cabu, politiquement incorrect !, écrit par Bernard Fournier et réalisé par Jérôme Lambert et Philippe Picard, a été consacré à Cabu et diffusé sur France 5 en septembre 2006.

Une exposition « Hommage au Grand Duduche » a été organisée du 12 décembre 2008 au 10 janvier 2009 à la Librairie Goscinny.

Il meurt le 7 janvier 2015, assassiné lors de la fusillade au siège du journal Charlie Hebdo à Paris.

Famille

Le dessinateur est le père du chanteur Emmanuel Cabut, dit Mano Solo, mort en 2010.

CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné
CHARLIE-HEBDO assassiné

Hara-Kiri (journal)

 
 
Hara-Kiri
Pays France
Langue Français
Périodicité Mensuel
Genre Presse satirique
Diffusion Jusqu'à 250 000 ex. (1965-1966)
Fondateur Georges Bernier
François Cavanna
Date de fondation Septembre 1960
Date du dernier numéro Décembre 1985
Ville d’édition Paris

Hara-Kiri est un magazine, créé en 1960 à l'initiative de François Cavanna et du professeur Choron, entre autres. Ce journal satirique de tendance cynique, parfois grivoise, bénéficia d'un soutien télévisé discret de la part du réalisateur Jean-Christophe Averty (dont l'émission Les Raisins verts participait du même esprit) et connut un succès relativement important en France, à l'histoire riche en publicités radiophoniques provocantes (« Si vous ne pouvez pas l’acheter, volez-le ») et entrecoupée de quelques interdictions. Le magazine est d'abord vendu par colportage sur les trottoirs pour atterrir dans les kiosques à la fin de la même année.

 

Une lettre irritée arrive un jour au courrier des lecteurs, qui dit en substance : « vous êtes bêtes. Et non seulement vous êtes bêtes, mais vous êtes méchants ». Le sous-titre du magazine est immédiatement adopté : « Hara-Kiri, journal bête et méchant ». Dans chaque numéro, le professeur Choron (le siège est au 4 rue Choron) proposera le jeu bête et méchant du mois.

Historique

Au milieu des années 1950, François Cavanna et George Bernier se rencontrent dans la rédaction du journal Zéro où travaille également Fred1. Diffusé uniquement par colportage, le journal est dirigé par Jean Novi et est renommé Cordées en 1958.

À la fin des années 1950, Jean Novi meurt brutalement d'un infarctus et sa veuve Denise Novi devient la nouvelle directrice. De son côté, Cavanna souhaite se lancer dans la création d'un nouveau magazine plus corrosif et qui s'inspirerait de la revue satirique américaine Mad2. Avec Fred et d'autres dessinateurs de Cordées, il parvient à convaincre Georges Bernier de se rallier à eux. En tant que directeur des ventes, Bernier est en effet essentiel pour s'assurer du soutien des colporteurs de Cordées2.

 

En mai 1960, Bernier fait réunir l'ensemble de ses colporteurs au 4 rue Choron, un local dans le 9e arrondissement de Paris où Bernier possède un bail, et leur propose de travailler pour lui seul et non plus pour la directrice de Cordées2. Suite à ce « putsch », celle-ci perd donc tous ses vendeurs d'un coup et vend son stock de journaux quelques semaines plus tard2.

  •  
  • Septembre 1960 : Création du magazine Hara-Kiri, mensuel. La première de couverture est un dessin de Fred sur fond rouge représentant un samouraï éventré et surlégendé « honni soit qui mal y panse ». Il est initialement tiré à 10000 exemplaires vendus par des colporteurs dans les rues. Il sera interdit deux fois, en 1961 puis en 19663.
  •  
  • Février 1969 : Hara-Kiri crée, sans supprimer le mensuel, un hebdomadaire qu'il nomme alors Hara-Kiri Hebdo. Cavanna y indique dans son éditorial que le but est de mieux coller à l'actualité et que le journal a failli se nommer Vite fait, vite lu ou Hara-Kiri vite fait. Le journal est en vente en kiosque (et parfois même par colportage, boulevard Saint-Michel. Peut-être pour écouler un numéro interdit à la vente en kiosque soit en 1969, soit 1970) pour 1 franc, prix modeste qui contribuera d'ailleurs à son succès. Ce premier numéro montre le déjà célèbre petit bonhomme de Wolinski s'esclaffer en citant divers sujets, dont les « pendus de Bagdad ».
  •  
  • Mai 1969 : Le nom de l'hebdomadaire devient L'hebdo Hara-Kiri, le mensuel continuant toujours à paraître.

Cavanna raconte l’histoire du journal dans toute la deuxième partie de son livre Bête et méchant.

Interdiction de l’hebdo

Dans son no 94, daté du lundi 16 novembre 1970, la couverture de l'hebdomadaire titre : « Bal tragique à Colombey : 1 mort »4 suite au décès du général de Gaulle dans sa propriété de La Boisserie à Colombey-les-Deux-Églises, le 9 novembre 1970.

 

Ce choix de titre faisait référence à un fait divers qui avait défrayé la chronique le 1er novembre précédent : l’incendie d'un dancing, le « Cinq-Sept », à Saint-Laurent-du-Pont (Isère) où 146 personnes avaient trouvé la mort5. Durant la semaine suivante, ce drame avait été rebattu par une presse plus préoccupée de spectacle que d’information, et employait unanimement le terme de « bal tragique », pour évoquer le sinistre. En signe de désapprobation, ce titre fut repris de façon parodique par Hara-Kiri.

 

Une rumeur veut que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Raymond Marcellin, ait alors interdit la parution du journal le 17 novembre. Une autre, plus sceptique sur les délais de réaction réels des ministères, veut que la procédure d’interdiction, déjà en cours, ait simplement abouti par coïncidence cette semaine-là6.

La relève immédiate

Une semaine plus tard est lancé Charlie Hebdo. Le prénom Charlie dans le titre serait une référence à Charles de Gaulle selon Georges Wolinski (cf L’Écho des savanes no 239). En fait, les Éditions du Square éditaient alors un mensuel de bandes dessinées nommé Charlie et dont le rédacteur en chef était Wolinski. Or on remarque que :

  • Les premiers numéros de Charlie Hebdo contiennent des bandes dessinées (et justement Charlie Brown dans les Peanuts) sur une page à fond de couleur, comme pour signaler en somme qu’elles sont surajoutées au journal.

Le journal tire un parti comique de la situation :

  • « Comme l’avait signalé notre malheureux confrère L’hebdo Hara-Kiri, dont nous déplorons la disparition »
  • « L’Hebdo Hara-Kiri est mort. Lisez Charlie Hebdo, le journal qui profite du malheur des autres »

 

Les rubriques sont rebaptisées de façon à rester parfaitement identifiables. Ainsi « Je ne l’ai pas lu, je ne l’ai pas vu, mais j’en ai entendu causer » devient « Si ce n’est pas vrai, je suis un menteur ». Certaines ne le sont même pas comme « Les lundis de Delfeil de Ton » ou « le petit coin de la culture » du même.

L’humour de Charlie Hebdo ne sera pas du goût de tout le monde. Lors de la visite surprise du président égyptien Anouar el-Sadate à Tel-Aviv, sa couverture mentionne la rencontre en termes argotiques qui lui vaudront un procès intenté par la LICRA. Les positions antiracistes bien connues et largement affichées de Charlie Hebdo, ainsi que quelques témoignages prestigieux, feront débouter la demande. Les couvertures de Charlie Hebdo sont alors si grinçantes que le journal publie en prime toutes celles qui ont été envisagées, toujours irrévérencieuses, souvent très drôles[réf. nécessaire], dans le journal, en petit format.

 

L’arrivée au pouvoir de la gauche en 1981 semble avoir été fatale à Charlie Hebdo première manière, qui disparaît en 1982 pour cause d’irrégularité des ventes. Ironie du sort : les premiers numéros du journal disaient : « Vous pouvez vous abonner, mais on aimerait mieux pas parce que ça nous oblige à vous l’envoyer ».

 

Charlie Hebdo reparaît en 1992, sous la direction de Philippe Val.

Un baroud d’honneur aura pourtant été réalisé au préalable : « Charlie matin », quotidien qui dès le départ avait été conçu pour ne durer que trois numéros... et provoquer un battage médiatique à sa création comme à son arrêt de parution.

Hara-Kiri mensuel

Le mensuel continue à paraître jusqu'en 1986. On y retrouve tous les collaborateurs de l'hebdomadaire (y compris Delfeil de Ton qui avait quitté l'hebdomadaire en 1975). Avant gardiste, Hara-Kiri ouvre ses pages régulièrement à des auteurs ou dessinateurs non conformistes, à l'humour absurde, noir ou outrancier, souvent rejetés par les autres publications ou tout simplement impubliables à l'époque7. Les détournements salaces de publicités ou de tableaux de maître feront la gloire du journal, lequel multipliait des images et photos à caractère pornographique mais sous couvert de dérision, à l'instar de L'Écho des savanes.

 

Le journal fut innovant et osé, profitant de l'espace de liberté que la troupe avait toujours rêvé de trouver. On peut voir le premier journal avec le cadeau gadget, les premiers détournements photos.

 

Le titre était la propriété de Georges Bernier (le professeur Choron). Après l'échec du mensuel pour enfants Grodada, interdit au début des années 1990, Le Professeur Choron se sentant trahi par la création du Charlie-Hebdo nouvelle manière — qui ne lui proposa pas de poste à sa convenance —, et suivi par Vuillemin, tenta sa propre aventure en 1993 avec un Hara-Kiri hebdomadaire qui ne durera que quelques semaines. La nouvelle équipe incluait Schlingo, Bruno Blum, Patrick Eudeline, Cécile (Legros), Nat (avec les aventures de Pifo), les couvertures étaient dessinées par Vuillemin, dessinateur vedette de L’Écho des savanes. Il vend en fin de compte le titre Hara-Kiri à des acheteurs extérieurs qui conduiront rapidement le magazine à la faillite. Le Professeur Choron continue de son côté le magazine La Mouise, qui contient principalement des dessins de Vuillemin et est vendu par des colporteurs volontaires, comme l'était Hara-Kiri à ses débuts.

 

Le journal Hara-Kiri reparaît en mars 2000, sous la direction d'André Bercoff qui avait racheté le titre en 1998, contre l'avis de François Cavanna mais avec le soutien de Choron. Cependant le journal sera arrêté au bout de 4 numéros sans donner d'explication.

 

En mai 2002, la justice reconnaît la paternité des titres Charlie Hebdo et Hara-Kiri à François Cavanna, au détriment de Choron.

Charlie Hebdo: Charb, Cabu, Wolinski et Tignous décédés dans l'attaque

 

Les dessinateurs vedette Charb, Cabu, Wolinski et Tignous sont décédés dans l'attaque menée contre la rédaction de Charlie Hebdo ce mercredi en France, a-t-on appris de source judiciaire. Le journaliste et économiste Bernard Maris, actionnaire de Charlie Hebdo et chroniqueur du France Inter, a également perdu la vie dans l'attaque, a confirmé Mathieu Gallet, le PDG de Radio France, via Twitter.
 
De gauche à droite et de haut en bas : Cabu, Tignous, Charb et Wolinski.

De gauche à droite et de haut en bas : Cabu, Tignous, Charb et Wolinski. - STEPHANE DE SAKUTIN - BELGAIMAGE

Jean Cabut (Cabu), Stéphane Charbonnier (Charb), Bernard Verlhac (Tignous) et Georges Wolinski sont décédés dans l'attaque du siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dans le XIème arrondissement à Paris. L'avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, a confirmé leur mort en début d'après-midi.

Selon de nombreux témoignages, les assaillants connaissaient les noms des journalistes et étaient venus dans l'intention claire de les assassiner. "Ils connaissaient les prénoms des journalistes", a ainsi expliqué Vincent Justin, un témoin présent sur place.

 

Portrait des victimes

 
Stéphane Charbonnier photographié le 27 décembre 2012 à Paris.

Stéphane Charbonnier photographié le 27 décembre 2012 à Paris. - FRANCOIS GUILLOT - BELGAIMAGE

Une carte postale réalisée en 2000 par Charb pour le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (mrap).

Une carte postale réalisée en 2000 par Charb pour le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (mrap). - © Tous droits réservés

Charb (47 ans)

Stéphane Charbonnier, plus connu sous le nom de Charb, avait 47 ans. Il était le directeur de la publication de l'hebdomadaire satirique depuis mai 2009. Avant cela, il avait notamment été le dessinateur de L'Écho des Savanes, Télérama, L'Humanité ou encore de la gazette Fluide glacial pour lequel il signait chaque mois une rubrique intitulée "La fatwa de l'Ayatollah Charb".

Dans Charlie Hebdo, il tenait, entre autres, la chronique "Charb n'aime pas les gens". Dans ses dessins, on retrouvait notamment le chien et le chat anticapitalistes, Maurice et Patapon, qui personnifiaient son impertinence, son esprit corrosif et irrévérencieux.

Très engagé, Stéphane Charbonnier s'attaquait aux extrémistes de notre temps, aux discriminations et aux injustices à travers des caricatures au vitriol pour lesquelles il ne semblait pas se fixer de limites. Il était par ailleurs un soutien de longue date du Parti communiste français (PCF) et du Front de gauche.

"Les choses ne changent pas dans le bon sens, mais je dessine plutôt pour arriver à supporter le monde, disait-il dans une interview accordée au journal Le Soir en 2004. Aucun dessinateur n'a la puissance ni le pouvoir de révolutionner la société."

Il avait fait l'objet de menaces après la publication de plusieurs dessins et caricatures polémiques. Il avait été placé sous protection policière, depuis l'incendie criminel qui avait visé la rédaction de Charlie Hebdo en novembre 2011.

Dans son dernier dessin, publié dans le numéro de Charlie Hebdo paru ce mercredi 7 janvier, Charb fait référence aux attentats, un dessin tristement prémonitoire.

Le dernier dessin de Charb publié dans le numéro de Charlie Hebdo de ce mercredi 7 janvier 2015.

Le dernier dessin de Charb publié dans le numéro de Charlie Hebdo de ce mercredi 7 janvier 2015. - © Tous droits réservés

 
Charlie Hebdo: Charb, Cabu, Wolinski et Tignous décédés dans l'attaque

Charlie Hebdo: Charb, Cabu, Wolinski et Tignous décédés dans l'attaque - MIGUEL MEDINA - BELGAIMAGE

Cabu (76 ans)

Jean Cabut, alias Cabu, avait 76 ans. Il était l'une des légendes du dessin de presse et de la caricature politique. Après être passé par le très culte Hara-Kiri jusqu'à son interdiction, il avait rejoint Charlie Hebdo à sa naissance en 1970. Dans le même temps, il continuait à illustrer les pages du Canard enchaîné.

Il avait également participé à l'émission télévisée pour les jeunes "Récré A2" où il créait des planches en direct et faisait partie de l'équipe d'animateurs aux côtés de Dorothée. Passé par France 3, Antenne 2 et TF1, il a également participé à "Droit de réponse", présenté par Michel Polac.

Côté presse, Cabu a travaillé épisodiquement pour de nombreux journaux et hebdomadaires, dont Ici Paris, Le Journal du dimanche, France-Soir, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Le Monde, Ciné Revue, La Grosse Bertha, Politique hebdo...

Parmi ses plus mythiques personnages, on retrouve le "Grand Duduche", un lycéen maladroit pour lequel il s'inspirait de ses propres souvenirs d'école, ou encore le "Beauf", ce personnage bedonnant, moustachu et vulgaire, qui participa à la popularisation du mot d'argot français que l'on connaît bien aujourd'hui.

Face aux censeurs modernes qu'il pointait comme ceux "qui transforment des religions en politiques", Jean Cabut, disait de l'humour qu'il s'agit d'une "arme" et que renoncer à un dessin à cause de la peur serait le pire. Mais "c'est la peur aussi, qui fait voter Front national", ajoutait-il dans une interview publiée dans la Dernière Heure le 22 décembre dernier.

Ci-dessous le dernier dessin de Cabu, publié dans Le Canard enchaîné de ce mercredi 7 janvier.

 
 
Georges Wolinski avait 80 ans.

Georges Wolinski avait 80 ans. - GUILLAUME BAPTISTE - BELGAIMAGE

Un dessin de Wolinski.

Un dessin de Wolinski. - Georges Wolinski

Wolinski (80 ans)

Georges Wolinski était l'un des autres grands noms de Charlie Hebdo. Durant les mouvements de Mai 68, il s'était fait un nom grâce à sa plume dans le journal militant Action.

Comme Cabu, il avait fait ses armes dans la rédaction d'Hara-Kiri, avant de devenir rédacteur en chef du nouvel hebdomadaire satirique, Charlie Hebdo, de 1970 à 1981. Dans les années 90, il travaillait également pour Paris Match et Le Journal du dimanche.

Provocateur, cynique, érotomane, pessimiste et homme aux nombreuses contradictions, Wolinski était, avec Cabu, le doyen des dessinateurs et caricaturistes de presse et le père spirituel de bon nombre d'entre eux. Il avait reçu la légion d'honneur des mains de Jacques Chirac.

Comme ses collègues décédés avec lui ce mercredi 7 janvier, il incarnait la liberté d'expression. "L'humoriste n'appartient à aucun parti, ne croit en aucune religion, disait-il. Tous les actes sont suspects, surtout ceux qui ne sont pas guidés par l'intérêt."

Quand on lui demandait comment il appréhendait la mort, Georges Wolinski répondait par une boutade : "Je veux être incinéré. J'ai dit à ma femme : tu jetteras les cendres dans les toilettes, comme cela je verrai tes fesses tous les jours."

 
 
Bernard Verlhac, alias Tignous.

Bernard Verlhac, alias Tignous. - FRANCOIS GUILLOT - BELGAIMAGE

Tignous (57 ans)

Bernard Verlhac avait 57 ans, et dessinait sous le pseudonyme Tignous dans Charlie Hebdo. Il collaborait également à l'hebdomadaire français Marianne, au magazine humoristique Fluide glacial, mais également à L'Écho des Savanes.

Tignous avait par ailleurs participé à différentes émissions télévisées aux côtés de Laurent Ruquier, Marc-Olivier Fogiel ou encore Bruno Masure. Ses dessins réalisés en cours d'émission illustraient alors les débats.

Dans ses caricatures, il était l'un des plus farouches détracteurs de Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci était à la tête de l'État français. Plus largement, ses principales cibles étaient le capitalisme, les grands actionnaires ou encore les inégalités sociales, tournant en dérision la folie du monde avec un humour acerbe, percutant et quelque peu désespéré.

Ci-dessous, l'un de ses dessins, révélateur de son talent.

 
 
Charlie Hebdo: Charb, Cabu, Wolinski et Tignous décédés dans l'attaque

Charlie Hebdo: Charb, Cabu, Wolinski et Tignous décédés dans l'attaque - CHRISTOPHE ABRAMOWITZ - BELGAIMAGE

Bernard Maris (68 ans)

Économiste, journaliste et écrivain, Bernard Maris avait 68 ans. Il était l'un des piliers de Charlie Hebdo pour lequel il écrivait sous le pseudonyme "Oncle Bernard".

Fondateur de l'hebdomadaire satirique lors de sa renaissance en 1992, il était alors actionnaire à hauteur de 11% et est resté jusqu'en 2008, directeur adjoint de la rédaction.

Il avait écrit pour différents journaux dont Marianne, Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine ou encore Le Monde.

Chroniqueur pour la radio France Inter, il y animait également une émission hebdomadaire, intitulée "Le débat économique", chaque vendredi à 7h50.

Mathieu Gallet, le PDG de Radio France, a confirmé la mort de Bernard Maris dans l'attaque de ce mercredi via le tweet ci-dessous.

Ma Bio 266-2e trimestre 1996

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Ma Bio 266-2e trimestre 1996

Lundi 1er avril

A nouveau coup de fil de Nadine Graeffe de la Société Royale Belge des Ingénieurs et des Industriels. Il s'agit d'attribuer un prix des Ingénieurs à un artiste de la Province du Luxembourg. Je lui signale que Marie-Anne Bolle-Corbiau n'est jamais venue ici et ne connait pas mon travail; Mais ce n'est rien, elle viendra tout de même

Une question à Jean Edern Hallier "On vous dit megalo?" Jean Edern: ". Ce sont les autres qui sont petits. Et j'ai mal au dos si bien que je n'ai pas envie de me baisser. Je ne suis pas plus mégalo que Balzac, Hugo ou Nabokov, lesquels n'arrêtaient pas de me dire qu'ils étaient les meilleurs écrivains. Et ils l'étaient ! "

 

Mardi 2 avril

Patrice Gaillet revient de St Luc demain

Une émission de Christian Bussy sur les couples créateurs avec mes ex-amis, les Vandeloise, Guy et Juliette. Guy toujours aussi prétentieux et méprisant (voir ci-dessous). Une des réflexions de Vandeloise "La peinture ne m'intéresse pas". Il devrait plutôt dire "La peinture, je n'y arrive pas"

 

Mercredi 3 avril

Je reçois une lettre de Benoît Piedboeuf à propos de mes totems de 1993, qui se détériorent. Ah ben oui, il sont dehors et le Centre Culturel ne les entretient pas "Que comptes-tu faire ??,,,"Ils sont gonflés. Voici donc ma réponse à Benoît, mayeur de Tintigny, Président du Centre culturel de Rossignol at administrateur du Centre d'Art contemporain:

Cher Benoît,

Oui j'ai vu !(le mauvais état de mes totems). L'an dernier déjà au Festival de Jazz ! Des boursouflures ! Des explications? Elles sont multiples. Au niveau des grandes poutrelles, le bois neuf a joué, ce qui est tout à fait normal puisqu'en 1993, nous n'avons pu trouver du bois sec, tes animatrices le savent bien. Avec du bois sec et ancien les couleurs tiennent. C'est le cas depuis 17 ans chez moi (Tiens au fait je n'ai vu personne de Rossignol lors de mes portes ouvertes de 1995). Cela semble tenir le coup aussi dans la baie de Toulon alors que mes totems sont dans la mer. Mais il y a d'autres raisons, des erreurs dee manipulation qui ont été commises dans les ateliers. Une fois en mon absence, on a utilisé de la gouache à la place de la couleur acrylique-il a fallu tout effacer à mon retour avec des détergents, ce qui a pu altérer le vernis de base. Une autre fois pendant le spectacle des femmes aux tams-tams, des totems ont été rayés aux marqueurs, belle surveillance. Là aussi il a fallu employer des détergents; Jacqueline Daloze et Maryse Sampaix savent très bien tout celà. Je rappelerai aussi que les totems ont été réalisés par des enfants; Il y avait 6 équipes et nous ne pouvions tout contrôler. Certains travaillaient à toute allure et sans soin. Là aussi il a fallu corriger

En outre en 1993, après l'inauguration, j'ai surpris des enfants de Rossignol en train d'escalader mes totems et je les ai très clairement sermonnés. A la même époque, c'st moi qui ai découvert la sculpture de Philippe Le Docte, complètement renversée par les jeunes de Rossignol et j'ai alerté immédiatement les animatrices qui, bien entendu, n'avaient rien vu, comme d'habitude. Une autre fois, des campeurs au Festival de Jazz avient fixé leur tente en enfonçant des pitons dans mes totems et je m'en suis plaint immédiatement auprès de toi

Je te signale que je ne suis pas un artiste à qui l'on aurait commandé une oeuvre pour un parc, sinon j'aurais demandé un certain prix, beaucoup plus élevé. J'ai été engagé comme animateur d'une oeuvre réalisée par des enfants et j'ai été uniquement dédommagé en frais de défraiements "voiture"

J'ajouterais encore une chose. Nous avons reçu 1750 euros pour réaliser ce projet à Rossignol, ce qui  est dérisoire. En France nous avions obtenu 15.000 euros pour le même travail

Bien à toi

Christian

 

Ci-dessous les totems à Rossignol en 1993 et une vue du stage, le travail en atelier avec les enfants

 

Vendredi 5 avril

 

Vernissage à Bastogne de Josée ANDREI (voir ci-dessous)

Je me retrouve seul à l'Hôtel de Ville de Bastogne et vais chercher Eric qui dort chez lui, me disent ses parents. Je ramène Eric, puis demande à Anne Dominique de me présenter à sa mère, la peintre aveugle de San Francisco. Dominique me présente en disant "Je t'amène un monsieur formidable, Maman, tu vas voir". Et en effet cela va durer 2 heures. Elle a des cheveux blancs tirés en arrière et un visage basané de peau-rouge, vêtue de lin. Aveugle de naissance. A San Francisco depuis 14 ans. Peint depuis 10 ans. Ecrit aussi des poèmes et fait de la musique, compose et joue flûte, Kena etc...Elle a un ami térapeuthe. Adepte de la Gestalt et du Chamanisme. Expose dans les locaux de la Fondation Menuhin à La Hulpe et connait bien Marianne Poncelet. Je lui achète une K7 audio. Elle m'invite à San Francisco

Ensuite au bistro avec eric Neuberg qui me fait l'éloge de monj travail artistique

 

Samedi 6 avril

Je téléphone à Patrice Gaillet. On parle longuement. En gros cela va bien...

 

Dimanche 7 avril  PAQUES

Je termine l'Alchimiste de Coelho et commence Le Hussard Bleu de Roger Nimier.(21ème livre de cette 'année)

Une émission sur Belmondo (voir ci-dessous)

 

Lundi 8 avril

J'étudie et résume par écrit l'Histoire de l'Egypte:. Ancien Empire (3000 av J.C), Moyen Empire(-2000) et Nouvel Empire (-1600 Louxor-Karnac-Vallée des Rois). Aménophis IV vers moins 1300. Le culte d'ATON(monothéisme) remplace celui d'AMON etc....jusque Nasser

J'apprends par A.G qu' Alain Schmitz a demandé la sponsorisation d'Idelux. Annie a dû refuser au nom de la Direction générale et Alain a raccroché. Donc Monsieur Schmitz peut demander du fric à Idelux mais j'aurais dû refuser d'être repris dans un dictionnaire Omer Marchal, sponsorisé par Idelux

Amusant et d'une cohérence remarquable

 

Un hommage à BELMONDO (voir ci-dessous)

 

 

Mardi 9 avril

Visite de Madame Graeffe qui sort de chez Monique Bossicart. Je vois tout de suite qu'elle n'y connait rien en peinture. En fait chaque année dans une province différente cette société d'ingénieurs offre un oeuvre d'un artiste, à une entreprise régionale méritante. C'est Lambert Rocour qui a été choisi dans la Province de Liège l'année dernière et à Charleroi, celui qui a fait la sculpture sur la Grand'Place; Je ne recevrai jamais de nouvelles et ignore toujours (en 2015) qui a emporté la commande

 

Mercredi 10 avril

Anniversaire de la mort de ma chienne Craquotte. Ma première chienne inoubliable...

Visite de Dominique Marx qui n'est plus venu depuis un an. Il m'apporte une magnifique bouteille de whisky Glenfiddish. Grande discussion dans le jardin. Pourquoi a t'il pris le parti d'Alain Schmitz contre moi, à l'époque??. Pourquoi n'a t'il pas d'atelier à lui? Il est en crise et j'essaie d'être positif

 

Jeudi 11 avril

Mady Richard m'a laissé un message hier après 22 heures. Pourrais-je conduire Patrice à ses examens de contrôle à St Luc Bruxelles, demain à 11 heures, car elle ne peut pas????. Donc aller le chercher à Villers, 50 Kms vers le Sud, revenir vers le centre de la province et le remonter à Bruxelles puis refaire tout en sens inverse. Au minimum 6 heures de route avec une voiture en fin de course et Enelle qui vient cet après-midi. Désolé c'est non !

A midi à Charleville avec Enelle que je suis allé chercher à Bertrix. On va voir le Musée Rimlbaud avec Plume (voir photo)

Ah les Forsythias en fleurs le long de la route de Sedan

Un reportage sur STALINE

 

Vendredi 12 avril

J'achète deux Forsythias 'Mimosa de Paris) et un cerisier du Japon (Prunus) à Libramont et les repique dans mon jardin

Je croise Monique Bossicart qui me confirme la visite de Madame Graeffe chez elle. Elle reviendra la semaine prochaine avec son mari. Ah, ah......

 

Dimanche 14 avril

J'apprends par Enelle qu les Redant lui ont dit que je voulais profiter de son argent. Eh ben oui, je suis chômeur donc suspect. Un comble !!. Plus tard c'est moi qui vais lui avancer une somme importante qui ne sera remboursable qu'à sa mort, même pas à la mienne et cela parce qu'elle s'avèrera incapable d'assumer la maison qu'elle vient d'acheter à Pontaury, bien loin de chez moi. J'ai seulement évité de léser ma fille au profit de ses enfants à elle, la moindre des choses, en prenant des années plus tard une hypothèque sur sa maison de Pontaury, ce qu'elle aura tout fait pour éviter en prenant un avocat que j'ai rapidement roulé dans la farine et réduit à neant

 

Mardi 16 avril

Un Thema à Arte sur Jean Genêt (voir ci-dessous).Jean Genet (Paris, 19 décembre 1910 - id., 15 avril 1986) est un écrivain, poète et auteur dramatique français. Par une écriture raffinée et riche, Jean Genet exalte la perversion, le mal, l'homosexualité et l'érotisme, à travers la célébration de personnages ambivalents au sein de mondes interlopes.

Né de père inconnu à Paris VI. Sa mère l'abandonne à l'âge de sept ans. Il faut lire le poème "Un condamné à mort"

Le condamné à mort - Poéme de Jean GENET (Extraits


Le vent qui roule un cœur sur le pavé des cours,
Un ange qui sanglote accroché dans un arbre,
La colonne d'azur qu'entortille le marbre
Font ouvrir dans ma nuit des portes de secours.

Un pauvre oiseau qui meurt et le goût de la cendre,
Le souvenir d'un œil endormi sur le mur,
Et ce poing douloureux qui menace l'azur
Font au creux de ma main ton visage descendre.

Ce visage plus dur et plus léger qu'un masque

Est plus lourd à ma main qu'aux doigts du receleur

Le joyau qu'il empoche ; il est noyé de pleurs.

Il est sombre et féroce, un bouquet vert le casque.

Ton visage est sévère : il est d'un pâtre grec.

Il reste frémissant au creux de mes mains closes.

Ta bouche est d'une morte où tes yeux sont des roses,

Et ton nez d'un archange est peut-être le bec.


Le gel étincelant d'une pudeur méchante
Qui poudrait tes cheveux de clairs astres d'acier,
Qui couronnait ton front d'épines du rosier
Quel haut-mal l'a fondu si ton visage chante ?

Dis-moi quel malheur fou fait éclater ton œil
D'un désespoir si haut que la douleur farouche,
Affolée, en personne, orne ta ronde bouche
Malgré tes pleurs glacés, d'un sourire de deuil ?

Ne chante pas ce soir les «
Costauds de la
Lune ».
Gamin d'or sois plutôt princesse d'une tour
Rêvant mélancolique à notre pauvre amour ;
Ou sois le mousse blond qui veille à la grand'hune.

Il descend vers le soir pour chanter sur le pont
Parmi les matelots à genoux et nu-tête «L'Ave
Maris
Stella ».
Chaque marin tient prête
Sa verge qui bondit dans sa main de fripon.

Et c'est pour t'emmancher, beau mousse d'aventure,
Qu'ils bandent sous leur froc les matelots musclés.
Mon
Amour, mon
Amour, voleras-tu les clés
Qui m'ouvriront le ciel où tremble la mâture

D'où tu sèmes, royal, les blancs enchantements,
Qui neigent sur mon page, en ma prison muette :
L'épouvante, les morts dans les fleurs de violette,
La mort avec ses coqs !
Ses fantômes d'amants !

Sur ses pieds de velours passe un garde qui rôde.
Repose en mes yeux creux le souvenir de toi.
Il se peut qu'on s'évade en passant par le toit.
On dit que la
Guyane est une terre chaude.

Ô la douceur du bagne impossible et lointain !

Ô le ciel de la
Belle, ô la nier et les palmes.

Les matins transparents, les soirs fous, les nuits calmes,

Ô les cheveux tondus et les
Peaux-de-Salin.

Rêvons ensemble.
Amour, à quelque dur amant
Grand comme l'Univers mais le corps taché d'ombres.
Il nous bouclera nus dans ces auberges sombres,
Entre ses cuisses d'or, sur son ventre fumant,

Un mac éblouissant taillé dans un archange
Bandant sur les bouquets d'oeillets et de jasmins
Que porteront tremblant tes lumineuses mains
Sur son auguste flanc que ton baiser dérange.

Tristesse dans ma bouche !
Amertume gonflant
Gonflant mon pauvre cœur !
Mes amours parfumées
Adieu vont s'en aller!
Adieu couilles aimées! Ô sur ma voix coupée adieu chibre insolent !

Gamin, ne chantez pas, posez votre air d'apache !
Soyez la jeune fille au pur cou radieux,
Ou si tu n'as de peur l'enfant mélodieux
Mort en moi bien avant que me tranche la hache.

Enfant d'honneur si beau couronné de lilas !
Penche-toi sur mon ht, laisse ma queue qui monte
Frapper ta joue dorée.
Ecoute, il te raconte,
Ton amant l'assassin sa geste en mille éclats.

Il chante qu'il avait ton corps et ton visage.

Ton cœur que n'ouvriront jamais les éperons

D'un cavalier massif.
Avoir tes genoux ronds !

Ton cou frais, ta main douce, ô môme avoir ton âge !

Voler voler ton ciel éclaboussé de sang
Et faire un seul chef-d'œuvre avec les morts cueillies Çà et là dans les prés, les haies, morts éblouies
De préparer sa mort, son ciel adolescent...

Les matins solennels, le rhum, la cigarette...
Les ombres du tabac, du bagne et des
marins
Visitent ma cellule où me roule et m'étreint
Le spectre d'un tueur à la lourde braguette.

Le condamné à mort

 

On joue aussi RAGING BULL de Martin SCORSESE avec De Niro (voir ci-dessous)

Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
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Mercredi 17 avril

J'ai reçu ce matin l'affiche et le programme de l'expo de Liège aux Brasseurs, à laquelle je devais participer et je n'y suis pas. Pire, on ne m'a rien dit

Voici l'extrait de la lettre que m'adressait Evelyne Massart, organisatrice, le 24 janvier dernier:

"J'ai bien reçu ton courrier et ta proposition de travail. On en reparlera prochainement, au cours d'un déplacement vers ta région. Je te tiens au courant"

TU PARLES !!!,

Ce n'est pas ma non-sélection que je condamne mais la manière. Je n'avais pas demandé à participer, dégoûté de ce que j'avais vécu. Ce sont les organisatrices, dont aussi Anne Garnier, qui sont revenues à la charge. Il s'est donc passé des saloperies en coulisse, derrière mon dos (voir document ci-dessous. Invitation)

 

Un reportage sur Philippe LABRO et son expérience du COMA (voir ci-dessous)

 

Une émission sur l'écrivain américain John FANTE (voir ci-dessous)

J'ai repiqué un "Arbre à Papillons"

 

Dimanche 21 avril

Il fait superbe, je plonge dans l'étang, fais des coupes dans les élodées

Danse avec les Loups de Kevin COSTNER (voir ci-dessous)

 

Lundi 22 avril 1996

Voici ma réponse

Lettre A Anne GARNIER et Evelyne MASSART:

"Fin janvier je vous écrivais à chacune d'entre vous et vous envoyais-par sympathie, une mini-peinture. Aucune réponde d'Anne à qui je proposais de montrer des peintures d'Eric Neuberg, un des peintres les plus prometteurs que j'aie rencontré ces 20 dernières années

Le 24 janvier Evelyne me répondait "J'ai bien reçu ton courrier et ta proposition de travail. On en reparlera prochainement, au cours d'un déplacement vers ta région. Je te tiens au courant"

J'ai donc attendu, attendu jusqu'au 17 avril...j'avais d'autres propositions à vous faire, en outre. Et ce 17 janvier, je reçois de l'Administration communale de Liège, un carton d'invitation avec toutes les expositions sur le thème du FEU

Enterré le Vancau ou plutôt Incinéré...sans un mot, sans un signe de vie. !!!

Il avait cru que son installation aux Brasseurs avit suscité de l'intérêt, vous le lui aviez dit d'ailleurs, il avait cru qu'un certain contact humain s'était installé entre vous et lui, il avait même renoncé à porter plainte pour le vol de son totem, pour ne pas créer de problèmes à Evelyne

Et puis voilà, rien ! Le néant !; Ce n'est pas son élimination qu'il discute, c'est la manière. L'ART SANS ETHIQUE N'EST RIEN  ! ! !

Christian Vancau

 

Très curieux; Je tombe sur une article à propos de Roger SOMVILLE "qui accuse les stratégies maffieuses du monde culturel aux mains de quelques généraux et de nombreux sous-caporaux...les Femmes en tête "

 

Mardi 23 avril

Soirée Samuel BECKETT

En Belgique grosse affaire, le procès INUSOP, avec la condamnation du Ministre Guy Coeme et de bien d'autres (voir article ci-dessous) (Hermanus, Stalport, Vosswinkel, Javeau etc...)

 

Mercredi 24 avril

Une émission sur Henri TROYAT (voir ci-dessous)

J'ai laissé un message à Alain Schmitz en présence d'Eric Neuberg; Lui dis que je lui ai écrit une lettre de 10 pages à laquelle il n'a jamais répondu et qu'en conséquence il me foute la paix et pour de bon car lui ausi voudrait que je répare les totems, à l'oeil bien entendu

 

Vendredi 26 avril

Un article sur Gabriel Belgeonne que je ne connais pas encore

Aucune réponse d'Evelyne Massart ni d'Anne Garnier

J'ai Alain Schmitz au téléphone. Il laisse tomber pour les totems de Rossignol. Je lui dis ce que je sais à propos de sa demande de sponsoring à Idelux. Il ne nie pas. Il s'étonne que je ne participe pas à la nouvelle opération Portes ouvertes qu'il lance cette année; Je pense avoir assez donné. Et je lui parle d'Anne Garnier et de ma lettre

 

Dimanche 28 avril

On projette BOSNA de Bernard-Henri-Lévy qui nous raconte le conflit Bosniaque. Terrible film réquisitoire

Un article sur Charles BERTIN, le montois, neveu de Charles Plisnier. A reçu le prix Rossel en 1963 pour "Le Bel âge"

 

Lundi 29 avril 1996

Je reçois une convocation pour le Conseil cultutel du Caclb malgré ce que j'ai dit au téléphone à Alain S. (voir ci-dessus). La réunion aura lieu à La Grange le 4 mai prochain. Stupéfait, je réponds en donnant ma démission officielle. Je dis que de toutes façons je me casse du monde de l'art sauf éventuellement pour l'une ou l'autre expo individuelle dans des conditions valables "Oubliez Vancau. Pensez à des gens comme Neuberg dont l'expo à Bastogne était remarquable". Qu'Anne-Marie aille voir ses peintures comme elle me l'avait promis et qu'elle passe par ici pour voir mon travail de cet hiver. Je quitte sans animosité et serai toujours prêt à l'aider dans un projet valable à condition qu'il ne concerne pas mon travail..." et je poste

Je termine Rimbaud "Souvenirs d'Ernest Delahaye", qui a rencontré Rimbaud sur les bancs de l'école de Charleville-Mézières. C'est le début d'une amitié indéfectible

Rimbaud est mort d'une tumeur synovite comme sa soeur Vitalie qui, elle, est morte à 17 ans, d'une synovite, après des souffrances dont le spectacle l'a cruellement affecté. Elle lui ressemblait par la fraiche carnation, la chevelure châtain foncé, les yeux bleus

 

A la télé on donne GERMINAL avec RENAUD. Un film de Claude Berri (voir ci-dessous)

 

Mardi 30 avril 1996

A la télé je visionne JOYCE-YEATS et BECKETT

Beckett, né un vendredi saint, en 1906 dans la banlieu de Dublin. Va à la même école qu'Oscar Wilde en Irlande du Nord. Joue du piano. Son favori Schubert. Joue aussi du criquet. Nommé en 1928, lecteur d'anglais à Paris; A 32 ans il est poignardé par un clochard qui lui avait demandé du fric. A l'hopital il est visité par une certaine Suzanne Deschevaux de Mesnil. Il l'épouse

Il est présenté à Joyce. Ils se voient pendant 10 ans, surtout au Pont de Grenelle. Le soir, le fils de Joyce chante Schubert accompagné au piano par Beckett

Pendant la guerre B.rejoint la Résistance et se réfugie avec sa femme à Roussillon. dans le Vaucluse. Il sera décoré de la Croix de Guerre par de Gaulle etc...

 

Un Thema sur SIMENON (qui était somnambule)

Sa deuxième femme était Denise QUIMET, la canadienne. Une ressemblance avec Piaff. La première était Régine RENCHON dite Tigy. Elle peignait (voir les articles ci-dessous)

Je vais chercher des appareils à jeter chez Jean-Louis Brocart

La sécheresse est de plus en plus intense

 

Un reportage sur Jane BIRKIN (voir ci-dessous)

Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
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Mercredi 1er mai

Simenon, 3 ans après la mort de sa mère Hannette (remariée)-il a 71 ans, écrit "Une lettre à ma mère" dans laquelle il dit " Non, nous ne nous sommes jamais aimés de ton vivant, tu le sais bien, tous les deux nous avons fait semblant"

Il ajoute "Ma mère était une scrupuleuse, une culpabilisée mais en même temps, elle voulait que sa bonté rapporte"

Elle lui préférait son frère

Cet hiver j'ai peint 120 broux de noix, plus ceux que j'ai donnés à Enelle, aux Gaillet, à Luc Neuberg, à Pascale Ravet et aux Michon

Je commence le "Journal d'André Gide". Plus de 1300 pages

Le vrai nom de Marina Vlady est" de Poliakov"

 

Un Thema sur Saint-John Perse (Alexis (ST) LEGER)

Jeunesse et débuts diplomatiques

Fils d'Édouard Pierre Amédée Leger, avocat-avoué à Pointe-à-Pitre à partir de 1873, et Marie Pauline Françoise Renée Dormoy, fille d'une famille de planteurs, Alexis Leger passe son enfance à Pointe-à-Pitre ainsi que dans les deux importantes demeures familiales que sont La Joséphine — une caféière sur les hauteurs de Saint-Claude au sud de Basse Terre — et Le Bois-Debout — une exploitation de canne à sucre à Capesterre — qui marqueront son imaginaire. Il fait son entrée en huitième au lycée de Pointe-à-Pitre tout récemment créé (futur lycée Carnot) mais suit ses parents partis pour Pau en mars 1899. Il entre en classe de cinquième au lycée de la ville, l'actuel lycée Louis-Barthou (c'est un autre lycée de Pau qui porte aujourd'hui son nom). Il fait ensuite des études de droit à Bordeaux dès 1904, puis fait son service militaire dans l'infanterie à Pau dès avant la fin de ses études.

Il rencontre assez tôt le poète Francis Jammes, en 1902, qui habite alors à Orthez, lequel le présente notamment à Paul Claudel, avec qui il entretient des relations mouvementées. Grâce à Jammes encore, il entre en relation avec André Gide et le milieu de la NRF. Gide et Jacques Rivière le poussent à publier ses premiers poèmes. Les poèmes Images à Crusoé puis Éloges paraissent dans La Nouvelle Revue française en 1909 et 1910, puis en recueil sous le titre Éloges en 1911. Valery Larbaud consacre un article très élogieux au recueil dans la revue La Phalange.

Le diplomate

 
Saint-John Perse à Locarno en 1925.
De gauche à droite : Saint-John Perse,
Henri Fromageot, Aristide Briand, Philippe Berthelot.

Ayant réussi au concours des consulats en 1914, il est affecté au service de presse du ministre Delcassé, puis à la Maison de la presse du ministère des Affaires étrangères avant d'être nommé secrétaire de la légation française de Pékin où il reste de 1916 à 1921. Remarqué par Aristide Briand, il est nommé à l'administration centrale du ministère en 1922 puis devient en 1925 directeur du cabinet du ministre. En février 1933, il remplace Philippe Berthelot souffrant au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, avec le rang et la dignité d'ambassadeur de France, et ce jusqu'en 1940.

 

Peu de temps après avoir été nommé chef de cabinet d'Aristide Briand, Alexis Leger, alors germanophile, est l'un des principaux auteurs des Accords de Locarno en octobre 1925, plaidant pour une « conciliation franco-allemande pour assurer la sécurité de la France puis de l'Europe » ; Aristide Briand aura été son mentor et après sa mort en 1932, son disciple prolongera son influence au Quai d'Orsay et ce jusqu'en 1940. Ce que l'on a appelé la « pactomanie » lui sera reprochée par ses ennemis politiques. Toute sa vie, Alexis Leger a défendu la mémoire de Briand, comme en 1942 où il prononce un discours à sa mémoire à New York.

 

Secrétaire général du ministère des affaires étrangères, il a participé en avril 1935 à la conférence de Stresa. À ce poste pendant huit ans, il a assuré la continuité de la diplomatie française devant la valse des ministres (plus d'un par an en moyenne, dont Pierre Laval). Ainsi, en mai 1936, au moment de son arrivée au pouvoir, Léon Blum, sur plusieurs sujets, demanda : « Qu'en pense Leger ? » Par exemple sur l'attitude à adopter face à la remilitarisation de la rive gauche du Rhin. S'agissant de la Guerre d'Espagne et de la politique de la non-intervention, le rôle de Leger a peut-être été déterminant. Lors des Accords de Munich, il semble moins complaisant que Daladier et surtout Georges Bonnet, son ministre, devant l'abandon de la Tchécoslovaquie : Hitler le qualifie à cette occasion de « petit martiniquais sautillant ». En juin 1940, Paul Reynaud le démet brutalement de ses fonctions pour marquer une rupture avec la politique de passivité pratiquée vis-à-vis du Reich pendant huit ans et, accessoirement, pour complaire à sa maîtresse. Leger, remplacé par François Charles-Roux, en est blessé, refuse les affectations qui lui sont proposées en compensation et s'exile aux États-Unis.

 

Non sans être d'abord passé par Londres, mais tout rapprochement avec de Gaulle était impossible : Leger lui dénie toute légitimité. Il est alors déchu de la nationalité française par le régime de Vichy, son appartement parisien est mis à sac et il est radié de l'ordre de la Légion d'honneur. À Washington, il a trouvé un emploi à la Bibliothèque du Congrès grâce à Archibald MacLeish, poète américain, qui en était le bibliothécaire. Il devient, avec Jean Monnet peut-être, le seul Français qu'accepte d'écouter le président Roosevelt, très hostile au général de Gaulle. Le chef de la France libre essaie de le rallier à sa cause, mais Leger refuse sèchement, ce que le Général ne lui pardonnera jamais : en 1960, à l'occasion de son Prix Nobel, Alexis Leger ne reçoit aucune félicitation du Général.

 

Après la publication de ses Œuvres Complètes dans La Pléiade, en 1972, deux anciens très importants diplomates du Quai d'Orsay, René Massigli et Léon Noël, le dénonceront comme faussaire (sic) : en effet, il y publie sa correspondance privée avec sa mère, qui annonce, entre 1917 et 1920, des prophéties politiques concernant la Chine et l'Union Soviétique, que l'on ne retrouve pas dans ses notes adressées, à cette époque, au ministère des Affaires Etrangères.

Exil américain et mort

Aux États-Unis, en Argentine et en France, il publie successivement Exil en 1942, Pluies et Poème à l'étrangère en 1943, Neiges en 1944. À la Libération, depuis les États-Unis, il publie Vents chez Gallimard en 1946, puis Amers en 1957. À cette date, il revient chaque été faire de longs séjours en France, sur la presqu'île de Giens où des amis américains ont acquis pour lui une propriété, « Les Vigneaux ». Il se marie avec une Américaine, Dorothy Russel, dédicataire de Poème à l'étrangère, qu'il appelle « Dot » et surtout « Diane », de vingt ans plus jeune que lui. Il publie son poème Chronique en 1960, année où lui est attribué, grâce à ses amis américains et à Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations-Unies, le Prix Nobel de littérature. Son allocution au banquet Nobel du 10 décembre 1960 est consacrée aux rapports entre science et poésie. Il publiera encore le recueil Oiseaux, inspiré par Georges Braque en 1963, et encore quelques poèmes dans la Nouvelle Revue Française : Chanté par Celle qui fut là en 1969, Chant pour un équinoxe en 1971, Nocturne en 1973 et Sécheresse en 1974. Il meurt le 20 septembre 1975, sur la presqu'île de Giens, dans le Var, où il repose désormais. Ses quatre derniers poèmes paraissent peu après en recueil sous le titre Chant pour un équinoxe. Peu avant sa mort, il avait légué tous ses manuscrits, papiers et objets personnels, ainsi que les livres de sa bibliothèque, à la Ville d'Aix-en-Provence, qui aujourd'hui encore abrite la Fondation Saint-John Perse. Son épouse Dorothy est décédée en 1985.

Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996

Jeudi 2 mai

CREOLE Personne d'ascendance européenne, née dans les Antilles, la Guyane ou La Réunion

Parler né à l'occasion de la traite es esclaves noirs et devenu la langue maternelle des descendants de ces esclaves (Antilles-Guyane. Iles de l'Ocean indien)

Il existe des créoles a base de français, d'anglais et de portuguais

 

Vendredi 3 mai

Un Bouillon de Culture sur Jean-Marie Colombani et Franz Olivier Giesbert

Jean-Marie Colombani est un journaliste et essayiste français, né le 7 juillet 1948 à Dakar (Sénégal), cofondateur et directeur de publication du magazine en ligne Slate.fr. Il a été président du directoire du journal Le Monde et directeur du journal Le Monde de 1994 à 2007.

 

Franz Olivier Giesbert dit FOG

Nommé en 1985 directeur de la rédaction d'un journal en pleine crise, il redresse Le Nouvel Observateur. Il y était considéré comme "de droite" par certains de ses journalistes.

En septembre 1988, il quitte Le Nouvel Observateur pour rejoindre Le Figaro, quotidien alors emblématique du Groupe Hersant. Sa mère s'était pourtant vivement opposée à Robert Hersant quand ce dernier avait racheté Paris-Normandie et le passage du grand hebdomadaire de gauche vers le grand quotidien de droite surprend beaucoup de gens. Jean Daniel dit avoir vécu son départ comme une trahison1 De 1988 à juin 2000, il est directeur des rédactions et membre du directoire du Figaro. Il redresse par ailleurs les ventes du Figaro Magazine.

Il quitte ses fonctions en septembre 2000, et entre à l'hebdomadaire Le Point en qualité de directeur, sous l'influence de son fondateur Claude Imbert. Il croit dans les valeurs du travail d'équipe, aussi s'entoure-t-il de Michel Colomès, directeur de la rédaction et de Michel Richard comme directeur adjoint. Avec Philippe Bertrand, son directeur artistique, il décide de moderniser la maquette. Pour augmenter le nombre de lectrices, il fait évoluer la dernière partie du magazine, car les études montrent que davantage de femmes que d'hommes commencent leur lecture par la fin.

PDG depuis 2003 du groupe SEBDO Le Point, il permet au magazine de connaître un nouvel essor commercial, notamment auprès des catégories socioprofessionnelles les plus élevées. Misant sur l'indépendance d'esprit, les couvertures de l'hebdomadaire sont volontairement de plus en plus agressives. Sous sa houlette, les ventes du Point passent de près de 300 000 en 1999 à environ 415 000 en 2010, soit une augmentation de quelque 120 000 exemplaires.

Le ton ou l'impertinence du Point aurait déplu à Nicolas Sarkozy qui, en 2008, aurait demandé la tête de Franz-Olivier Giesbert à François Pinault, tout comme l'auraient fait auparavant François Mitterrand, Jacques Chirac et Dominique de Villepin. En février 2012, François Pinault confirme l'information au magazine économique Challenges : « C'est à moi que Nicolas Sarkozy s'adressait pour me demander régulièrement de virer Franz-Olivier Giesbert de la direction du Point », explique le propriétaire de l'hebdomadaire, avant de préciser que l'immixtion présidentielle lui déplaît et le conduit au contraire à maintenir Giesbert, qu'il décrit comme un « excellent patron de presse, solide, créatif et paradoxal », dans ses fonctions.

Il entretient ou a entretenu des relations d'amitié avec plusieurs grand écrivains : Julien Green, Michel Tournier, Norman Mailer et J.M.G. Le Clézio qu'il a interviewés souvent ou qui ont collaboré régulièrement aux journaux qu'il a dirigés. Il fréquente le club Le Siècle. Il est membre du jury du Prix Renaudot, où il a été élu en juin 1998 .

 

Lundi 6 mai

Homage à Joseph Redouté le peintre de la Rose, né à St Hubert en 1759

 

Mardi 7 mai

Je taille mes haies. J'en ai taillé trois sur quatre

Un reportage sur Stephan ZWEIG ((voir ci-dessous). Né en 1881-Juif. A Vienne, puis à Salzbourg, il part pour Londres en 1934 et ensuite pour le Brésil en 1940, après avoir en 1939 épousé Lotte Altsman, sa secrétaire

Enelle est à Tamines peandant que les travaux suivent leur cours à Pontaury

Murielle Noiset et Christine Ligi viennent passser l'après-midi ici. Je les reconduis à St Pierre à 22h00

Mercredi 8 mai

Un Siècle d'écrivains sur Jean-Marie LE CLEZIO, né à Nice en 1940 (voir ci-dessous)

 

Jeudi 9 mai

De Kurt WEIL: "Je n'ai jamais admis la différence entre la musqiue sérieuse et la musique légère. Il n'y a que de la bonne ou de la mauvais musique"

Un article sur mon ami, l'écrivain liégeois Bernard GHEUR ainsi que sur LOU REED

 

Vendredi 10 mai

Hier j'a lu dans Le VIF-L'EXPRESS que Christian BOBIN était un jeune écrivain catholique. L'article s'intitule SAINTES ECRITURES. :Hériters de Bernanos, Clavel et Peguy, de jeunes écrivains catholiques

"Aujourd'hui quand on entend l'expression "écrivain chrétien", on sort son Christian Bobin de la poche. Ecrivain du silence et de la contemplation, Bobin en appelle à l'esprit d'enfance évangélique"

Quelle horreur ! ! !. C'est un article signé Laurence LIBAN

Pour moi un artiste n'appartient à aucune religion. Il est au-delà. Sinon ce n'est pas la peine

J'écrirai à Bobin qui n'a peut-être pas vu cet article, que je lui envoie, s'il compte exercer un droit de réponse.?? (Je suis vraiment naïf)

Je n'aurai jamais de réponse

 

Goya est mort à Bordeaux en 1792 (né en 1746), frappé d'une méningite cérébrale à 46 ans

 

Samedi 11 mai

Une page de mon journal esquissant ces 4 haies que je suis en train de tailler à la hauteur réglementaire (voir ci-dessous).Cela m'aura pris 7 jours

Un Bouiilon de Culture avec BERTOLUCCI. Son père Attila est poète et  a 85 ans. Berto a fait beaucoup d'années de psychanalyse. Sa femme est metteur en scène. Il a reçu le Grand Prix de Poésie avant de se lancer dans le cinéma. S'est inscrit au PC en 1968

Aussi "La Femme Tatouée" film japonais de TAKABAYASHI

Au Delhaize je croise Didier Anciaux, le beau-frère de Muriel Noiset :"Il paraît que tu as quitté le CACLB (Centre d'Art Contemporain du Luxembourg Belge), tu as bien fait, je te félicite. Ce sont des cons !"

Il dit que je dois lire DELTEIL (Et je le ferai bien sûr)

Patrice Gaillet au répondeur. Aïe, récidive, le joue regonfle, le cancer est revenu. Ils vont voir à St Luc ce qu'il y a lieu de faire

 

Lundi 13 mai

On diffuse PARIS TEXAS de WENDERS; Palme d'Or à Cannes en 1984 (voir ci-dessous)

Patrice me dit au téléphone "J'ai trois chances sur dix de survivre dans les 5 ans qui viennent" Il va commencer la chimio

 

Mercredi 15 mai

Raymond ROUSSEL à "Un siècle d'écrivains" (voir ci-dessous)

Raymond Roussel, né à Paris, le 20 janvier 1877 et mort à Palerme, en Italie, le 14 juillet 1933, est un écrivain, dramaturge et poète français.

 

Biographie
 
L'auteur âgé de 18 ans : c'était là son portrait préféré2.

« On en sait plus sur Virgile que sur lui » écrit Jean Ferry. Pour résoudre certaines énigmes de sa biographie, on peut interroger Roussel lui-même en consultant Comment j'ai écrit certains de mes livres, publié deux ans après sa mort.

 

Raymond Roussel est né le samedi 20 janvier 1877 à h du matin au 25 boulevard Malesherbes (Paris) dans un milieu extrêmement aisé. Ses parents sont Eugène Roussel, 47 ans, agent de change et fils d'un avoué normand et Marguerite Moreau-Chaslon, 30 ans, fille du président du conseil d’administration de la Compagnie générale des omnibus, Aristide Moreau. Il est le cadet d'une famille de trois enfants : un frère, Georges, et une sœur, Germaine. Après des études musicales, durant lesquelles il s'est essayé à la composition, mais vainement, « la musique restant rebelle », il décide à dix-sept ans de ne plus faire que des vers, dans une versification parfaite, il écrit nuit et jour pendant de longues périodes.

 

En 1883, la famille Roussel quitte le boulevard Malesherbes pour venir s'installer dans un hôtel particulier, au 50 rue de Chaillot qui deviendra le 20 rue Quentin-Bauchart, et sera l'adresse de Raymond de 1928 jusqu'à sa mort. Il a 16 ans quand il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, en classe de piano.

 

En 1894, sa mère, sa sœur et lui-même héritent de la fortune du père, ancien agent de change, mort le 6 juillet. Cette fortune, qui sera gérée par le père de Michel Leiris, est alors estimée à environ 40 millions de francs-or. Raymond Roussel commence à écrire des vers pour accompagner ses compositions musicales. À 17 ans, il écrit Mon Âme, un long poème publié trois ans plus tard dans Le Gaulois.

 

En 1896, il commence l'écriture d’un long poème intitulé La Doublure. Pendant la rédaction de cette œuvre, il a ce qu’il appellera une « curieuse crise » où, durant quelques mois, il éprouve une « sensation de gloire universelle d’une intensité extraordinaire ». En octobre, il est à Milan avec sa mère. Il s'éveille à la vie et à la poésie.

 

La Doublure, paru le 10 juin 1897, reste son premier livre mais s'avère cependant un échec complet : « J'eus l'impression d'être précipité jusqu'à terre du haut d'un prodigieux sommet de gloire », témoigne Roussel. Il tombe alors en dépression. Il est soigné par le psychiatre Pierre Janet qui décrira son cas dans De l'angoisse à l'extase (1926)

 Ses insuccès provoquent chez lui de véritables crises de délire.

 

Raymond Roussel fréquente les salons mondains, y rencontre Marcel Proust. En 1899, il rend visite à Jules Verne. Il admirait aussi Pierre Loti et Paul Bourget.

 

Au moment de la parution dImpressions d’Afrique, en 1910, il est de nouveau déçu. Le roman reçoit peu d'échos. Personne ne s’y intéresse, sauf Edmond Rostand qui prétend en faire une « pièce extraordinaire ». Roussel en fait alors jouer successivement trois versions, mais la critique s’acharne sur la pièce qui s'avère un échec.

 

L'année 1911 est marquée par la mort de sa mère. Sa sœur, Germaine Roussel (1873-1930), duchesse d'Elchingen, s'installe dans l'hôtel particulier familial.

En janvier 1914, c'est la parution du roman Locus Solus qui n’est guère mieux accueilli que les précédents.

 

En 1920 et 1921, Roussel effectue un tour du monde. Il séjourne notamment à Tahiti, sur les traces de Pierre Loti.

 
La fameuse roulotte automobile présentée ici sur une carte postale (1925) imprimée aux frais de l'auteur.

En 1923, Roussel charge Pierre Frondaie de faire une adaptation théâtrale de Locus solus, qui rencontre aussi un notable insuccès et provoque même des disputes. Roussel accède ainsi à une forme de célébrité par le scandale.

 

Le 5 mai 1924, pensant que ses pièces échouaient parce qu'elles n’étaient que des adaptations, Roussel écrit directement pour la scène L’Étoile au front, mais c’est encore un échec accompagné de protestations et de bagarres : « Pendant le second acte, un de mes adversaires ayant crié à ceux qui applaudissaient : « Hardi la claque », Robert Desnos lui répondit : « Nous sommes la claque et vous êtes la joue ». Le mot eut du succès et fut cité par divers journaux. »

 

Le 2 février 1926, La Poussière de soleils, sa dernière pièce, est jouée au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, dans les décors de Numa et Chazot : « On s'arracha les places, et l'affluence y fut énorme. Beaucoup ne venaient que pour avoir le plaisir d'assister à une séance houleuse et d'y jouer leur rôle. Cependant la représentation fut calme. »9 La critique fut toutefois encore assez négative.

 

En 1932 paraît le dernier livre publié de son vivant, Nouvelles Impressions d’Afrique.

tombeau
 
Tombe de Raymond Roussel au cimetière du Père-Lachaise.

 

Le 14 juillet 1933, il est retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel, au Grand Hôtel et des Palmes, à Palerme, à la suite d'une ingestion excessive de barbituriques. Le 2 juillet, il avait déjà tenté de s'ouvrir les veines, mais fut sauvé par son mystérieux chauffeur Orlando et par sa « gouvernante », Charlotte Dufrêne.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Deux ans plus tard est publié un ouvrage posthume, Comment j’ai écrit certains de mes livres.

Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel
Photo de Raymond Roussel

Photo de Raymond Roussel

Vendredi 17 mai

Enfin des orages et des averses...

Un Bouillon de culture sur Yehudi Menuhin qui a fêté ses 80 ans

Un article sur les GRENOUILLES

 

Dimanche 19 mai

WE de l'Ascension. Patrice Gaillet me téléphone et me propose de venirr. Ils m'attendenr à 14h00 pour le déjeûner. J'y suis Arrivent un collègue du Soir, sa femme et leur bébé. Aucune affinité avec ces gens-là. Après leur départ je fais un tour du potager avec Mady et Patrice s'endort dans l'herbe. Ensuite promenade avec eux deux le long de leur sentier boisé (Il sont vraiment dans un cul-de-sac)

Patrice part chez sa mère pour téléxer ses photos

Conversation lourde avec Mady. Il y a vraiment très peu d'espoir. Il va suivre un traitement omeopathique en même temps que sa chimio

 

Lundi 20 mai

Je sème des fleurs de rocailles un peu partout (voir ci-dessous)

A Cannes "Secret end Lies" de Mike Leigh (Grande Bretagne) remporte la Palme d'OR

 

Mercredi 22 mai

Eric Neuberg ici avec ses nouvelles peintures, dont une en cours, qu'il retravaille dans mon atelier

 

Jeudi 23 mai

Je prépare le deucième potager pour les haricots et plante des tuteurs

Un reportage sur Jack Nicholson

 

Vendredi 24 mai

Un grand document sur "L'Histoire du Vatican" qui est devenu un Etat par le Traité du Latran signé par Mussolini et Pie X, en 1929

 

Samedi 25 mai  Pentecôte

Je rentre mon bois de chauffage, fourni par Clarenne et déversé devant la maison. 74 brouettes sous la pluie

Enelle arrive ici le soir

José Bedeur et Mirela vont déménager à PECROT

 

Dimanche 26 mai

Je lis un article sur un livre " Lila dit ça" dont l'auteur se fait appeler CHIMO mais personne ne sait qui c'est. Nouvelle supercherie littéraire?? Edité chez Plon (voir ci-dessous)

Le soir au Miami avec Enelle, Valérie et Stepahne qui revient de Virton, avec une casquette et en super-forme. Aussi Nathalie Slachmuylders, Christine Brocart, Anne Bourdon et tous les autres

On va rire jusqu'à 1 heure du matin

Denyse W une nouvelle fois au répondeur. Ma lettre d'il y a un an à laquelle elle n'a jamais brépondu, était pourtant on ne peut plus claire

 

Mardi 28 mai

Je reçois une carte d'Irlande de Christine Ligi et Isabelle Noiset (voit ci-dessous)

 

Mercredi 29 mai

Un Siècle d'écrivains sur Frédéric DARD, le commissaire San Antonio (voir ci-dessous). Dard a 76 ans. Est né dans le Lyonnais avec un bras gauche inerte, dans une famille pauvre; mais sa grand-mère le faisait lire. Sa fille a été enlevée pendant 3 jours en 1983. Amateur d'art contemporain. Escarpit le compare à Rabelais. Rencontre Albert Cohen

 

Vendredi 31 mai

Eric Neuberg ici vers 16h00. Pastis. On monte dans l'atelier. Je lui montre un catalogue sur Tal Coat et Eric s'éclate. Il n'aime pas Rolet

A 20h00, je suis chez le couple Anciaux à Libramont, pour la première fois, je crois. Didier Anciaux fou de lecture. Aussi le chien Bouboule. On a discuté de philosophie et de littérature. Didier me prête de Claude Duneton 'Le Bal à Korsor"--Sur les traces de Luois FerdinandCéline à Sigmaringen.

On a écouté Léautaud

Je me couche à 2h20

J'ai écrit 150 pages de journal en mai

 

 

Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996

Samedi 1er Juin 1996

Le peintre TAL COAT(signifie Front de Bois en Breton), Breton (1905-1985). Son vrai nom Pierre Jacob. En 1927, sa 1ère exposition à la Galerie Fabre où il prend le pseudonyme de Tal Coat pour ne pas être confondu avec Max Jacob (qui peint aussi, pour rappel). Se lie d'amitié avec les frères Giacometti. Puis il rencontrera Balthus-Artaud et Tzara

Je lis "Le cauchemar climatisé" d'Henri Miller

Je termine DUNETON. Très bon

Claude Duneton, né en 1935 à Lagleygeolle en Corrèze et mort à Lille le 21 mars 2012, est un écrivain, romancier et traducteur, historien du langage, chroniqueur au Figaro Littéraire et comédien.

 

Biographie

De culture occitane, Claude Duneton est d'abord enseignant d'anglais. Il se fait connaître par ses livres sur l'institution scolaire et sur la difficulté à faire aimer les lettres en raison du conformisme de l'enseignement de la langue française et des préjugés de classe ; il souhaite une langue française ouverte aux apports populaires et dialectaux, comme l'est, à ses yeux la langue anglaise (Parler croquant).

Depuis la publication de La Puce à l'oreille, il est connu comme un dénicheur d'expressions dont il cherche, autant que faire se peut, à retrouver des origines attestées.

Il fait aussi œuvre d'historien dans Le monument qui narre la vie et la mort des jeunes morts inscrit sur le monument aux morts, micro-contribution à l'histoire de la guerre de 1914-1918.

Il a publié l'œuvre d'Alain Cahen, dont il a retrouvé les manuscrits.

Il faisait partie du jury de l'académie de la Carpette anglaise.

Claude Duneton était également comédien au théâtre, à la télévision et au cinéma.

Il décède le 21 mars 2012 à l'EPHAD Edilys à Lille.

Bibliographie

  • Jojo l'animain, ill. Marie Fatosme : conte jeunesse illustré, Tertium éditions, 2010
  • La Dame de l'argonaute : roman, Paris : éd. Denoël, 2009
  • « Marcelle », texte in Inconnues Corréziennes, résonances d'écrivains. Ouvrage collectif, éd. Libel, 2009
  • Pierrette qui roule. Les terminaisons dangereuses, Paris : éd. Mango, 2007
  • Les Origimots : album jeunesse, avec Nestor Salas, Paris : éd. Gallimard Jeunesse, 2006
  • Loin des Forêts rouges : roman, Paris : éd. Denoël, 2005
  • Le Monument : roman vrai, Paris : éd. Balland, 2004
  • Au Plaisir des mots, Paris : éd. Balland, 2004
  • La Duchesse de Malfi, John Webster, Claude Duneton, Paris : éd. Grasset et Fasquelle
  • Mots d'amour : petite histoire des sentiments intimes, Paris : éd. du Seuil
  • Alexandre Vialatte ou la complainte d'un enfant frivole, Claude Duneton & Ferny Besson, éd. Jean-Claude Lattès (Biographie)
  • La Chienne de ma vie, éd. F. Janaud, 2000
  • La Mort du français, Paris : éd. Plon, 1999
  • Le Guide du français familier, Paris : éd. du Seuil, 1998 (Dictionnaire/Encyclopédie)
  • Histoire de la chanson française (coffret - 2 volumes : Vol. 1 - Des origines à 1780 ; Vol. 2 - De 1780 à 1860), Paris : éd. du Seuil, 1998 (Danse/Musique)
  • Le Voyage de Karnatioul, éd. du Laquet, 1997 (diffusion Tertium éditions)
  • Bal à Korsor, sur les traces de Louis-Ferdinand Céline : nouvelles, Paris : éd. Grasset et Fasquelle, 1994
  • Marguerite devant les pourceaux, Paris : Grasset et Fasquelle, 1991.
  • Le Bouquet des expressions imagées : encyclopédie thématique des locutions…, en collaboration avec Sylvie Claval, Paris : éd. du Seuil, 1990 (Cinéma/Photographie)
  • Rires d'homme entre deux pluies, Paris : Grasset et Fasquelle, 1990 / Prix des libraires 1990
  • L'Ouilla, Paris : éd. du Seuil, 1987
  • Petit Louis, dit XIV, l'enfance du roi-soleil, Paris : éd. du Seuil, 1985 (Littérature - Documents)
  • Le Chevalier à la charrette, en collaboration avec Monique Baile, Paris : éd. Albin-Michel, 1985 (document - actualités)
  • À hurler le soir au fond des collèges : l'enseignement de la langue française en collaboration avec Frédéric Pages, Paris : éd. du Seuil, 1984 (Sociologie/Anthropologie)
  • La Goguette et la gloire, Le Pré aux Clercs, 1984
  • Le Diable sans porte, Paris : éd. du Seuil, 1981
  • La puce à l'oreille : anthologie des expressions populaires avec leur origine / Paris : éd. Stock 1978 ; nouvelle édition revue et augmentée, Paris : éd. Balland, 2001
  • Anti-manuel de français à l’usage des classes du second degré / en collaboration avec Jean-Pierre Pagliano, Paris : éd. du Seuil, 1978(Littérature/Documents)
  • Je suis comme une truie qui doute, Paris : éd. du Seuil, 1976
  • Parler croquant, Paris : éd. Stock, 1973

A 19h00 je suis chez les Felix à Lorcy. Maryse et sa mère me disent "Ta braguette est ouverte" alors que je vais entrer et que tout le monde est sur le seuil. Et moi sans réfléchir "Que voulez-vous, quand on vit seul..". Eclats de rire. Merveilleuse soirée

 

Dimanche 2 juin

Enelle au téléphone de Tamines. N'en sort pas, est à bout, est sur le point de revendre, n'ose pas additionner ses devis. ben oui les travaux doivent être terminés pour la fin de ce mois. Mais pourquoi alors avoir fait appel à des ouvriers qui ne travaillent que les W.E???

 

Lundi 3 juin

Je me prends deux doigts dans la tondeuse mais je me tape tout de même toutes les pelouses

Eric Neuberg veut m'acheter une pièce, en payant par mois. C'est OK. Une pièce magnifique qui provient de la cheminée de Ransonnet à Cortil que j'ai fracassée lors de travaux de démolition partielle de l'immeuble qu'il venait d'acheter. La voici ci-dessous. Je la regrette cette oeuvre

Je cuve mon mal de doigts comme je peux

 

Mardi 4 juin

Eric vient chercher ma pièce de marbre et de plâtre

 

Mercredi 5 juin

Grand soleil

Sortie de mes 4 premières lignes d'Haricots

Je me baigne deux fois dans le grand étang avec Plume qui semble accepter l'eau

Je vais être bientôt libéré de l'obligation de pointer. Il faut faire baisser les statistiques. Un chômeur de moins????

Je nettoie les étangs

Je me mets à penser à mon psychanalyste Robert George. Il y a des années que je pense que je devrais lui dire merci de m'avoir permis de survivre. Je ne l'ai plus vu depuis 25 ans. Vit-il toujours et si oui, où?? Exerce t'il toujours?? Je prends un vieil annuaire. Son nom est dedans. Je risque. Il est là. Je lui dis que je suis un homme heureux et que je le lui dois en partie. Il a 65 ans.(Il n'avait donc que 6 ans de plus que moi lorsqu'il m'a psychanalysé) Sa femme, psychagogue n'exerce plus. Il travaille avec mon oncle Jean-Pierre Duesberg, dermatologue à Liège; en travaillant les verrues par suggestion. Il ne vient plus à Beauraing (maison de campagne de sa belle-mère qui est décédée). Il semble très content de mon coup de fil. Je vais lui écrire et lui envoyer des photos

 

Vendredi 7 juin

C'est l'anniversaire d'Enelle. Elle viendra ce soir. Courses à Libramont.et probablement mon dernier pointage. A 11 heures, deux femmes inconnues surgissent par le côté (qui n'est pas encore clôturé à l'époque. Une des deux est Zaïroise (du Kivu). La blanche est grecque d'origine. Je leur fais tout visiter et elles vont rester deux heures. En fait elles veulent que je m'abonne à un Club du Livre. Non, pas d'argent et puis leurs sélections ne m'intéressent pas. Désolé. Leur car vient les chercher à Moircy à 14h00; Ci-dessous une trace de la grecque. La noire a bronzé en restant au jardin Elle n'en revenait pas en regardant les traces de ses sandales. Le soleil de Moircy qui fait bronzer les Noires

Je prépare le Maitrank, travaille aux étangs, tonds les pelouses, prépare le repas d'anniversaire

Nicolas Bertolazzo me téléphone pour m'inviter à l'anniversaire de Mady Richard, femme de Patrice Gaillet, demain. Désolé c'est trop tard; Toujours cette manie des gens de prévenir en dernière minute

Les Lunaires sont en fleurs (Monnaie du Pape ou Herbe aux Ecus) depuis un mois. Les genêts s'ouvrent ainsi que les lupins

Les travaux de la maison d'Eric à Longwilly sont en cours

Les ORAGES arrivent. Il risque de faire trop "pical" ce WE

Enelle arrive à 21h15. Bravo. On boit tout de même le champagne dehors

 

Samedi 8 juin

L'anniversaire d'Enelle et un de mes cadeaux. Plein soleil

Eric Neuberg le soir

 

Mardi 11 juin

Je reçois du chômage de nouvelles cartes blanches confirmant ma dispense de pointage. Je dois en renvoyer une tous les mois

Une émission sur la transsexualité (voir ci-dessous)

Dans mon journal je recopie des extraits du "Cauchemar climatisé" de Miller qui est un livre important

 

Mercredi 12 juin

Mon Rhodo est en fleurs (voir ci-dessous)

Reportage sur l'écrivain Jules ROY "L'amour  c'est la déraison"

 

Jeudi 13 juin

Une expo de mon ami Bernard Noirot de Libramont chez son copain Daniel Fauville à Montigny-le-Tilleul

Je plante des Canisses de Toulon dans mon plus petit étang(voir ci-dessous)

 

Vendredi 14 juin

C'est le foot. L'Euro 96 qui commence en Angleterre avec un match Portugal-Turquie

Quel est l'endroit où les femmes sont le plus frisées?? Réponse "En Afrique"

Un ABER ou RIA c'est la basse vallée d'un cours d'eau, envahie par la mer, formant un estuaire profond et découpé

 

Samedi 15 juin

Je suis dans Le Clezio "Diego et Frida" mais je ne parviens toujours pas à coller à son écriture

Je vais chez Valérie et cela se terminera au Miami où je rencontre Xavier Dupont et ses deux amis liégeois. Xavier fait de moi quelques carricatures sur des cartons à bière; Fin à 3h00 du mat.

 

Mardi 18 juin

Je réalise ma première tarte (voir ci-dessous)

Coup de fil de Didier Anciaux qui travaille à l'Offic des Pensions à Arlon. Il me dit que mes années de chômage entrent en ligne de compte pour le calcul de ma pension. Bonne nouvelle !

 

Mercredi 19 juin

Au printemps j'ai transplanté une bouture de Spirée venant de La Courbeure et elle à repris. Une Spirée Triumphans (fleurs rouges). Les Spirées attirent beaucoup les abeilles, les Papillons..ett les Mouches

Dans mon jardin, aussi une Ancolie (voir photo ci-dessous)

Boris Vian avait deux enfants Patrick et Carol

A nouveau forte sécheresse

Les têtards sont en train de devenir grenouilles

De Vian que je visionne à la télé "Je m'applique volontiers à penser aux choses auxquelles je pense que les autres ne penseront pas" ou "Personnellement je ne sais pas du tout ce qui est beau mais je sais ce que j'aime et je trouve ça entièrement suffisant". Je visionne Vian à" Un Siècle d'écrivains" (voir ci-dessous)

A la Courbeure pour aider Enelle dans son déménagement. Je rentre vers 19h00 et Enelle me suit et remplit presque la totalité de mon surgélateur avec des quantités de provision. Pouc combien de temps. Je lui fais remarquer que je suis à son entière disposition depuis des mois mais que moi aussi j'ai une existence et des problèmes dont je n'ai même pas le temps de lui parler. Et aussi que c'est très agréable pour moi de l'aider à déménager loin de chez moi.

Trois maçons sont occupés à Pontaury et ça n'avance pas et ils disent qu'ils n'auront pas fini avant fin juillet. Je pensais qu'Enelle avait acheté une fermette habitable, le 13 ami dernier ???.

Eric Neuberg est né le 19 juillet 1965. Il va donc avoir 31 ans

 

Vendredi 21 juin

On donne "La Dame de Shangaï" d'Orson Welles à la télé. Un chef d'oeuvre

 

Samedi 22 juin

Un Metropolis sur Pierre COMBESCOT qui vient de sortir "La Sainte Famille" (Voir article ci-dessous)

Patrice Gaillet encaisse difficilement sa deuxième chimio. Il a comme d'habitude des ennuis avec son groupe éléctrogène

 

Dimanche 23 juin

A nouveau un article sur CHIMO cet auteur inconnu qui a écrit  "Lila dit ça", édité par Plon et déjà acheté par 17 pays (voir article ci-dessous)

En soirée je reçois Didier et Anne Anciaux et Eric Neuberg. Didier m'offre un livre de Céline "Entretiens avec le professeur Y" et Eric m'apporte "Le Désert" de Le Clézio

Didier m'a aussi apporté deux K7 de Léautaud (180 minutes)

 

Lundi 24 juin

Je visionne "Le Village des Damnés". Génial. Voir ci-dessous. Film britannique réalisé par Wolf RILLA

Je commence "L'Occupation" de Georges PERROS (1923-1978) qui a aussi écrit "Papiers collés"-"Poèmes bleus" et "Une vie ordinaire"

Un "Fait Divers" sur JULIE et MELISSA" "Affaire Dutroux", qui ont été enlevées le 24 juin 1995 à Grace-Hollogne; On n'a toujours rien trouvé. Impensable! (voir ci-dessous)

On joue Lily Marlène de Fassbinder (voir ci-dessous)

 

Mardi 25 juin

Un Thema sur" L'Art afrcain". Arman a commencé sa collection d'art africain en 1954. Baselitz en 1974 (voir ci-dessous)

 

Mercredi 26

Je commence" Le Désert" de Le Clezio

Dominique Mars expose à la Galerie Simoncini à Luxembourg (voir ci-dessous)

Murienne Noiset harcelée par un certain Benoit G. que je connais très bien et ne fréquente plus. Elle m'appelle "au secours". Je lui dis "si tu es une folle créatrice, protège-toi et garde-toi des fous stériles". Murielle a 28 ans.

Un reportage sur LAURENCE D'ARABIE (voir ci-dessous) (1888-1935). Le roi sans couronne d'Arabie. Cela se passe durant la guerre 14-18. Les turcs sont du côté allemand et tiennent Jérusalem. Etudes à Oxford. Un frère de 17 ans plus âgé que lui et mort en 1981. Son père-Chapman- est parti avec la" Bonne". Laurence croyait qu'il n'était pas son père. Part pour la Syrie en 1911. Il est engagé à 22 ans pour fouiller des sites hittites et prend à son service, un jeune garçon Selim Ahmed. D'où la dédicace des Sept Piliers de la Sagesse. "à S.A ". Mais ce garçon mourra du typhus en 1917. Deux frères de L. tués alors qu'il est au Caire. Les arabes commencent à se soulever contre les turcs. L. est envoyé avec eux pour rencontrer FAYCAL et lui apporter des armes. lls vont prendre Akaba. A 29 ans la tête de Laurence est mise à prix à cause de ses attaques des trains turcs. Il sera trahi par les accords SYKES-PICOT entre les anglais et les français qui se partagent les nations arabes. Un grande partie de la Syrie va à la France. Laurence veut se suicider et est capturé par les Turcs qui le violent. Il s'évade. Il vient à Paris en 1919 pour défendre les arabes une dernière fois. En 1922, Laurence disparaît et un certain ROSS( c'est lui bien sûr) s'engage dans la RAF. Laurence perd son manuscrit des Sept Piliers et le réécrit entièrement de mémoire. On finit par l'envoyer dans le Nord des Indes. Il y traduit L'Odyssée et s'occupe de vedettes de sauvetage en mer. Démobilisé à 45 ans, il se tue en faisant une embardée en moto, pour éviter deux enfants

 

A nouveau déménagement d'Enelle à La Courbeure

 

Vendredi 28 juin

Didier Anciaux me propose de me prêter CHARLIE-HEBDO chaque semaine. C'est gentil et j'accepte bien sûr. (Je n'ai toujours pas d'argent). Voir sa lettre ci-dessous

Je taille le pignon Ouest de ma maison. Le Lierre. A la double échelle. C'est ma 3ème façade taillée

Un article encore sur l'écrivain Bernard Gheur (ci-dessous)

Un portrait de François TRUFFAUT. Film de Toubiana

Après ma sieste je passe chez Didier Anciaux. On discute à mort jusqu'à 20h30. De Delteil, de Perros et de Zweig. Didier à l'âge de ma fille, soit 36 ans. Didier, lui non plus ne prête pas ses livres; C'est très rare mais il a remarqué chez moi ma méticulosité et aussi le fait que je rende rapidement les bouquins et sans qu'on me le demande. Il a horreur comme moi des gens qui gardent les livres pendant des mois ou pire ne vous les rendent jamais

Enelle déménage de Bertrix ce WE. Je reste en dehors? J'en ai fait assez et ce déménagement me fait souffrir

Je lis "Histoire de Tönle" de Maria Rigoni Sterne,'auteur italien 1961-2008

 

Samedi 29 juin

Un "Dites-moi' de Michèle Cedric de la RTB, sur Didier COMES, le dessinateur, né en 1942 dans les cantons de l'Est (Sourbrodt)

Suite au plagia des peintures d'Eric par une certaine Christiane G., ce qui lui a valu d'être présentée sur le programme des mois à venir( Le Parcours d'Eté, voir ci-dessous), comme future exposante à Rossignol,alors qu'Eric lui, le plagié, a été écarté de cette sélection, vu aussi que je ne suis plus dans le coup, je mets au point un gag avec Eric, en préparant une fausse lettre-réponse de CY TWOMBLY auquel Eric a écrit. Je fais des essais de copie d'écriture et de signature dans mon journal et montre le tout à Eric, emballé par ce gag (voir ci-dessous)

 

Un article sur la PIE-GRIECHE (voir ci-desssous)

 

Dimanche 30 juin

Je vais à Bertrix faire les derniers chargements, notamment toutes les plantes d'Enelle que l'on mettra provisoirement dans mon hall. Terminé cette sordide méprise à La Courbeure  mais rendez-vous à la Banque  demain pour récupérer sa caution, ce qui va nous permettre d'amener en pleine lumière, la malhonnêteté de son propriétaire à La Courbeure. En effet ce monsieur sera à la Banque avec elle à Bertrix le lendemain, touchera le chèque qu'Enelle lui a remis ce dimanche pour la facture d'eau et d'électricite et vu qu'Enelle, trop tard comme d'habitude, conteste l'eau, il refus de libérer la caution et s'en va, le gougeat. Je lui téléphone: "Je vous conseille de retourner tout de suite à la CGER et d'en finir sinon ce sera un grabuge épouvantable..." Un grand silence mais il ne raccroche pas. J'attends et conclus" Eh bien on va voir ce qu'on va voir "

Enelle s'est réfugiée chez le menuisier et sa femme et leur a raconté. Je lui téléphone, lui dis que sa facture d'eau est correcte, qu'elle renonce à  la contester et le dise à P.R et aille chercher sa caution; Elle n'ose pas. "Il est violent et capable de tout". M'en fous. je retéléphone en messagerie car no answer et dis " qu'Enelle accepte la facture d'eau, donc vous retournez à la banque, on clôture et c'est terminé"

J'ai un coup de fil muet. Pour vérifier si je suis encore là, sûrement et je dis dans le silence "C'est bon, je descends sur Bertrix"

Jacqueline sa compagne va alors rétéléphoner à Enelle, toujours chez le menuisier et lui dit "Je t'envoie Pol dans les 10 minutes". Ensuite elle me téléphone à moi car elle croit qu'Enelle est ici et se demande comment elle pourrait être à Bertrix dans les 10 minutes. je lui explique et ajoute "Tant que je n'ai pas les 1125 euros ici sur ma table, je ne vous laisserai pas tranquilles. Nicole est partie à la Banque et j'attends de ses nouvelles"

A midi Enelle est ici et l'argent est sur la table. Nous sommes le 1er juillet 1996.Terminé le cauchemar de La Courbeure

Ma Bio 266-2e trimestre 1996
Ma Bio 266-2e trimestre 1996
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Stefan Zweig, l'écrivain face au chaos

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Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie, et mort le 22 février 1942, à Petrópolis au Brésil, est un écrivain,dramaturgejournaliste et biographe autrichien.

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Biographie

La lente maturation d'un écrivain (1881-1904)

 

Stefan Zweig est le fils de Moritz Zweig, né en 1845, d’abord marchand puis fabricant fortuné de tissus, et d’Ida (Brettauer) Zweig, née en 1854, fille d’un banquier récemment installé à Vienne après avoir fait ses débuts à Ancône. Il est né le 28 novembre 1881 à Vienne. Avec son frère aîné, Alfred, il complète une famille « (qui) a voulu réussir son intégration et tenu à (leur) donner une éducation laïque. À l’exemple de ses parents, il(s) ne parle(nt) pas l’hébreu, ne fréquente(nt) pas la synagogue, ne cultive(nt) pas (leurs) racines…, et (Stefan) n’aime pas s’entendre rappeler qu’il est juif2 ».

 

Zweig est élevé à Vienne, dans le quartier du Ring à l’atmosphère bourgeoise et conformiste si caractéristique du règne de l’empereur François-Joseph. Inscrit au Maximilian Gymnasium, il subit l’enseignement scolaire, extrêmement rigide et autoritaire, comme un bagne. Il réussit malgré tout à obtenir son baccalauréat en 1900, avec une distinction en allemand, en physique et en histoire. À l’université, il s’inscrit en philosophie et en histoire de la littérature. À Vienne, il est associé au mouvement d’avant-garde Jeune Vienne.Zweig étudiant054

 

Il quitte alors le foyer familial pour une chambre d’étudiant et commence enfin à profiter de ses dix-neuf ans. Il suit ses cours occasionnellement, fréquente les cafés, les concerts, le théâtre. Il s’intéresse aux poètes, en particulier Rainer Maria Rilke et Hugo von Hofmannstahl, déjà adulés en dépit de leur jeune âge. Zweig s’essaie lui-même à l’écriture, qui l’attire de plus en plus. Il compose plusieurs poèmes, dont une cinquantaine seront réunis dans un recueil, Les Cordes d’argent, publié en 1901. Même s’il reniera ensuite cette première publication, elle lui attire un succès d’estime. Outre ces poèmes, Zweig écrit également de courts récits, dont Dans la neige (Im Schnee) qui paraîtra également en 1901 dans le journal viennois Die Welt.

 

« Ma mère et mon père étaient juifs par le hasard de leur naissance ». Ses premiers essais, sous forme de feuilleton au « rez-de-chaussée », sont publiés dans « Die Neue Freie Presse », dont le rédacteur littéraire est Theodor Herzl  cependant, Zweig ne sera pas attiré par le sionisme ; ce n’est que tardivement qu’il rendra hommage à l’homme engagé. Cette publication incitera ses parents à accepter une carrière d’écrivain.

 

Encouragé par ces premiers succès, mais doutant encore de son talent, Zweig séjourne à Berlin. Il y découvre une autre avant-garde : les romans de Dostoïevski et la peinture de Edvard Munch. À son retour à Vienne, il défend sa thèse sur Hippolyte Taine, philosophe et historien français (printemps 1904) ce qui lui confère le titre de Herr Doktor, docteur en philosophie.

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Avant la Première Guerre mondiale, porté par une curiosité insatiable, il fait de nombreux voyages (Wanderjahre) : il parcourt l’Europe, passe de longs séjours à BerlinParisBruxelles et Londres, et se rend en Inde en 1910 puis aux États-Unis et au Canada en 1912. Dans son journal, il se plaint de cette inquiétude intérieure déjà intolérable qui ne le laisse jamais en paix et justifie son goût incessant des départs. Zweig voyage autant pour connaître et apprendre que pour se fuir lui-même, dans le mirage des changements d’horizons3.

Les rencontres décisives (1904-1933)

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Signature.

1904-1914 : période d'écriture

 

Ses nombreux voyages ne l’empêchent pas de poursuivre ses activités d’écriture (un recueil de nouvelles publié en 1904) et de traduction, notamment de Verlaine qu’il admire passionnément. Il traduit également le poète Émile Verhaeren qu’il a rencontré à Bruxelles et dont la vitalité, à l’opposé de l’atmosphère engoncée de Vienne, influencera durablement le jeune Zweig. Après une tentative théâtrale avec sa pièce Thersite, sorte d’antihéros de la guerre de Troie, Zweig rencontre l’écrivain français Romain Rolland, dont il partage les idéaux paneuropéens, esprit de tolérance à l’opposé des visions nationalistes étriquées et revanchardes. Zweig et Rolland deviendront des amis proches, unis par leurs intuitions sur l’Europe et la culture. Ci-dessus Romain Rolland et Babr chez Stefan ZweigRomain Rolland(à droite) et Herman Babr en 1923 Le jeune Stefan Zweig a d’emblée été conquis par l’œuvre de Romain Rolland et plus encore par l’homme. Il a été séduit par son humanisme, son pacifisme, sa connaissance de la culture allemande qui lui semble représenter une synthèse entre leurs deux cultures. Ils s’écrivent beaucoup : on a retrouvé 520 lettres de Stefan Zweig à Romain Rolland et 277 lettres de Romain Rolland à Stefan Zweig.

 

Le 22 décembre 1912 paraît Jean-Christophe, Stefan Zweig publie un article dans le Berliner Tageblatt : « Jean-Christophe est un événement éthique plus encore que littéraire. »

 

Entre ces deux hommes, c’est l’histoire d’une grande amitié qui commence par une relation de maître à disciple. Stefan Zweig fait connaître Romain Rolland en Allemagne, travaillant inlassablement à sa renommée. Il fait représenter son Théâtre de la Révolution et Romain Rolland lui dédie la pièce qu’il termine en 1924 intitulée Le jeu de l’amour et de la mort avec ces mots : « À Stefan Zweig, je dédie affectueusement ce drame, qui lui doit d’être écrit. » Durant cette période, ils se voient souvent, chaque fois qu’ils en ont l’occasion : (en 1922, Stefan Zweig est à Paris et l’année suivante, c’est Romain Rolland qui passe deux semaines au Kapuzinerberg; en 1924, ils sont à Vienne pour le soixantième anniversaire de Richard StraussRichard Strauss053-001 où Stefan Zweig présente son ami à Sigmund Freud qu’il désirait rencontrer depuis longtemps ; en 1925, ils se retrouvent à Halle pour le festival Haendel puis ils partent pour Weimar visiter la maison de Goethe et consulter les archives de Nietzsche ; en 1926, pour les soixante ans de Romain Rolland, paraît son livre jubilaire conçu en grande partie par Stefan Zweig qui va donner dans toute l’Allemagne de nombreuses conférences sur l’œuvre de son ami à propos de qui il a cette phrase magnifique : « La conscience parlante de l’Europe est aussi notre conscience. »

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En 1927, c’est à Vienne qu’ils célèbrent ensemble le centenaire de la mort de Beethoven. À l’initiative de Stefan Zweig, Romain Rolland fait partie des personnalités invitées au festivités et ses articles, son hommage à Beethoven paraissent dans nombre de journaux.)

 

À trente ans, Zweig connaît une première idylle en la personne de Friderike Maria von Winternitz, déjà mariée et mère de deux filles. Durant les années qui vont suivre, les deux amants se voient régulièrement et coulent des jours paisibles.(ici à Salzbourg) Zweig poursuit ses voyages et entame un ouvrage sur Dostoïevski . À l’été 1914, en compagnie de Friderike, son bonheur est parfait.

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Il est loin de se douter que  l'assassinat de François-Ferdinand le 28 juin 1914 va plonger l’Europe dans une folie meurtrière et dévastatrice. Emporté par la folie patriotique et ses clairons, Zweig revient à Vienne et cède durant une brève période à ce tourbillon. Il rédige des articles dans lesquels il prend parti pour l’esprit allemand, avant de retrouver bientôt la trace de ses idéaux de fraternité et d’universalité. Romain Rolland et Stefan Zweig sont atterrés par la guerre qui commence et le 3 août 1914, Romain Rolland écrit : « Je suis accablé. Je voudrais être mort. Il est horrible de vivre au milieu de cette humanité démente et d’assister, impuissant, à la faillite de la civilisation. » Mais contrairement à Stefan Zweig, il se reprend vite et publie en 1915 l’un de ses textes les plus connus : Au-dessus de la mêlée  . C’est l’opiniâtreté de Romain Rolland dans sa lutte contre la guerre qui sauve Stefan Zweig de la dépression et fait qu’il admire de plus en plus celui qu’il considère comme son maître.

1914-1916 : Zweig pendant la guerre 

 

D’abord jugé inapte au front, Zweig est néanmoins enrôlé dans les services de propagande. Il y apprend les nouvelles du front, les morts par milliers, les villages anéantis. Quelques rares voix s’élèvent pour appeler à la raison et au dépôt des armes. Elles sont mal reçues. Plusieurs de ses anciens amis, dont Zweig est maintenant coupé, entretiennent le feu. Même Verhaeren que Zweig admirait tant, publie des textes remplis de haine et de vengeance.Emil Verhaeren052

 

Envoyé sur le front polonais pour statuer sur la situation matérielle des troupes, Zweig a l’occasion de constater concrètement ce que la guerre entraîne de souffrance et de ruine. Les scènes déchirantes dont il est témoin renforcent sa conviction que la défaite et la paix valent mieux que la poursuite de ce conflit insensé. Il prend également conscience du sort que subissent nombre de juifs, confinés dans des ghettos insalubres et désespérants

1916-1933 : le succès

 

De retour en Autriche, Zweig quitte Vienne et s’installe en compagnie de Friderike à Kalksburg. Plus loin des rumeurs de la guerre, Zweig est en mesure de terminer sa pièce de théâtre Jérémie(1916), où il laisse entrevoir la possibilité d’une défaite de l’Autriche. L’ouvrage lui donne l’occasion d’aller en Suisse en 1917 pour assister aux répétitions lors de sa création à  Zurich. Il en profite pour rencontrer nombre de pacifistes, en particulier son ami Romain Rolland à Genève. Ils somment les intellectuels du monde entier de se joindre à eux dans un pacifisme actif — qui fut décisif dans l’attribution du prix Nobel de littérature à Romain Rolland. Zweig reste pacifiste toute sa vie et préconise l’unification de l’Europe.

 

L’armistice sera enfin signé en 1918. En mars 1919, Zweig, en compagnie de Friderike et de ses filles, peut enfin revenir en Autriche et s’installe à Salzbourg, déterminé à « travailler davantage » et à laisser derrière lui les regrets inutiles.Zweig et Frédéruique à Salzbourg048

 

Les années 1920 voient effectivement Zweig se consacrer à une production abondante : ce seront Trois Maîtres (BalzacDickensDostoïevski)Trois-maitresLe Combat avec le démon (sur KleistHölderlin etNietzsche) enfin Trois poètes de leur vie (essais sur StendhalCasanova et Tolstoï) ; viendra plus tard La Guérison par l’esprit (sur Freud, — à qui il fait lire ses nouvelles avant parution et dont il rédige l’oraison funèbre en 1939 —, Mesmer et Mary Baker Eddy)Zw ary Baker059. Polyglotte accompli, Zweig traduit de nombreuses œuvres de Charles BaudelaireArthur RimbaudPaul VerlaineJohn Keats… Grand connaisseur du monde des arts et des lettres, il nourrit toute sa vie une grande passion pour les autographes et les portraits d’écrivains, qu’il collectionne.

Zweig parcourt l’Europe, donne de multiples conférences, rencontre des écrivains, des artistes et tous ses vieux amis dont la guerre l’avait séparé. Fidèle à ses idéaux pacifistes, il invite les pays à panser leurs plaies et à fraterniser entre eux plutôt que de nourrir les antagonismes et les conflits. Il prêche pour une Europe unie, conviction qu’il défendra jusqu’à la fin de sa vie.

Ces activités apportent à Zweig la célébrité, qui commence par sa nouvelle Amok, Amok (3)publiée en 1922. Dès lors, tous ses ouvrages sont des succès de librairie. Sa notoriété grandit et le met à l’abri des soucis financiers dans les difficiles années d’après-guerre. En contrepartie, la notoriété, nourrie par les traductions en plusieurs langues, entraîne son lot de sollicitations et d’engagements. Zweig s’épuise dans d’interminables tournées. Il ne trouve le repos que dans l’isolement de sa villa à Salzburg, auprès de Friderike. Là, il reçoit ses amis, écrivains, musiciens, penseurs, d’où qu’ils viennent. Il tisse des liens avec de jeunes auteurs qui lui seront reconnaissants de l’aide et des encouragements qu’il leur a apportés.

En 1925, Zweig remanie la pièce Volpone de Ben Jonson. La pièce, traduite dans plusieurs langues, reçoit un accueil enthousiaste et contribue à sa renommée.

Zweig ne délaisse pas pour autant ses biographies. Il consacre un ouvrage à l’homme politique français Joseph Fouché fouchc3a9-stefan-zweig, qui, en son temps, préfigurait déjà les jeux de coulisse que Zweig pressent dans les États européens. Les biographies, pour Zweig, sont l’occasion d’éclairer le présent à la lueur des agissements passés. Elles questionnent toutes l’incapacité apparente de l’homme à apprendre de ses erreurs, surtout en cette époque où apparaissent déjà les premiers signes avant-coureurs des catastrophes à venir. Parallèlement à sa carrière d’écrivain, Zweig consacre une grande part de son temps et de ses revenus à sa collection de manuscrits, de partitions et d’autographes. Elle constitue un véritable trésor, assemblée comme une œuvre d’art, où on retrouve notamment une page des Carnets de Léonard de Vinci, un manuscrit de Nietzsche, le dernier poème manuscrit de Goethe, des partitions de Brahms et de Beethoven. Cette collection inestimable sera confisquée par les nazis, dispersée et en grande partie détruite. Elle lui aura cependant inspiré quelques textes, dont La collection invisible.

 

À l’aube de la cinquantaine, Zweig subit l’usure du couple avec Friderike. Il entreprend un ouvrage sur Marie-Antoinette,Marie-Antoinette-Stefan-Zweig où il explore le thème des gens frappés par la tragédie, qui savent trouver dans le malheur une forme de rédemption et de dignité. L’ouvrage connaîtra un grand succès, tout juste avant la prise du pouvoir par les nazis en 1933.

Les années d'exil (1933-1942)

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la maison de Stefan Zweig à Petrópolis.

L’arrivée au pouvoir d’Hitler vient bouleverser la vie de Zweig, qui a très tôt une conscience claire du terrible danger que représente le dictateur pour les Juifs, pour l’Autriche et pour toute l’Europe. Cette année charnière voit l’exil forcé d’un grand nombre des amis allemands de Zweig. Lui-même juif, il suit avec effarement les troubles qui agitent le pays voisin. Il hésite à prendre position, voulant comme toujours se situer en dehors des choix politiques qui conduisent trop souvent à l’affrontement. Il est soutenu par le compositeur Richard Strauss qui lui commande un livret et qui refuse de retirer le nom de Zweig de l’affiche pour la première, à Dresde, de son opéra Die schweigsame Frau (La Femme silencieuse). Mais Zweig se sent partagé de collaborer avec cet homme proche du pouvoir nazi. L’opéra ne sera d’ailleurs présenté que trois fois, jugé comme une « œuvre juive »4. Zweig suscite également la colère des nazis lorsque l’une de ses nouvelles (Brûlant secretBrennendes Geheimnis, publié en 1911) est adaptée au cinéma en 1933 par Robert Siodmak sous le titre Das brennende Geheimnis. Un autodafé de ses œuvres a même lieu à Berlin.

 

De son côté, Zweig s’intéresse ensuite à Érasme, en qui il voit un modèle humaniste proche de ses conceptions. La neutralité de Zweig est cependant bientôt mise à mal, lorsque l’Autriche, à son tour, succombe à la répression politique. Des partisans de la Ligue républicaine sont mitraillés dans les banlieues ouvrières. Zweig lui-même est l’objet d’une perquisition qui a raison de toutes ses hésitations. Aussitôt, il fait ses valises et décide de quitter le pays, en février 1934. Il laisse tout derrière lui, persuadé, à juste titre et contre l’avis des siens, que le bruit des bottes n’ira qu’en augmentant. Ses rêves de paix s’évanouissent. Zweig quitte l’Autriche sans grand espoir d’y revenir.

Réfugié à Londres, Zweig entreprend une biographie de Marie Stuart. Le personnage l’intéresse au même titre que Marie-Antoinette, dans la mesure où leurs deux destins illustrent le côté impitoyable de la politique que Zweig a en aversion. Il entame également une liaison avec Lotte (Charlotte Elisabeth Altmann), sa secrétaire, tandis que Friderike refuse de le rejoindre à Londres, jugeant non fondées les appréhensions de son époux. Elle et bien des amis, aveugles aux nuages toujours plus sombres qui envahissent l’Europe, lui reprochent d’agir en prophète de malheur.

Mais Zweig persiste dans ses craintes et ses intuitions. Il refuse de choisir son camp, comme Érasme en son temps, privilégiant la neutralité et la conscience individuelle à l’asservissement à un courant politique. Cette attitude prudente éloigne ses vieux amis, dont Romain Rolland, qui a épousé la cause du marxisme-léninisme et l’écrivain Joseph Roth.

Ci-dessous Zweig et Joseph RothJoseph Roth et Zweig

Durant l’été 1936, au moment où éclate la guerre d’Espagne, Zweig accepte l’invitation de se rendre au Brésil, laissant derrière lui une Europe divisée et troublée. Précédé par sa célébrité, Zweig est accueilli avec tous les honneurs. Lui-même est subjugué par la beauté de Rio de Janeiro.

Il y entreprend la rédaction d’une nouvelle biographie. Elle est consacrée à l’explorateur Magellan stefan-zweig-magellan-livre-ancien-874699743 ML, en qui Zweig voit un héros obscur, comme il les affectionne, demeuré fidèle à lui-même en dépit des embûches. Il termine l’ouvrage tant bien que mal, en proie à des tourments qui présentent tous les aspects d’une dépression.

 

De Londres, Zweig suit l’actualité autrichienne de près. Ce qu’il appréhende depuis des années finit par se réaliser. Le 14 mars 1938, Hitler traverse la frontière et proclame l’annexion de l’Autriche. Du coup, Zweig se voit dépossédé de sa nationalité autrichienne et devient un réfugié politique comme les autres. Désireux d’échapper aux brimades réservées aux expatriés, considéré comme ennemi quand la guerre éclate, Zweig demande et reçoit enfin son certificat de naturalisation.

Entretemps, il a rompu avec Friderike et a épousé Lotte Altmann. C’est avec elle qu’il quitte l’Angleterre, à l’été 1940, juste avant le début de bombardements allemands sur Londres. Zweig cède de plus en plus au désespoir.Zweig et Lotte049

Comme pour compenser sa condition d’expatrié, il se plonge dans le travail. Avant de partir, il laisse un roman La Pitié dangereuse,stefan-zweig-la-pitie-dangereuse-livre-ancien-495218934 ML paru en 1939. Il abandonne d’ailleurs derrière lui notes et manuscrits inachevés. Sa première escale est à New York où sa condition d’Allemand lui attire l’hostilité. Il part donc pour le Brésil, pays qui lui avait fait une forte impression et où il avait été bien reçu. Il est toujours accompagné de Lotte, dont la santé fragile commence à peser sur le couple.

Installé à Rio, Zweig parcourt le pays. Il se rend également en Argentine.

Ici à Buenos Aires en 1940 ave Lotte AltmannBuenos Aires 1940 avec Lotte045 et en Uruguay pour une série de conférences. Il revient ensuite à New York, en mars 1941, pour la dernière fois. Il y revoit Friderike qui a réussi à émigrer aux États-Unis. Zweig demeure quelques mois là-bas et fréquente ses vieux amis, expatriés comme lui. Le 15 mai, il prononcera sa dernière conférence. Désespéré et honteux du tort que cause l’Allemagne, il réitère néanmoins sa confiance en l’homme, mais on le sent déjà désabusé.

De retour au Brésil durant l’été, il entreprend la rédaction de ses mémoires qui seront publiées après sa mort sous le titre Le Monde d’hier, hymne à la culture européenne qu’il considérait alors comme perdue. Il revient sur les principales étapes de son existence, marquant de son témoignage un monde en destruction, comme s’il souhaitait qu’une trace de ce monde d’hier qu’il chérissait soit conservée. Il déménage ensuite à Petropolis au Brésil  où il fêtera le 28 novembre, loin de ses amis et des honneurs, son soixantième anniversaire.Casa Stefan Zweig in Petropolis-copie-1

Avec l’entrée en guerre des États-Unis, Zweig perd de plus en plus espoir. Il n’en continue pas moins son œuvre, dont Le Joueur d’échecs,Zw Joueur061 bref roman publié à titre posthume qui met précisément en scène un exilé autrichien que les méthodes d'enfermement et d'interrogation pratiquées par les nazis avaient poussé au bord de la folie. Au mois de février, en plein Carnaval à Rio, il reçoit le coup de grâce en apprenant la défaite des Britanniques en Indonésie.

Hanté par l'inéluctabilité de la vieillesse, ne supportant plus l'asthme sévère de Lotte et moralement détruit par cette guerre, il décide qu’il ne peut plus continuer à assister ainsi, sans recours, à l’agonie du monde5. Il rend, à  Barbacena, visite à l’écrivain Georges Bernanos qui tente, en vain, de lui faire reprendre espoir6.

Le 22 février 1942, après avoir fait ses adieux et laissé ses affaires en ordre (il laisse un mot concernant son chien, qu'il confie à des amis7), Stefan Zweig met fin à ses jours en s'empoisonnant au Véronal (barbiturique), en compagnie de Lotte qui refuse de survivre à son compagnon. Il aura droit à des funérailles nationales lors de son enterrement à Petrópolis, contrairement à ses vœux.stefan zweig and elizabeth zweig death phistars

« Un peuple qui a donné au monde le livre le plus sacré et le plus précieux de tous les temps n’a pas besoin de se défendre quand on le décrète inférieur et n’a pas besoin de se vanter de tout ce qu’il a produit inlassablement dans tous les domaines de l’art, de la science, des actes de la pensée : tout cela est inscrit, on ne peut l’effacer de l’histoire de ce pays dans lequel nous étions chez nous. »

— Stefan Zweig, Lettre à Max Brod .

Le Petit Parisien
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Entrefilet du journal collaborateur Le Petit Parisien du 26 février 1942, annonçant le suicide de Stefan Zweig, présenté comme un « écrivain juif ». Dans la même page, le journal publie un article reprenant un discours de Hitler expliquant que « Les juifs seront exterminés ».

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Son œuvre, particulièrement éclectique, comporte quelques recueils de poésies, quelques pièces de théâtre (Thersite 1907Volpone 1927…). Mais Zweig est surtout connu pour ses nouvelles (Amok 1922, La Confusion des sentiments 1926, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme 1927), histoires de passion intense pouvant aller parfois jusqu’au morbide ou à la folie. Le Joueur d’échecs, a été publiée à titre posthume. Il a écrit de nombreuses biographies (FouchéMarie StuartMagellanMarie-Antoinette…) d’une grande acuité psychologique et qui comportent une réflexion sur les problèmes de son temps (Érasme 1935). Il travaille durant plus de vingt ans à son recueil de nouvelles Les très riches heures de l’humanité qui retracent les quatorze événements de l’Histoire mondiale les plus marquants à ses yeux.

Poésie

  • Cordes d’argent , Berlin, 1901, Silberne Saiten)
  • Les Couronnes précoces10 , 1907,(Die frühen Kränze)

Romans et nouvelles

  • Romans et nouvelles, tome 1, Paris, Le Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », 1991.
  • Romans et nouvelles, tome 2, Paris, Le Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », 1995.
  • Romans et nouvelles, tome 3, Paris, Le Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », 1996.
  • Printemps au Prater (Praterfrühling, nouvelle publiée à l’automne 1900 dans une revue littéraire mensuelle)
  • L’Étoile au-dessus de la forêt (Der Stern über dem Walde, écrit v. 1903)
  • Les Prodiges de la vie (Die Wunder des Lebens, 1904, tr. fr. 1990)Les Prodiges de la vie
  • L’Amour d’Érika Ewald (Die Liebe der Erika Ewald, 1904, tr. fr. 1990)
  • La Marche (Die Wanderung, 1904)
  • La Scarlatine (Scharlach, nouvelle publiée en mai-juin 1908)
  • Première épreuve de vie. Quatre histoires du pays des enfants (Erstes Erlebnis. Vier Geschichten aus Kinderland, 1911) : Conte crépusculaire (Geschichte in der Dämmerung, tr. fr. 1931), La Gouvernante (Die Gouvernante, tr. fr. 1931), Brûlant secret (Brennendes Geheimnis, tr. fr. 1945) et Le Jeu dangereux (Sommernovelette, tr. fr. 1931)
  • Amok, recueil qui, dans sa version originelle de 1922, Amok -Amok (3) Novellen einer Leidenschaft (Nouvelles d’une mauvaise passion), incluait, outre la nouvelle Der Amokläufer (tr. fr. 1927 Amok ou Le Fou de Malaisie), quatre autres nouvelles dont Die Frau und die Landschaft (tr. fr. 1935 La femme et le paysage), Phantastische Nacht (tr. fr. 1945 La Nuit fantastique. Notes posthumes du baron de R…), Die Mondschein Gasse (tr. fr. 1961 La Ruelle au clair de lune) et Brief einer Unbekannten (tr. fr. 1927 Lettre d’une inconnue)Stefan-Zweig-Lettre-dune-inconnue
  • La Confusion des sentiments, recueil qui, dans sa version originelle de 1927, Verwirrung der Gefühle - Drei Novellen, incluait, outre la nouvelle du même titre (sous-titrée Notes intimes du professeur R de D, tr. fr. 1948)ZWEIG (2)la-confusion-des-sentiments-stefan-zweig-9782253061434
  • Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau, tr. fr. 1929, révisée 1980) et Destruction d’un cœur (Untergang eines Herzens, tr. fr. 1931)Zw 24 H058stefan-zweig-vingt-quatre-heures-vie-dune-fem-L-1
  • Un mariage à Lyon, recueil (1992) incluant, outre la nouvelle du même titre (Die Hochzeit von Lyon, publ. 8.1927), les nouvelles : Dans la neige (Im Schnee, publ. 8.1901, tr. fr. 1904 et 1992) ;La croix (Das Kreuz, publ. 1.1906, tr. fr. 1992); Histoire d’une déchéance (Geschichte eines Untergangs, publ. 9.1910, tr. fr. 1992) ; La légende de la troisième colombe (Die Legende der dritten Taube, publ. 12.1916, tr. fr. 1992) ; Au bord du lac Léman (Episode am Genfer See, publ. 1919, tr. fr. 1992 ; La contrainte (Der Zwang, écrit en 1916, publ. 1929, tr. fr. 1992)
  • La Peur, recueil (Angst, publié en 1925, tr. fr. 1935) incluant, outre la nouvelle du même titre (Angst, publiée en 1910) LaPeur
  • Révélation inattendue d’un métier (Unerwartete Bekanntschaft mit einem Handwerk), Leporella (id.), Le Bouquiniste Mendel (Buchmendel) et La Collection invisible - Un épisode de l’inflation en Allemagne (Die unsichtbare Sammlung - Eine Episode aus der deutschen Inflation), ainsi que, dans la v. fr., La femme et le paysage (tr. fr. 1935, Die Frau und die Landschaft, originellement publiée en 1922 dans le recueil Amok - Novellen einer Leidenschaft)
  • Le voyage dans le passé (Die Reise in die Vergangenheit / Widerstand der Wirklichkeit1re publication partielle 1929, v. complète publiée en 1976, tr. fr. 2008)
  • Le Jeu dangereux, 1931
  • Le Chandelier enterré , recueil (1937) incluant, outre la nouvelle du même titre (Der begrabene Leuchter, 1937, tr. fr. 1937), Rachel contre Dieu (Rahel rechtet mit Gott, 1928, tr. fr. 1937) etVirata (Les yeux du frère éternel. Une légende -- Die Augen des ewigen Bruders. Eine Legende, 1922, tr. fr 1927 initialement publiée en 1927 dans le recueil Amok ou le fou de Malaisie(3 nouvelles) de 1927)Zw Le Chan060
  • Un soupçon légitime (War er es, nouvelle probablement écrite entre 1935 et 1940, première publication 1987, tr. fr. 2009)
  • Les Deux jumelles. Conte drôlatique (Die gleich-ungleichen Schwestern, nouvelle publ. 1936 in recueil Kaleidoscop)
  • La Pitié dangereuse (Ungeduld des Herzens, 1939, tr. fr. 1939) - roman, le seul (au sens de la taille de l’œuvre) que l’auteur ait achevé.41QT7C9GDCL. SL500 AA300
  • Le Joueur d’échecs (Schachnovelle, nouvelle écrite par l’auteur durant les quatre derniers mois de sa vie, de nov. 1941 à février 1942, publ. 1943 ; tr. fr. 1944, rév. 1981)Zw Joueur061
  • Un homme qu’on n’oublie pas (Ein Mensch, den man nicht vergisst, nouvelle, publ. posth. 1948, tr. fr. 1990)
  • Wondrak (id., nouvelle, publ. posth., tr. fr. 1990)
  • Ivresse de la métamorphose, roman inachevé (écrit en 1930/31 et 1938/39), publié à titre posthume sous le titre original Rausch der Verwandlung (titre emprunté à une phrase du roman, car l’auteur ne lui en avait pas donné un) ; en collaboration avec Berthold Viertel, il en fera en 1940 un scénario de film, Das Postfraülein (La demoiselle des postes), qui sera réalisé en 1950 par Wilfried Franz sous le titre Das gestohlene Jahr (L’année volée) ; tr. fr. 1984d1909i46270h105926
  • Clarissa, roman inachevé, retrouvé dans les archives de Zweig en 1981, et portant la mention suivante : « Vu à travers l’expérience d’une femme, le monde entre 1902 et le début de la guerre » - la seconde, en l’occurrence ; tr. fr. 1992clarissa-stefan-zweig-9782253095286

Théâtre

  • Thersite. Tragédie en trois actes (Tersites. Ein Trauerspiel in drei Aufzügen, 1907)
  • La Maison au bord de la mer (Das Haus am Meer. Ein Schauspiel in zwei Teilen, 1911)
  • Le Comédien métamorphosé. Un divertissement du Rococo allemand (Der verwandelte Komödiant. Ein Spiel aus dem deutschen Rokoko, 1913)
  • Jérémie. Drame en neuf tableaux (Jeremias. Eine dramatische Dichtung in neun Bildern, 1916)
  • Légende d’une vie, (Legende eines Lebens. Ein Kammerspiel in drei Aufzügen. , 1919, tr. fr. 2011)
  • Volpone (Ben Johnson’s Volpone. Eine lieblose Komödie in drei Akten, 1926, tr. fr. de Jules Romains 1927)
  • L’Agneau du pauvre. Tragicomédie en trois actes (Das Lamm des Armen. Tragikomödie in drei Akten, 1929, tr. fr. 1930)
  • Un caprice de Bonaparte. Pièce en trois actes (tr. fr. 1952)

Essais et biographies

  • Émile Verhaeren : sa vie, son œuvre (Emile Verhaeren, 1910), tr. fr. 1910.
  • Souvenirs sur Émile Verhaeren (Erinnerungen an Emile Verhaeren, 1917), tr. fr. 1931.
  • Marceline Desbordes-Valmore : son œuvre (Marceline Desbordes-Valmore - Das Lebensbild einer DichterinMit Übertragungen von Gisela Etzel-Kühn, 1920), tr. fr. 1928.
  • Romain Rolland : sa vie, son œuvre (Romain Rolland : der Mann und das Werk, 1921), tr. fr. 1929.
  • Trois Maîtres : Balzac, Dickens, Dostoïevski (Drei Meister : Balzac, Dickens, Dostojewski [Die Baumeister der Welt. Versuch einer Typologie des GeistesBand 1], 1921), tr. fr. 1949 et 1988.
  • Le Combat avec le démon : Kleist, Hölderlin, Nietzsche (Der Kampf mit dem Dämon : Hölderlin, Heinrich von Kleist, Friedrich Nietzsche [Die Baumeister der Welt. Versuch einer Typologie des GeistesBand 2], 1925), tr. fr. 1937.
  • Les Très riches heures de l’humanité1927 (Sternstunden der Menschheit - 14 textes de nature historique, dont les premiers furent publiés en 1927), tr. fr. de 12 textes 1939.
  • Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï (Drei Dichter ihres Lebens: Casanova, Stendhal, Tolstoi [Die Baumeister der Welt. Versuch einer Typologie des GeistesBand 3], 1928), tr. fr. 1937.
  • Joseph Fouché (Joseph Fouché. Bildnis eines politischen Menschen, 1929), tr. fr. 1930.fouchc3a9-stefan-zweig
  • La guérison par l’esprit : Mesmer, Mary Baker-Eddy, Freud (Die Heilung durch den Geist : Franz Anton Mesmer, Mary Baker-Eddy, Sigmund Feud, 1931), tr. fr. 1982.
  • Marie-Antoinette (Marie Antoinette, Bildnis eines mittleren Charakters, 1932), tr. fr. 1933.Marie-Antoinette-Stefan-Zweig
  • Érasme, Grandeur et décadence d’une idée (Triumph und Tragik des Erasmus von Rotterdam, 1934), tr. fr. 1935.
  • Marie Stuart (biographie) (Maria Stuart, 1935), tr. fr. 1936.
  • Conscience contre violence ou Castellion contre Calvin (Castellio gegen Calvin, oder Ein Gewissen gegen die Gewalt, 1936), tr. fr. 1936.
  • Magellan (Magellan. Der Mann und seine Tat, 1938), tr. fr. 1938.
  • Amerigo, Récit d’une erreur historique (Amerigo, Die Geschichte eines historischen Irrtums), écrit en 1941, publ. posth. 1944), tr. fr. 1992.
  • Le Brésil, Terre d’avenir (Brasilien. Ein Land der Zukunft, 1941), tr. fr. 1942.
  • Balzac, le roman de sa vie (Balzac. Roman seines Lebens, publ. posth. 1946), tr. fr. 1950.
  • Hommes et destins, Belfond, 1999
  • Le Mystère de la création artistique (Das Geheimnis des künstlerischen Schaffens, 1943), tr. fr. 1996
  • Le Monde sans sommeil (Die schlaflose Welt)
  • Aux Amis de l’étranger (An die Freunde in Fremdland)
  • Montaigne. Essai biographique, publ. posthume, tr. fr. 1982
  • Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen - autobiographie (Die Welt von Gestern - Erinnerungen eines Europäers, 1942, publ. posth. 1944) ; Zweig commença à l’écrire en 1934 ; il posta à l’éditeur le manuscrit, tapé par sa seconde femme, un jour avant leur suicide.
  • En cette heure sombre (In dieser dunklen Stunde)

Correspondance

  • Sigmund Freud-Stefan Zweig, Correspondance, Paris, Rivages, 1991.9782253157045-T
  • Arthur Schnitzler-Stefan Zweig, Correspondance, Paris, Rivages, 1994.
  • Richard Strauss-Stefan Zweig, Correspondance 1931-1936, Paris, Flammarion, 1994.
  • Friderike Zweig-Stefan Zweig, L’Amour inquiet, Correspondance 1912-1942, Paris, Des Femmes,1987.
  • Romain Rolland-Stefan Zweig, Rencontre 1911
  • Amélie Breton-Stefan Zweig, Lettres 1922
  • Émile Verhaeren-Stefan Zweig, Genève, Labor, 1996.
  • Stefan Zweig, Correspondance 1897-1919 (préface, notes et traduction de l’allemand par Isabelle Kalinowski), Paris, Le Livre de Poche, coll. "Biblio" no 3414, 2005.
  • Stefan Zweig, Correspondance 1920-1931 (préface, notes et traduction de l’allemand par Isabelle Kalinowski), Paris, Le Livre de Poche. coll. "Biblio" no 3415, 2005,.

Bibliographie  

Stefan Zweig, l’ami blessé, Paris, Plon, 1996, 355 p.  + 8 p.  de planches illustrées, Stefan Zweig (Bona), Paris, Grasset, 2010, 460 p.  + 8 p.  de planches illustrées, 

  • Jean-Jacques Lafaye, L’Avenir de la nostalgie : une vie de Stefan Zweig, Paris, Editions du Félin, 1989, 207 p.
  • Jean-Jacques Lafaye, Stefan Zweig. Un aristocrate juif au cœur de l’Europe, Paris, Editions du Félin, 1999, 141 p. Paris, Hermann, coll.« Savoir. Lettres », 2010, 141 p.,q).
  • Serge Niémetz, Stefan Zweig : le voyageur et ses mondes : biographie, Paris, Belfond, 1996, 599 p.  + 12 p.  de planches illustrées, 
  • Daniel ParrochiaLe Joueur d’échecs” : finales avec un fou, Paris, Editions du Temps, coll. « Lectures d’une œuvre », 2000, 95 p., .
  • Donald A.Prater, Stefan Zweig, Paris, La Table Ronde, 1988.
  • Laurent Seksik, Les derniers jours de Stefan Zweig, Paris, Flammarion, 2011. L'auteur a signé le scénario de la bande dessinée éponyme parue chez Casterman en 2012, dessin deGuillaume Sorel.

 

LIRE Bio056LIRE Bio 2057Le voyage dans le passé de Stefan Zweig

PAR JEAN-MARC PARISIS Mis à jour le 28/05/2010 à 17:42 | publié le 28/05/2010 à 08:55 
L'écrivain autichien sur la Côte d'Azur. Polyglotte accompli, il traduisit notamment des oeuvres de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud lors de son séjour sur la Riviera au début des années 30.
L'écrivain autichien sur la Côte d'Azur. Polyglotte accompli, il traduisit notamment des oeuvres de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud lors de son séjour sur la Riviera au début des années 30.

20090523PHOWWW00183.jpgPrès de soixante-dix ans après son suicide, l'écrivain autrichien continue à fasciner des millions de lecteurs. Ses inédits s'arrachent, les biographies qui lui sont consacrées, aussi. Mais comment devient-on un écrivain culte?

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Entre 1911 et 1933, Brûlant secret, l'une des plus fortes nouvelles de Stefan Zweig, fut diffusé à plus de 140 000 exemplaires en Allemagne. Celui qui exécrait le succès y sera abonné jusqu'à son suicide en 1942, et après. Vivant, on le traduisait déjà presque partout en Europe, sur le continent américain, et aussi en russe, en chinois, en turc, en arménien. Brûlant secret,Amok, Lettre d'une inconnue ont chacun connu trois adaptations au cinéma,Vingt-quatre heures de la vie d'une femme en compte six. Aujourd'hui, la Zweigmania se poursuit, en France notamment, où l'on s'est récemment emballé pour deux inédits en français: Le Voyage dans le passé levoyagedanslepasse et Un soupçon légitime, traduits en 2008 et 2009 chez Grasset, qui réédite ce mois-ci La Pitié dangereuse.Symptomatique, aussi, le succès en librairie de Laurent Seksik imaginant Les Derniers Jours de Stefan Zweig (Flammarion).

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Pourquoi cette passion? Dans la sagace et vibrante biographie qu'elle lui a consacrée et qui vient d'être rééditée (récit fluide, empathique, quasiment sans notes, à la Zweig), Dominique Bona avance des explications. Il «écrit vite et efficace», ses nouvelles sont intemporelles, «détachées de l'Histoire»et «visent l'humain». Il y a autre chose. Crépusculaires, ses fictions ont la couleur de notre époque, elles parlent à des consciences troublées. De plus, elles explorent souvent le thème du secret, et ce monde a perdu le sens du secret, le code qui chiffre et déchiffre les coeurs dans le temps.

Avec Lotte Altmann, sa seconde épouse, qui se suicidera avec lui le 22 février 1942.
Avec Lotte Altmann, sa seconde épouse, qui se suicidera avec lui le 22 février 1942.

 

 

Secret et crépusculaire, mais aussi sombre et sensuel, solitaire et amical, sage et victime, c'est bien le cas de Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 dans les beaux quartiers de Vienne, la capitale d'un empire austro-hongrois opulent et figé dans sa magnificence. Son père a gagné des millions dans l'industrie textile. Sa mère porte des robes de taffetas et sillonne les salons de la bourgeoisie. Stefan Zweig est juif, mais ne pratique pas. Comme son frère aîné, il fréquente le Maximilian Gymnasium. A ce lycée qui sent la prison, l'élève passable préfère le théâtre, les concerts de Brahms ou de Schönberg, les cafés fumants de littérature. Il n'ose cependant s'aventurer au Café Central, où s'attablent Hugo von Hofmannsthal et Arthur Schnitzler, avant d'avoir fait ses preuves en poésie. Il les produira à 19 ans avec le recueil Cordes d'argent.Rainer Maria Rilke a beau lui écrire à cette occasion, Zweig doute de ses propres dons. Et déjà, il songe à partir. A Berlin, l'avant-garde le change quelques mois des chocolats de l'empire. Revenu à Vienne, il boucle un doctorat en philosophie en 1904, puis va et vient pendant dix ans: l'Europe, l'Inde, l'Indochine, les Etats-Unis, les Antilles, Cuba. Il débute comme il finira, en errant, avec pour visa permanent sa propension à l'admiration et au partage des idées. A Montparnasse, en 1911, il rencontre Romain Rolland, qui notera un jour: «L'amitié est sa religion.» Sur la toile du Vieux Monde bientôt déchirée par la Grande Guerre, il tisse des liens puissants: Emile Verhaeren, Hermann Hesse, Heinrich Mann, James Joyce. Plus tard, sa maison de Salzbourg accueillera Pierre Jean Jouve, Paul Valéry, Rabindranath Tagore; Béla Bartók, Maurice Ravel, Richard Strauss y joueront du piano.

Depuis la terrasse de sa maison à Salzbourg (vers 1930).
Depuis la terrasse de sa maison à Salzbourg (vers 1930).

 

Avec les femmes, malgré sa timidité, c'est une autre affaire, joyeuse et prolétaire. Il apprécie les lingères, les vendeuses de bonbons, les serveuses, les fleuristes, les prostituées, les étudiantes. Rien qui n'engage, que des extases, parfois multipliées, pour dissoudre l'angoisse. Dans son journal de 1912, on lit qu'il a amené chez lui «deux amies dont les beaux corps» le «réjouissent». Cette année-là, il se lie avec Friederike von Winternitz. Séparée, émancipée, elle écrit des romans sentimentaux. Elle l'aime, respecte sa liberté. Lui l'aime, à sa façon: «J'aimerais qu'elle se débarrasse de sa sensualité, qui perturbe chez elle la pure sensation que j'ai de son admirable univers.» Mariés en 1920, elle se peindra en épouse protectrice, «prophylactique», «gardienne de son oeuvre». Une femme de paix, en somme.

 

Belliciste, Zweig le fut une fois, en 1914. Pétri de culture allemande, il tempête contre la France qui «se bat pour sa naïveté et l'Angleterre pour son portemonnaie». Il reviendra de sa colère en visitant comme adjudant l'horrible front de Cracovie à Budapest. Face au désastre, il écrira une pièce de théâtre, Jérémie, à la gloire d'un prophète de la paix. Jérémie est un vaincu, c'est important pour Zweig, qui postule que la défaite grandit plus que la victoire.

En 1917, lorsqu'il se rend en Suisse épauler les intellectuels pacifistes, ses discours prônent le «renoncement». Certains y voient de la lâcheté. Zweig n'est pas un lâche, c'est un idéaliste. «Citoyen d'Europe», il appelle à «considérer fraternellement comme une unité notre monde multiple». Pendant plus de vingt ans, il défendra cette idée dans des tournées de conférences, le laissant parfois épuisé «comme un chanteur de concert qui n'a plus de voix». Basé à Salzbourg à partir de 1919, il contracte des alliances purement spirituelles. Trois maîtres traitent de Dostoïevski, Balzac, Dickens. Le Combat avec le démon se consacre à Hölderlin, Kleist, Nietzsche. Trois poètes de leur vie rassemble Stendhal, Casanova, Tolstoï. Ses essais et biographies s'écrivent à l'encre empathique, à l'exception de Fouché (1929). Traître à tous sauf à lui-même, le policier de Napoléon fait figure d'intrus dans la galerie, mais il a valeur d'indice, cristallisant l'effroi politique de Zweig face à ces «joueurs professionnels que nous appelons diplomates», «ces artistes aux mains prestes, aux mots vides et aux nerfs glacés».

1933 : ses livres sont brûlés à Berlin, comme ceux de Mann, Einstein, Freud...

Antinazi, antifasciste, anticommuniste, Zweig n'en réfère qu'à la raison et à la poésie, si richement servies par la langue allemande depuis des siècles. Le style national-socialiste le mortifie. En 1931, il publie La Guérison par l'esprit, où l'on trouve une apologie de Freud, sur lequel on crache déjà. Freud s'agace un peu de ses simplifications. Mais Zweig se trompe sur un point plus essentiel: l'Europe ne guérira pas par l'esprit.

Ostende, en Belgique, avec son ami l'écrivain autrichien Joseph Roth, qui disparaîtra en 1939.
Ostende, en Belgique, avec son ami l'écrivain autrichien Joseph Roth, qui disparaîtra en 1939.

 

Après l'incendie du Reichstag en février 1933, les nazis interdisent le film que Robert Siodmak a tiré de Brûlant secret. En mai, à Berlin, on brûle ses livres, comme ceux de Thomas Mann, Schnitzler, Einstein, Freud. Joseph Roth et Klaus Mann l'exhortent en vain à prendre position. Certains s'exilent, il reste en Autriche à travailler sur une vie d'Erasme, l'humaniste combattu par Luther: «Ce sera, je l'espère, un hymne à la défaite.» Il ne dévie pas de sa ligne. La logique de guerre, non plus.

En février 1934, à Linz, la révolte ouvrière est écrasée par le chancelier autrichien Dollfuss allié aux mussoliniens. Le lendemain, quand la police surgit chez lui à la recherche d'armes imaginaires, il se décide à partir, seul, écrire sur Marie Stuart, à Londres. Il y rencontre Lotte Altmann, 26 ans, née en Silésie. C'est une longue fille brune, à l'air triste, de complexion fragile. Le tragique les unit; de secrétaire, elle devient sa maîtresse. De Londres, il file aux Etats-Unis pour des conférences, New York le revigore un peu. Quand il séjourne à Salzbourg, il y sent la mort. Insouciante, Friederike supporte mal sa hantise du malheur. Elle a tort, son mari a des antennes pour le pire. En mai 1936, il écrit à l'écrivain Carl Seelig: «Saisir toutes les chances qui s'offrent à nous, qui sait si nous ne serons pas tous gazés d'ici quelques années?» En août, le Brésil l'accueille tel un roi. A son retour, l'Europe spectrale lui serre l'âme comme à «un homme qui passe ses nuits dans un cimetière, sur la tombe de sa femme disparue». Toujours pas d'engagement public. Mais un livre, Le Chandelier enterré, parabole sur la persécution des Juifs au Ve siècle. En 1938, sa dépression prend corps historiquement avec l'Anschluss qui phagocyte l'Autriche. A Salzbourg, ses oeuvres partent en fumée, on saisit ses biens, sa collection d'autographes et de manuscrits. Où flotte la mèche de cheveux de Beethoven qu'il gardait précieusement? Friederike réussit à fuir en France, ils vont divorcer.

A Londres, il se démène pour aider financièrement Joseph Roth, qui meurt en mai 1939 à Paris.Joseph Roth et Zweig Dans l'oraison funèbre rédigée pour son ami, Zweig condamne Hitler à sa manière, l'accusant d'avoir fait subir à la littérature «la plus terrible défaite de son histoire». En septembre, il épouse Lotte. Naturalisé anglais, il loge à Bath dans l'adversité: «Une vie avec une France détruite, dans une Angleterre hostile à l'Allemand et au Juif que je suis, n'a plus de sens.» L'été 1940, il quitte l'Europe avec Lotte. Après une escale aux Etats-Unis, le couple part pour le Brésil et l'Argentine, revient à New York, se pose dans le Connecticut, réembarque en août 1941 pour le Brésil. Terminus Petrópolis, dans la montagne, à 80 kilomètres de Rio. On dirait une station thermale européenne, avec un petit air tyrolien, en plus chaud, plus humide. Il écrit Brésil, terre d'avenir, mais il n'a plus que des souvenirs, et c'est Le Monde d'hier qui restera, posthume. Comme Le Joueur d'échecs. Il a perdu. Lotte va le suivre encore. Le 22 février 1942, on les trouve allongés sur leur lit, elle agrippée à lui, suicidés au Véronal. Il y a beaucoup de suicides dans les nouvelles de Zweig. A son propos, Jules Romains parlera d'un «sage». Oui, mais d'une sagesse ployant sous son propre absolu, une sagesse vulnérable, finalement invivable.Mort de Stefan et de Lotte040

* Stefan Zweig, de Dominique Bona, Grasset, 460 p.,. Les citations de S. Zweig et de F. von Winternitz proviennent de cet ouvrage.stefan-zweig

Stefan Zweig, l'écrivain face au chaos
Stefan Zweig, l'écrivain face au chaos

REISER, le dessinateur français le plus corrosif des années 70

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En dernière photo, Michèle Raiser sa femme
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En dernière photo, Michèle Raiser sa femme
En dernière photo, Michèle Raiser sa femme

En dernière photo, Michèle Raiser sa femme

Jean-Marc REISER, de son vrai nom Jean-Marc Roussillon, scénariste et dessinateur de bande dessinée, né à Réhon (Meurthe et Moselle) le 13 avril 1941 et mort à Paris le 5 novembre 1983, à 42 ans, des suites d'un cancer des os. Il a été l'époux de Michèle Reiser, réalisatrice de télévision et membre du CSA, auteur du livre "Dans le creux de la main"

Il commence à dessiner en 1958 et en 1960, il participe à la création de Hara-Kiri fondé par Cavanna, Georges Bernier (professeur Choron) et Fred (Fred Othon Aristidès), Hara-Kiri qui deviendra un des fleurons de la culture underground des années 70. En 1966, il entre au Journal Pilote avec Gotlib. Après l'interdiction d'Hara-Kiri Hebdo en 1970, en raison de l'annonce irrespectueuse de décès du général de Gaulle, il collabore naturellement dès le premier numéro à Charlie-Hebdo qui lui succède
Reiser Jean-Marc-BD-Roussillon-Hara-Kiri-Pilote-Charlie Hebdoreiser2reiser6reiser8reiser4reiser3reise9reise7reiser5
La tombe de Reiser est au cimetière Montparnasse et a été brocardée par Pierre Desproges dans un de ses sketchs
Elle présente en effet le profil d'une aile car Reiser était passionné d'aviation (il est l'un des pionniers du vol libre français à travers l'expérimentration  des ailes Delta )
Tombe Reiserau Cimetière Montparnasse; 1941.1983Tombe Reiser 2

Jean-Marc Reiser, dit Reiser, qui a signé à ses débuts Jean-Marc Roussillon (né à Réhon en Meurthe-et-Moselle le 13 avril 1941 et mort à Paris, le 5 novembre 1983 (à 42 ans) des suites d'un cancer des os), est un auteur de bande dessinée français connu pour ses planches à l'humour féroce.

 

Biographie

Après avoir commencé dans la vie comme livreur chez le caviste Nicolas durant quatre ans, Reiser commence en 1958 une carrière de dessinateur en publiant dans différentes revues mineures, telles que Blagues (pseudo JIEM) et La Gazette de Nectar (pseudo J-M Roussillon - journal interne à la maison Nicolas).

 

En 1960, il participe à la création du mensuel Hara-Kiri fondé par Cavanna, Georges Bernier (Professeur Choron) et Fred (Fred Othon Aristidès), magazine qui deviendra l'un des fleurons de la culture underground des années 1970. En 1966, il entre au journal Pilote où il collabore avec Gotlib, Alexis, Mézières, Mandryka, etc. En mai 68, il dessine dans Action, avec Siné et Wolinski.

 

Après l'interdiction d'Hara-Kiri Hebdo en 1970, en raison de l'annonce irrespectueuse du décès du général de Gaulle (le fameux Bal tragique à Colombey : un mort, amalgame iconoclaste de la mort du général et de l’incendie d’un dancing en Isère où périrent 146 personnes), il collabore naturellement dès le premier numéro à Charlie Hebdo qui lui succède. Tout au long de sa carrière, Reiser a également publié dans La Gueule ouverte (il s'intéresse de très près à l'écologie, particulièrement à l'énergie solaire), BD, Charlie Mensuel, Métal hurlant, L'Écho des savanes (ce dernier avec la collaboration de Coluche).

 

Son œuvre est considérable. On retiendra ses personnages : Gros Dégueulasse, Jeanine… Ses dessins ont été rassemblés dans de nombreux recueils : Ils sont moches, La Famille Oboulot en vacances, Les Oreilles rouges, La Vie au grand air, Vive les femmes, La Vie des bêtes etc. La série des Sales Blagues publiée dans L'Écho des Savanes, poursuivie par Vuillemin, continue d'attirer un grand nombre de lecteurs.

 

Parmi les principales caractéristiques de son style, on peut retenir :

  • Son habitude de parler des gens ordinaires, de leur vie de tous les jours. Il a très rarement dessiné les hommes politiques de son époque, alors qu'il travaille pour un hebdomadaire satirique ;
  • La simplicité de son dessin. Reiser va toujours à l'essentiel. Son but : faire rire ;
  • Son humour, très cru pour l'époque, et souvent d'un mauvais goût assumé.

 

« Il est allé au cimetière à pied » (il est enterré au cimetière du Montparnasse), pour reprendre le titre du numéro spécial d'Hara-Kiri à sa mort qui reprenait un de ses dessins, réalisé initialement pour Franco. Lors de son enterrement, l'équipe d'Hara-Kiri avait déposé une gerbe sur laquelle on pouvait lire : « De la part de Hara Kiri, en vente partout ».
 

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir


La tombe de Reiser, d'une forme peu conventionnelle, a été brocardée par Pierre Desproges (qui vouait une véritable admiration pour Reiser) dans l'un de ses sketches.

Elle présente en fait le profil d'une aile car Reiser était un passionné d’aviation (il est l’un des pionniers du vol libre français à travers l’expérimentation des ailes delta). Il croque les travers de ce milieu avec le trait féroce qui caractérise son œuvre : la crise de l’industrie aéronautique française et de l’aéropostale, les difficultés de Concorde, les grèves des pilotes d’Air France, les détournements d’avion, le choc pétrolier... Une exposition au musée de l'air a dévoilé ce côté méconnu de Reiser.

Il a été l'époux de Michèle Reiser, réalisatrice de télévision et membre du CSA, auteur des livres Dans le creux de la main, Jusqu'au bout du festin.

Œuvre

Publications dans des périodiques

  • Histoires courtes et illustrations dans Hara-Kiri, 1960-1982.
  • Histoires courtes (scénario), avec divers dessinateurs, dans Pilote, 1966-19702.
  • Actualités, dans Pilote, 1967-1972.
  • L'Histoire de France en 80 gags (scénario), avec Pouzet (dessin), dans Pilote, 1967-1969.
  • Gribouillons (scénario), avec Alain Dubouillon (dessin), dans Tintin, 1967-1969.
  • Gazoual (scénario), avec Alain Dubouillon (dessin), dans Record, 1967-1969.
  • Histoires courtes et illustrations dans Hara-Kiri Hebdo, 1969-1970.
  • Histoires courtes dans Charlie Mensuel, 1969-1970.
  • Mon papa, dans Charlie Mensuel, 1969-1970.
  • La Vie au grand air, dans Charlie Mensuel, 1970-1979.
  • Histoires courtes et illustrations dans Charlie Hebdo, 1970-1981.
  • Gros Dégueulasse, dans BD, 1977-1978.
  • Les Sales Blagues de Coluche et Reiser, avec Coluche (scénario), dans L'Écho des savanes, 1982-1983.
  • Histoires courtes dans L'Écho des savanes, 1982-1984.

Albums et recueils

  • L'Histoire de France en 100 gags (scénario), avec Pouzet (dessin), Dargaud, 1969. Réédition sous le titre 1515 connais pas !, 1984.
  • Ils sont moches, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1970.
  • Mon Papa, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1971.
  • Je vous aime, Euréditions, 1971.
  • La Vie au grand air :
  1. La Vie au grand air, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1972.
  2. La Vie au grand air 2, Albin Michel, 1996.
  3. La Vie au grand air 3, Albin Michel, 1997.
  • La vie des bêtes, Éditions du Square, coll. « Série bête et méchante », 1974.
  • On vit une époque formidable, 1976.
  • Vive les femmes, Éditions du Square, 1978.
  • Vive les vacances, Éditions du Square, 1979.
  • Phantasmes, Éditions du Square, 1980.
  • Les Copines, Albin Michel, 1981.
  • Gros Dégueulasse, Albin Michel, 1982.
  • Fous d'amour, Albin Michel, 1984.
  • La Saison des amours, Albin Michel, 1986 . Repris dans La vie au grand air 2 et 3.
  • Jeanine, Albin Michel, 1987.
  • La Famille Oboulot en vacances, Albin Michel, 1989.
  • Y'en aura pour tout le monde (dessin), avec Coluche (scénario), Albin Michel, 1989.
  • Les Oreilles rouges, Albin Michel, 1992.
  • Tam tam, Albin Michel, 1993. Repris dans La vie au grand air 2 et 3.
  • Les années Reiser (préf. Delfeil de Ton), Albin Michel :
  1. On est passé à côté du bonheur, 1994. Année 1974.
  2. Sont pas plus fort que nous, 1995. Année 1975.
  3. À bas tout !, 1996. Année 1976.
  4. Votez printemps !, 1996. Année 1977.
  5. C'est beau une femme !, 1996. Année 1978.
  6. Plage privée, 1997. Année 1979.
  7. La ruée vers rien, 1998. Année 1980.
  8. L'année des handicapés, 1999. Année 1981.
  9. Vive le soleil, 2001. Années 1982 et 1983.
  • Dessins cochons, Albin Michel, 1998.
  • Ça va être ta fête, Albin Michel, 2003.
  • Reiser à la une, Glénat, coll. « Humour », 2008. Sélection de couvertures pour l'Hebdo Hara Kiri et Charlie Hebdo.
  • Reiser. L'écologie, Glénat, 2010. Recueil thématique de planches écologistes.
  • Reiser. Les années Pilote (préf. Jean-Marc Parisis), Dargaud, 2011. Planches publiées en 1967-1972.

Illustration de disque

  • La Grande Bouffe (BOF du film - 45T, 1973)
  • Vive les femmes ! (BOF du film - 45T, 1984)
  • Gros Dégueulasse (BOF du film - 45T, 1985)

Ouvrages collectifs

  • Les Meilleures couvertures de Charlie Hebdo, Alain Moreau, 1978.
  • 1407 couvertures auxquelles vous avez échappé(es) de Charlie Hebdo, Alain Moreau, 1978.
  • Mai 68, Michel Lafon, 2008.

Tirages limités

  • En avant pour une vie de bonheur. Reiser, 1987. Tirage limité à 500 exemplaires, pour l'inauguration du lycée professionnel Reiser de Longlaville (Meurthe-et-Moselle).

Récompenses

Hommages

 

REISER, le dessinateur français le plus corrosif des années 70
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Cavanna l'Anar...Hara-Kiri...Charlie Hebdo...

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cavanna03"Etre con est tout à fait supportable tant qu'on l'est suffisamment pour ne pas savoir qu'on l'est."

ADIEU L'AMI !!!! Ce 30 Janvier 2014....

 

Il a 88 ans. Un personnage. Mine de rien, une cinquantaine de livres dont son autobiographie "Les Ritals"n32439704199 1026236 6757Cavanna Coeur d'artichaudn32439704199 1026238 7213Cavanna51SC12R658L SS500Cavanna Coeur d'artichaudn32439704199 1026238 7213Cavanna le Voyagen32439704199 1026237 6944129792420 amazoncom-le-savier-vous-le-petit-cavanna-illustr1408 372843Cavanna-Francois-Mignonne-Allons-Voir-Si-La-Rose-Livre-2395imageshhdexcvNé le 22/2/1923 à Nogent-sur-Marne, de père italien (Maçon) et e mère française. Fonde le journal HARA-KIRI en 1960 avec Georges Bernier (Professeur Choron) un mensuel qui deviendra un hebdomadaire en 1969 "Hara-Kiri Hebdo" puis CHARLIE-HEBDO.

Souffre de la maladie de Parkinson "La Salope infâme" depuis 2011. Proche de Brassens.

Desproges a dit de lui:"Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage.cavanna02-copie-1

 

Voici un texte qu'il a écrit dans un Charlie-Hebdo de 1998. A prendre au second degré, de grâce....

 

 

"PAUVRES !!!


Vous n'avez rien à foutre sur cette planète.

Elle est à nous-à nous les RICHES, les puissants, les décideurs

...à nous qui décidons des guerres, nous enrichissons sur les hécatombes, rasons les forêts, perçons les montagnes, éliminons les espèces vivantes, transformons les fleuves en égoûts et les oceans en cloaques...

Vous exigez d'être traités en êtres humains??? Pauvres larves !!!

Un être humain ça fait trembler Hong-Kong, Singapour et Wall Street, rien qu'en s'approchant d'un téléphone.Pourriez-vous faire trembler Wall Street du fond de votre boite à cartons???

Vous vous raccrochez à l'illusion que vous avez encore une utilité, celle d'être des réserves d'organes en bon état, pour remplacer les nôtres quand ils sont usés par les abus de champagne, de cigares et de foie gras.

Quittez donc vite cette chimère car nous savons désormais fabriquer des clones humains, tout à fait en bonne santé. Nos savants, aux ordres, les feront naître sans assez de cervelle dans la boite crânienne, pour être doués de pensée, si bien que nos papes pourront les décréter privés d'âme et donc crétaures non-humaines, par conséquent assimilables aux animaux donnés à l'Homme par Dieu afin qu'il en user à son bon plaisir..."

CAVANNAcavanna01

François Cavanna est un écrivain et dessinateur humoristique français né le 22 février 1923 à Paris d’un père italien et d’une mère française.


Biographie

La famille Cavanna

Son père, Luigi (1880-1954), était venu de Bettola, village du Val de Nure (province de Plaisance en Émilie-Romagne). Sa mère, Marguerite, née Charvin (1890-1976), est originaire du village de Sauvigny-les-Bois dans la Nièvre. Luigi Cavanna travaille comme maçon, la plupart du temps pour l’entreprise Taravella et Cavanna. À la suite des menaces de renvoi en Italie pendant les années 1930, il demande la naturalisation qu’il obtient le 25 octobre 1939. François Cavanna est leur fils unique.

Les études

Durant son enfance, il fait preuve d’un goût exceptionnel pour la lecture et réussit très bien à l’école, malgré une attitude très dissipée. Il passe le certificat d’études primaires à 12 ans, suit les cours de l’école primaire supérieure (EPS) de Nogent et obtient le brevet en 1939. Mais il n’a pas envie de poursuivre des études et entre à la poste en septembre 19397.xcc

Le début de la Seconde Guerre mondiale

 

Il est affectécomme « manipulant auxiliaire » dans un bureau de poste parisien. En juin 1940, il reçoit, comme les autres employés, l'ordre de partir pour Bordeaux. Il quitte Paris à vélo au milieu des colonnes de réfugiés de l'exode et, par Melun, Fontainebleau et Nemours, atteint Gien où il voit pour la première fois des soldats allemands. Un peu plus loin, près de Saint-Amand-Montrond, il est bloqué par un poste de contrôle allemand et est obligé de rentrer à Paris.

Il perd son emploi à la poste (compressions de personnel) ; il est d'abord commis d'un marchand de fruits et légumes, puis travaille dans plusieurs entreprises du bâtiment. Fin 1942, il est recruté comme maçon par le service d'entretien d'une firme nogentaise, mais presque aussitôt se trouve requis pour le STO (début 1943).

Le service du travail obligatoirecavanna-sto

Après un assez éprouvant voyage en train, son groupe de requis arrive dans la banlieue sud-est de Berlin, au camp de Baumschulenweg, dans le district de Treptow (actuellement : Köpenick-Treptow). Ils sont affectés à l’entreprise de munitions Graetz A.G. François Cavanna, ne parvenant pas à obtenir le rendement exigé pour la production d’obus, se retrouve très vite dans un commando disciplinaire chargé du déblaiement des gravats après les bombardements alliés. À l’usine Graetz, conduisant sa machine, il était assisté par deux requises soviétiques, dont Maria Tatartchenko, avec laquelle il va rester lié pendant les deux années suivantes.

Début 1945, à l’approche de l’armée soviétique, les requis de Baumschulenweg sont transférés près de Stettin pour creuser des tranchées antichars. Le 4 avril, l’ordre de repli est donné ; François Cavanna et Maria quittent la colonne des réfugiés et entrent en contact avec l’armée soviétique dans un village du Mecklembourg. Il est alors séparé de Maria, dont il perd la trace ; pendant un mois et demi, il essaie de la retrouver, puis renonce. Il est amené de Schwerin à Lübeck, en zone américaine, et rapatrié fin mai 1945.

L’après-guerrex

Il reprend d'abord son emploi d’avant le STO, puis est employé par l’Association des déportés du travail, fournissant aussi une bande dessinée au journal Le Déporté du travail. De nouveau victime d'une compression de personnel, il se lance pour une première période comme dessinateur à plein temps, en particulier pour un journal pour enfants, Kim (série Micou et son chien Tomate). Il reprend un travail salarié en 1948-1949, puis redevient dessinateur de presse, activité dont il parvient à tirer un revenu qu'il juge convenable. Il adopte alors le pseudonyme de Sépia, qu'il utilise jusque dans les années 1960.

De Zéro à Charlie-Hebdo

En janvier 1954, il devient collaborateur d’une publication toute nouvelle, le magazine Zéro, créé par Jean Novi, dont il va devenir rédacteur en chef. Il s'agit d'un « journal de colportage » : parmi les colporteurs apparaît bientôt un ex-engagé en Indochine, Georges Bernier, que son efficacité comme vendeur mène au rang de directeur des ventes. Cavanna abandonne l'activité de dessinateur pour se consacrer à l'écriture, tout en se formant aux aspects techniques du journalisme (mise en page…). Mais il se sent à l'étroit sous la direction de Jean Novi, qui impose des limites au contenu du magazine, d'ailleurs rebaptisé Cordées, nom jugé moins provocant que Zéro.

 

Après la mort de Jean Novi (en 1959 ou 1960), Cavanna s'associe avec Georges Bernier et quelques autres pour fonder en 1960 le magazine Hara-Kiri (mensuel), puis en 1969 Hara-Kiri Hebdo qui deviendra ensuite Charlie Hebdo.

Harakiri196

En mai 1968, François Cavanna est brièvement hospitalisé pour une crise hémorroïdaire. Il ne peut donc pas, à son grand regret, participer aux événements. Cet épisode est raconté avec humour dans son ouvrage Les yeux plus grands que le ventre.

 

Durant les années 1970, un épisode important de l'histoire de Charlie Hebdo a été le départ de Delfeil de Ton. Cavanna et lui se sont gravement brouillés au début des années 1970. L'un comme l'autre, ainsi que leur ami Gébé, ont laissé ce qu'il fallait comme clés pour que l'on puisse comprendre à demi-mot pourquoi : il s'agit clairement d'une affaire non pas politique, ni littéraire, mais personnelle. Cavanna se montrera navré de la décision de DDT de quitter Charlie Hebdo, ce qui affecte quelque temps sa production littéraire dans l'hebdomadaire. Il le défendra contre des attaques de Jacques Martin, insistera sur le fait que « Delfeil a sa place ici à Charlie Hebdo et peut revenir quand il le voudra », peine perdue : la rupture est consommée.Cavanna et Bernier

 

En 1982 il fait une apparition dans le film Y a-t-il un Français dans la salle ? de Jean-Pierre Mocky.

Maladie de Parkinson

 

En janvier 2011, le site Web BibliObs publie les bonnes feuilles du dernier ouvrage de François Cavanna, Lune de miel (Gallimard), dans lequel celui-ci révèle publiquement être atteint de la maladie de Parkinson, qu'il qualifie de « salope infâme ».

Les prises de position de Cavanna

 

Créateur d'un style de narration très particulier et vivant, toujours complice du lecteur, il s'est positionné comme un grand défenseur des valeurs républicaines et de la langue française. Sa prise de position virulente (en compagnie de Delfeil de Ton et d'autres écrivains) et argumentée contre une réforme de l'orthographe par l'Académie française fut très remarquée.

Au nom de ces valeurs, Cavanna a sa vie durant mené un combat contre tout ce qu'il considérait comme irrationnel ou injuste, entre autres l'usage de la souffrance des animaux comme agent de distraction des humains.

Stop-crève (1976)

Cavanna se montre quelque temps obsédé par les questions d'immortalité physique de l'homme. Ses amis de Charlie Hebdo y font souvent référence de façon mi-admirative, mi-ironique (Wolinski dans quelques dessins, Delfeil de Ton par quelques allusions mordantes, Gébé en rêvant de façon poétique sur la question dans quelques-uns de ses articles).

Son avis sur Choron dernièrecavanna bernier

En janvier 2009 sort sur les écrans Choron dernière, un documentaire des réalisateurs Pierre Carles et Éric Martin consacré à Georges Bernier, alias Professeur Choron, qui fut dans les années 1960 le complice de Cavanna et un membre éminent de l'équipe de Hara-Kiri, Hara-Kiri Hebdo et Charlie Hebdo première mouture. Le film accuse la direction du Charlie Hebdo actuel — celui relancé en 1992 — d'avoir délibérément fait l'impasse sur l'héritage du Professeur Choron en cherchant à occulter sa mémoire et sa contribution à la création du journal. En retour, Philippe Val  (directeur de la publication et de la rédaction de Charlie Hebdo), Cabu (directeur artistique) et Jean-Baptiste Thoret (critique cinéma) critiquent sévèrement le film et dénoncent un parti pris abusif. Cabu, notamment, accuse Georges Bernier d'être directement responsable de la faillite financière de Hara-Kiri, Charlie mensuel et Charlie Hebdo première version. Cavanna, pour sa part, défend un point de vue moins tranché dans cette polémique qui oppose Carles et Martin à la direction du journal actuel. Il estime que « ceux qui, aujourd’hui, divinisent Choron ne le font que pour mieux démolir ce qu’est Charlie Hebdo aujourd’hui », mais reconnaît, face à Cabu, les mérites de Choron (qu'il décrit comme « une intelligence — non, pas “fulgurante”, mais fort vive —, un esprit déroutant, alerte, s’adaptant très vite, d’une audace saisissante, d’une agilité souvent imprévisible ») et rappelle que, sans lui, « il n’y aurait pas eu d’aventure Hara-Kiri, ni, conséquemment, de Charlie Hebdo ».

En 2998800px-CavannaCavanna en 2008

Hommages à Cavanna

 

Georges Brassens, qui partage beaucoup des points de vue de Cavanna, demande sa participation et celle de l'équipe de Charlie Hebdo pour un clip de sa chanson Le roi.

Cavanna fut considéré par Pierre Desproges comme l'un des derniers grands écrivains vivants. « Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage. » Desproges, qui collabora à Charlie Hebdo (première mouture) pendant la dernière année (1981-1982), admirait le talent de Cavanna qu'il comparait à un Rabelais moderne. Selon lui, Cavanna était un des derniers honnêtes hommes de ce siècle pourri (le XXe) et l'inventeur d'une nouvelle presse.

Dans le film La sociologie est un sport de combat (2001), une militante déclare que, selon elle, Cavanna et Pierre Bourdieu sont deux « mythes vivants » de notre temps.

François Cavanna, mort d'un « rital »

Le Monde.fr | 30.01.2014 à 09h46 • Mis à jour le 30.01.2014 à 18h03 | Par Macha Séry

   

François Cavanna, en 2008. François Cavanna, en 2008. | AFP/FRANCOIS GUILLOT

L'écrivain et journaliste François Cavanna est mort à l'hôpital de Créteil (Val-de-Marne), mercredi 29 janvier, à l'âge de 90 ans. Auteur d'une cinquantaine de livres, dont Les Russkoffs et Les Ritals, il fut le cofondateur, avec Georges Bernier dit Choron, du journal satirique Hara-Kiri qui révolutionna la presse française et ouvrit la voie à Mai 68.

Drôle de parcours suivi par cet autodidacte dont la prose figure aujourd'hui dans les manuels scolaires. Né en 1923, François Cavanna, fils d'un terrassier italien et d'une femme de ménage originaire de la Nièvre, a grandi à Nogent-sur-Marne où il a subi le racisme réservé aux rejetons d'immigrés. Dans Les Ritals, il racontera cette enfance en marge du Front populaire, le ghetto familial, les fugues à vélo et sa passion viscérale pour la littérature. Cet ardent défenseur de la langue française ne cessera de rendre hommage à l'école républicaine et aux maîtres qui lui avaient inculqué le désir d'apprendre.

DÉMOLITION DE L'HYPOCRISIE

Postier en 1939, maçon trois ans plus tard, il fut, le jour de ses 20 ans, enrôlé dans le Service du travail obligatoire (STO) puis expédié dans une usine d'armement à Berlin. Il y connut la faim, la souffrance et les humiliations de ceux qui ne furent «  ni des héros ni des traîtres  ». Cet épisode, il le relatera dans Les Russkoffs (prix Interallié 1979), Avec Maria, Cavanna achèvera sa trilogie autobiographique. Maria était cette jolie et chantante Ukrainienne qui avait égayé les noires années de la guerre et dont il était tombé éperdument amoureux. Séparés par les événements en 1945, il traîna, à son retour en France, un « cafard poisseux  » sur les quais de Seine. Il passa des années à essayer de la retrouver, ignorant tout de son sort, ce qui est l'objet précis de Maria.

Imaginatif, il trouva un emploi de dessinateur à Zéro , un journal vendu à la criée. Parmi les colporteurs, un démerdard à la langue bien pendue, un ancien para, fils d'un garde-barrière répond au nom de Georges Bernier. Durant six ans, ces deux anars végètent à Zéro en rêvant de créer leur propre journal. En 1960, les conditions sont favorables. Le premier numéro paraît le 9 septembre. Hara-Kiri, «  journal bête et méchant  ». La rencontre d'un ancien maçon et d'un ex-plâtrier alliés dans une vaste entreprise de démolition de l'hypocrisie et de la pudibonderie. Pourquoi ce titre ? Parce que se faire hara-kiri est pour Cavanna «  le sommet de la connerie  ». Il est le rédacteur en chef cependant que Choron, s'occupe des ventes et des finances.

RÉVOLUTION DANS LES MÉDIAS

Une révolution dans les médias que ce mauvais esprit héritier des dadaïstes, cet humour vachard, très noir qui apparait à l'aube d'une décennie encore marquée par la censure télévisuelle et les lois sur la protection des mineurs. Il a l'œil et le flair, Cavanna, pour rassembler des talents, aimanter autour de lui des fils de prolos, bourrés de talent. Topor, Gébé, Cabu, Reiser, Wolinski : une génération comparable à celle qui donna naissance à la comédie italienne. Orphelin de père, Reiser, surtout, est le fils spirituel de Cavanna. Les cadets admirent cet ainé charismatique, capable de raconter pendant deux heures la guerre de Cent Ans et d'expliquer les hauts faits derrière les noms de chaque station de métro. Dans cette compagnie de noceurs, de trublions provocateurs qu'il laisse entièrement libres de leurs mots et leurs dessins, ce fin lettré, passionné d'histoire, ne boit ni ne fume. Mais il n'est jamais le dernier à s'indigner.

Après dix mois, jugé «  dangereux pour la jeunesse  », Hara-Kiri est frappé d'une première interdiction de courte durée. Une deuxième prononcée en juillet 1966, après le 65e numéro, manque de donner un coup fatal à l'entreprise. Décennie de vaches maigres et de mépris. Tant pis, ils forment une bande de copains liés à la vie, à la mort et jugent mal, de leur côté, les journaux traditionnels. Ces libertaires vomissent le militarisme et la société de consommation. Du reste, il y aura beaucoup de vomi à la «  une  » d'Hara-Kiri, ainsi que des affreux, sales et méchants. Du cul et du culte. Du scato et du rigolo. Du pipi-caca pour s'oxygéner et de toniques coups de gueule.

François Cavanna à son bureau à Paris en décembre 2008. François Cavanna à son bureau à Paris en décembre 2008. | AFP/FRANÇOIS GUILLOT

COMBLE DE L'IRRESPECT

Parallèlement au mensuel, Hara-Kiri Hebdo, créé en février 1969, se frotte à l'actualité politique. Et force le respect d'une intelligentsia qui, jusque-là, se pinçait le nez. En novembre 1970, alors que le général de Gaulle vient de mourir, Hara-Kiri Hebdo titre : «  Bal tragique à Colombey : 1 mort  ». Comble de l'irrespect, ce titre est une référence aux manchettes de la presse populaire quelques jours plus tôt, après l'incendie du « 5-7 », une discothèque de Saint-Laurent-du-Pont (Isère), qui avait fait 146 victimes. Scandale, interdiction et poursuite de l'aventure sous le nouveau titre Charlie-Hebdo.

Les procès s'accumulent ? Ils persistent et signent. Chef d'orchestre, cheville ouvrière, mentor, Cavanna est tout cela. Il tient que l'humour est «un coup de poing dans la gueule», un uppercut donné à la bêtise, un camouflet à l'arrogance. L'arrivée de la gauche au pouvoir marque le début du déclin de l'hebdomadaire. Il disparaît le 23 décembre 1981. Le mensuel, lui, paraîtra jusqu'en 1986. L'aventure aura duré vingt-cinq ans. « On admire aujourd'hui Hara-Kiri comme une glorieuse réussite, confiait Cavanna au Monde en 2010. Or, même au temps de sa grande diffusion, il était haï à l'unanimité, par la presse et les artistes. On était un journal vulgaire. On nous reprochait notre mauvais goût. On était une réunion de bandits, d'individus à la marge, de révoltés. » Pourtant il n'éprouvait pas les aigreurs de la nostalgie. Il collaborera d'ailleurs à Charlie Hebdo lorsque le titre fut relancé par Philippe Val.

François Cavanna à son bureau de Charlie Hebdo en octobre 1978. François Cavanna à son bureau de Charlie Hebdo en octobre 1978. | AFP/-

GÉANT AUX PIEDS D'ARGILE

Parallèlement au journalisme, Cavanna s'adonnait à l'écriture. Son premier livre, Les Ritals, grand succès populaire adapté à la télévision, l'avait imposé comme un écrivain de premier ordre. Cavanna possédait, en effet, un style magnifique, singulier, mélange d'oralité et de lyrisme sec. Un Rabelais moderne, estimait Pierre Desproges. Défenseur des animaux, militant anti-corrida, écologiste de la première heure, Cavanna se proclamait « à gauche de la gauche ». La vie ne l'épargna pas. Derrière ses airs bourrus, ses bacchantes de Gaulois et ses coups de gueule, c'était un tendre, Cavanna, un géant aux pieds d'argile, un féministe qui aimait les femmes et ne savait pas toujours choisir. Tiraillé à en crever entre son épouse et sa maîtresse (Les Yeux plus grands que le ventre, 1983), il fut sauvé de justesse d'un suicide par pendaison.

Après le décès par overdose de sa petite-fille à l'âge de 18 ans, François Cavanna partit en guerre contre la drogue, appelant à une réglementation mondiale pour endiguer ce fléau. Vers la fin de sa vie, il habitait un petit studio rue des Trois-Portes non loin de la place Maubert à Paris, à l'endroit même où jadis se tenaient les fiévreuses réunions de rédaction. Dans Lune de miel, paru en 2010, il témoigna de son combat contre la maladie de Parkinson, des efforts qu'il déployait pour continuer à écrire, ces pattes de mouche qu'il arrachait aux tremblements. N'empêche, il se voyait rivé à son écritoire jusqu'à 100 ans. Une vieille monomanie hantait cet utopiste : supprimer la mort, remédier aux causes biologiques du vieillissement, ce qu'il estimait possible pour peu qu'on accordât aux chercheurs le budget de l'armée. C'était oublier que malgré son grand âge et ses cheveux de neige, cet écrivain de talent, perpétuellement insurgé, était demeuré un jeune homme.

  • Macha Séry
    Journaliste au Monde

 

Leo FERRE, sa Vie, son Oeuvre-Hubert Grooteclaes son photographe

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Leo-Ferre-peint-par-Jean-Pierre-Blanchard

 

 

De Leo FERRE à propos de son fils, l'INCAS (L'Incasse disait-il):

"Je voudrais lui apprendre certaines choses précises qui lui serviront dans la vie...

à ne pas marcher sur le voisin...jamais

à respecter la vie, même des plus petits insectes

et à faire l'amour...bien.....

 

 

Léo Albert Charles Antoine Ferré, né le 24 août 1916 à Monaco et mort le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Toscane), est un auteur-compositeur-interprète, pianiste et poète franco-monégasque. Ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, Léo Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète d'expression française. D'une culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques. Léo Ferré se revendiquait anarchiste, ce courant de pensée inspire grandement son œuvre.86f35f3e

 

Biographie

L'enfance  

 

Fils de Joseph Ferré, directeur du personnel du Casino de Monte-Carlo (Bains de Mer), et de Marie Scotto, couturière d'origine italienne, il a une sœur, Lucienne, de deux ans son aînée.

Léo Ferré s'intéresse très tôt à la musique. À l’âge de sept ans, il intègre la Chorale de la Maîtrise de la cathédrale de Monaco comme soprano. Il découvre la polyphonie au contact des œuvres de Palestrina et de Tomás Luis de Victoria. Son oncle, Albert Scotto, ancien violoniste dans l'orchestre de Monte-Carlo et Directeur du Théâtre au Casino, le fait assister aux spectacles et répétitions qui ont lieu à l'opéra de Monte-Carlo, alors haut-lieu de la vie musicale internationale. Léo Ferré y entend le chanteur basse Fédor Chaliapine, y découvre Beethoven, qui l'émeut profondément, que ce soit sous la baguette d'Arturo Toscanini (Coriolan), ou à la radio (Cinquième symphonie). Mais c'est la présence du compositeur Maurice Ravel aux répétitions de L'Enfant et les Sortilèges qui l'impressionne le plus durablement].

 

À neuf ans il entre au collège Saint-Charles de Bordighera tenu par les Frères des Écoles chrétiennes, en Italie. Il y reste en pension pendant huit longues années. Il racontera cette enfance solitaire et encagée dans une fiction autobiographique (Benoît Misère, 1970). Il y approfondit sa connaissance du solfège et joue du piston dans l'harmonie. À quatorze ans, il compose le Kyrie d'une messe à trois voix et une mélodie sur le poème Soleils couchants de Verlaine .

En cachette, il lit les auteurs considérés comme subversifs par les Frères : Voltaire, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé.

 

De retour à Monaco pour préparer son baccalauréat, il devient pigiste pour le journal Le Petit Niçois comme critique musical, ce qui lui permet d'approcher des chefs d'orchestre prestigieux comme Antal Dorati ou Mitropoulos. À cette époque il découvre avec enthousiasme Daphnis et Chloé et le Concerto pour la main gauche de Ravel, sous la direction de Paul Paray, ainsi que le Boléro et la Pavane pour une infante défunte, dirigés par le compositeur en personne.

 

Il passe et obtient son baccalauréat de philosophie au lycée de Monaco. Son père refuse qu’il s’inscrive au Conservatoire de musique.

Années de formation

 

En 1935, il vient à Paris pour y suivre des études de droit. Peu intéressé par les événements politiques et leurs enjeux], il peaufine son apprentissage du piano en complet autodidacte en même temps qu'il mûrit son rapport à l'écriture. Fort d’un diplôme de sciences politiques il revient à Monaco en 1939 avant d’être mobilisé l'année d'après. Il est affecté dans l'infanterie et dirige un groupe de tirailleurs algériens. Sa vocation de compositeur s’affirme après sa démobilisation.

 

En 1940, à l'occasion du mariage de sa sœur, il écrit un Ave Maria pour orgue et violoncelle, et débute la mise en musique de chansons écrites par une amie. C’est avec ce répertoire qu’il se produit pour la première fois en public le 26 février 1941, au Théâtre des Beaux-arts de Monte-Carlo, sous le nom de Forlane. Ses premiers textes personnels datent sans doute de cette année-là. À la fin d'un concert à Montpellier où se produit Charles Trenet, il lui présente trois de ses chansons, mais ce dernier lui conseille de ne pas les chanter lui-même et de se contenter d'écrire pour les autres.

 

En 1943 René Baer lui confie des textes qui deviendront plus tard des succès : La Chanson du scaphandrier, qui sera aussi chantée par Claire Leclerc, et La Chambre.

La même année, Léo Ferré épouse Odette Shunck, qu'il a rencontrée en 1940 à Castres. Le couple s'installe dans une ferme à Beausoleil, sur les hauteurs de Monaco.

 

En 1945, alors qu’il est toujours « fermier » et occasionnellement « homme à tout faire » à Radio Monte-Carlo, Léo Ferré rencontre Édith Piaf  qui l’encourage à tenter sa chance à Paris.

Ils broyaient du noir, L'opéra du ciel, Suzon, sont à ce jour les plus vieux enregistrements connus de Léo Ferré. Ils furent retrouvés par son fils, Mathieu Ferré, dans le bureau de son père. Mêlés à un amoncellement de partitions et de manuscrits, il découvre une demi-douzaine d'enregistrements sur disque en « pyral », (constitué d'une feuille d'aluminium ou de zinc recouverte d'une laque). La plupart sont totalement inutilisables et seules trois chansons purent être « récupérées ». Si la date et les circonstances des enregistrements demeurent inconnues, tout laisse à croire que c'est vers le milieu des années 1940 que Ferré les grava.

Les débuts à Paris

 

À la fin de l'été 1946 Léo Ferré s'installe dans la capitale. Il obtient un engagement de trois mois au cabaret Le Bœuf sur le toit où il s'accompagne au piano. Il se lie d'amitié avec Jean-Roger Caussimon, à qui il demande s'il peut mettre en musique son poème À la Seine. Ensemble, régulièrement ils feront plusieurs chansons particulièrement appréciées du public comme Monsieur William (1950), Le Temps du tango (1958) ou encore Comme à Ostende (1960) et Ne chantez pas la mort (1972).

En avril 1947, Ferré accepte de faire une tournée en Martinique, qui se révèle désastreuse et le conforte dans son aversion du voyage. Faute d'argent, il met six mois avant de revenir. À son retour, il commence à fréquenter le milieu des anarchistes espagnols, exilés du franquisme. Cela nourrira sa rêverie romantique de l'Espagne, dont Le bateau espagnol et Le Flamenco de Paris seront les premières manifestations.

Cette période lui est psychologiquement et financièrement difficile. Pendant sept longues années il doit se contenter d’engagements aléatoires et épisodiques dans les caves à chansons de la capitale : Les Assassins, Aux Trois Mailletz, L'Écluse, La Rose rouge, Le Trou, le Quod Libet, ou encore le Milord l'Arsouille, ces trois derniers étant successivement dirigés par son ami Francis Claude, avec lequel il coécrit plusieurs chansons, dont La Vie d'artiste (1950), en écho à sa récente séparation d'avec Odette.

Il finit par se faire une réputation, parvenant non sans peine à placer quelques titres chez les interprètes de l’époque : Renée Lebas, Édith Piaf, Henri Salvador, Yvette Giraud, Les Frères Jacques. Mais c'est avec la chanteuse Catherine Sauvage qu'il va trouver sa plus fidèle, passionnée et convaincante ambassadrice.51aPTdq-O-L. SL500

Les années Chant du Monde : 1947 - 1953 

3 mars 1947, Léo Ferré signe son premier contrat avec un éditeur musical. Une clause de son contrat avec Le Chant du Monde - maison d'édition proche du parti communiste - précise qu'il cède à cette dernière l'exclusivité totale de ses œuvres. Ferré, mis à part Le scaphandrier, n'enregistra à l'époque aucune des premières chansons « allouées » au Chant du monde], (certainement étaient-elles prévues pour d'autres interprètes).

 

En 1950, Léo Ferré rencontre Madeleine Rabereau. Cette seconde compagne, mère d'une fille de six ans prénommée Annie, donne une impulsion nouvelle à sa vie et sa carrière, influant sur certains choix artistiques, (mise en scène et organisation du tour de chant, essentiellement). Il en fait sa muse.leoferremadeleine

En juin, Léo Ferré renouvelle pour trois ans son contrat avec Le Chant du Monde ; ce second contrat concerne cette fois des éditions phonographiques. Dès le 26 juin, il est en studio et s'accompagnant lui même au piano, il enregistre quatorze chansons, dont douze sont diffusées en six 78 tours.

 

Toujours en 1950, il part pour l'Angleterre, pour tenir le (petit) rôle d'un pianiste dans le film de Basil Dearden The cage of gold (La cage d'or). C'est son unique apparition au cinéma.

 

En janvier 1951, Ferré enregistre pour la radio De sac et de cordes, un « récit lyrique » récité par Jean Gabin et diffusé sur les ondes en février. Les Frères Jacques, Léo Noël, la cantatrice Laïla Ben Sedira ainsi que divers autres chanteurs et comédiens participent à cet enregistrement. C'est l'occasion pour Ferré de diriger pour la première fois un orchestre symphonique et des chœurs.

 

Depuis la fin 1947 Ferré produit et anime sur Paris Inter plusieurs cycles d'émissions consacrées à la musique classique. Dans Musique byzantine (1953-54), il élargit son propos à des questions esthétiques sur la tonalité, l'exotisme, la mélodie, l'opéra, l'ennui, l'originalité ou la « musique guimauve » , et affirme avec une acuité polémique ses conceptions anti-modernes, épinglant tout à la fois l'assujettissement nouveau de la musique au mercantilisme industriel (« la musique de conserve » ) et la décadence intellectualiste en quoi consiste la recherche éperdue de procédés et de systèmes (« le terminus des dilettantes » ), incarnée à ses yeux par les avant-gardes, au premier rang desquelles l'école sérielle en plein essor. Un projet ultérieur d'émission ayant été refusé et le succès venant, Léo Ferré

 

1952, pour présenter le concours Verdi à la La Scala de Milan il écrit le livret et la musique d'un opéra qui transpose de manière grinçante et très noire ses récentes années de galère : La Vie d'artiste . Il semble qu'il n'y ait pas tellement tenu, abandonnant très vite cet « exercice »  pour d'autres projets. Il en tirera néanmoins la chanson La Chemise rouge ainsi que la matière de la chanson Miséria, intégrées toutes deux à son futur Opéra du pauvre (1983), et plus tardivement la chanson Vison l'éditeur (1990, album Les vieux copains).

 

1953, voit Léo Ferré rejoindre la maison de disques Odéon. Or son contrat avec Le Chant du Monde, le contraint à enregistrer douze chansons par an, comme le lui rappelle la maison de disques. Les 27 et 31 octobre, (malgré la fin de son contrat) ; profitant des meilleures conditions techniques qui lui sont proposées, s'accompagnant toujours au piano, il ré-enregistre onze des douze titres diffusés en 1950, (Le temps des roses rouges, traitée par la firme de chanson « anti-communiste  » ne le sera pas . Le 33 tours 25 cm nommé Chansons de Léo Ferré parait début 1954. .

Les années Odéon : 1953 - 1958

 

En avril 1953, Léo Ferré commence les premières séances studio pour la firme Odéon, qui voit paraitre le 33 tours 25cm Paris canaille sur lequel Ferré chante pour la première fois Guillaume Apollinaire, (Le pont Mirabeau). Après avoir été refusé par Yves Montand, Les frères Jacques et Mouloudji, la chanson Paris canaille chantée par Catherine Sauvage est un succès. Pour Ferré c'est la fin de la précarité, les interprètes qui l'ignoraient viennent à lui. Il met à profit cette bouffée d’oxygène pour se consacrer à la composition d'un oratorio sur La Chanson du mal-aimé, (il lui consacra plus d'un an de travail, mars 52-avril 53), vaste poème de Guillaume Apollinaire, dont le recueil Alcools exerce une influence majeure sur sa propre écriture poétique.

 

En décembre, Léo Ferré chante à « l'Arlequin ». Le Prince Rainier de Monaco est des spectateurs, il lui propose de créer à l'Opéra de Monte-Carlo, La Chanson du mal-aimé.
L'œuvre, pour quatre chanteurs lyriques, est créée sous la baguette du compositeur le 29 avril 1954 à l'Opéra de Monte-Carlo. La symphonie interrompue, que Léo Ferré compose en trois mois, complète le programme. Une captation radiophonique de cette unique représentation est réalisée et est diffusée par Radio Monte-Carlo le 3 mai. Longtemps on a cru la bande détruite, il n'en était rien. Après plusieurs démarches infructueuses pour faire vivre sur scène son adaptation du poème d'Apollinaire, Ferré en fera un album en 1957.

 

Odéon lui alloue plus de moyen ; Ainsi à l'automne 1954, pour l'enregistrement de son second 33 tours 25 cm Le Piano du pauvre, dont il signe tous les arrangements, pour la toute première fois, il dispose d'un grand orchestre qu'il dirige lui-même. Pour des raisons inconnues, cette expérience restera sans lendemain jusqu'en 1971

 

L'année 1954 est décisive pour la reconnaissance de Ferré, comme auteur, interprète et aussi et surtout comme compositeur. Sa renommée va croître au fil des disques et des succès tels que Le piano du pauvre, L'Homme  (1954), Le Ginche, ou encore Pauvre Rutebeuf (1955).
 

Cette progression vers la reconnaissance se concrétise par un passage du cabaret au music-hall, avec en récital en vedette à L'Olympia en mars 1955 . Cette fois encore le succès est mitigé  et Ferré ne se produit plus dans une grande salle parisienne durant trois ans . Odéon sort le premier 33 tours 30 cm et premier live de l'artiste Récital Léo Ferré à l'Olympia, qui obtient un accueil très confidentiel .

 

En 1956, sort son troisième 25 cm Le guinche, d'où se distingue Pauvre Rutebeuf, (sur un montage des poèmes La complainte Rutebeuf et La griesche d'Yver du poète du XIIIe siècle Rutebeuf. Ce titre va connaitre un succès international et devenir un classique très apprécié à travers le monde à l'instar de Le déserteur de Boris Vian ou de Le galérien de Léo Poll.

Les surréalistes Benjamin Péret et André Breton saluent ses talents de poète]. Breton entretient une amitié suivie avec lui, mais refuse cependant de rédiger la préface de son premier recueil de poésies Poète... vos papiers !, dont il n'apprécie pas la teneur. Les deux hommes se brouillent.
Ferré accompagne la publication de son recueil (aux éditions de la Table Ronde) par la sortie d'un album au titre homonyme, où sa femme récite une sélection de poèmes.

Toujours la même année, Ferré compose La Nuit, un ballet-oratorio que lui a commandé le chorégraphe Roland Petit. C'est une expérience malheureuse et Ferré va abandonner pour de longues années ses ambitions musicales au profit de l'écriture. Il débute la rédaction de Benoît Misère, qui sera son unique incursion dans le champ du roman.

 

1957 célèbre le centenaire de la publication des Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Léo Ferré fait paraître l'album Les Fleurs du mal, devenant le premier chanteur à consacrer la totalité d'un LP à un poète.
 1957 Les fleurs du mal

 

L'artiste consacre son troisième album La Chanson du mal-aimé à Guillaume Apollinaire. La sortie de ce 33 tours 30 cm marque l'aboutissement de son entêtement - depuis 1952 - à faire exister cette œuvre.

Ces deux albums, confèrent au chanteur un statut particulier, qu'il entendra faire perdurer toute son existence. l'artiste ambitieux et exigeant, désire mener une « croisade » poétique pour faire voler en éclat la distinction entre poésie et chanson, et pour contrecarrer par le haut ce qu'il juge être la médiocrité des paroliers de son époque.51DganCem0L. SL500

La même année, sort le super 45 tours : Java partout, La zizique, Mon sébasto. Un EP qui confirme que Ferré malgré ses ambitions de compositeur, ne néglige pas pour autant son public des cabarets, où il continue à régulièrement se produire. Il y rencontre Paul Castanier, pianiste aveugle (qui va devenir son accompagnateur jusqu'en 1973), le guitariste Barthélémy Rosso (qui jouera pour Félix Leclerc et Georges Brassens). Ferré se lie également avec le pianiste et arrangeur Jean-Michel Defaye, la chanteuse et ondiste Janine de Waleyne.

 

Accompagné par Castanier et Rosso, auquel s'est joint l'accordéon de Jean Cardon, Léo Ferré pour la troisième fois s'essaie à séduire le public d'une grande salle parisienne. C'est ainsi qu'il est, du 3 au 15 janvier 1958, sur la scène de Bobino. L'artiste qui reste sur le succès mitigé de l'Olympia de 1955, n'est plus désormais contraint d'être « figé » devant son piano, il interprète désormais ses chansons en les accompagnant d'une gestuelle travaillée. Un jeu de scène - qu'il abandonnera par ailleurs très vite, pour revenir à plus de sobriété devant le public - qui lui vaut d'être désormais reconnu comme interprète . Un album live Léo Ferré à Bobino est distribué.

Léo Ferré sort son cinquième et ultime album chez Odéon, Encore du Léo Ferré !. Ce 30 cm inclus la chanson Le temps du Tango, qui est son premier vrai succès personnel en tant qu'interprète. Les titres La vie moderne, Dieu est nègre et Le jazz band compte parmi ce qui deviendra des classiques de l'artiste.

Léo Ferré quitte la maison de disques Odéon, pour laquelle en six ans, il a produit : treize 78 tours (de 1953 à 1955), une trentaine de super 45 tours (inclus les rééditions), trois 33 tours 25 cm et six 33 tours 30 cm originaux, (inclus Poètes... vos papiers dit par sa compagne).

1959, une année de transition 

 

Léo Ferré n'est plus lié par contrat à une quelconque maison de disques. Pour autant, il n'en reste pas moins très impliqué dans l'écriture et la scène.

Ainsi, en janvier, il entre en studio, où il réalise, accompagné par vingt musiciens la bande originale du film Douze heures d'horloge ; Catherine Sauvage chante le titre générique La poise .

 

En avril, il chante à la Mutualité et au Moulin de la Galette.

 

En septembre, à la radio Ferré interprète une première version de L'âge d'or, et déclare avoir durant l'été composé cinquante et une nouvelles chansons. Tout au long de l'année, il va régulièrement être invité à la radio par le poète Luc Bérimont, qui anime l'émission hebdomadaire Avants-premières. Ce dernier enregistrera et conservera nombre des prestations radiophoniques de l'artiste venu présenter ses nouvelles créations (plusieurs de ses inédits seront réunis en un CD en 2006).

Durant l'automne, l'artiste envisage d'acheter le Fort du Guesclin, îlot situé entre Cancale et Saint-Malo. Pour concrétiser ce projet, il vend aux Éditions Méridian - son nouvel éditeur - les droits d'éditions de cent cinquante neuf titres, renonçant par la même à une indépendance acquise depuis décembre 1954, date à laquelle il s'était libéré de toute contrainte éditoriale . Le Fort du Guesclin est sien ! Ce sera pour Ferré le début d'un amour-passion pour la Bretagne, qui lui inspire entre autres le long poème Les Chants de la fureur, intitulé ultérieurement La Mémoire et la mer, dans lequel il va puiser la matière de pas moins de sept chansons .

Léo Ferré chante, à partir du 20 novembre, au Drap d'Or ; la chanson La mauvaise graine sera un des titres majeurs de son nouveau récital .

Très prolixe en cette année 1959, Léo Ferré a désormais en « stocks » de nombreuses chansons à venir 

 

Les années Barclay : 1960-1968 

 

1960, Léo Ferré rejoint le label florissant d'Eddie Barclay. À l'instar d'un Georges Brassens ou d'un Jacques Brel, Léo Ferré est à présent considéré comme « un leo-ferre-13412grand de la chanson française » et du music-hall, où il maîtrise ses effets. Mettant entre parenthèses les expériences musicales de la précédente décennie, il emploie son énergie et sa verve prolixe à la chanson. Jean-Michel Defaye son orchestrateur, crée le « son Ferré » caractéristique de cette première époque Barclay et donne durant dix ans une cohésion musicale aux créations du poète.

La première parution Barclay est un 33 tours 25 cm Paname qui vaut à Ferré quelques grands succès populaire tels les chansons Paname* et Jolie môme*, (précédemment interprété et popularisé par Juliette Gréco). Léo Ferré chante Merde à Vauban* (paroles Pierre Seghers), Les Poètes, La Maffia, Comme à Ostende (écrit par Jean-Roger Caussimon), Quand c'est fini ça recommence (paroles René Rouzaud), Si tu t'en vas*. Il a composé toutes les musiques de cet opus très chansons populaires, d'un abord aisé. (À l'exception des titres marqués *, les arrangements et la direction musicale sont de Jean-Michel Defaye / * arrangements et direction de Paul Mauriat).

 

L'artiste enregistre ensuite en janvier 1961 Les Chansons d'Aragon, album en attente depuis 1959. Le disque fait date et va s'imposer au fil du temps comme une référence incontournable dans le monde de la chanson.71HKODnKhIL. AA1500

Pour son nouvel album 25cm sur ses propres textes, Léo Ferré se montre très offensif : Mon général, Regardez-les (texte de Francis Claude), La gueuse, Pacific Blues, Les rupins, Miss Guéguerre, Thank you satan, Les 400 coups. Le disque est gravé et pressé, mais ne sortira jamais sous cette forme. Plusieurs chansons se voient interdites d'antenne ; à cette censure officielle s'ajoute la censure interne de sa maison de disques. Plusieurs chansons sont récupérées en Super 45 tours :

  • Le 1er EP parait avec le titres Les chansons interdites de Léo Ferré : Les rupins, Miss Guéguerre, Thank you Satan, Les 400 coups.
  • Le 2e EP fait la part belle à l'amour et moque gentiment les habitants de la capitale : Les femmes, Ta parole, Les Parisiens, L'amour.
  • Le 3e EP est tendre en son ensemble, bien que la troisième piste « habille tout le monde pour l'hiver » : Vingt ans, Nous deux (texte de Jean-Roger Caussimon), Les temps difficiles, Les chéris.

Tour à tour, Léo Ferré se fait sarcastique, mordant, moqueur, (Les rupins, Les parisiens), antimilitariste (Miss guéguerre), ironique et misogyne (Les femmes), tendre (Nous deux, Les chéris, L'amour), romantique (Vingt ans), anarchiste vitupérant son époque (Les temps difficiles, Les 400 coups).

 

En 2003, parait un album CD très justement nommé Les chansons interdites de Léo Ferré... et autres, (s'inspirant du titre du 45 tours de 61), outre les douze titres cités ci-dessus, il en propose six supplémentaires : Pacific blues*, Regardez-les*, Mon général*, La gueuse*, Chanson mécanisé, Le vent (quatre d'entre elles (*) étaient initialement sur l'album Mort né).

 

Mon général interpelle Charles de Gaulle et fait la différence entre celui de 1940-1944 et le Chef d'État qu'il est alors : «... Parait qu'on veut vous faire élire, c'est vrai sans blaque c'est enfantin, ils savent pas que les vacheries de la gloire c'est qu'au milieu d'une page d'histoire, il faut savoir passer la main / (...) / Mon général j'ai souvenance que vous avez sauvé la France, c'est Jeanne d'Arc qui me l'a dit, c'est une femme qui avait de la technique malgré sa fin peu catholique, vous aviez les mêmes soucis...» (sic Léo Ferré)

 

Thank you Satan est devenue au fil du temps, l'une des chansons les plus emblématique de l'œuvre de Ferré dans sa veine anarchiste. Sa chute, telle une prémonition, clos, (provisoirement), cet épisode de censure : «... et que l'on ne me fasse point taire et que je chante pour ton bien, dans ce monde où les muselières ne sont pas faites pour les chiens ». (sic Léo Ferré)

 

Par deux fois, (en début et fin d'année) Léo Ferré se produit à l'Alhambra, prestations qui confirment que l'auteur-compositeur-interprète tout qualifié qu'il est de « difficile », n'en est pas moins devenu pour autant un artiste populaire. Le récital donne lieu à une captation.

 

L'artiste vitupère comme jamais auparavant son époque ; essor de la société de consommation, bellicisme et torture (en pleine Guerre d'Algérie), tutelle de Charles de Gaulle, bourgeoisie étouffante... Cette liberté de ton se voit régulièrement interdite d'antenne, mais finit par s'imposer lorsque Ferré est porté par ses succès Paname, Jolie môme (1960) et dans une moindre mesure L'Affiche rouge (sur le texte d'Aragon).

Ferré se produit à guichets fermés dans les plus grandes salles parisiennes, pour des périodes de deux à six semaines, en privilégiant tout particulièrement Bobino. Il tourne peu en province, mais se rend pour la première fois au Canada en 1963. Il y retournera régulièrement jusqu'à la fin de sa vie. Il se montre peu à la télévision et se tient volontairement éloigné du « métier ».

De 1963 à 1968, Léo Ferré vit dans le Lot , où il a acheté une demeure du XVIe siècle plutôt vétuste, le Château de Pechrigal (« tertre royal » en quercynois), que Ferré rebaptise Perdrigal (« perdrix » en occitan). En sus de sa production de chansons, il y écrit, sans chercher à faire publier quoi que ce soit, des textes de réflexions et de longs poèmes élaborés. Il s'adonne en outre à sa passion de l'imprimerie, en s'y faisant installer du matériel professionnel. Ainsi, il apprend à typographier, à brocher et édite dans le commerce le journal de son épouse, un livre de deux cents pages qui décrit leur quotidien difficile. Le couple – dont la relation se dégrade - vit entouré de très nombreux animaux, à commencer par la chimpanzée Pépée, achetée en 1961 à un dresseur. Léo Ferré a développé une relation privilégiée avec cet animal, mais n'a pas su s'en montrer le maître ; le singe est invivable, colérique, destructeur. Cela devient très contraignant et isolant.hqdefault

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Toutefois au début de l'année 1966, Madeleine et Léo se produisent conjointement lors d'une soirée intitulée « Madeleine et Léo Ferré disent et chantent les poètes ». Il s'agit d'un enregistrement public organisé par le poète Luc Bérimont au studio 102 de la Maison de la Radio, pour l'émission dont il est producteur : « La Fine fleur de la chanson française », diffusée sur France-Inter. Au cours de cette soirée, Madeleine dit, en particulier, le « Poète contumace » de Tristan Corbière et « le Crachat » de Léo Ferré.

En 1967, Barclay censure la chanson À une chanteuse morte. Ferré lui intente un procès, qu'il perd. La même année, à l'occasion du centenaire de la mort de Baudelaire, Ferré consacre un double-album au poète.

 

En mars 1968, Léo Ferré part assurer un gala et ne revient pas au domicile conjugal, malgré les menaces de son épouse. Pépée se blesse et ne se laisse approcher par personne. Au désespoir, Madeleine fait tuer le chimpanzé et plusieurs autres animaux par un voisin chasseur. Ferré en sera terriblement affecté. La chanson Pépée est le requiem de ce drame intime.v52jc4ep

y2pSZy9AtYN-LTVywMlNsguxjY-dEcyHHUK9kHMvRavklfg1Gy JqJ-0I5kAprès l'avoir raillée (Épique époque en 1964, Le Palladium et Les Romantiques en 1966), et alors qu'il vilipende l'immobilisme et la soumission du peuple dans une France repue et bien-pensante (Ils ont voté, La Grève, 1967), c'est dans la jeunesse que Léo Ferré place ses derniers espoirs de changement (Salut, beatnik !, 1967). Le 10 mai, première nuit des barricades au Quartier latin de Paris, Léo Ferré chante à la Mutualité pour la Fédération anarchiste comme il le fait chaque année depuis 1948. Il interprète pour la première fois la chanson Les Anarchistes. Puis il repart dans le Sud rejoindre sa nouvelle compagne, sans prendre part aux événements de Mai. Il vit quelque temps en Lozère, puis en Ardèche.

Les années Barclay : 1968-1974 

 

À partir de l’été 68 Léo Ferré se plonge dans la mise en musique de poèmes extraits de son recueil Poète... vos papiers !. Ces nouvelles chansons, enregistrées sur les albums L'Été 68 et Amour Anarchie[N 25], seront perçues par la critique comme un renouvellement de son inspiration alors que ces textes ont été pour la plupart écrits au début des années 1950.

Le succès de C'est extra en 1969 élargit considérablement son audience, tout particulièrement auprès de la jeunesse. La réceptivité de ce nouvel auditoire, qui reconnaît dans le poète le « prophète » de sa propre révolte, amène Ferré à éclater dans certaines de ses chansons les structures traditionnelles au profit de longs monologues discursifs s'apparentant aux arts oratoires. Par un travail très précis sur la voix parlée (rythme, élocution) et une écriture rhétorique inspirée de la prose de Rimbaud, Ferré ritualise sa parole sur un mode incantatoire[14] et dramatique, qui vise à emporter son auditoire (Le Chien, La Violence et l'Ennui, Le Conditionnel de variétés, La Solitude, Préface, Il n'y a plus rien). Cette recherche ne sera pas toujours bien comprise et Ferré va dorénavant partager le public et la critique comme jamais.

 

À cela s'ajoute son attrait pour le rock anglo-saxon, qu'il envisage comme un moyen de dépoussiérer les vieilles habitudes du paysage musical français. Ainsi en 1969, il enregistre à New York une version inédite du Chien avec des musiciens de jazz-rock (John McLaughlin et Billy Cobham, respectivement guitariste et batteur du Mahavishnu Orchestra, et Miroslav Vitous, bassiste de Weather Report). Initialement ce devait être avec Jimi Hendrix. Pour d'obscures raisons, Ferré n'utilise pas cette version et réenregistre le titre avec un jeune groupe français que sa maison de disques veut mettre en avant : Zoo. La collaboration durera le temps de deux albums (Amour Anarchie, La Solitude) et d'une tournée en 1971. Toujours en 1969, il rencontre Brel et Brassens lors d'un entretien pour RTL. Ferré s’établit en Italie, entre Florence et Sienne.leo-ferre-13419

leo-ferre-199226Ici avec Jean Ferrat

En 1970 sa maison de disques écarte Avec le temps du double LP Amour Anarchie. Sortie « à la sauvette » en 45 tours, cette chanson tragique inspirée de ses propres désillusions devient un classique instantané, le plus grand succès de Ferré, qui ne cesse d'être repris en France et à l'étranger La même année voit la publication de son roman autobiographique Benoît Misère. L'indifférence du monde littéraire et le peu d'implication de l'éditeur retiendront Ferré de retenter l'expérience (malgré des projets ultérieurs). Il saute par contre sur l'occasion que lui offre Jean-Pierre Mocky de renouer avec ses rêves orchestraux en lui demandant de composer la musique de son film L'Albatros. Ferré écrit et orchestre quarante minutes de musique symphonique. La collaboration se passe mal ; Mocky n'utilise que cinq minutes. Ferré reprend ce matériau pour créer l'année d'après les chansons Ton style et Tu ne dis jamais rien, avec quoi il décide de se passer désormais d'un arrangeur. Voulant s'affirmer aux yeux de tous comme musicien, Ferré décide alors de ré-enregistrer La Chanson du mal-aimé dans de meilleures conditions techniques. Cette fois il dirige, chante et dit le texte seul, en lieu et place des chanteurs lyriques d'autrefois, ce qui l'amène à modifier légèrement son orchestration.424blog-b-001-copie-1

Après avoir été idolâtré par de nombreux jeunes, Ferré subit en 1971 une contestation virulente d'une minorité du public se disant gauchiste, qui vient régulièrement perturber les concerts. Ces « désordres » reprendront de plus belle en 1973 et en 1974, au point de lui faire un temps envisager d'arrêter la scène.

1972 signe son retour à l'Olympia, où il ne s'est pas produit depuis 1955. Très actif durant ces années, il fait une tournée au Liban, en Algérie, effectue de nombreux galas au profit d'ouvriers grévistes, ou encore du jeune journal Libération, alors totalement indépendant financièrement et politiquement. Il tourne partout en France, en Suisse, en Belgique, et participe avec Brassens à un concert en faveur de l'abolition de la peine de mort, contre laquelle il a déjà écrit en 1964 la chanson Ni Dieu ni maître, considérée comme un de ses classiques, et contre laquelle il écrira encore La Mort des loups (1975).

Le 5 mars 1974 il épouse à Florence sa compagne Marie-Christine Diaz, qui lui donne trois enfants : Mathieu, le 29 mai 1970, Marie-Cécile, le 20 juillet 1974 et Manuella, le 26 janvier 1978. Durant l'année précédente sont sortis deux disques très noirs : Il n'y a plus rien, qui met en mots et en musique la désillusion de Mai 68, et Et... basta !, où Ferré fait un bilan de ses souvenirs intimes et règle ses comptes dans un long monologue en prose, qui n'est plus à proprement parler de la chanson. Sur le premier disque, Ferré est exclusivement symphonique. Sur le second, l'accompagnement se réduit au contraire à quelques instruments.

Le départ de son pianiste Paul Castanier, fidèle accompagnateur depuis 1957, ainsi que la rupture en 1974 avec la maison Barclay, suite à une accumulation de différends vont contraindre juridiquement Léo Ferré au silence pendant plusieurs mois, il se consacre alors principalement à la composition et la direction d’orchestre.
 

Au cours de cette période la chanteuse Pia Colombo « prête » sa voix à Léo Ferré. c'est dans ce contexte que sort en 1975 l'album Pia Colombo chante Ferré 75, où elle interprète cinq nouvelles chansons de l'artiste. Conjointement à ce disque, sort l'unique album instrumental de Ferré, Ferré muet... dirige, où sont donnés dans une version symphonique quatre des cinq titres précédemment enregistré par la chanteuse.

C'est en participant au Festival de Vence organisé par son ami le violoniste Ivry Gitlis, qu'il rencontre le pianiste classique Dag Achatz , avec lequel il enregistre le Concerto pour la main gauche de Ravel. Ensemble, ils donnent cinq semaines un spectacle hors-normes à l'Opéra comique, avec La Chanson du mal-aimé en piano-voix, Et... basta ! et de nouvelles chansons « en chantier », et L'Espoir, qui est emblématique du lyrisme « espagnol » de l'artiste. C'est un véritable succès public, malgré une incompréhension et un rejet critique quasiment unanimes.leo-ferre-13366

Les années toscanes : 1975-1993  

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Léo Ferré et Alain Meilland (à droite) au Printemps de Bourges en avril 1985.

En 1975 Léo Ferré dirige sur scène l’Orchestre de l’Institut des Hautes Études Musicales de Montreux, puis l’Orchestre Symphonique de Liège et en novembre, l’Orchestre Pasdeloup au Palais des congrès de Paris, à l’occasion de la publication de l’album Ferré muet dirige…, enregistré avec Dag Achatz. Ferré tient la gageure de diriger l'orchestre et chanter en même temps. Il mélange Ravel et Beethoven à ses propres compositions, et inverse le placement de l'orchestre. 140 musiciens et choristes sont présents sur scène. C'est de nouveau une expérience de spectacle inédite, cassant les conventions et décloisonnant les univers. Ferré fait salle comble durant cinq semaines, mais la critique issue du monde musical classique rejette ce spectacle hybride. Ferré en est profondément blessé et malgré ses nombreuses tentatives il éprouvera de grandes difficultés à rééditer ce genre de spectacle. Faute de pouvoir être accompagné par un grand orchestre et plutôt que de se produire sur scène en petite formation, Léo Ferré fait le choix de s'accompagner tantôt au piano comme à ses débuts, tantôt de chanter sur les bandes-orchestre de ses enregistrements studio.41c4T8MavaL. SL500 AA300

 

En 1976, recouvrant le droit de s'enregistrer, il signe chez CBS. À partir de cette date la majeure partie de ses enregistrements sera réalisée avec l’Orchestre symphonique de la RAI, placé sous sa direction . La major va très vite se débarrasser de Ferré, dont les retombées commerciales pourtant réelles sont jugées trop faibles en regard de l'investissement qu'il représente (son esthétique à contre-courant de toutes les modes rend malaisée sa programmation sur les ondes et complique désormais la possibilité d'un « tube »). Lâché par le « métier » , définitivement dégoûté de n'être qu'une « marchandise pour les producteurs » , Ferré se résout en 1979 à assurer lui-même la production de ses disques en louant à ses frais studio, musiciens et techniciens, ne signant plus que des contrats de distribution avec les maisons de disques, et cela jusqu'à la fin de sa carrière .leo-ferre-13409

 

De 1976 à 1979 il tourne moins. Il s'éloigne quelque peu de l'expression violemment déclamatrice de sa révolte pour ne pas s'enfermer dans un rôle et pour mieux célébrer les forces spirituelles qui l'habitent. Les albums Je te donne (1976), La Frime (1977) et Il est six heures ici et midi à New York (1979) font la part belle à un lyrisme toujours aussi charnel mais d'une plus grande sérénité. Chacun d'entre eux aurait pu proposer le double de titres tant Ferré a accumulé de textes et tant il compose sans cesse[17]. En témoignent pour la seule année 1977 ses maquettes d'un troisième album consacré à Baudelaire (publié en 2008) et celle de Je parle à n'importe qui (inédit), long monologue cryptique en prose et en vers libres qui peut être considéré comme le « suite et fin » radical d'Et... basta !. Ferré nourrira toujours beaucoup plus de projets qu'il ne saura en officialiser.leo-ferre-13411

Il continue ses travaux d'auto-édition durant toute la décennie , tirant plusieurs plaquettes aux formats inusités, accompagnées de nombreuses photographies, illustrations, lithographies et gravures en bichromie, qu'il ne cherche pas à commercialiser si ce n'est parfois lors de ses spectacles.

En 1980, à la demande de l'éditeur Plasma, il assemble un nouveau recueil, qu'il intitule Testament phonographe . C'est avant tout un moyen pour lui de rendre disponible les textes de ses chansons enregistrées entre 1962 et 1980 , mais on y trouve aussi des poèmes publiés ici et là ou inédits pour certains, et des chansons

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996

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Mardi 2 juillet

Je me régale de Joseph Delteil. Voir mon article à ce sujet sur Overblog. Je n'aime pas son côté tueur d'animaux, pas plus que je n'aime cet aspect chez Vincenot

"Moi c'est à poil que je veux entrer au ciel et la tête de Satan au poing, bavant d'aise, énormément sexueux...Entrer, quoi ! (Alphabet. J. Delteil)

Je remplis le questionnaire de Proust

Une émission sur le Suisse François GENOUD. A 80 ans il revendique un passé de nazi et d'éxécuteur testamentaire d'Hitler, Borman,, et Goebbels

 

Mercredi 3 juillet

Un documentaire sur Ernest HEMINGWAY (voir ci-dessous) (Un siècle d'Ecrivains)

Je ne sais plus si je l'ai écrtr mais j'ai appris que mon ex-femme s'était remariée. J'étais le seul à ne pas être au courant

Ma cousine Régine Hebbelynck qui vient d'acheter une maison à Gand m'avait parlé d'une installation à réaliser dans sa nouvelle propriété, près d'une pièce d'eau mais je n'ai plus aucune nouvelle

Une interview de Léautaud à la RTB. Sa dernière parole à l'infirmière qui veut lui faire prendre sa potion "FOUTEZ-MOI LA PAIX !"

Pierre Perret dit de lui "Il a été fidèle a ce qu'il est, toute sa vie. C'est le seul mec qui n'ait pas retourné sa veste, ni pour du pognon, ni pour les honneurs, ni pour rien du tout. Alors ça, ils se comptent sur les doigts les gens qui peuvent se targuer d'une attitude pareille, tout au long d'une vie"

Je lis "Le Joueur d'Echecs" de Zweig. C'est mon 35e livre cette année

 

Vendredi 5 juillet

Je commence "Le Maître ironique" de Delteil! "Divorce avec la société pour incompatibilité d'humeur" Un style rutilant et baroque

Les Michon auxquels j'ai envoyé une peinture le 13 mars. Aucune réaction ???

 

Samedi  6  juillet

Dans "Les Hymnes à l'amour" Anne WIAZEMSKY, petite fille de François Mauriac, raconte les amours extra-conjugales de ses parents (voir ci-dessous)

Visite des frères Neuberg, Eric et Luc; Délires à la guitare. Ils quittent vers 22h00. Luc veut faire exposer Eric à Paris dans un hangar chic où Johnny et Delon viennent de temps en temps; N'importe quoi !

 

Dimanche 7 juillet

Enelle téléphone; Sur son chantier rien ne va comme de bien entendu. Les maçons ont coulé 40 cms de béton dans les WC, pour se venger. C'est du sabotage pur et simple. Les plafonnages ne sèchent pas à cause des pluies. Tout devrait être terminé depuis le 30 juin

Une soirée avec Marlène DIETRICH (voir ci-dessous)

 

Lundi 8 juillet

Je réécris aux Michon. Je ne comprends pas leur silence

Au Touir de France ce jour on annule l'ascension du Galibier pour cause de tempête de neige

Je commence de Vadim "D'une étoile l'autre"

 

Mardi 9 juillet

Je reçois ce matin du Centre d'art conemporain un des plagias de Neuberg par Christiane G.. C'est totalement flagrant et ces immbéciles du Caclb vont exposer ces peintures, qui ne sont que des copies. C'est du vol intellectuel soutenu par un organisme qui soutient l'art contemporain; Ou alors leur manque de connaissance de la peinture est telle qq'ils n'ont pas vu le plagia, ou troisième solution, un affront fait à Neuberg qu'ils n'aiment pas et qui est soutenu par moi qui ne fais plus partie des leurs. En tout cas honte à eux (voir ci-dessous) Dominique Marx et Alain Schmitz ont vu à Virton 4 peintures d'Eric qui étaient tout à fait dans cette manière, exposées en même temps que les toiles de Christiane G qui étaient des toiles acryliques et parfaitement lisses. Rien de commun avec la peinture d'Eric; Mais voilà Christiane G est aussi l'épouse de Willy D.qui,entre de plus en plus dans l'organisation du Centre d'Art Contemporain.

Quant à l'expo Leonardi, elle est comme d'habirude complètement nulle

Eric prépare une lettre pour Christiane G.

J'écris à mon ex-psychanalyste en le remerciant de m'avoir aidé à devenir heureux

Mercredi 10 juillet

Je reçois une carte de Mart Mäger, l'esthonien qui m'envoier une photo qu'il a prise d'Enelle, Plume et moi, le 27 août 1995. Nous pensions qu'il était retourné en Esthonie car il n'avait jamais répondu à ma lettre (voir ci-dessous). Il expose à Charleroi

Vais encore chercher des appareisl à jeter chez Brocart

Pas moyen d'atteindre les Gaillet. Ah si enfin !. A terminé sa 3e chimio et la tumeur semble se résorber

 

Jeudi 11 juillet

C'est l'Aca d'Eté à Libramont et je ne suis pas à l'aise devant ce jeu d'élèves et de profs en vacances Je me souviens d'un soir, Garrett List le saxophoniste faisant une exhibition avec ses élèves, tous ces élèves admiratifs, bavant et écumant devant leurs professeurs pendant leur show  et se prenant pour des créateurs alors qu'il étaient seulement des profs, se faisant sans arrêt pistonner,  tirant toutes les ficelles pour se faire exposer et essayant de baiser un maximum de stagiares. J'ai chuchotté mon malaise à Annie qui était avec moi et Ransonnet furieux s'était retourné en me disant " tu viens ici pourquoi, toi " C'était en août 1993

Bastogne: Leonardi. Prof à St Luc à Liège. Je suis à la Porte de Trêves pour la 1ère fois. Avec Eric on se tire, tant c'est nul. Eclairage insuffisant en plus.

Eric me montre la lettre qu'il a écrite à Christiane G.

Ensuite on passe à l'Aca d'été. Je présente Eric à Ransonnet. On parle de Beuys, Baselitz, Richter et Kline. Jean-Marie Mahieu, pofesseur se joint à nous

Ensuite au Bar où je rencontre Marine Closset, l'ex de JP Devresse qui prend des cours à L'Aca. On va la voir dans son atelier "Techniques de la peinture ancienne. Copies de Maîtres" par Jean-Pierre Poidevin. On visite aussi l'atelier voisin celui de Jacques Bage "Aquarelles et Pigments"

 

 

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
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Samedi 13 juillet

Chez Didier Anciaux evec Eric. Didier nous parle de Louis CALAFERTE

Biographie de Louis Calaferte

Garçon de courses à treize ans dans une usine de piles électriques puis manœuvre, il part en 1947 pour Paris où il entre comme figurant au Théâtre de l'Odéon. Il écrit alors ses premières pièces. L'une d'elles est jouée en avant-première au Théâtre d'Angers, alors qu'il n'a que vingt ans, et lui vaut une ovation du public1. Sous l'égide de son « père en littérature » Joseph Kessel, il publie Requiem des innocents en 1952 chez Julliard, souvenirs d'enfance où se laissent déjà entendre des accents de révolte. Ce premier livre, qui connaît un vif succès, est bientôt suivi de Partage des vivants en 1953. Ces deux œuvres de jeunesse seront sévèrement désavouées par l'écrivain vingt-cinq ans plus tard. En 1956, il s'installe à Mornant dans les monts du Lyonnais et y écrit Septentrion, ouvrage taxé de pornographie qui fut censuré, interdit à la vente et réédité seulement vingt ans plus tard, grâce à Gérard Bourgadier, chez Denoël. Dans ce récit à l'érotisme flamboyant, largement autobiographique, Calaferte relate à la première personne les errances d'un apprenti écrivain, ses premières lectures clandestines au cours de son travail d'ouvrier (il se réfugie encore enfant dans les toilettes de l'usine pour y lire avec passion) et ses rencontres avec les femmes, dont la plus importante dans le récit est sans conteste la hollandaise Nora, figure de l'émancipation féminine et de la réussite sociale. Ce livre subversif est un hymne au désir créateur et à la liberté de l'artiste, dans un contexte social à la fois rigide et fluctuant, celui de l'après-guerre. Calaferte continue de publier régulièrement des recueils de poésies et des récits à l'atmosphère intimiste et sensualiste, parfois onirique, souvent liés au monde de l'enfance. Dramaturge prolifique, il exploite dans ses pièces le thème de la relation familiale, en usant d'une tonalité drolatique et inquiétante. Selon le metteur en scène Patrick Pelloquet "les personnages de Louis Calaferte sont davantage des stéréotypes de comportements que des personnages au sens restrictif du terme6 évoluant dans un décor en huis clos.

Calaferte trouve un emploi à la radio de Lyon à partir de 1974 et à l'O.R.T.F. Il passe les dernières années de sa vie (1985-1994) près de Dijon, dans le village de Blaisy-Bas, avec son épouse, et ses animaux de compagnie auxquels il voue une profonde affection. Il compte parmi ses amis les plus proches l'écrivain Georges Piroué, le peintre Truphémus, ou encore le metteur en scène Jean-Pierre Miquel. Ses carnets nous offrent le témoignage unique de la vie d'un écrivain volontairement en marge, en même temps que celui d'un créateur en proie à l'angoisse et à la maladie, adorateur de Dieu, des femmes et de la nature. Ils nous renseignent également sur l'autre facette artistique de l'écrivain, passionné de peinture, et sur ses goûts littéraires, qui vont de Stendhal, Paul Léautaud et Marcel Jouhandeau, aux moralistes français et à Franz Kafka. La mécanique des femmes (1992), petit livre inclassable qu'il publia moins de deux ans avant sa mort, fut porté à l'écran en 2000 par Jérôme de Missolz et reçut un accueil très mitigé.

Écrivain souvent ignoré de ses pairs, et pour cause s'en tenait-il à l'écart avec détermination, homme d'enthousiasmes et d'indignation, mais tout autant homme d'inquiétude, réservé et secret, Louis Calaferte a construit une œuvre étonnante de complexité. Sa poésie métaphysique, où il excelle, témoigne de l'homme derrière l'écrivain, de la puissance de ses énergies esthétiques et son désir de ne pas les dissimuler. Il fut un poète vigoureux et sensible, dont l'écriture passionnée peut avoir une précision violente et sans concessions. Son œuvre se compose d'une centaine de titres, principalement des recueils de poésie, des récits, des pièces de théâtre et ses fameux carnets qui couvrent presque quarante ans de vie. C'est surtout l'œuvre d'un mystique anti-clérical, qui vécut intensément sa superstition chrétienne dans le siècle, animé des forces contradictoires et radicales que sont le doute existentiel et l'orgueil littéraire.

Louis Calaferte est décédé le 2 mai 1994 à Dijon. Son épouse Guillemette continue d'éditer les volumes restés inédits de son journal et préside à l'association S.C.A.R.A.B.E.E. qui gère ses archives.

 

Le soir au Miami. Rencontrons Nathalie Slachmuylders qui nous parle de Calaferte qui se trouve sur les coussins de la voiture

Une émission surJean-Claude Carrière

 

Dimanche 14 juillet

Anniversaire de Valérie qui a 33 ans

Je prends une photo de la façade de la maison

Enelle au téléphone à Pontaury. Rien n'avance. En ai ras-le-bol

Elle me retéléphone le soir. La plafond de sa cave ne tient pas;? Il faut tout refaire. Elle n'a plus d'argent. Comme elle a déjà emprûnté 2 millions je lui suggère de faire un prêt complémentaire de 300.000 frs et d'allonger la durée des deux prêts sur 15 ans au lieu de 10. Et voilà tout s'arrange

 

Lundi 15 juilet

Patrice Gaillet m'invite à son expo à Virton (voir ci-dessous). Non je ne viendrai pas. Pas envie de revoir tous les crabes du Centre d'Art contemporain. Je lui raconte les évènements de ces derniers temps et surtout l'histoire du plagiat "Tu aimerais toi Patrick, qu'Alain t'exclue d'une exposition et mette à ta place un autre photographe qui aurait copié ton travail"

(voir l'invitation-photo de Patrice)

Ceci dit Alain semble avoir pris ma relève auprès de Patrick.? Il va très souvent chez lui

Après ce coup de fil, j'écris à Patrick. Je veux que toutes ces cochonneries du Caclb soient mises au grand jour

Travaux dans l'étang. Seaux de boues

Je lis "Spectateur Immobile" de Calaferte

 

Mardi 16 juillet

Une carte des Bedeur provenant de La Rochelle (voir ci-dessous)

Première récolte de Cassis et de Groseilles rouges

Pas mal Calaferte mais son côté catho me fait chier ce qui est aussi le cas avec Bobin

Calaferte note ses rêves; se passionne pour les insectes. Il aime les éditions originales des bouquins, la peinture (il parle de Caillebotte), vit l'amour avec sa femme Guitte, a un fils George et un petit-fils; Doit être né en 1928. Sa femme a 22 ans de plus que lui

 

Mercredi 17 juillet

Je reçois une réponse de mon ex-psychanalyste (voir ci-dessous) George

Deux reportages. Un sur DELTEIL et l'aure une marche du siècle avec Jules Roy et Hector Bianciotti (voir ci-dessous)

Je continue de soigner mon bouleau brisé avec de l'argile

Je travaille toujours les broux de noix

 

Jeudi 18 juillet

Je commence "Le Miroir de Janus" de Calaferte

Je visionne Delteil à la télévison, sur ma K7

Aussi le film de Leni Riefenstahl "Les Dieux du Stade" (voir article ci-dessous)

Je tombe du haut de mon escabelle en taillant une de mes haies. Sur le coccyx. Etendu et paralysé sur la pelouse. Attends 5 minutes, essaie de me rouler sur le côté vers la porte de la cuisine, à nouveau immobilisé 5 minutes. parviens enfin à me relever. Chaise longue tout l'après-midi

Le soir je brûle des branchages et scie deux branches du grand Saule

 

Vendredi 19 juillet

Anniversaire d'Eric qui vient l'après-midi. Je lui offre un grand Brou de Noix. On part vers Vesqueville et sur la route de forêt on voit venir une voiture zigzaguante, conduite per des fous. Je dis à Eric de s'arrêter sur le côté et de faire des appels de phares. Les jeunes s'arrêtent à notre hauteur. Je descends, vais à leur portière et les engueule comme du pus; Ils sont baba... "mais il ne faut pas vous fâcher comme cela Monsieur". Eric tordu de rire pendant le reste du trajet." Ah Christian tu es quand même un mec" Je lui réponds" faut pas qu'on m'emmerde"

On prolonge à la Cour des tilleuls à St Hubert. Concerts. Belle ambiance. Marc Champion et sa guitare basse chante Dylan? Muys chante Dutron-impeccable et puis toute la clique habituelle. Eric pété drague dans le vide en titubant. Je le reconduis "Personne ne l'aime". Retour à 3h30

 

Samedi 20 juillet

Début des J.O d'Atlanta

Une certaine Viviane, hier a demandé à visiter mon territoire mais elle n'est pas là. J'ai son numéro par Valérie et l'appelle. Elle est venue mais n'a pas trouvé la maison; Elle ne sait pas comment je m'appelle. Je lui dis de revenir car j'ai bloqué ma journée pour elle. Ah, non car elle peint. Je l'envoie bouler aussi sec

Enelle arrive le soir et on retourne à St Hubert retrouver Valérie et Stephane Poncin qui me dit "J'ai failli monter sur scène hier, j'ai failli y monter aujourd'hui, maintenant je suis tranquille (Stephane adore la musique mais il chante faux)

Enelle s'est vu refuser son prêt complémentaire

 

Dimanche 21 et lundi 22 juillet

Très beau WE. Je photographie mes Berces du Caucase (voir ci-dessous)

Une lettre de Didier Anciaux(voir ci-dessous)

L'ardoisier d'Enelle. Son ardoisier devrait avoir terminé son toit ce lundi

 

Mardi 23 juillet

Des orages. Enelle et moi dans l'atelier

 

Mercredi 24

Enelle est toujours là. J'essaie de savoir comment elle envisage notre éventuelle future vie de couple. En fait elle n'envisage rien du tout et me tient un discours délirant. Je me contiens

 

Jeudi 25

Un reportage sur la Guerre d'Espagne (enregistrements) Ken Loach "Land of freedom" et le film de Joris Ivens (voir ci-dessous)

 

Vendredi 26

Avec Enelle à Luxembourg pour voir l'expo de Dominique Marx, dans la cave d'une galerie, la Galerie Simoncini, après avoir mangé sur une place à Luxembourg-ville

Il fait torride

A 15h30 on repasse "Le Pont Rouge" celui des suicidés, on plonge sur Echternach, puis sur Esch-sur-Sûre (voir photo d'Enelle) Ambiance lourde. Enelle boudeuse

A mon retour Patrice Gaillet au téléphone "Aucun espoir de guérison. Terminée la chimio car il est au plafond de tolérance. On va lui faire une radiothérapie pour le maintenir le plus longtemps possible. Une nouvelle opération est exclue"

Nous sommes K.O

 

Samedi 27

Un attentat à Atlanta

On visionne Bacon et Balthus

 

Mardi 30 juillet

On va du côté d'Amberloup et de Lavacherie puis on refait ses calculs car pour en sortir il lui faudrait maintenant un prêt de 500.000 au lieu des 300.000 frs qui lui ont été refusés

Nouvelle bagarre

 

Mercredi 31 juillet

Je travaille au jardin. Plus de temps à perdre dans de multiples conversations stériles. Mes poissons rouges vont bien (voir ci-dessous). Enelle va faire son Loto à Libramont

On reçoit une invitation de José Bedeur pour le 8 septembre. Concert dans sa nouvelle maison à PECROT (c'est avant l'accident ferroviaire) (voir ci-dessous)

Dans le grand étang mes premiers carpillons commencent à grandir. Ils sont nés en juillet (voir ci-dessous)

Une émission sur Louis Guilloux (voir ci-dessous)

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
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Jeudi 1er août

Je, lis SEPTENTRION de Calaferte. Remarquable !

Marie-José PEREC gagne les 200 et le 400 mètres aux J.O d'Atlanta

 

Vendredi 2 août

L'an dernier c'était le dernier jour du séjour de mes amis Michon. Depuis mon envoi d'une peinture, je n'ai toujours aucune réaction de leur part

Je travaille dans le Marais

Je photographie mes Lychnis rouges appelées aussi Croix de Malte (voir ci-dessous)

 

Samedi 3 août

Enelle lit "Le Paradis trop violent. Autour des Femmes -Fontaines" de Frédérique Gruyèr, livre qui la remue beaucoup

Souvenir. Celle qui fut mon professeur de piano en 1949-1959, à Liège, rue Eracle s'appelait Madame Dehain-Delacroix

Nous allons au concert de la Braderie à St Hubert. Nathalie Slachmuylders nous annonce la mort de Calaferte en mai dernier. Elle l'a su par Mauranne (la chanteuse)

 

Mardi 6 août

Je commence "Mort à Venise" de Thomas Mann, mon 42e livre de cette année

Enfin une réponse des Michon. Ils sont à Noirmoutiers

Je n'ai plus l'intention d'aller me perdre à St Hubert mais c'est hélas le seul endroit où je puisse voir ma fille et Stephane. Mais ça me débilite de les voir dans cette étuve, avec leur incapacité à rester seuls et cette bière qui coule à flots et tous ces contacts superficiels. J'arrête ce jeu. Impossible de se voir à nous quatre, chez eux ou chez nous, celà ne les intéresse pas. Il leur faut la foule; Et moi les foules me débecquetent

Visite des Anciaux avec leur fille Maïlis (prénom breton), sans oublier leur brave et beau chien Bouboule qui s'entend bien avec Plume (voir les photos), mais qui tombe dans l'étang. Didier me donne un fascicule de Paul Lafargue "Eloge de la Paresse", ainsi que "Les Combustibles" d'Amélie Nothomb, un "Essai sur la fatigue" de Peter Handke et Madame Satan de Serge Branly

Didier me demande des articles de presse me concernant

Muriel est à Hauterives; Facteur Cheval oblige

 

Mercredi 7 août

Il a enfin plu cette nuit

Je reçois en cadeau de Françoise Lambinet, qui espère encore me re-convertir, un livre de Marie BALMARY "Le Sacrifice interdit-Freud et la Bible" Françoise habite à La Hulpe

Le thème essentiel du livre est de poser cette question: "Dieu, comme le psychanalyste est -il quelq'un qui vise à apporter à ses créatures (ses clients), une capacité à se déterminer elles-mêmes"

Les Gaillet ne sont pas libres. Je les ai invités mais ils sont à Chassepierre avec des tas d'amis comme d'habitude. Il y a toujours foule autour d'eux et moi je n'aime que les dialogues. Nous n'irons donc pas à Chassepierre

J'apprends par ma tante que Céline n'est pas heureuse dans son mariage. Pourquoi? Je connais son mari et je pense que c'est un type bien et qui l'adore. Il y a des gens qui ne sont jamais contents

Une émission sur Jules Supervielle(voir ci-dessous)

 

Jeudi 8 août

Je suis dans les étangs et continue à tailler les haies. Je tire 102 seaux de boue du grand étang

Je réalise que de la chambre de Valérie j'ai fait une Galerie. Une lettre de différence

La Spirée du Japon de chez les Redant de Bertrix a bien repris dans mon jardin et est en fleurs (voir photo)

Christiane G expose ses plagias de Neuberg à Gaume Jazz Festival de Rossignol (voir ci-dessous)

 

Samedi 10 août

Les orages grondent. On parle de grèle. Je carins pour mes haricots

Je retire 52 seaux de l'étang mais doit arrêter à cause de l'orage. Il tonne et je suis dans l'eau jusqu'à la taille

Je commence" Madame Satan" de Serge Branly

 

Dimanche 11 août

154 seaux sur 2 jours à 17 Kgs de boue par seau, je viens de sortir 2 tonnes et 310 kilos

J'écris une lettre de deux pages à Françoise Lambinet

Je lis un texte critique de Georges Fontaine, critique d'art, sur Christiane G. et le commente dans mon journal. Mon titre à moi serait :

"Je te fais du Neuberg et je te plaque du Fontaine" Voici le texte du discours :

"L'oeuvre de Christiane G. se bâtit sur une longue suite de ruptures (Euh pardon, de "copiages" de Van Gogh à Neuberg) Elle évolue avec une aisance surprenante (plus laborieuse, tu meurs) sur les courants ascendants de l'art moderne (Kékzéksa les courants ascendants...des trous d'air???. Veuillez m'expliquer et m'indiquer en corollaire quels seraient les courants descendants de l'art moderne) tout en offrant des gages d'originalité (ah bon, lesquels, des plagias originaux??), de continuité qui la distinguent du commun. La fidélité à des thèmes chers (ah oui vive les thèmes, ça rassure), le masque (ah ça oui), le rêve, le spleen (c'est dingue ça non?), l'allusion littéraire en condensation sur cette fenêtre magique où elle imagine l'univers (quel univers?) et que par habitude nous nommons encore un tableau (Qui parle encore de" tableau" en 1996 si ce n'est des littérateurs ou des béotiens?)

Et voici un autre texte publié par le Caclb, le Centre d'Art Comptant Pour Rien :

"Carton et sac (comme Neuberg ce sont ses matières du moment- Bel aveu donc !!!), rebuts, traces de l'ère post-industrielle (depuis quand le carton-bois et le sac-jute sont-ils des rebuts de l'ère post-industrielle? Ne seraient-ce pas plutôt le Plastic, symbole de notre ère post-plasticienne). Toile brute (donc pas post-industrielle) et ficelle (ça je ne vous le fais pas dire cher ami George et chère amie Christiane) (en tout cas de trait de caractère, ça c'est sûr). Déchirés et triturés, ces contenants en vacance de sens (enfin un commentaire lucide) sont élévés à la dignité de contenus (donc si je comprends bien l'intention du critique d'art, délégué par l'artiste pour exprimer son oeuvre à sa place, les contenants contenant les oeuvres- à savoir les boites en verre ou en plexi, contenant les cartons et les ficelles- sont élévés à la dignité de cartons et de ficelles, et par quel miracle et bien...) par la science des transmutations de l'artiste (eh oui tout simplement une touche de Nicolas Flamel, avec un zeste de Paolo Coelho et voici notre Christiane G, devenue alchimiste, comptant pour Reine de l'Art comptant pour Rien)

A l'oeil attentif (celui de George Fontaine-y en a qu'un;.) se révèlent alors les formes universelles (ah bon ?) puis le dessin sous-jacent (si nous parlions plutôt du dessEin sous-jacent consistant à prendre la place d'Eric Neuberg en le plagiant et en s'exposant alors que lui est évincé) enfin par petites touches de précieuses ors byzantines (Le Byzantinisme c'est l'art de parler pour ne rien dire, justement) (ah oui c'est vrai ces petits ajouts de dorures à la Gustave Dory (pardon Doré), ça plaît et puis ça se vend bien,car  ça au moins c'est de l'or dur) et des mots fondateurs submergent le regard (Et bon sang mais c'est bien sûr, cher George, des mots rien que des mots, des mots redorés mordorés )

 

Redondance, mots creux et tricherie, triste monde de l'Art

FONTAINE JE NE BOIRAI PAS DE TON EAU....

 

Ci-dessous une oeuvre plagia de Christiane G et deux oeuvres authentiques d'Eric Neuberg. Voir photos

 

Le soir au Miami à St Hubert, un bras de fer avec André Grymonprez, le beau-fils de Danielle, suite à une discussion à son sujet

 

Lundi 12 août

Une lettre de Didier Anciaux ( voir ci-dessous)

Une carpe morte dans l'étang. Aucune trace de blessure de bec de Héron????

 

Mardi 13 août

Isabelle Noiset, soeur de Muriel, m'invite à venir à Neufchâteau, chez elle , avec Muriel, Francis et Christine. Muriel me dit qu'en janvier dernier elle avait vu des peintures de Christiane G., chez sa fille Anne Dory qui est une amie et même voisine. Et qu'elle avait immédiatement reconnu du  Eric Neuberg au point qu'elle se demandait si Eric et Christiane ne faisaient pas un travail ensemble

Régine Hebbelynck insiste pour que je vienne au mariage de son fils aîné Frédéric, dit Fredo qui revient de son tour du monde avec son amie Flo. Ils sont encore en Asie et reviennent fin septembre. Ils ont annoncé de là-bas leur intention de se marier

A 19h15, à Neufchâteau chez Isabelle. Il y a aussi son fils Benjamin qui m'adopte. Je joue de la guitare quasi toute la soirée. Christine et Isabelle sont allées en Irlande. On a parlé se son salopard de voisin Zachary, que nous avons vu à la Télévision, dans sa tour

 

Mercredi 14.

C'est le vernissage Christiane G. à Rossignol et je n'y vais pas, bien sûr, pour ne pas faire un scandale car je serais incapable de me retenir. C'est la première fois que je n'y vais pas depuis 1990

Plume et moi apercevons une hermine courir sur la rive Est du grand étang. Plume fait la folle et tombe dans le ruisseau en voulant franchir un pont à toute allure

A Pontaury, ,il y a 10 cms d'eau dans la cave me téléphone Enelle

 

Jeudi 15 août 1996

Je commence un livre de René Girard "Des choses tenues secrètes depuis la Fondation du Monde"

J'enregistre VIA MALA un téléfilm allemand d'aptès le livre de John KNITTEL

J'en suis à 4 tonnes de boues extraites des étangs (4035 Kgs exactement)

Valérie qui part en vacances à Tossa de Mar m'amènera Figaro, le chat noir, demain matin (Voir photos ci-dessous)

 

Vendredi 16 août

Je lis deux Eddy Devolder "Le rien du souffle qui n'appartient qu'aux dieux seuls et "Le Temps Opera". Né a Bruxelles, Eddy Devolder est licencié en philosophie et enseigne la sémiologie et l'histoire de l'écriture à l'Académie des Beaux-Arts de Tournai. Parallèlement à ses textes, il dessine et peint des travaux en étroite relation avec l'écriture. Son premier récit "L'homme qui regardait le ciel" lui a valu le prix Charles Plisnier en 1983

Je ramène trois Charlie Hebdo de chez Didier Anciaux

Eric Neuberg est à St Mard avec son amie Nadine. Oui il est allé à Rossignol (impensable) et n'a dit bonjour à personne. Je lui annonce que Muriel et Christine vont venir cet après-midi. Il veut venir avec sa compagne. OK !

Et voilà les filles, Muriel Noiset et Christine Ligi. On s'installe au bord de l'étang. Voir ci-dessous. Je déconne et joue les "Tarzan", un surnom que Murielle utilisra souvent à l'avenir. Eric vient plus tard avec son amie mais le contact ne se fait pas du tout avec elle qui semble dépassée. Ils vont se retirer rapidement mais je dis à Eric que je ne comprends pas comment il a pu aller à Rossignol

Je vais reconduire les filles vers 20 heures. Journée magnifique

Voir le programme du Jazz Gaume Festival à Rossignol, ci-dessous

En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure
En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure

En photo finale Les Spirées du Japon de La Courbeure

Dimanche 18 août 1996

 

Découverte de corps de Julie et Melissa (Affaire DUTROUX). Enlevées le 24 juin 1995. Il aura fallu près de 14 mois pour les retrouver

 

De Balmary : "Freud n"avait pas vu ce qui allait vraiment arriver à son peuple: il est mort en septembre 1939 et son dernier travail n'a pas été un cri d'alarme alors qu'il avait dû fuir Vienne pour sauver sa vie. Ses quatre soeurs, elles, sont mortes;..Par bonheur, il ne sut jamais ce qu'il advint d'elles. Elles moururent dans les fours crématoires quelques cinq années plus tard "

 

Mercredi 21 août

A Arlon avec Enelle. Je lui fais visiter St Donat. On termine au Resto crétois Le Greco chez mon ami Evangelos. Retour par Martelange. Eleonore Gaillet a téléphoné, un message, juste pour dire bonjour....

 

Vendredi 23

D'abord quelques photos du petit brigand Figaro, le petit chat noir de ma fille

Affaire Dutroux. Attention au major Decraene. Attention au Juge d'Instruction Martine Doutrèwe. Dutroux est protégé. Attention à Othello qui fait un dossier parallèle pour la Gendarmerie. L'Inspecteur Zicot de la PJ de Charleroi, interpellé à Bastogne. Un reportage de la RTB ce soir

 

Samedi 24 août

Je termine "L'éloge de la paresse" de Paul Lafargue. 51e livre de l'année

Bedos à l'Olympia

"Etre prêt à mourir pour le peuple, ça ne signifie pas nécessairement qu'on est prêts à vivre avec lui"

"un Debré au-dessous de zéro"

De Balladur "C'est peut -être parce qu'il porte ses couilles sous le menton"

Pour faire refleurir un Delphinium (Pied d'Alouette) et ce la même année, il faut empêcher les fleurs de se trransformer en fruits en coupant très court les branches défleuries. Après 15 jours, vous avez de nouvelles fleurs

 

Dimanche 25 aôut

Je commence " Sable et Limon" de Georges Navel. En 1935, Georges Navel, l'auteur de Travaux et de Parcours, tente une expérience de retour à la nature, dans les collines des Maures

 

Lundi 26 août

Je cueille ma 4e récolte d'haricots

Je discute avec la caissière du Delhaize, la liégeoise dont l'ami garde-chasse a été assassiné. Il avait une maîtresse mariée et c'est son mari qui l'aurait assassiné.Ce mari est en détention préventive depuis 8 mois mais on manque de preuves

 

Mardi 27 août

Affaire Dutroux. Marc Dutroux, sans emploi, a 6 maisons

Michel Bourlet le procureur que je connais, semble tout à fait à la hauteur "si on le laisse faire"

Je pense que les deux filles du couple flamand, Ann et Eefje sont mortes et enterrées en Belgique. (L'avenir me donnera raison)

Fin d'après-midi je suis chez les Anciaux. Soirée magnifique. Je leur lis des extraits de mon journal. Je ramène Georges Palante" L'Individualisme aristocratique" préfacé par Michel Onfray, Factotum de Bukowski, L'Iris de Suze et Le Serpent d'Etoiles de Giono

Didier s'inquiète de ce que va devenir mon oeuvre, picturale et écrite. Il me dit que "Vancau vaudrait la peine qu'on lui fasse un livre" et qu'il va y réfléchir. Il veut m'acheter une oeuvre et ne veut pas que je la lui donne. Il regarde attentivement à chacune de ses visites avant de faire son choix

Par contre du côté Gaillet c'est assez ahurissant. La demande de Patrice au téléphone(il était à St Luc, venait d'être opéré et tout devait bien se passer)  "Pourrais-tu me donner quelques cannisses peintes. Je n'ai pas d'argent mais j'en ai envie depuis longtemps. Je profite un peu de la situation". Comment refuser, lui dire que Mady et lui travaillaient à deux et que moi j'étais sans travail depuis des années. En outre il a déjà reçu de moi 4 broux de noix. Il n'a pas d'argent mais il sort sans arrêt, achète du matériel photographique onéreux. Bref je ne dis rien et j'accepte

Didier à qui je raconte cette anecdote est ahuri

 

Mercredi 28 août

Une carte de Tossa de Mar de ma fille et Cie (voir ci-dessous). Une allusion de mon petit-fils Renaud à Pascal Duquenne, notre grand prix d'interprétation au festival de Cannes (avec Daniel Auteuil)

Une soirée avec Marcel Aymé (voir ci-dessous)

Aussi un article sur le violoniste belge Arthur GRUMIAUX

On donne L'Armée des Ombres de Melville (voir ci-dessous)

Affaire Dutroux. On recherche 4 nouveaux cadavres à Jumet

Nico, l'ex-égérie du Velvet Underground, née Christa Päffgen, est morte d'un accident de bicyclette sous le soleil éclatant d'Ibiza (voir ci-dessous)

 

Jeudi 29 août

Je termine Navel et ne suis pas emballé. Il rabache trop. Et puis sa femme K, quelle emmerdeuse. Et puis c'est aussi un tueur d'animaux et avec moi ça ne pardonne pas. Et puis, comment cet ouvrier intello-coco tout de même, qui va faire un tour en Espagne pendant la guerre civile, un tout petit tour, puis s'en va, part s'installer dans la Côte des Maures et rêve de partir pour la Russie entre 1935 et 1939, sans aborder le problème du pacte germano-soviétique de 1939...????

Je lis Giono "Le Serpent d'Etoiles"

 

Vendredi 30 août

 

Je pars pour Anseremme chez ma Tante Ginette Brunin et arrive à 14h30 (66 Kms.) On va parler jusqu'à 19h00 sur la terrasse. Elle me parle de ses parents qui avant la guerre avaient une villa au Zoute qui s'appelait "Les Oronges" et que les gens appelaient les Oranges ce qui énervait ma grand mère, née Fernande de Cock épouse André Van Cauwenberghe, mon parrain et grand-père paternel. Jules Duesberg mon grand-père maternel avait-au-dessus de l'entrée, changé le O en A, pout faire enrager Fernande. Jules était drôle et Fernande avait une grande admiration pour lui. Donc mes quatre grands-parents se retrouvaient là-bas avec mon père, ma mère et moi. Ils jouaient au lexicon et Jules appelait sa femme Adrienne, ma marraine "l'Institutrice", parce qu'une fois elle avait dit au lexicon, c'est dommage que je n'ai pas un W, j'aurais pu faire WISTITI. Mon grand-père était professeur d'Anatomie à l'Université de Liège et allait en devenir le Recteur et aussi Ministre de l'Instruction publique du Roi Leopold III

Ginette a reçu la visite de mon frère-huit ans de moins que moi, il a donc 45  ans. Il a voulu revenir et elle a dit non. Elle le trouve gros et pas ragoûtant. Il lui raconte des histoires sans arrêt. Paraît que les homos c'est dégueulasse. Et qu'un jour il a failli faire l'amour avec une fille et que lorsqu'il a commence à se déshabiller, la fille a dit "Oh non j'ai changé d'avis"!!!

Il se serait fait virer du Couvent de Florence à cause de ses séjours en Institut psychiatrique mais par la suite j'aurai d'autres échos

On a aussi parlé de l'exode. Mon Oncle Lucien Brunin, son mari, était caserné à Fexhe-le-Haut Clocher (Hesbaye), puis à Bastogne. Ginette est restée à Gand avec Didier, chez sa belle-mère. Lucien ne voulait pas qu'elle parte en zône libre, à Montpellier. Mon grand- père paternel avait promis à mon père en partance pour l'Angleterre; d'emmener ma mère, ma soeur et moi à Montpellier. Nous sommes donc partis pour Abbeville avec mon oncle Jean-Pierre Duesberg, frère de ma mère. A Abbeville, terrible bombardement de nuit, je m'en souviens avec précision (jai plus de 2 ans). Ma grand-mère Fernande me roule dans une couverture pour me descendre dans la cave et est à deux doigts de tomber dans l'escalier, avec moi, en se prenant les pieds dans un pan de la couverture.

Pendant des semaines, Ginette restée à Gand, n'a pas su si nous étions passés en zône libre; On lui a même dit qu'on avait vu notre auto (celle de mon grand-père paternel André Van Cauwenberghe),que j'appelais "Titi Toto de Bon Papa", dans le fossé et que nous étions tous morts. Et nous avons en effet été mitraillés en plein pic-nique. On m'avait mis en plus sur le toit de l'auto, une Dina-panhard, je crois, et quand les avions allemands ont commencé à plonger, mon oncle Jean-Pierre qui devait avoir 18 ans, m'a arraché du toit et a plongé dans le fossé en me couvrant. Mes rêves ont reproduit cette anecdote pendant des années alors que j'ignorais que j'avais réellement été mitraillé. Des avions allemands qui plongent vers moi et moi qui essaie de vite creuser un trou dans la terre pour me protéger. Je ne comprenais pas pourquoi je faisais régulièrement ce rêve

Un jour donc Ginette a reçu une carte de Montpellier. On logeait chez l'habitant mais j'ignore où? On a dû rester trois mois de juin à août 1940

D'Anseremme, à 19h00, je me rends à Pontaury pour la première fois,et arrive vers 20h00, par la route de Philippeville. Magnifique fermette. On fait le tour du proprio à l'intérieur car il fait pluvieux et presque noir; J'ai apporté une commode à tiroirs en osier

 

 

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996

Samedi 31 août   PONTAURY et THOSEE

On déjeûne à 8h00. Un ouvrier arrive pour le chauffage. Puis on fait le tour du Jardin et je photographie. Très beau jardin d'une douzaine d'ares; (voir photos ci-dessous)

Je téléphone à Valérie, retour de vacances et qui doit aller chercher Figaro le chat noir,  chez moi

Les nouveaux voisins d'Enelle, Maurice et Anne-Marie GUYAUX viennent prendre l'apéro; Le soleil est revenu

L'après-midi on part à la découverte du Château de Thozée, demeure de la femme de Félicien Rops,. Félicien habitait Paris, avec ses soeurs couturières mais revenait assez souvent dans cette demeure et s'occupait du jardin

La maison est abandonnée et nous devons avec Enelle et Plume nous frayer un chemin à la machette pour y accéder. Merveilleuse découverte. Jugez-en par vous-mêmes en regardant les photos ci-dessous

Je reviendrai très souvent dans ce château, étant devenu membre de La Fondation Rops et ami de son initiateur Thierry Zeno, le cinéaste. De nombreux reportages sur mon blog; Le château est restauré et deux portes ouvertes par an sont organisées. C'est un lieu totalement magique

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996

Dimanche 1er septembre

Je reste à Pontaury mais hélas des tas de problèmes familiaux surgissent à nouveau

 

Lundi 2 septembre

Enelle téléphone à la PJ de CHarleroi. Moi je rentre chez moi. Je sais maintenant que Pontaury de porte à porte est à 95 Kms de chez moi

Sixième récolte de haricots

 

Mardi 3 septembre

Un Perdu de Vue sur Julie et Melissa (voir ci-dessous).Une émission" Perdu de Vue" sur Julie et Melisa avait déjà eu lieu le 4 septembre 1995

Julie et Mélissa

Julie Lejeune et Mélissa Russo sont les deux victimes les plus connues de Marc Dutroux.

Julie, huit ans et demi, et Mélissa, neuf ans, disparaissent à Grâce-Hollogne le 24 juin 1995. Leurs corps seront retrouvés à quatre mètres de profondeur à Sars-la-Buissière le 18 août 1996 ; elles seraient mortes le 24 mars 1996 et auraient été enterrées le 27 mars 1996. Les démarches inlassables de leurs parents pour les retrouver et la mobilisation des médias avaient fait connaître leurs noms et visages au public bien avant la découverte de Marc Dutroux, leur ravisseur.

Ainsi, quand l'affaire Dutroux éclate, la société belge est ébranlée par le sort subi par les victimes. Des manifestations de citoyens, appelées « marches blanches », font alors prendre conscience aux politiciens et aux forces de police des erreurs commises durant l'enquête, ce qui a plusieurs conséquences :

  • une commission parlementaire entend des centaines de témoins pendant des mois, en direct, devant les caméras de la télévision ;
  • la police et la gendarmerie sont fusionnées et leur mode de fonctionnement est réformé ;
  • des institutions nouvelles voient le jour, afin d'améliorer la prise en compte des disparitions inquiétantes et mieux observer le droit des victimes ;
  • à partir de l'association Child Focus, créée par des parents des victimes avec l'aide de l'État, des structures internationales sont mises en place pour améliorer les moyens de recherche des enfants disparus.

 

An et Eefje

 
Le lieu du crime (Jumet). La maison fut démolie et remplacée par un monument

An Marchal et Eefje Lambrecks, âgées respectivement de dix-sept et dix-neuf ans, sont enlevées ensemble le 23 août 1995 dans la région d’Ostende, alors qu'elles sortaient d'une soirée entre amis et rentraient en tramway. On retrouvera leurs corps le 3 septembre 1996 sous le hangar du jardin d'un complice de Dutroux, à Jumet, à 2,50 mètres sous terre.

 

 

Une lettre de Didier Anciaux (voir ci-dessous)

Une émission sur ARTAUD

Enelle et ses trois enfants, cela n'en finit pas. Ca nous empoisonne l'existence. Tout cela en pleine affaire Dutroux

ll semble que l'on vienne d'identifier les cadavres d'Ann et d'Eefje

Muriel-Francis-Christine et Isabelle sont à Hauterives. Je reçois une carte du Facteur Cheval (voir ci-dessous)

 

Mercredi 4 septembre

Je termine "Le Serpent d'Etoiles" de GIONO :

"Le rond de ton bras, vois, il est juste à la mesure de ta femelle.. Il passe dans ces deux belles vallées qu'elle a au-dessus des hanches. Il passe dans les vallées de sa chair comme le courant coule dans les replis de la montagne. Ta main est creuse à la juste rondeur de ses seins. Tu es comme la grande rive qui borde la mer, et la mer entoure tes promontoires et entre dans tes golfes, et la loi des mondes te soude à ta femelle comme elle a soudé la mer à son rivage"

Je commence Factotum de Bukowski-53e livre de cette année

 

Jeudi 5 septembre

Je visionne ARTAUD

Omni-ptésence de Hérons qui viennent manger mes carpes

Un article sur la Grive, bien présente elle aussi sur mon territoire (voir ci-dessous)

Je commence" l'Iris de Suze"de Giono

 

Vendredi 6 septembre

Soirée chez les Dupont-Noiset à St Pierre. Francis me montre ses moutons et ses Béliers d'Ouessant, tout petits. On regarde aussi son magnifique potager. Christine est là et aussi les Anciaux. Christine nous raconte qu'elle a des cycles de sommeil de 12-13 heures. Elle s'endort aussi dans les trains et se réveille dans des gares inconnues. Parfois elle se lève et prend son petit-déjeûner avec le reste de la famille qui est occupée à...dîner. Son père, un ingénieur ponctuel a une passion pour les montres...Tiens donc..

A Muriel, je dis que pour créer, il faut avoir en soi, une révolte-des embryons de folie et elle répond "oui, oui c'est ça, c'est superbe "des embryons de folie".. Des gens ui disent qu'elle est à moitié folle; Je lui dis alors qu'elle est une narcissique de première, qu'il faut toujours qu'elle se fasse remarquer et qu'elle doit s'interroger là-dessus; Et aussi qu'il n'y a pas de création sans révolte; Sans révolte il n'y a que de l'artisanat.

Je ne parle plus d'Enelle à personne, tant les gens en ont marre d'entendre ses problèmes

 

Samedi 7 septembre

Je téléphone à Enelle et tombe sur sa fille Anne-Julie qui me donne une toute autre version des faits. Très longue conversation et le contact fonctionne bien. Je lui dis entre autre "Nous sommes dans une société de merde mais la merde c'est autant pour les adultes que pour les ados. Que le problème c'est d'arriver à être heureux malgré tout et qu'on est tous dans la même galère. Oui j'aime Kurt Cobain comme toi mais c'est sa musique qui m'intéresse et non son côté auto-destructif dont je n'ai rien à foutre. Et d'ailleurs Cobain je le chante et je le joue

Suite à cela je pars pour Pontaury car Enelle est contente d'avoir appris que j'avais parlé avec sa fille

 

Dimanche 8 septembre

J'effectue quelques travaux à la foreuse (la mienne) dans la maison d'Enelle, notamment pour pouvoir accrocher les rideaux

Nous partons vers 13h30 pour Pecrot chez José Bedeur. Accrochage car Enelle me fait comprendre qu'elle n'a plus d'argent pour remplir son réservoir d'essence.(Moi qui suis chômeur j'ai évidemment tout l'argent du monde) C'est Zola. En fait je dois payer car c'est moi qui veux aller chez Bedeur. Je me contiens mais suis à deux doigts de retourner à Moircy

On arrivera à Pecrot vers 16h30. J'offre un de mes totems à José. Différents concerts.De superbes musiciens.Le guitariste Guy RAIFF, le batteur Tony LIEGEOIS, le pianiste TROISFONTAINES, la  chanteuse noire dont Enelle est jalouse s'appelle Ella WOOD et le saxophoniste est Wilfried VANDEWALLE On grignote des tas de trucs. Il fait magnifique C'est très chouette mais Enelle boude et on se taillera vers 19h40

Vanderbiest, à nouveau inculpé dans l'affaire Cools

 

Lundi 9 septembre

Je suis rentré à Moircy à 9h00. Cette journée d'hier n'est pas du tout convaincante. De la sourde opposition à tout, tout le temps. Je ne suis pas disposé à me taper 200 Kms aller-retour, pour vivre sans arrêt des problèmes en tous genres. Pontaury est une petite merveille mais il est impossible de s'y détendre

On se téléphone le soir et je lui largue tout ce que j'ai sur le coeur

Voici une photo de sa cuisine

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996

Mardi 10 septembre

J'écris une lettre à Enelle "Apprendre à gérer sa vie pour pouvoir vivre ses désirs"

Et là, elle a tout à apprendre

"Je crois avoir fait le maximum pour que notre couple existe"

Giono dans "L'Iris de Suze" : "Après cette chute de neige qui étouffa la vallée et la montagne, il y eût des alternatives de froid mort, avec un crachin de verre pilé et des rideaux pleins de tourmentes éblouissantes

Cools 6 ans après son assassinat. Les noms que l'on cite Di Mauro-Castellino (en aveux)-Todarello-Van de Biest-Taxquet-Solazzo

Je lis PALANTE

Georges Toussaint Léon Palante, né le 20 novembre 1862 à Blangy-les-Arras (Pas-de-Calais) et mort le 5 août 1925 à Hillion (Côtes-d'Armor), est un philosophe et sociologue français. Il défendit un individualisme aristocratique, au sens étymologique du terme.

Biographie

Georges Palante naît à Blangy-les-Arras, dans le Pas-de-Calais, le 20 novembre 1862. Son père, Émile Palante, alors comptable, et sa mère, Thérèse Tricot, sont tous deux originaires de Liège. Le grand frère de Palante, Émile, meurt alors qu'il n'a que cinq ans. Il étudie successivement au collège d'Arras, où il excelle en latin, puis au lycée Louis-le-Grand où il obtient son baccalauréat.

Il obtient une licence ès lettres à l'université de Douai. En 1885, il débute sa carrière de professeur de philosophie à Aurillac, où il rencontre sa future femme, Louise Genty, avec qui il se marie trois années plus tard et dont il aura une fille en 1890, Germaine. Entre 1886 et 1888, il professe à Châteauroux. Il est reçu en 1888 à l'agrégation de philosophie.

Il se sépare de sa première femme en 1890 et est nommé au lycée de Saint-Brieuc, puis, dans les années qui suivent, à Valenciennes, La Rochelle, Niort. En 1893, il traduit un ouvrage de Theobald Ziegler et commence à publier des articles. En 1901, il publie son Précis de Sociologie, le premier en France, et qui sera vivement critiqué par Émile Durkheim4. Il retourne en 1898 au lycée de Saint-Brieuc qu'il ne quittera plus jusqu'à la fin. Parallèlement, il accomplit son œuvre de philosophe, publiant des articles dans des revues et des essais. Il rassemble plusieurs de ses articles qu'il publie dans différents ouvrages : Combat pour l'individu (1904) et La Sensibilité individualiste (1909)

En 1907, il prépare une thèse de doctorat à la Sorbonne, dont la soutenance n'a jamais été autorisée. Il publie néanmoins cette dernière sous le titre Antinomies entre l'individu et la société en 1912, qu'il complète deux ans plus tard sous le titre Pessimisme et individualisme.

En 1908, il se présente aux élections municipales mais ne sera pas élu. Il remplace Jules de Gaultier à la Revue Mercure de France, tenant ainsi, pendant 13 ans, la chronique philosophique. En 1913, paraît les antinomies entre individu et la société, dans lequel il critique Draghiecesco. En 1916, il se lie d'amitié avec l'écrivain Louis Guilloux. Il épouse Louise Pierre en 1923 et prend sa retraite d'enseignant un an plus tard. Il se tire une balle dans la tempe le 5 août 1925.

Georges Palante s'est donné la mort, pour des raisons non réellement déterminées, mais il était atteint d'acromégalie, découverte alors qu'il était étudiant : une maladie dégénérative grave, qui ne se soignait pas à l'époque, et qui lui rendait la vie de plus en plus douloureuse (en 1881, le conseil de révision le réforme, il subira une ablation des orteils en 1905).

Pensée

Individualiste hors toute chapelle, il admire Nietzsche et très tôt s'intéresse aux travaux de Freud. Sa pensée se veut également critique vis-à-vis de l'instinct grégaire, qui oppresse et empêche les individus de se développer pleinement. Il ne s'oppose néanmoins pas à la société, et se cantonne à un constat. Sa philosophie ne cherche pas à détruire la société au profit de l'individu, mais à aider ce dernier à se construire. En sociologie, il s'opposa à la conception holiste de Durkheim.

Sa vision de l'individualisme se veut aristocratique (au sens étymologique), ce qui n'implique nulle conception politique élitiste. Palante part du constat qu'il existe des antinomies entre l'individu et la société, et que ces dernières ne peuvent en aucun cas être résolues. Pour autant, Palante ne condamne pas l'idée même de société, et il préfère opposer à cette dernière un combat que mènera chaque individu, afin d'éviter pour ces derniers de tomber dans les pièges que tend la société. Ainsi, sa vision de l'individualisme se veut constructiviste : il faut construire l'individu, afin de lui permettre de vivre au sein de la société, tout en évitant que cette dernière ne le broie. Ainsi, Palante se déclare « athée social », refusant tout utopisme, et condamnant fermement ce qu'il nomme « l'esprit grégaire » qu'il n'aura de cesse de pourfendre tout au long de sa carrière.

Idées politiques

D'abord proche des thèses socialistes, et bien que critique vis-à-vis du socialisme d'État proposé par les marxistes, il s'éloigne de celles-ci par la suite (même si sa participation aux élections municipales de 1908 se fait sur une liste socialiste). Ayant nié l'étiquette d'anarchiste, ses idées sont néanmoins souvent considérées comme anarchisantes ou tout du moins, familières de celles des libertaires. Parfois également rapproché des libéraux, notamment pour sa définition de l'individu et de son opposition aux différentes entraves faites aux échanges, il s'y oppose néanmoins dans la mesure où l'être économique n'a pour lui rien de rationnel, étant donné l'importance des déterminismes sociaux à l'œuvre. Dans le domaine économique, il s'opposa également aux capitalistes recherchant le profit aux détriments des plus démunis, et appelait à une « politique du ventre ».

Postérité

Sa destinée posthume a été assurée par Louis Guilloux (qui fut un moment son ami intime, et qui fit intervenir son personnage dans plusieurs de ses romans, dont Le Sang noir), Jean Grenier (qui lui consacra un chapitre dans son ouvrage Les Grèves, et qui influença lui-même Albert Camus chez qui le nom de Palante apparaît dans une note de L'Homme révolté, et dont l'ouvrage La Chute est mâtiné de philosophie palantienne), André Gide qui plaça une citation de Palante prônant l'athéisme social extraite d'une chronique de décembre 1912 pour le Mercure de France en exergue des Caves du Vatican, Yves Prié qui rééditera aux éditions Folle Avoine les trois grandes œuvres de Palante, et récemment Michel Onfray (son premier ouvrage est d'ailleurs entièrement consacré à Palante ; Physiologie de Georges Palante, portrait d’un nietzschéen de gauche).

Ses œuvres ont été rééditées récemment, d'abord quelques titres aux éditions Folle Avoine, puis ses Œuvres philosophiques quasi complètes chez Coda en 2004, préfacées par Michel Onfray.

En septembre 2006, a paru aux éditions Coda le premier volume des Chroniques complètes - Le Mercure de France, 1911-1923, préfacé et annoté par Stéphane Beau. Le second volume a paru en janvier 2009 aux éditions Coda, toujours préfacé et annoté par Stéphane Beau : il contient les articles que Palante rédigea pour La Revue philosophique de 1895 à 1913, ainsi que des chroniques publiées dans d'autres journaux.

Œuvres

Sur les autres projets Wikimedia :

 

Jeudi 12 septembre

Je me construis une grande videothèque de 9 planches car j'en suis à 300 K7 videos enregistrées; Il est donc temps de classer tout cela

J'en suis à ma 1500ème page de journal cette année

La soirée chez Anciaux

 

Vendredi

Je visionne TABOU de MURNAU ou plus axactement un reportage d 'Yves Peretti sur le tournage du film en 1929. Murnau se tue en voiture en 1931 juste avant la première de son film

 

Samedi 14 septembre

Je commence à répertorier tous mes Magazines Littéraires et à faire un fichier

José Bedeur me téléphone; Très content de son totem

 

Dimanche 15 septembre

 Didier Anciaux en visite ici. Il m'apporte "Le Sang Noir" de Louis GUILLOUX. Je lui prête "Les Mémoires intimes " de Simenon, "L'Employé" de Jacques Sternberg et "La Faculté de l'Inutile" de Dombrovski

On joue La Règle du Jeu de Jean Renoir (voir ci-dessous)

 

Mardi 17 septembre
 

 Je commence "L'Herbe d'Oubli" de Louis Guilloux (59e livre de l'année)

Mes Sumacs ( ou Rhus) deviennent magnifiques. Voir photo)

Pour retenir le prénom de la fille de Didier et Anne, MAÏLIS, je pense à Tricot (Maille lisse)

Vers 17h00 chez Valérie qui est allée voir le Musée Brassens à Sète et m'offre un magnifique livre sur Georges, acheté au Musée, ainsi que la fameuse photo avec Brel, Ferré et Brassens

 

Mercredi 18 septembre

Guy Mathot, avec van der Biest est soupçonné d'être un des commanditaires du meurtre de Cools

Duras à Un Siècle d'Ecrivains (voir ci-dessous)

Je range mes Magazines Littéraires(environ 130 numeros) dans des classeurs. J'ai fait un fichier

Je retrouve une phrase d'Enelle dans une lettre de 1994 "J'ai hâte de vivre avec toi, car je suis ta femme, et que même s'il n'y a pas mariage, je trouve que notre union est sacrée. J'ai confiance en toi car je sais que comme moi, tu as le sens des vraies valeurs et que ce que nous vivons, ce n'est pas chose courante "

No Comment car ce que j'entends aujpurd'hui c'est que c'est moi qui lui ai imposé mes valeurs, alors faudrait savoir ....

Eric N. ici l'après-midi. Il veut absolument m'emmener voir PALADINO à la Basilique de St Hubert. J'y vais mais contrairement à lui, je ne suis pas chaud du tout

Domenico Paladino, plus connu sous le prénom de Mimmo Paladino, est un peintre et sculpteur italien, né le 18 décembre 1948, à Paduli dans la province de Benevento et région Campanie en Italie.

Il est l'un des principaux représentants de la Trans-avant-garde, mouvement italien fondé par Achille Bonito Oliva en 1980 qui est une alternative à l'avant-garde et prône un retour à la peinture, après les différents courants conceptuels et minimalistes qui se sont développés dans les années 1970.

 

Vendredi 20 septembre

Un Bouillon de Culture sur Michel TOURNIER (voir ci-dessous). Né en 1924. Etudes de philo en Allemagne puis il rate son agrégation de philo en France. Ecrit son 1er lire "Vendredi ou les Limbes du Pacifique" à quarante et des ans. Prix de l'Académie française puis le Goncourt avec le Roi des Aulnes dont Volker Sclöndorff tirera un film.

Michel Tournier le plus allemand des écrivains français, Volker Schlöndorff le plus français des cinéastes allemands

Eric me décrit Enelle comme une "femme furieuse"

La Juge d'Outrewe n'aurait jamais reçu de la Gendramerie, les informations sur Dutroux

Le soir au Miami avec Valérie

 

Samedi 21 septembre

Longue conversation téléphonique avec Mady Richard

Je commence  Démonomanie d'Henri Frédéric BLANC (n°60) qui a aussi écrit "Combat de Fauves au Crépuscule" et "Jeu de Massacre"

"J'ai aimé des femmes qui n'existent pas et dont les caresses me hantent encore"

"Désirer, pour une femme n'est-ce pas au fond, se désirer elle-même

Et désirer une femme, n'est-ce pas désirer être cette femme? "

 

Dimanche 22 septembre

Je commence "La Mécanique des Femmes " de Louis Calaferte, livre que je napprécierai guère. Déjà le titre

Grande expo au Musée de la vie rurale, au Fourneau St Michel. L'Art en Campagne. Moi qui ne fais que cela j'en ai été exclu par un certain Notaire Verbruggen qui n'a jamais vu mon oeuvre (voir documents ci-dessous). Je me tape tout le circuit seul et sur la matinée, je croise 6 personnes. Les sculptures sont nulles sauf celle de Dodeigne et de grandes roues rouillées d'un italien. C'est organisé par la province dont le siège culturel se trouve à St Hubert, avec des gens qui me connaissenr. Je rentre en plein dans leurs thèmes ave mes totems et mes pierres. Un nouveau complot pour me tenir à l'écart. Mais je suis bien content de ne pas participer à un parcours aussi merdique. Dans une tente de la Galerie Cyan, je tombe oh surprise sur un stand de Ransonnet. Que vient-il faire dans cette galère??Sans doute a t'on mis les toiles de lui qui ont été acquises par la communauté française

Annie Gaspard au répondeur. Elle a été plusieurs fois en clinique. A terminé son roman, cherche un éditeur. Viendra dimanche. Je lui dis que c'est fini avec Enelle

Le soir chez Anciaux. Je leur joue de la guitare

 

Lundi 23 septembre

Une lettre d'Enelle qui m'enlève définitivement toutes mes illusions. Je lui répondrai calmement "Tu sabotes d'une main ce que tu construis de l'autre". Elle me téléphonera qu'elle m'aime. Toujours ce jeu de l'élastique, y en a marre

 

Mardi 24 septembre

Je lis Calaferte Monologues

Valérie m'apprend que la peintre qui m'a fait faux bond alors qu'elle avait demandé à voir mon territoire et qui n'a pas pu le trouver et n'a plus jamais fait signe s'appelle Viviane De Smet. Elle a vu des peintures d'elle au Moulin d'en bas et me dit que ce n'est pas mal

On donne un film sur LENNY BRUCE avec Dustin Hoffman. Lenny est le maître de Guy Bedos (voir ci-dessous)

 

Mercredi 25 septembre

Je constate que depuis que j'ai quitté les circuits de l'art, je n'ai plus de conflits avec personne

Je commence "Le Sang Noir" de Louis Guilloux. Un livre remarquable

 

Jeudi 26 septembre

Je taille ma vigne-vierge et prends une photo de la façade (voir ci-dessous). La Vigne-Vierge qui commence à rougir

Je téléphone à Murielle et l'invite à passer la journée avec moi demain. C'est oui tout de suite. On regardera CHRISTO sur mes K7

Un reportage sur Scott Fitzgerald

Je commence "La Cripure de la Raison tique" de Guilloux

 

Vendredi 27 septembre

Murielle Noiset ici. On va s'enfiler tout Christo, sauf la "Running Fence". Elle adore. Elle m'a apporté des ficelles pour Eric Neuberg. Je la reconduis vers 20h00. On se serre très fort dans le hall et elle pleure

Un dessin de Kroll sur l'Affaire Dutroux et une soirée avec B.B (voir ci-dessous)

 

Samedi 28 septembre

Vernissage Eric Neuberg ce soir à Virton. Je ny vais pas. Trop éprouvé par ce que je vis

 

Dimanche 29 septembre

Je lis dans le n° 304 du Magazine Littéraire", cette phrase "Pan était amoureux d'Echo mais ne parvenait jamais à s'emparer d'elle, si bien qu'Hermès, son père, par pitié pour son désir inassouvi, lui apprit le seret de la masturbation" Et dire qu'Hermès est le protecteur des arts.

Une invasion de Bouvreuils dans mon jardin "Croupion blanc, dos gris et noir, dessous rouge et quel rouge..

Annie G. ici à midi. Ca faisait longtemps. Je lui offre un brou de noix qu'elle va faire encadrer. Elle me montre ses poèmes. Va se faire opérer du nez. Elle me dit qu'en 1993 j'ai joué un rôle capital dans sa prise de conccience en tant qu'écrivain. Pour elle je suis un type cohérent, authentique, faisant ce qu'il dit-sans déviations. AG a 44 ans

Le soir une émission sur le Jeu d'Echecs.

"Le jeu d'échecs est une mer où le moucheron peut se baigner et l'éléphant se noyer"

 

Lundi 30 septembre

Coup de fil de ma belle-soeur qui me demande d'aller voir au home, sa mère qui déprime." Je lui dis ok mais précise que si j'ai arrêtè mes visites c'est que nous avions convenu qu'elle me ferait signe quand elle irait, il y a au moins 6 mois de celà et que j'attends toujours, que je n'ai plus de nouvelles de sa soeur (mon ex-épouse) depuis un an et que j'ignore totalement pourquoi. Et que donc, c'est bien de me demander d'aller voir votre mère mais je réclame un peu d'égards de votre part en contrepartie. Et paf ! ! !

J'en suis à la 1600 ème page de mon journal cette année et ce n'est pas fini. En tout, je suis à la page 16.813, volume 55

Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
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Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
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Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996
Ma Bio 267- 3e trimestre 1996

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996

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Mardi 1er octobre 1996

Oh surprise, une carte de Marie-Odile. Elle habite à Toulon avec un certain JL (voir ci-dessous)

Coup de fil à mon ex belle-mère, Charlotte, qui ne va pas bien du tout dans son home à Marche, mais elle ne veut plus voir ni Plume ni moi. Elle se laisse mourir. Je préviens ses filles mais ne parviens à les atteindre ni l'une, ni l'autre

A Virton avec Eric Neuberg pour aller voir la galerie de Georges Behin

 

Mercredi 2 octobre

Je n'attends plus rien d'Enelle. Elle est dans sa maison bien loin d'ici et je l'ai aidée à traverser toutes ses épreuves pour y arriver. Maintenant qu'elle y est, elle n'a plus besoin de moi. Que de gratitude et quel imbécille je fais

A la télé un film sur les BAKA, une tribu de pygmées du Cameroun. Film réalisé par Thierry Knauff et aussi PERSONA de Bergman

Je réponds à Marie-Odile. J'aimerais récupérer les cannisses que j'avais peintes pour son spectacle car bien sûr on ne me les a pas rendues

Je continue de répertorier mes Magazine littéraires- 147 numéros dans lesquels il s'agit de répertorier la pupart des articles

 

Vendredi 4 octobre

Céline me téléphone à propos de sa mère Charlotte. Premier contact depuis un an mais Céline est remariée, ne l'oublions pas. D'ailleurs un déclic dans le téléphone et une voix, celle de son mari, Pierre, je suppose?  "Il me semble que nous sommes à deux sur une même ligne" me dit-il, sans savoir à priori qui je suis et puis ça se coupe. Céline retéléphone. Oui c'est bien lui. Je lui demande pour quoi elle ne dit pas que c'est moi. Je lui téléphone pour sa mère, il n'a rien à dire

Je lis toujours René Girard et je visionne Persona

Je visionne mon ami Jean-Pierre Verheggen, puis arrive en plein milieu d'un film sur Arte qui traîte des Marchands, des Collectionneurs et des Artistes niçois. Un reportage corrosif de Jean-Paul LEON sur les Nahon et leur galerie Beaubourg. Un film sans pitié qui révèle les cochonneries des milieux de l'art contemporain. Je suis furieux d'avoir manqué la première partie de ce film avec Armand, César, Louis Cane etc...

 

Samedi 5 octobre

Chez les Anciaux. Arrivée chez Muriel et Francis qui vont au vernissage d'Arenka auquel je ne veux pas aller mais Didier insiste"Qu'as-tu à perdre ?" et j'accepte, en mettant mon chapeau et mes lunettes noires pour ne pas être reconnu. On part pour Jamoigne. Un monde fou mais je ne dis bonjour à personne si ce n'est à '-héroïne du jour, la peintre hongroise ARENKA et à son mari avec lequel je change mon chapeau Arenka me dit "et votre amie Enelle?" et moi de lui répondre "n'y a plus d'amie", en riant. " Oh excusez-moi !" me dit-elle !

Voici un des tableaux Kitsch d'Arenka, ci-dessous.

J'embrasse aussi les Gaillet,  et serre des mains, celles de dominique Marx, Bô Simon et son amie, Anne-Marie Klenes, Alain Schmitz, Dominique Collignon, Blandy Mathieu et André Wargny, le Bourgmestre Leleu de Chiny, Michèle Laveaux, Willy Dory, Filippo Principato et Behin du S.I de Virton, sans trop savoir si ces gens me reconnaissent car je suis déguisé, je passe incognito, façon de leur exprimer que je viens pour Arenka et ne désire plus avoir de contacts avec eux si ce n'est bonjour-au-revoir et pourtant je suis bien accueilli partout, sans doute parce qu'il y a des mois qu'on ne m'a plus vu. Bô qui veut venir avec son amie, Patrice qui m'invite demain mais je reçois Annie Gaspard, . Arenka qui n'arrête pas de me dire  "que je suis contente que vous soyez venu, ah cet homme-là, je l'aime bien, qu'elle dit à sa fille et à ses petites-filles" Et Filippo Principato qui me tape dans le dos "Ah Vancau, ah Vancau", tout content de me voir. Et le bourgmestre de Chiny, Leleu, président du Caclb "Ah vous revoilà, je suis bien content"

C'est un passage-éclair. Dans la voiture, à l'arrière, je parle comme une radio me dit Murielle qui est à mes côtés et qui ajoute "et pourtant Christian, vous pouvez aussi être très silencieux". Et de me prendre la main pendant tout le voyage. Elle, très à l'aise, malgré la présence de son mari et moi pas du tout. En plus Anne, la soeur de celui-ci était à ma gauche sur le siège arrière. A ma sortie de voiture Didier me serre la main en me disant "n'attendons pas encore 3 semaines pour nous revoir, c'est trop long. Bref tout cela me fait chaud au coeur

 

Dimanche 6 octobre

Passage d'Annie Gaspard qui m'offre "La plus que Vive" de Christian Bobin et qui me photographie avec mon chapeau et les lunettes d'hier soir (voir ci-dessous)

Sur le répondeur de Bobin, une phrase: "Ne touchez pas l'épaule du cavalier qui passe, il pourrait se retourner et ce serait la nuit" (Jules Supervielle)

Je lis Bobin dans la nuit, au bord des larmes

 

Lundi 7 octobre

Mais quel est cet amour dont parel Christian Bobin? Ghislaine, rencontrée 3 ans après son passage chez moi, à Libramont, donc en 1979. G. qui est mariée, puis divorce et se remarie avec un autre et fait 3 enfants avec d'autres hommes. Pourquoi pas avec lui???Et ça va durer pendant 16 ans jusqu'en août 1995  "Peur de couper les ailes à un amour de haut-vol en le faisant aterrir. Ghislaine n'est-elle pas encore plus belle, morte que vive,?

J'écris longuement à Bobin

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996

Mardi 8 octobre

Temps superbe. Je photographie mes carpes (voir ci-dessous)

Je reçois l'invitation à la réception de mariage de mon petit cousin Frédéric Hebbelynck; Ca se passera le 9 novembre à Tervueren avec une demoiselle Florence Sellier (voir document ci-dessous)

 

Mercredi 9 octobre

Je retrouve Eric Neuberg à Bastogne pour visiter le Musée diocésain ou Musée Piconrue, tenu par son père. Très beau musée. Une expo sur la révolution française dans le Luxembourg (En 1792 quand la France arrive par ici, succédant aux autrichiens)

Ensuite au Café avec Eric et sa soeur France qui vient nous rejoindre et à qui je dis de lire Bobin absolument

Un coup de fil de Thierry D. de La Seyne, qui n'est plus avec sa nouvelle amie, est allé une semaine à Genève et va partir à Dakar et à Beyrouth, pour le théâtre. Minique a déménégé une fois de plus et vit avec sa fille qui serait revenue de sa fac à Montpellier suite à une histoire de drogue dure???

 

Jeudi 10 octobre

Je reçois une épreuve du roman d'Annie G.J'en serai le premier lecteur. Titre "La Femme de Pierre" (marrant mon ex-femme est devenue le femme de Pierre). Une lettre d'accompagnement ci-dessous. C'est l'unique exemplaire de son livre (voir ci-dessous)

A 15h00 j'ai terminé le roman. J'ai dû pleurer pendant les trente dernières pages. Maintenant je repose le livre fermé sur mes genoux et continue de pleurer silencieusement. J'ignore totalement pourquoi??

A la page 155 Annie parle d'un certain Albert Vecchio "Il y a deux ans j'avais interviewé un sculpteur qui inaugurait son nouvel atelier en pleine nature, au bord d'un ruisseau dont le murmure était la seule musique de fond de l'endroit. J'eus tout de suite l'envie de revenir un jour dans ce cadre magique...etc".."Je brûle d'impatience d'arriver chez Alberto Vecchio. J'ai le souvenir d'un lieu extraordinaire avec beaucoup de blanc, beaucoup de boiseries, de sculptures de toutes les tailles partout et de grandes portes-fenêtres qui donnent sur un immense jardin de fleurs et d'arbustes qui descendent jusqu'au ruisseau. Je vais là-bas attiré comme par un aimant..."

A un autre endroit, elle parle d'un certain Adrien, qui est mon second prénom

Tout ceci s'est effectivement passé sur mon territoire en juillet 1993

Elle cite aussi Bobin et Jacques Salomé qui sont amis et cette phrase de Salomé: "N'y a t'il pas en nous, le possible de plusieurs amours uniques?"

Un reportage sur la Corse. 500 attentats depuis un an et personne de traduit en Justice. LA LOI DU SILENCE. 80% des corses restentattachés à la République française (voir ci-dessous)

 

Samedi 12 octobre

Je visonne un Bouillon de Culture sur Picasso, enregistré hier à l'occasion de l'exposition "Picasso et l'Art du Portarit au Grand Palais. Très belle émission. Avec Françoise Gilot qui insiste sur le côté emblématique de ses portraits. Emu par cette émission qui me redonne envie de peindre

Je commence "La Steppe" de Tchekov, 67e livre de cette année

 

Dimanche 13 octobre

Annie G. est ici et m'apporte les 6 suites pour violoncelle de bach interprétées par Rostropovitch. Je m'empresse de les enregistrer

Je lui montre Bedos à l'Olympia

Magnifique journée; nous sommes restés dehors jusqu'à 18 heures

 

Lundi 14 octobre

Promenade dans les Champs d'en Haut, ici au-dessus, à 500 mètres d'altitude. Voir photos. C'est mon lieu principal de promenades depuis des années

Le juge Connerotte de Neufchâteau, désaisi du dossier Dutroux, suite au souper "Spaghetti"

 

Mardi 15 octobre

Mon fichier Magazine Littéraire fait maintenant 42 fiches écrites des deux côtés. Environ 840 écrivains répertoriés

 

Mercredi 16 octobre

Je rencontre valérie en courses. Ele me raconte son WE chez le mari de sa mère. On rit beaucoup

Je lis le livre d'Audouin sur J.K HUYSMANS

 

Jeudi 17 octobre

Je lis "La Bicyclette bleue" de Régine Desforges

Je visionne un reportage sur Samuel Beckett

Annie doit être opérée-Redressement de la cloison nasale

 

Vendredi 18 octobre

On parle beaucoup de Tintin, dans le cadre du Centenaire de la Bande dessinée (voir ci-dessous)

Affaire Dutroux. Nombreuse manifestations de rues suite au désaisissement du juge Connerotte

 

Samedi 19 octobre

Bel après-midi avec les Anciaux et Eric Neuberg, l'Homme -Orchestre. Eric toujours avec la fille de Saint-Mard

Encore un échange de livres avec Didier, du Rezvani, du Reverzy et deux Powys

Soirée Truffaut ( voir ci-dessous)

 

Dimanche 20 octobre

Je commence "La Souille" de Franz Olivier Giesbert. Superbe roman "Il était encore empâté. Son visage était comme un gros ventre avec un nombril tout rouge au milieu. C'était sa bouche"

A Bruxelles, "La Marche Blanche" en l'honneur de Julie et Melissa. La plus grande manifestation de l'après-guerre. On parle de 325.000 personnes

 

Lundi 21 octobre

Je commence Haute-Pierre de Patrick CAUVIN (71 e livre de l'année)

Un film de KAZAN "Le Fleuve sauvage" avec Montgomery Clift et Lee Remick. Ella Garth, la vieille est superbe. Elle jouait la mère de Dean dans "A l'Est d'Eden"(voir ci-dessous)

Un reportage sur le peintre Baselitz qui en réalité s'appelle Georg Kern, né  à Baselitz

 

Mardi 22 octobre

Je passe chez Murielle à St Pierre (Je l'ai d'ailleurs surnommée Murielle de Saint-Pierre, en rapport avec Michel de Saint-Pierre), après mes courses. Elle me prête la "Suite en Ré majeur" de Bach ainsi que "Le Requiem" de Fauré

A mon retour, je prends des photos du jardin et des totems (voir ci-dessous)

 

Jeudi 24 octobre

Je commence "Le Petit Parmentier" de D.BELLOC

De Jacques STERNBERG, écrivain belge "Pourquoi les rues de Paris restent-elles désertes le 15 août ? Parce que les parisiens se terrent chez eux dans la crainte de dévoiler qu'ils ne sont pas partis"

Murielle s'est acheté un Polaroïd et n'arrête pas de prendre des photos

Coup de fil de Gil Dons, retour d'Egypte. Furieuse lorsqu'elle a reçu un mot de moi, accompagnant un brou de noix que je voulais lui offrir mais sans brou de noix. Oublié de le glisser dans l'enveloppe. Elle ne m'a donc pas écrit d'Egypte

Du mazout dans le ruisseau. Je bouche l'entrée des étangs. Je fais prévenir le Dr Masoin qui a un étang en aval. Ca pue dans tout le territoire et dans la rue. Il s'agit bien d'une sérieuse pollution, un crétin du haut du village ayant retourné sa cuve à Mazout au-dessus de son soupirail. Or à Moircy, pas d'égôuts et tout va au ruisseau, mais j'ignore encore la cause de ce sinistre

 

Vendredi 25 octobre

La pollution continue. J'appelle le Garde-Champêtre Noêl qui dresse un constat et appelle "La Protection civile" qui va découvrir le pot aux roses. Ils posent des filtres et des produits absorbants près du petit pont en amont; Toute l'Ourthe occidentale en aval dechez moi est également polluée. Ayant bouché l'entrée de mes étangs, je résiste mais le ruisseau est dans un état. Arrive la propriétaire de la cuve; Je l'engueule. Je ne porte pas plainte mais la Protection civile dresse un PV.( Ils iront au tribunal, bien plus tard et seront condamnés). Tout le village est en émoi; Une chose est certaine, si je n'étais pas allé au ruisseau hier matin, tous mes poissons seraient morts à l'heure actuelle.

Responsabilité de la commune de Libramont qui ne fait rien pour éviter que les eaux usées n'aillent pas dans le seul ruisseau qui passe à Moircy et ceci malgré de nombreux signaux d'alarmes envoyés par moi au Bourgmestre Charles Bossicart

Je passe la soirée à St Pierre avec les Anciaux. Murielle me montre ses écrits. Un vrai talent d'écrivain

 

Samedi 26 octobre

Le mazout est toujours dans le ruisseau. Et hélas il ne pleut pas

 

Dimanche 27 octobre

Changement horaire. Il est une heure en moins

Sept semaines qu'Enelle et moi ne nous sommes plus vus

Je relis la lettre de rupture envoyée par Breton à Delteil, une lettre qui me rend Breton insupportable. La voici !

"Entre nous votre Jeanne d'Arc est une vaste saloperie. Je me suis bien mépris sur votre compte mais qu'à cela ne tienne, la question serait de savoir si vous êtes un porc et un con (ou un porc et un con). Dans l'alternative, je préfère bien en ten du ne plus vous voir, ne plus avoir à vous examiner. Et me borner au cas où vous deviendriez gênant, voyez Cocteau, à prendre les mesures nécessaires pour réduire votre activité à sees juste proportions, ce qui tout de même, vous n'y songez pas assez, est en mon pouvoir"

Plus que pénible. Delteil déclarera qu'il préfère l'avoir reçue que l'avoir écrite

Jeanne d'Arc est un livre magnifique. Quelle mouche a piqué André Breton???. En tout cas c'est très éclairant sur la conception que Breton avait de son rôle dans le monde littéraire parisien

Annie G. ici vers 15h00 jusque 20h30

 

Lundi 28 octobre

Cinquième jour de Mazout

Murielle me donne des photos d'elle et d'un de ses mannequins, prises au Cimetière de St Pierre, juste en face de chez elle, ainsi qu'une photos d'une installation réalisée chez elle (voir ci-dessous)

On parle du film "Le Village des Damnés"

 

Mardi 29 octobre

Je commence "Paris insolite" de CLEBERT, n°75

La protection civile nettoie à nouveau le ruisseau en amont de chez moi, mais plus rien ne coule du tuyau qui relie la voirie au ruisseau. Seul subsiste le mazout agglutiné aux berges

 

Mercredi 30 octobre

Carte de Gil. Cette fois elle a reçu ma peinture (voir ci-dessous)

Nettoyage des berges mazoutées, à la pelle et au rateau

Enregistrements télé: Pierre-Jean JOUVE

Le Dalaï Lama

Un article sur l'écrivain Richard MORGIEVE   "Tellement en marge de la littérature française, dit-il, qu'on me prend souvent pour un belge. Pour moi la liittérature est tellement sacrée que si elle se résume à manger des petits-fours avec tous ces connards...Je trouve que le nouveau roman a fusillé la littérature française et a mis les intellectuels au pouvoir, alors que je pense que n'importe quel con peut écrire un beau livre. Et moi je d l'écrivainis que je suis con ! Je ne me réclame en rien de l'intelligence

 

De lui, lire Fausto

Richard Morgiève, né à Paris le 9 juillet 1950, est un écrivain et scénariste français. Ses œuvres sont principalement des romans mais il est aussi l'auteur de plusieurs pièces de théâtre. Il est également acteur, et pratique la peinture.

Biographie

Richard Morgiève devient très tôt orphelin : sa mère meurt d'un cancer du col de l'utérus alors qu'il n'a que sept ans, et son père se suicide quand il en a treize. Il vit ensuite une adolescence chaotique, au cours de laquelle il se débrouille en dealant du faux haschisch, entre autres activités, avant d'entamer toute une série de petits métiers. Il publie son premier livre, un recueil de poèmes, à compte d'auteur à l'âge de vingt ans mais, honteux et écœuré de devoir payer pour être lu, il s'interdit d'écrire pendant dix ans. Il exerce tour à tour des emplois de débrouille tel fort des halles, employé de bureau, ouvrier, mécanicien, peintre en bâtiment, plâtrier, représentant, colporteur, déménageur de caves, standardiste ou chauffeur poids lourds. Foncièrement autodidacte, Richard Morgiève publie, à l'âge de trente ans, en 1980, son premier livre à compte d'éditeur : un roman policier. Dès lors, il ne cessera plus d'écrire, entamant véritablement son œuvre personnelle avec la publication de son premier roman de littérature générale, Des femmes et des boulons, en 1987.

Pour Fausto, il obtient deux prix : le Prix Point de Mire en 1993 et le Prix Joseph Delteil l'année suivante. L'ouvrage est adapté au cinéma en 1993 sous le même tire Fausto, réalisé par Rémy Duchemin, dont Richard Morgiève a écrit les dialogues.

En 2000, il obtient la « Mention Spéciale du jury » du Prix Wepler pour Ma vie folle, et 5 ans plus tard, en est le lauréat pour Vertig.

Toujours en 2005, il adapte en spectacle son ouvrage Mon petit garçon (2002), et le met en scène avec Richard Marchand.

Il est couronné en 2007 du Prix d'Interprétation au Festival du court métrage d'humour de Meudon pour son rôle dans Le Mozart des pickpockets, de Philippe Pollet-Villard. Ce court est lauréat de nombreux prix dans plusieurs festivals, et obtient en 2008 l'Oscar du meilleur court-métrage de fiction et le César du meilleur court-métrage.

En janvier 2015 sort son nouvel ouvrage Love, dernier opus de son triptyque commencé avec United Colors of Crime en 2012, puis Boy en 20132.

Vie privée

Il épouse Émilie Chaix, fille de la romancière Marie Chaix, dont il divorce, avant de se remarier, dans les années 2000, avec la psychanalyste et romancière Alice Massat.

Œuvre

Les cinq premiers romans de Richard Morgiève, publiés de 1980 à 1983, sont des romans policiers qui, à ses yeux, ne font pas véritablement partie de son œuvre, des livres dont il dit que c'était pour lui des tentatives de montrer qu'il savait écrire et user des artifices propres au genre, ce qui le plongeait dans un profond malaise, l'honnêteté et la mise à nu de ses sentiments les plus intimes et les plus profonds constituant ce qu'il a toujours véritablement attendu de son travail d'écrivain.

Distinctions

Bibliographie

Romans policiers

Romans

 

Jeudi 31 octobre

Mort de Marcel CARNE à 90 ans

Un Envoyé spécial sur DUTROUX

Demain 1er novembre, je passerai mon anniversaire, seul

 

Belgique-Affaire Dutroux  Vincent Decroly, député écolo a révélé que la gendarmerie aurait détruit certaines pièces du dossier Othello

Le point sur cette affaire Dutroux, en bref. Rétroactes

Le 23 juin 1995, enlèvement de Julie et Melissa à Grâce-Hollogne

En décembre 1995, perquisition de la gendarmerie (Michaux) a un des domiciles de Dutroux à Marcinelle. Michaux entend des voix mais on en reste là "Taisez-vous". Dutoux est en détention. Par défaut de nourriture les petites vont mourir ce même mois, probablement après avoir été transportées à Sars-la-Buissière, suite à cette perquisition

17 août 1996. L'adjudant de gendarmerie Lesage  découvre les corps des deux petites à Sars-la-Buissière

20 octobre 1996. La Marche blanche à Bruxelles réunit plus de 300.000 personnes

Fin d'année.1996 Constitution d'une Commisssion d'enquête parlementaire

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Vendredi 1er novembre

J'ai 59 ans

Je ne me souviens pas avoir jamais vécu un de mes anniversaires, seul. De 1992 à 1995, avec Nicole. En 1991 avec Dominique. En 1990 avec Danielle, en 1989 avec Denyse et les 27 années précédentes avec Céline

Il pleut comme personne. Un vrai temps de Toussaint

Enelle me téléphone. Aussi mon ex belle-soeur. Aussi ma fille. Aussi Annie G.malade

Enelle c'ext la catastrophe et la litanie comme d'habitude. L'école la bouffe. Sa fille est toujours avc son drogué. Ses élèves sont de petits délinquants qui en classe jouent du cutter et de la sarbacane. Elle m'en veut de ne pas être intervenu pour la protéger des ses ouvriers à Pontaury. Ca c'est un comble.Il aurait fallu que je tienne son chantier là-bas alors qu'elle avait choisi d'acheter une maison à 100 Kms de chez moi Je lui ai dit qu'elle avait eu un anniversaire, le sien, ici, en juin, qui avait duré 3 jours et qu'aujourd'hui je me retrouvais seul. Je lui dis que je renonce totalement à notre couple

Coup de fil d'Eric Neuberg qui va venir l'après-midi. Il m'offrira une de ses petites peintures que j'aime beaucoup

J'ai racheté chez Maziers à Libramont, 200 feuilles de papier pour mes futures peintures; Du  0.90 sur 0.60 alors que jusqu'ici je travaillais sur du 0.60 sur 0.43

 

Samedi 2 novembre

 

Un Noms de Dieux avec Jules FERRY, agrégé de philosophie et de science politique à propos de son dernier livre "L'Homme-Dieu ou le sens d la Vie". "La religion commence à partir du moment où l'homme pose des valeurs qui sont supérieures à sa vie" (Nietzsche)

L'homme découvre le sens de sa vie à travers des expériences qui le transcendent

On sacralise un être en l'aimant

De JJ Rousseau Lire son "discours sur l'origine de l'inégalité entrre les hommes " Il y a une qualité très spécifique qui distingue l'homme de l'animal c'est sa capacité à se perfectionner, sa faculté de s'arracher aux déteminations naturelles. L'Homme est moins programmé par la nature que l'animal

A nouveau Eric qui m'apporte un cadeau de son père, le catalogue de l'exposition sur la Révolution-L'Eglise en Luxembourg de 1795 à 1802,:avec une dédicace: "Bon anniversaire à Christian. A l'épreuve, de l'art contemporain, faisons la révolution ensemble" Livre signé aussi par Béatrice, la mère d'Eric et par sa soeur, France

Eric et moi accordons nos guitares et voici les Noiset et les Anciaux. Murielle m'offre des poèmes et une photo (ci-dessous) et les autres du vin (J'avais dit "pas de cadeaux" )

Eric joue du piano et de la trompette

Aussi une invitation à une fête chez Murielle et Francis le 16 novembre prochain avec une couverture qui annonce le début d'un travail que Murielle entreprend sur les extra-terrestres

 

Lundi 4 novembre

Youki le frère de Plume vient nous voir et va renifler sur la tombe de sa mère Craquotte qui, pour rappel, est enterrée derrière le muret du potager du fond. J'y ai planté un Aulne qui a pris racine en elle

Viviane Forrester , présidente du Femina vient de remporter le Medicis

Je peins beaucoup. Une série au brou de noix sur des chiens préhistoriques et des essais de mélanges de brou de noix et d'écolines (voir ci-dessous), ainsi que 2 acryliques

0n parle beaucoup de l'écrivain belge Jacqueline Harpman

 

Mardi 5 novembre

Annie G me téléphone de Saint-Luc. On l'opère demain

Mon fichier Magazine littéraire. J'ai répertorié 1680 écrivains contemporains

Je relis "Du Spirituel dans l'Art" de Kandinski :

"Aveugle vis à vis de la forme, reconnu ou non, doit être l'artiste, comme il doit être sourd aux engagements et aux désirs de son temps.

Son oeil doit être ouvert sur sa propre vie intérieure, son oreille toujours tendue vers la voie de la nécessité intérieure

Alors il pourra se servir impunément de tous les procédés, même de ceux qui sont interdits

Il est l'unique moyen de parvenir à exprimer cette nécessité mystique qui est l'élément essentiel d'une oeuvre

Tous les procédés sont sacrés, s'ils sont intérieurement nécessaires

Tous les procédés sont péchés, s'ils ne sont pas justifiés par la nécessité intérieure "

 

Mercredi 6 novembre

Opération d'Annie G. Je téléphone le soir à la clinique et finis par l'avoir. Elle a très mal. Ses parents sont à ses côtés. Elle me retéléphonera demain

 

Jeudi 7 novembre

Je revois avec plaisir LORD JIM de Richard Brooks d'après le roman de Joseph CONRAD (voir ci-dessous)

J'ai repris ma gymnastique (abdominaux)

Je téléphone à Bobin. pa de réponse, ni de répondeur. Il n'a pas répondu à ma lettre. Aurait-il déménagé ???

 

Vendredi 8 novembre

Je réécris à Bobin et lui donne mon n° de téléphone

Enregistre un "Carré Noir"  sur les écrivains qui ont subi les terribles expériences du Front : Péguy, Psichari, Alain Fournier (mort à 28 ans), Blaise Cendrars etc.. (voir ci-dessous)

J'achète le Magazine Littéraire sur Apollinaire

Jean-Louis Brocart vient m'interviewer pour un journal de 13h45 à 15h15. Il me dit qu'il a acheté 65 ares de terrain à Hatrival et qu'il va y faire construire une maison en bois. Il va avoir 40 ans, m'apprend qu'il a fait les Beaux-Arts à St Luc à Liège dans les années 70 et que Hubert Grooteclaes a été un de ses professeurs

J'ai préparé une oeuvre pour Murielle, ramenée du Sud, épave maritime en bois et ficelle que je retouche pour la lui offrir

Je repasse chez Murielle Noiset que j'ai rebaptisée Noisette.

J'apprends la mort d'Omer Marchal, éditeur-58 ans-crise cardiaque

Annie ça ne va pas très bien

 

Dimanche 10 novembre

Patrice Gaillet au téléphone. Ses tests post-chimio sont bons. Il vient de rater une affaire de 2 millions avec justement Omer Marchal. Ah bon ? Il court partout; mais m'annonce sa visite-en coup de vent mercredi rpochain. Il doit me ramener des livres (Carver-Fante-Hillermann)

Je suis né un 1er novembre, Patrice un 11 novembre et sa fille Eleonore un 21 novembre

Les Marteaux d'Artaud au Cercle de Minuit (voir ci-dessous)

 

Mardi 12 novembre

Encore quelques trainées de mazout dans le ruisseau

Annie G rentrée chez elle me dit que Patrice Gaillet ne viendra pas ici demain. Je n'en suis nullement surpris mais en fait il passera en mon absence et accrochera à ma porte un paquet rempli de livres et trois textes à lui

Le Goncourt à Pascale ROZE pour Le Chasseur Zero", c'est son 1er roman, le Femina à Boris Schreiber (Un silence éblouissant), le Goncourt de Lycéens à Nancy Huston et un Cercle de Minuit avec tous ces gens-là, Nourrissier et un jeune écrivain très remuant. Eric Holder qui a écrit "Mademoiselle Chambon", ainsi que "Manfred ou l'hésitation". Né en 1960 à Lille. Juif. Prix Nimier 1996 pour "En compagnie des femmes"

 

Mercredi 13 novembre

Patrice me téléphone. Il commence une radiothérapie dans 2 semaines à Namur. Durée 7 semaines à raison de 5 jours/semaine

Merveilleux texte de Romain GARY. Une lettre ouverte à un éléphant

"Monsieur l'éléphant,

Il n'est pas douteux que votre disparition signifiera le commencement d'un monde entièrement fait pour l'Homme. Mais laissez-moi vous dire mon vieil ami que dans un monde entièrement fait pour l'homme, il se pourrait bien qu'il n'y ait pas de place non plus pour l'homme. C'est ainsi Monsieur et cher éléphant que nous nous trouvons vous et moi sur le même bateau, poussés par l'oubli, par le même vent puissant du rationalisme absolu. Dans une société vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes rêveurs et éléphants, ne sont plus que des gêneurs"

 

J'enregistre une émission sur Malraux

 

Jeudi 14 novembre

Une lettre de Christine LIGI avec 3 photos. " J'ai gardé précieusement le brou de noix, l'ai encadré dans une télévision récupérée. Depuis je regarde du Vancau tous les jours"

Prépare deux expositions pour janvier

Toujours du mazout dans le ruisseau et ce depuis 3 semaines

Visite d'Annie qui m'offre un abonnement au Magazine Littéraire et une bouteille de Beaujolais. Belle soirée

Annie dormira dans la chambre d'amis

 

Vendredi 15 novembre

 

Annie repart vers 10h00; Doit retourner en visite en clinique

Je commence "Regard et Destin" d'Aldo GARGANI qui me fait penser à Thomas Bernhard. Né à Gênes en 1933. Etudes à l'Ecole Normale supérieure de Pise et à l'Université d'Oxford. Enseigne à l'Université de Pise. Il a aussi eu le privilège d'être accueilli pendant un an à l'Adadémie des Sciences et des Arts de Beelen, sorte de paradis pour les chercheurs. A écrit "La Phrase infinie de Thomas Bernhard" en 1990. Tiens donc !! LIre aussi "L'étonnement et le hasard"

Un reportage sur Charles Plisnier et un Bouillon de Culture sur le film MICROCOSMOS réalisé sur le monde des Insectes (Jacques Perrin, producteur, Claude Nuridsani et Marie Perennou, réalisateurs). Superbe documentaire

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Samedi 16 novembre

Soirée chez les Noiset à Saint-Pierre avec Eric Neuberg qui vient me chercher ici. J'offre à Murielle la fameuse poupée-sorcière méditerranéenne. (Voir ci-dessous). On danse, Eric avec un massacre de Cerf. J'offre une petite pierre talismanique à Christine pour son anniversaire qui a lieu ce 18 novembre. Eric complètement pèté dort chez les Noiset. No comment mais gros malaise chez tout le monde. Je ne sortirai plus avec lui dans des soirées

 

Lundi 18 novembre

J'ai termine mes 14 classeurs de magazine littéraires et mon fichier est terminé avec 2066 écrivains répertoriés. Travail commencé le 14 septembre

Annie a repris son travail à Idelux

 

Mardi 19 novembre

Enfin une réponse de Bobin (voir ci-dessous) à qui je réponds ceci :

"Moi aussi je vis des moments difficiles. J'attends réponse à mes questions quand tu le pourras. Si le maintien d'une relation minimale avec moi ne t'intéresse pas; dis-le moi franchement. Je n'ai pas l'intention de continuer à monologuer. J'espère donc que le baillon sautera rapidement grâce au rire dans tes yeux.

Amitié

PS Aimes-tu la peinture que je t'ai envoyée ??? (dont il ne me dit rien. Il faut le faire tout de même)

Et je n'aurai jamais de réponse ni jamais de merci pour la peinture

Il me refera le même coup en 2014 où je lui proposerai une dernière rencontre, près de chez lui en Bourgogne en lui annonçant mon affection au coeur et mon refus de me faire opérer. Mon voyage et ma réservation à l'hôtel dépendront de sa réponse. Il ne répond pas. Je réécris. Il répond. Non, pas de rencontre !. A mon retour de Bourgogne, je l'enverrai paître définitivement et pas par quatre chemins

Début d'une série d'émissions sur le journal de voyages d'André Malraux. Les voici ci-dessous

Visite du Garde-Champêtre Noël pour voir si j'ai subi un préjudice avec la pollution au mazout. Non aucun poisson mort donc jusqu'ici je ne dépose pas plainte. Ce sont de pauvres gens. mais le Docteur Masoin à déposé plainte ainsi que la Société de pèche de Jenneville, des centaines de poissons ayant été trouvés le ventre en l'air dans l'Ourthe occidentale, rivière dans laquelle se jette mon ruisseau. Si je trouve le moindre poisson mort je porterai plainte

 

Mercredi 20 novembre

Marie-Odile à qui j'ai répondu longuement le 28 septembre dernier, reste muette mais je recevrai sa lettre demain

 

Jeudi 21 novembre

Chez les Anciaux où l'on reparle de cette soirée avec Eric Neuberg. Didier me dit qu'il n'a jamais vécu une nuit aussi délirante

Il neige et reneige

 

Samedi 23 novembre

Un reportage sur Malraux au Pantheon, le transfert de ses cendres (voir ci-dessous)

Je réponds à Marie-Odile

Annie G. vient le soir et dort ici. Ca lui fait du bien de venir

 

Dimanche 24 novembre

Un article sur la Mort de Marcel Carné et la retransmission d'Hôtel du Nord

On donne MOI TARZAN. Un document sur ie romancier Edgar Rice BURROUGHS qui n'est jamais allé en Afrique. Il crée Tarzan en 1911. Influencé par le Mowgli de Kipling. Tarzan est l'anagramme (ou le verlan) de ZANTAR qui veut dire " Peau blanche"

Je suis à ma 2000 ème page de journal de cette année 1996

 

Lundi 25 novembre

Une petite lettre d'Isabelle Noiset, la soeur de Murielle (voir ci-dessous) avec une petite peinture. Je ne m'y attendais pas...Je lui réponds en lui précisant que les soirées de groupe ne m'intéressent pas

Un article sur Paul AUSTER

Jacqueline HARPMAN l'écrivain belge remporte le Médicis avec ORLANDA

Je commence John FANTE "Ask the Dust".  80e livre de cette année:

"Bientôt me voilà au coin d'Olive street et de la cinquième, là où les gros trolleys vous cassent les oreilles avec leur boucan, et l'odeur d'essence rend triste même la vue des palmiers, et le noir de la chaussée ests encore mouillé du brouillard de la veille"

"C'était la terre de Camille, c'est chez elle qu'on était à présent, la mer et le désert, la terre magnifique, le ciel immense et tout là-bas, loin du Nord, la lune, ce qu'il en restait de la nuit précedente"

"Souffle le parfum des Cités perdues dans ses narines enfiévrées et laisse-moi moirir ici, la main sur la douceur de ta gorge, blanche comme une plage du Sud à moitié oubliée"

Lire son autobiographie "Les Rêves de Bunker Hill"

Bukowski le découvre dans une bibliothèqye en 1979 et écrit : "Un jour j'ai sorti un livre, je l'ai ouvert et c'était ça. Je restai planté un moemnt, lisant et comme un homme qui atrouvé de l'or à la décharge publique

Fante meurt en 1983 dans l'indifférence générale

 

Mercredi 27 novembre

Jacques KEROUAC à un Siècle d'écrivains (voir ci-dessous). Né en 1922 dans la Massachusett. Mort à 47 ans. Adorait Charlie Parker

 

Jeudi 28 novembre

Ma voiture Opel est en mauvais état. Devis trop lourd

Réapparition de D. van M. au téléphone. Message.Je lui retéléphone Me parle de Sabine, sa fille et de son ami Vincent Tavier qui serait un des trois réalisateurs de "C'est arrivé près de chez vous", la bande à Poelvoorde

On rejoue GLORIA de Cassavetes avec Gena Rowland

 

Vendredi 29 novembre

Avant 1713, le territoire de la future Belgique est espagnol. En 1713 il devient autrichien. En 1794, français, en 1815 Hollandais et la Belgique en tant q'Etat n'apparaît qu'en 1930, en se libérant du joug hollandais

 

Un hommage à BREL à Taratata (voir ci-dessous)

Annie G ici vers 17h30, exténuée par la neige. Elle a remis son roman à une amie, attachée de Presse. qui doit le présenter chez Laffont . Pas de nouvelles. Elle a aussi envoyé ses poèmes à Françoise Verny, Directrice de Collection chez Flammarion et elle-même écrivain. Je la pousse à poursuivre son effort de publication

 

Samedi 30 novembre

Je réveille Annie à 10h00 "C'est le plus beau de mes anniversaires " me dit-elle

Un Geai est venu manger à la porte de la cuisine pendant que nous prenions notre petit-déjeûner

 

Dimanche 1er décembre

C'est le jour àù Enelle vient rechercher ses affaires

Voilà donc que nous abordons le mois le plus  crapuleux de l'année. Toutes ces fête- familiales en plus- à la con. Tous ces frustrés dans les magasins, toutes ces fausses fêtes imposées. Toutes ces familles saucisonnées dans leurs cordons ombilicaux. Tiens voilà du boudin. Tous ces cochons, ces agneaux, massacrés; ces dindes trucidées, déplumées. Il est né le divin enfant. Lui aussi on l'a cloué. Une pine couronnée par une couronne d'épines. Tiens voilà du boudin. Et tous ces flics avec leurs alcoo-tests. A quand les alcoo-sexes? Attention, mon test i r'cule...

Il suffit d'aller s'installer dans n'importe quel parking de nimporte quel centre commercial, pour être halluciné. Tous ces caddies à roulettes bourrés de victuailles et de cadeaux. A chaque caisse de longues files de larves gloutonnes. Regardez la gueule des gens, c'est fascinant. Ils se font chier toute l'année et là, ils croient qu'ils vont s'amuser, parce qu'ils ont "acheté", et ils vont encore se faire chier plus, parce que leur fête programmée va échoer, parce que tout le monde aura trop bu et qu'on va se dire enfin ses vérités et dégainer les colts, faire le coup de poing et qu'il y aura les cris et les pleurs des femmes, face à la violence des hommes. Tous dans l'arène pour la corrida de fin d'année, avec le 1er janvier, une gueule blanche, une bouche rotante, des aigreurs dans tous les trous...et un porte-feuille vide

 

Enelle quittera à 18h15 après avoir tout chargé. Tout s'est bien passé mais je ne comprends pas ce qu'elle fait avec son psy qui la reçoit dans un centre psycho-médical. Elle n'ose pas lui demander ses références. Est-il psycanalyste. Fait-il partie d'une association

Le fond de notre problème c'est qu'elle projette sur moi son problème avec son père (décédé). Elle le reconnait

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Dimanche 1er décembre

C'est le jour àù Enelle vient rechercher ses affaires

Voilà donc que nous abordons le mois le plus  crapuleux de l'année. Toutes ces fêtes familiales en plus- à la con. Tous ces frustrés dans les magasins, toutes ces fausses fêtes imposées. Toutes ces familles saucissonnées dans leurs cordons ombilicaux. Tiens voilà du boudin. Tous ces cochons, ces agneaux, massacrés; ces dindes trucidées, déplumées. Il est né le divin enfant. Lui aussi on l'a cloué. Une pine couronnée par une couronne d'épines. Tiens voilà du boudin. Et tous ces flics avec leurs alcoo-tests. A quand les alcoo-sexes? Attention, mon test i r'cule...

Il suffit d'aller s'installer dans n'importe quel parking de nimporte quel centre commercial, pour être halluciné. Tous ces caddies à roulettes bourrés de victuailles et de cadeaux. A chaque caisse de longues files de larves gloutonnes. Regardez la gueule des gens, c'est fascinant. Ils se font chier toute l'année et là, ils croient qu'ils vont s'amuser, parce qu'ils ont "acheté", et ils vont encore se faire chier plus, parce que leur fête programmée va échouer, parce que tout le monde aura trop bu et qu'on va se dire enfin ses vérités et dégainer les colts, faire le coup de poing et qu'il y aura les cris et les pleurs des femmes, face à la violence des hommes. Tous dans l'arène pour la corrida de fin d'année, avec le 1er janvier, une gueule blanche, une bouche rotante, des aigreurs dans tous les trous...et un porte-feuille vide

 

Enelle quittera à 18h15 après avoir tout chargé. Tout s'est bien passé mais je ne comprends pas ce qu'elle fait avec son psy qui la reçoit dans un centre psycho-médical. Elle n'ose pas lui demander ses références. Est-il psychanalyste. Fait-il partie d'une association??

Le fond de notre problème c'est qu'elle projette sur moi son problème avec son père (décédé). Elle le reconnait.Je lui dis que si elle ne fait pas une vraie psychanalyse, elle n'en sortira jamais de son problème de père. Et moi j'en ai tout simplement marre d'être continuellement rejeté. On en a longuemet discuté et elle reconnait que toutes nos difficuultés de couple viennent d'elle.

En sortant, elle me dit "Je t'aime". Ca me fait une belle jambe

Une invitation de Michèle Laveaux pour le 19 décembre. Un hommage à son fils Ugo (Voir ci-dessous). Elle invite tous ceux qui ont accroché dans sa galerie en 1995 et 1996, donc cela concerne aussi Enelle qui a exposé chez elle. Je réponds à Vital et à Michèle "Que faites-vous avec cette petite arriviste de province?? Méfiez-vous. Je ne viendrai pas à cause d'elle

On parle de Pascale ROZE le nouveau Prix Goncourt (voir ci-dessous)

 

Lundi 2 décembre

Un article sur Thierry Debroux, metteur en scène de théâtre, que j'ai rencontré à La Seyne-sur-Mer en 1991, lors du festival de théâtre qui s'y déroulait, en même temps que mon expo (voir ci-dessous)

 

Mardi 3 décembre

Truffaut au Cercle de Minuit, à propos du livre de Serge Toubiana

Des articles et émissions sur Carné et Amélie Nothomb

Un article sur Jacqueline Harpman (voir ci-dessous)

Et enfin le fameux film qui fait sensation MICROCOSMOS

Ma voiture étant vieille et foutue, j'achète pour 1500 euros, une Opel Corsa d'occasion-192000 Kms au compteur. De mon ancienne voiture on m'offre 200 euros. Bonne pour la casse

Attentat à la Bombe à Paris, à la station Port Royal. Deux morts et une cinquantaine de blessés

Nous commencons à écouter les débats de la Commission Dutroux

 

Mercredi 4 décembre

J'écris à Neuberg. Refuse désormais toute sortie avec lui et ne veux plus le vivre au quotidien, ne veux plus le revoir avant l'an prochain. Marre aussi de ses continuelles visites à l'improviste. Je lui réclame le montant de ces dettes à mon égard  et lui envoie un bulletin de recouvrement

Un Siècle d'écrivains avec François Nourissier (voir ci-dessous). Son père est mort en 1935 dans la salle de cinéma où ils regardaient un film ensemble. Il a un manque de goût pour la vie et déteste son corps et sa personne. Sa femme est peintre

Un coup de fil de Maryse Sampaix de Rossignol qui revient à la charge avec la réfection des totems. Je lui lis ma lettre à Benoit Piedboeuf. Ce n'est pas la peine d'insister; Si les gosses tiennent tant à leurs totems, ils n'ont qu'à les repeindre eux-mêmes. J'apprends que la Directrice, une certaine Jacqueline D. ne va pas bien du tout et que Maryse est en constante bagarre avec elle

 

Jeudi 5 décembre

Je quitte mon ancienne voiture, l'Opel Kadett achetée en 1989, au début de ma nouvelle vie et que je remplace par l'Opel Corsa. (Voir ci-dessous)

D.V.M vient passer 2 heures. Me parle de la jalousie de son mec à mon égard, alors qu'il n'y a jamais rien eu entre nous. Elle me demande si je n'aurais pas envie de sortir avec une de ses amies, veuve, que je connais. Non merci, lui dis-je, pas du tout mon genre. Comme démarche c'est assez ahurissant. Et qu'en ai-je à faire de la jalousie de son mec, nous ne nous voyons jamais.

Danielle me montre le catalogue de Dubuffet Max Loreau)

Elle veut aller voir Picasso mais toutes les réservations affichent "complet" . Elle et ses amies devront donc faire la file. Je lui ai dit que, bien qu'elle soit grande, elle prenne ses échasses pour essayer de voir les "Picasso" par dessus la foule. Je lui dis que toutes ces expos de peintres prestigieux attirant les foules n'avaient rien à voir avec une recrudescence de l'intérêt des gens, pour la peinture, mais relevaient simplement de l'activisme des agences de loisirs, essayant de remplir leurs bétaillères, pour les déverser à pleine pelletées sur les parvis des temples de la culture

J'apprends que la femme de Barna est partie

Enelle me téléphone. Elle pense à moi tout le temps. Il suffit qu'on ne soit plus ensemble pour qu'elle en ait envie. Je connais le processus. Je lui dis que j'ai refait un test Elisa pour le cas où elle m'aurait trompé ces derniers temps sans prendre de précautions. Indignée ! . Je lui ai rappelé qu'en 1992 elle avait pris le risque de me contaminer

J'enregistre "Cris et Chuchotements" de Bergman

 

Vendredi 6 décembre

Dix mille "Sidaïques" en Belgique

J'apprends par Valérie que Charlotte, mon ex-belle-mère venait de se faire opérer d'urgence et que Céline sa mère était en pleine déprime. Elle s'ennuie. Son  mari est tout le temps dans son atelier (il fait de la céramique). Tiens c'est comme moi à l'époque, dis-je en riant à Valérie, l'Histoire se répète. "Tiens oui, c'est vrai" me dit Valérie

Personnellement je ne comprends même pas le sens du verbe "S'ennuyer"

 

Samedi 7 décembre

Toutes les conneries des Saint-Nicolas.

Je suis sans voiture car j'attends le carnet d'immatriculation

J'écris à Arte pour savoir quand ils comptent rediffuser le film de Jean-Paul Leon, "Le Marchand, L'artiste et le collectionneur" afin que cette fois je puisse l'enregister

 

Dimanche 8 décembre

Au répondeur, des borborygmes et autres bruits et soufflements, ce ne peut-être que Neuberg, qui "répond" à ma  lettre. C'est dans son style

Un article sur l'écrivain Calixte BELAYA (voir ci-dessous)

 

Lundi 9 décembre

On  donne " Lola Montes" et "Le Plaisir" de Max OPHULS (voir ci-dessous)

On opère Annie-encore- demain (hystéroctomie). Ceci peu après l'opération de son nez. Elle me téléphonera le lendemain pour me dire que tout s'est bien passé

 

Mercredi 11 décembre

Jean-Pierre Grafé ira t'il en Cours de Cassation???

J'ai enfin ma nouvelle voiture, la Corsa. Depuis 1966 ma 1ère voiture, une Coccinelle du Crédit Foncier, j'aurai fait 790.000 Kms avec une Vw 1200, ensuite avec une Simca, une VW 1300, une VW 1500 Fastback, une Fiat, une Opel Kadett, une Ford Sierra et enfin une Opel Kadett 1300

Une émission sur RILKE (voir ci-dessous)

 

Jeudi 12 décembre

Visite d'Isabelle Noiset qui restera ici toute la journée; Elle a 31 ans, mesure 1m73, Vierge ascendant Sagittaire. Pas mon genre physiquement mais intéressante. Elle est végétarienne totale

 

Vendredi 13 décembre

Je commence une rhinite

Une lettre de Marie-Eau, vite avant les fêtes, m'écrit-elle. Elle me propose de venir chez elle à Toulon dès les beaux jours?? Et son mec alors??. Pour la première fois elle me déclare sa bisexualité (J'avais deviné) "J'aimerais rencontrer cette amie dont tu me parles, qui aime une autre femme-j'ai connu cela et ma vie en a été bouleversée et puis je suis retournée vers les hommes; mais j'aime les femmes, c'est sûr, à condition qu'elles ne soient pas masculines"

Elle ajoute "vous les hommes vous avez avec les femmes des rapports qui sont parfois les mêmes que les hommes entre eux" Ca y est, nous revoici dans les fameux problèmes de sodomie qui personnellement m'échappent complètement. Mais combien de femmes m'ont parlé d'amants ou de maris qui voulaient avoir ces rapports-là avec elles. C'est manifestement le signe chez l'homme d'une homosexualité refoulée

 

Samedi 14 décembre

La finale des Dicos dOr de Pivot

"Les coulisses de la Superstition"

A.G ici le soir jusqu'à demain

 

Dimanche 15 décembre

Une beau dialogue avec Annie et sans équivoque. Elle me demande si sa vie amoureuse pourrait me poser des problèmes. Pas du tout, je m'en fous, elle fait ce qu'elle veut, tant que le dialogue entre nous reste positif

Elle m' apporté "Dieu existe je l'ai toujours trahi" de Françoise Verny.( C'est elle qui lancera Alexandre Jardin) que je commence le soir

 

Lundi 16 décembre

Reçois une lettre d'Isabelle Noiset (voir ci-dessous)

Aussi une invitation  à assister à Pelleas et Mélisandre de Materlinck avec le théâtre et ma petite cousine Florence Hebbelynck (voir ci-dessous) le 26 décembre

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Mardi 17 décembre

Françoise Verny ne m'a pas convaincu....

Je commence "La Folle allure" de Bobin. 82e livre de cette année

Je suis à la télé, à la commission Dutroux, la confrontation Doutrewe, juge d'Instruction, et De Craene Major au BCR (Gendramerie. Bureau Central de Recherches). De Craene est très sûr de lui et la commission ne parvient pas à le confondre

Annie  enthousiaste pour m'accompagner au spectacle de Florence le 26 janvier à Bruxelles

 

Mercredi 18 décembre

Commission Dutroux. J'enregistre tout. Aujourd'hui c'est la confrontation de la Juge Doutrèwe avec GILOT responsable de l'enquête PJ à Liège sous la direction de la Juge Doutrèwe." Un des deux ment" dira le Président de la commission Verwilghen

La gendarmerie de Charleroi n'a pas communiqué un certain nombre de renseignements à la Gendarmerie de Liège

Un reportage sur l'écrivain américainJ.D SALINGER, né en 1919 à N-Y. Sa mère est catholique, irlandaise d'origine et son père, Juif polonais. Son grand roman "L'attrape-coeur". Un des 25 livres parmi les plus vendus aux USA depuis 1895. Epouse Claire Douglas et en a deux enfants (voir ci-dessous)

Enelle m'invite au réveillon de Noël. Pourquoi faire???Je refuse

Commission Dutroux. Audition de l'adjudant Lesage, en soirée. Confrontation avec la Juge Doutrèwe, bonne femme tout à fait insupportable. Ca sera terminé à 1 heure du matin. 525.000 téléspectateurs ont suivi les auditions

 

Jeudi 19 décembre

Je suis en pleine rhino-pharyngite

MASTROIANNI est mort ce matin, rue de Seine à Paris

Enelle au téléphone "Si tu as quelqu'un d'autre dans ta vie, il faut me le dire". Non, personne ! Elle me dit aussi "Tu réussis tout ce que tu entreprends". Elle n'a toujours pas posé la question au psychanalyste. Celle de ses compétences et de ses appartenances et voici que ce même soir, il y a une émission à RTL. Je retéléphone à Enelle pour qu'elle regarde. Et voici que le psy de service à cette émission dit : "N'importe qui peut se prétendre psy et il est donc essentiel de se renseigner et de demander au thérapeuthe de quelle association, il fait partie..." (sic)

 

Vendredi 20 décembre

Une réponse d'ARTE. Ils ne peuvent pas me fournir une copie de la K7 (voir ci-dessous) et une rediffusion n'est pas prévue, contrairement à ce qu'ils m'avaient écrit

Un reportage sur DURAS

 

Samedi 21 décembre

Mon petit-fils Renaud a 10 ans

Aucune réponse d'Eric Neuberg

De 13h00 à 18h00 chez les Anciaux. Didier me prête "Essai sur le libre-arbitre" de Schopenhauer

 

Lundi 23 décembre

Une annonce dans les petits journaux "Jeune-homme célibataire cherche jeune femme célibataire défavorisée pour vivre chez moi. Suis grand travailleur. Bonne ménagère suffit"

C'est excitant, non????

 

Mardi 24 décembre

Je visionne Jules Renard enregistré hier soir (1864-1910) (Poil de Carotte). Ah c'est le réveillon . Je ne regrette nullement de ne pas être à Pontaury. Je bois un Haut-Medoc "Les Trois Moulins de Cantemerle" 1993

 

Mercredi 25 décembre

Je dresse la liste des livres que j'ai lus cette année (voir ci-dessous)

Je travaille des Pastels avec acharnement (voir ci-dessous)

Je photographie dehors 3 séries de mes appareils à jeter, collés ensemble (voir ci-dessous)

Un article sur l'autre Vancau, le Ministre de Charleroi, article truqué où j'ai collé ma photo (voir ci-dessous)

 

Jeudi 26 décembre


Je passe chez les Anciaux et leur montre un dessin caricatural d'Eric N., avec sa petite compagne de Virton, qui a déjà 2 ou 3 marmots qui pleurent pour avoir leur lait, un dessin crapuleux qui me défoule et qui fait rire Didier qui me dit "crapuleux, oui, mais c'est la vérité"(voir ci-dessous)

Annie doit venir ce soir car nous allons demain voir Dubuffet à Bruxelles. Elle arrive à 20h15. J'ai préparé un hachis Parmentier

 

Vendredi 27 décembre

On est à Bruxelles et on se gare au Botanique où on va rester 3 heures car il y a aussi dans cette expo, trois films sur Dubuffet. Très belle expo. Annie aime beaucoup. On va à la Cafeteria du Botanique. C'est moi qui reprends le volant de sa Peugeot pour le retour. J'ai acheté le catalogue de Max Loreau (voir ci-dessous) "Du Trait à la Matière"

 

Samedi 28 décembre

Après le départ d'Annie à 11h00, j'écris à la Fondation Dubuffet, à Armande de Trentinian, rue de Sèvres à Paris. Armande a repris ce secrétariat en 1967. Elle doit donc être au courant de mes échanges épistolaires avec Dubuffet qui datent du début des années 89. Je demande à pouvoir visiter La CLoserie Falbala au printemps 1997

Ensuite je photographie des oeuvres récentes sur papier, mélanges de broux de noix et d'écolines (voir ci-dessous)

 

Dimanche 29 décembre

Mireille, la chanteuse, 600 chansons avec Jean Nohain, est morte à 90 ans. Elle a été l'épouse d'Emmanuel Berl pendant 40 ans

Il neige...

On diffuse le Docteur Jivago de David Lean

 

Lundi 30 décembre

Tout blanc de neige

A RTL une rétrospective Dutroux

 

Mardi 31 décembre

J'ai écrit 2.387 pages de journal cette année. C'est le record absolu et le restera

Enelle arrive à 16h30. J'ai accepté de passer le réveillon avec elle mais en amis. Elle a mis 2h30 pour arriver ici à cause de la neige

Il fait -19° à Elsenborn

J'ai relevé le nombre de pages de mon journal, année après année jusqu'en 1996 inclus (voir ci-dessous)

Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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Ma Bio 268 - 4e trimestre 1996
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